L'économie
collaborative…
La brave inconnue, qui fréquente aussi ce « piti-blog » de rien
avec ses « pieds dénudés », m’a demandé l’autre
jour « mon opinion » (comme si c’était important après
tout ?) sur Jeremy Rifkin.
Le bonhomme est un activiste de la « troisième révolution
industrielle » depuis de nombreuses années et s’active en ce moment autour
de notre région « nord-pas-de-Calais » de la
« Gauloisie-septentrionale ».
Pour lui, la « troisième révolution industrielle » – on y
reviendra dans des billets ultérieurs – c’est un peu la suite des
précédentes : Elles tournent toutes autour de la maîtrise de l’énergie.
Personnellement, j’en vois plus que trois : La première s’est passée
avant le début des civilisations, quand
l’homo-sapiens a maîtrisé le feu. En cuisant ses aliments, sapiens a pu
raccourcir son tube digestif et le sang en excès lui ait monté à la tête qui a
grossi… ;
La seconde, quand le même bestiau est devenu
« éleveur-cultivateur » après avoir erré
« chasseur-cueilleur ». Il maîtrisait l’énergie animale et ça lui a grandement
facilité la vie ;
La troisième est intervenue au moment de l’émergence des premières
civilisations, quand il a fallu protéger bétail et récolte contre les
bandes-nomades pilleuses toujours plus nombreuses et affamées.
C’est l’apparition des premières formes d’État et de leur corollaire, à
savoir l’asservissement plus ou moins consenti et jusqu’à l’esclavagisme (et
plus tard, au moins jusqu’à la Révolution Gauloise, sous la forme du servage
des serfs).
Là, les « dominants » ont compris que leur
« puissance » devait s’appuyer avant tout sur le travail d’autrui… ce
qui reste encore d’actualité ;
La suivante – la quatrième – a mis longtemps à émerger, mais a été
foudroyante grâce aux progrès de la métallurgie : Le travail, l’énergie de
la machine, en l’occurrence à vapeur, a décuplé les facteurs de production,
libérant l’humain, son temps et son esprit, pour des tâches « plus
nobles ».
Elle se déroule encore avec la « combustion interne » et l’économie
à base de pétrole.
Et la suivante devrait voir le robot supplanter toutes les activités humaines hors celle des loisirs et de la création, de « l'inventivité ».
Mais peut-être par un détour qui se dessine là sous nos yeux.
Et la suivante devrait voir le robot supplanter toutes les activités humaines hors celle des loisirs et de la création, de « l'inventivité ».
Mais peut-être par un détour qui se dessine là sous nos yeux.
Le trait commun à tous ces développements et révolutions, c’est bien la
maîtrise de l’énergie et sa consommation toujours plus importante par tête de
pipe.
Je n’ai pas de chiffre à vous fournir, mais c’est une évidence qui se
heurte à des problèmes de « finitude » que nous avons déjà abordé
avec les billets précédents relatifs aux « déclinistes » (catégorie
dont fait partie ce post-là : Il vous suffit de cliquer sur le mot en fin
de page pour y accéder).
Et il en est de deux sortent : La Terre elle-même est
« finie », le développement de l’humanité vers toujours plus de
consommation d’énergie ne semble pas possible aux plus grands esprits de
l’époque, depuis Malthus et jusqu’à Rifkin et quelques autres.
Ces « déclinistes-là » sont suppléés par les
« écololos », épaulés devrais-je dire par ceux-là qui se servent des
mêmes déductions et études.
L’actualité d’ailleurs, avec sa COP21 qui se tient dès la fin du mois
prochain au Bourget, vient rajouter à la confusion en postulant deux choses
actées sur le plan juridique international : La Terre devient une poubelle
irrespirable et elle chauffe…
Accusé le CO2 !
C’est vrai qu'elle devient poubelle, mais « l'économie circulaire » en développement peut y remédier, au moins partiellement avant que d'être prépondérante.
C'est vrai qu’elle chauffe, ne serait-ce que par consommation d’énergie. Toute énergie consommée est tirée de « chaleur » (en fait d'un différentiel de température entre deux éléments mis en « communication »), transformée éventuellement et partiellement en mouvement (énergie mécanique), qui finit par se perdre elle-même à son tour en chaleur.
C'est vrai qu’elle chauffe, ne serait-ce que par consommation d’énergie. Toute énergie consommée est tirée de « chaleur » (en fait d'un différentiel de température entre deux éléments mis en « communication »), transformée éventuellement et partiellement en mouvement (énergie mécanique), qui finit par se perdre elle-même à son tour en chaleur.
Il n’y a rien à dire, carbone ou non, c’est une constante depuis Lavoisier.
D’ailleurs la révolution industrielle à venir, dite
« décarbonnée » que nous préparent nos « sachants »
atteints d’autisme dogmatique, ne changera absolument rien (sinon peut-être la
qualité de l’air que nous respirons) à ce réchauffement global.
Pour l’heure, ce réchauffement est insensible, en tout cas pas mesurable
et prédictible avec une précision « scientifique », mais il existe,
c’est certain.
Qu’il soit d’origine humaine ou non, finalement, ce n’est pas ce qui est
déterminant : Les enfants qui viennent au monde tous les jours ont eux
aussi le droit de vivre leur vie heureux et confortablement, au moins autant
que leurs ancêtres et autres parents, sinon mieux encore.
Donc ils consommeront encore plus d’énergie.
C’est comme ça et pas autrement, sauf à décider d’un « grand
nettoyage » généralisé à travers une guerre mondiale de plus.
Ce qui est par ailleurs parfaitement stupide et suicidaire…
Parce que personne dans le débat actuel sur l’état de la planète ne sait,
ou ne veut savoir si le « global warning » est à souhaiter ou non.
Il y a bien les populations exilées sur des îlots qui affleurent d’à peine
un ou deux mètres au-dessus du niveau de la mer qui pleurent et qu’on entend à
peine depuis leurs océans lointains, tout comme on nous fait pleurer sur ses
fauves qui perdent leur habitat-naturel que sont les ours polaires… C’est dire
nos priorités affectives et compassionnelles !
Mais personne ne vous dit qu’il y a toujours eu croissance et même
amélioration du « bien vivre » dans nos livres d’Histoire dès que le
climat s’est réchauffé (on dit « adouci » pour mieux vous tromper)
dans toutes les civilisations, alors que toutes les périodes de refroidissement
(dits parfois « petit-âge glaciaire », pour mieux vous effrayer) sont
surtout marqués par des famines et des épidémies qui ont décimé l’humanité bien
plus sûrement que nos épouvantables boucheries…
Passons, je ne juge ni ne dénonce, je constate.
La deuxième finitude, ça reste justement la « fabrication »
d’une énergie abondante et pas chère, à « distribuer » au plus grand
nombre possible, à tous et partout.
Techniquement, on est arrivé à peu près au bout de ce que les ingénieurs
savent faire de mieux.
Et c’est là le paradoxe de Rifkin et des « écololos » !
La technologie existe et va progresser encore quelques décennies jusqu’à
supplanter toutes les autres disponibles : Elle est nucléaire !
Et au lieu de sauter à pieds joints sur les formidables opportunités que
la connaissance scientifique nous propose pour un futur proche (la fusion
froide, les microcentrales, la filière aux sels fondus, ou celle au thorium),
ils lui tournent le dos véhémentement !
Fabuleux de trisomie, finalement…
Et on nous invente « la troisième révolution industrielle » (qui ne
serait jamais que la cinquième économique… passons : Une preuve de plus où le
dogmatisme peut produire des erreurs) qui serait celle du
« partage ».
Et c’est vrai que « l’économie du partage » est en train de
bouleverser, en quelques années seulement, plusieurs secteurs économiques.
Désormais devenue incontournable pour de nombreux consommateurs, « l’économie
collaborative » (son petit-nom poétique pour faire « fleur-bleue ») prend un poids considérable et
est en train de bouleverser notre façon de consommer, de nous loger et de
voyager.
D’autant que cette dernière ne se cache pas de venir concurrencer sur
leurs terrains, les acteurs de l’économie traditionnelle, pour proposer des
services la plupart du temps moins chers aux utilisateurs.
Petit inventaire « à la Prévert » pour fixer les idées et l'état des lieux actuel :
Aujourd’hui on compterait 9.000 « starts up » (bien que certaines soient
déjà devenues des leaders, des « Licornes », dans leurs domaines) de « l’économie
du partage » dont 276 créées ou implantées en « Gauloisie-en-avance »
et dont 76 % ont été créées seulement après 2008.
D’après une étude de PWC, le marché mondial de cette nouvelle économie
représentait déjà 15 milliards de dollars en 2014 et pourrait atteindre près de
335 milliards de dollars d'ici à 2025.
Pourrait seulement… on ne sait pas encore.
Je parie pour bien plus et extrêmement concentré en à peine quelques
dizaines de milliers d’acteurs dans le monde… pas plus, laissant sur le carreau
des millions et des millions d’entreprises déjà existantes et des milliards de
chômeurs en plus.
Concrètement, plusieurs formes d’échanges sont déjà pratiquées via ce mode
de consommation : La location de court terme et entre particuliers et le « crowdfunding »,
pourraient ainsi connaître une croissance de + 63 %, « l’online staffing »
(mise en relation d’autoentrepreneurs, d’indépendants autour d’un service, la
plupart du temps à travers une application : C’est le cas typique d’Uber qui
n’est pas l’employeur de ses chauffeurs),
de + 37 %, la location de logement entre particuliers de + 31 %, etc.
D’ici 2025, « l’économie du partage » serait alors à égalité
avec l’économie traditionnelle. Une croissance et des créations d’emplois
potentielles, nous dit-on… mais à condition de ne pas avoir peur de relever le
défi de « l’économie du partage », en modernisant le cadre légal, et
c’est ce qu’on attend de nos « sachants ».
En notant que l’émergence de cette « économie collaborative »
doit aussi son succès grâce à des « niches » de non-droit, notamment
fiscales.
Si la fiscalité devient trop envahissante, elle est mort-née.
C’est la particularité de la plupart des projets de « l’économie du
partage » qui sont venus se nicher dans un flou juridique grâce aux
nouvelles technologies (notamment du sans-fil et donc mobile), profitant de
cette grande liberté pour adapter leurs projets et expérimenter… jusqu’à venir
directement concurrencer les anciens monopoles (les taxis ou la SNCF), voire
des secteurs qui se sentaient probablement à l’abri de la numérisation (comme
l’hôtellerie. On cite aussi les professions juridiques, mais je n’y crois pas,
chaque cas traité étant un cas particulier, du « sur-mesure », affaire de spécialiste).
Les législations actuelles ne sont pas du tout adaptées à cette nouvelle
économie et partout dans le monde, les pouvoirs publics s’interrogent sur la
marche à suivre.
Par exemple, le chiffre d’affaires des taxis newyorkais est en chute de 7 %
(en partie à cause de l’augmentation du nombre de licences mais aussi du nombre de
chauffeurs VTC), le chiffre d’affaires du secteur touristique en Espagne
perdrait 2,5 milliards d’euros par an (à cause de la location d’hébergement
entre particuliers – notamment Airbnb – et du non-paiement de la taxe de séjour),
les rentrées fiscales de l’État américain se seraient amoindries de l’ordre de 3,4
% (la faute à la chute des ventes de voitures nouvelles à cause des
applications d’auto-partage).
Pour l’heure, l’époque est à la résistance et à une clarification des
législations (en termes de sécurité, de protection des consommateurs et des
salariés) et des problème générés en terme de fiscalité.
Pendant un temps, le maire de New York, confronté aux mêmes
interrogations, avait songé à plafonner le nombre de VTC dans la ville (comme
c’est le cas pour les taxis : On compte, pour le moment, environ 13.500
taxis jaunes à New York pour 63.000 VTC dont le développement est ancien. Pour
ces derniers, on compte 25.000 nouveaux VTC depuis 2011 dont 19.000 sont
affiliés à Uber et dont 65 % sont des black cars – soit un service de luxe non
comparable à l’activité des taxis).
Mais en juillet dernier cette mesure a été abandonnée et il a été décidé
de lancer une étude pour évaluer l’impact à long terme pour l’économie et les
emplois de ce nouveau mode de transport (qui n’a rien de nouveau autre que sa
« commercialisation »).
Les gains seraient potentiellement nombreux puisque la croissance de « l'économie
collaborative », proposant des biens et des services au préalable
inexploités, à un fort potentiel de création d'emplois pour des actifs
aujourd'hui non ou sous-utilisés.
On comprend alors qu'ici, le gouvernement Gaulois se trouve dans une
position bien compliquée entre sa volonté de protéger les secteurs
traditionnels (qui rapportent encore au fisc) et sa recherche de croissance et
de création d’emplois…
En « Gauloisie-ultra-libérale » (toujours à la pointe du progrès soce), Uber se dit prêt « à travailler avec le gouvernement français
pour définir ensemble un cadre réglementaire moderne et pragmatique » mais
les péripéties de la loi Thévenoud dont les dispositions remontent jusqu’au
niveau du Conseil constitutionnel (sur le retour à base des chauffeurs, la
maraude électronique, le service Uberpop) montrent les difficultés du
gouvernement et du Parlement à mettre en place un marché du travail moderne et
propice au développement de nouveaux secteurs.
L’étude « Enjeux et perception de la
consommation collaborative » du Pôle interministériel de Prospective et
d’Anticipation des Mutations datant de juillet 2015 est, à ce titre, très
décevante en termes de propositions ou d’identification des freins.
Heureusement, de nombreuses entreprises traditionnelles n'attendent pas un
signe de l'État pour se lancer : Ainsi Décathlon et Monsieur Bricolage ont,
tous les deux, lancé leur propre plate-forme de vente de matériels d'occasion
entre particuliers (Trocathlon.fr et LaDépanne.fr).
Castorama a créé une encyclopédie collaborative en ligne avec des
tutoriels de bricolage/aménagement (Wiki for Home).
À l'étranger les exemples pullulent aussi : Le loueur de voitures Avis,
vient de racheter Zipcar, la plus grande application d'auto-partage désormais
disponible dans l’hexagone, et BMW a développé son propre système
d'auto-partage avec DriveHow, tout comme Ford avec GetAround.
Mais les entreprises peuvent aussi sortir de leurs secteurs, comme le
constructeur d'automobile Hyatt qui a investi dans One Fine Stay, un service de
location d'appartements haut de gamme entre particuliers.
Pour aller encore plus loin, au Royaume-Uni, le ministre du commerce et
des entreprises a publié une étude indépendante « Unlocking the sharing economy » qui appelle à simplifier la
fiscalité des entreprises face aux nouvelles pratiques de « l’économie du
partage », à sécuriser les échanges en ligne pour les individus (données,
identités, transferts d’argents) et qui appelle les collectivités à étudier
l’intégration de ses services dans leur gestion : « L’économie du partage »
étant source de gain de temps et de dépenses, mais permettrait également une
meilleure consultation des citoyens et donc une démocratie plus participative.
L’étude gauloise (précitée) a cherché à déterminer le profil des usagers
de l’économie du partage les a qualifié, à 40 %, « d’opportunistes », c’est-à-dire un groupe de populations pour qui «
la consommation collaborative est avant
tout une opportunité qui permet de regagner du pouvoir d’achat dans un contexte
marqué par la crise économique ».
Outre un choix de vocabulaire qui peut interpeller, ce rapport passe
cependant à côté de l’idée que les services publics peuvent, eux aussi, se
montrer « opportunistes » et générer
des économies en intégrant l’économie collaborative.
Au niveau des dépenses de personnel, les déplacements des fonctionnaires
sont très fréquents et génèrent d’importants frais de fonctionnement : Pourquoi
ne serait-il pas possible de privilégier le covoiturage pour les déplacements
des agents ?
L’idée peut également être prolongée à l’hébergement du fonctionnaire, en
passant, si le coût est plus faible, par la plateforme Airbnb !
Une idée défendue directement dans le rapport britannique « Unlocking the sharing economy » qui souligne que les pouvoirs publics dépensent des millions de livres sterling chaque année en frais de déplacements et que l’utilisation des flottes de véhicules (pour les agents et les élus) n’est pas optimale.
Une idée défendue directement dans le rapport britannique « Unlocking the sharing economy » qui souligne que les pouvoirs publics dépensent des millions de livres sterling chaque année en frais de déplacements et que l’utilisation des flottes de véhicules (pour les agents et les élus) n’est pas optimale.
Concernant ce point, ce rapport évoque le cas du Croydon Council où il a
été décidé de supprimer la flotte de véhicules pour plutôt payer un abonnement
à Zipcar à leurs agents pendant leurs heures de travail : Les économies
réalisées ont été de 42 % par rapport au budget d’une flotte de véhicules (et
de – 36 % en termes d’émission de CO2).
Et les gars rentrent à pied chez eux…
Autre secteur, mais cette fois pour générer de nouvelles ressources, la
location à court terme : Les pouvoirs publics britanniques sont propriétaires
d’un patrimoine (des véhicules aux bâtiments, aux établissements et matériels
médicaux) d’une valeur de 370 milliards de livres et qui coûte 20 milliards de
livres à entretenir chaque année.
Le rapport propose donc de localiser les objets/lieux qui peuvent être mis
en location aux particuliers, à des entrepreneurs pour de courtes durées sur le
principe de Drivy (location de véhicules) ou d’OfficeRiders (location de
bureaux sur le principe d’Airibnb).
Le financement participatif, autre aspect de « l’économie
collaborative » permet aussi de directement impliquer les citoyens dans
l’aménagement de leur lieu de vie et de l’espace public.
À l’instar du site américain Citizeninvestor ou de la plateforme
britannique SpaceHive, il serait intéressant de développer le « crowdfunding »
citoyen en pense quelques-uns.
Cette nouvelle pratique permet de répondre aux envies des citoyens dans un
contexte de restrictions budgétaires. Ainsi les habitants via le financement
participatif peuvent financer des équipements publics comme un jardin
communautaire ou encore un skate park.
Au Royaume-Uni, la ville de Mansfield a, grâce au « crowdfundig
civique », installé un réseau Wi-Fi public après une récolte de 70.000
livres.
La ville de Reims est d’ailleurs en train de restaurer la Porte Mars en
faisant appel à des acteurs privés et en mobilisant le financement des
habitants qui le souhaitent.
Autre axe de développement, le modèle idéal « d’économie
collaborative » peut se retrouver dans le développement économique local.
Il permet en effet de favoriser les circuits courts et de limiter les dépenses
de transport.
Plusieurs utilisations peuvent ainsi être faites dans ce sens et, par
exemple, la ville de Saint-Etienne a décidé récemment de servir des repas 100 %
bio provenant à 47 % de produits locaux dans ses cantines scolaires.
Saint-Etienne s’est ainsi appuyé sur une plateforme de producteurs locaux
et a permis d’avoir une marge de manœuvre financière dans sa gestion.
Le prix du repas est quant à lui de 5 euros, pris en charge par la ville
et les familles.
Autre exemple évoqué ci-avant, Jeremy Rifkin, travaille depuis plusieurs
années avec le gouvernement allemand et conçoit en ce moment avec la région
Nord-Pas de Calais la mise en œuvre d'un plan régional de développement,
notamment des transports, qui inclut des initiatives collaboratives comme
l'auto-partage et le « crowdfuding » : Ainsi, des plateformes web de
covoiturage de marchandises (route,
ferroviaire, fluvial) ont été développées pour permettre aux entreprises
régionales de se regrouper et d’organiser des chargements optimisés.
Signalons qu’en « Gauloisie-du-vivre-ensemble », le secteur de
« l’économie collaborative » connaît bien une fulgurante ascension à l’image de son chef
de file BlaBlaCar, le service de covoiturage devenu incontournable (il
concentre 20 % du trafic web des plateformes de « l’économie du partage »
au pays), qui permet à ses usagers de partager les frais d'un trajet en voiture
(sans effectuer d'activité rémunératrice ou profitable) et qui fait de plus en
plus concurrence à la SNCF… au point que cette dernière a désormais aussi lancé
son propre service de covoiturage (iDVroom) et se lance aussi dans l’auto-partage
en prenant des parts dans OuiCar et 123envoiture.com.
On trouve aussi d’autres grands acteurs gaulois du secteur comme la Ruche
qui dit Oui (produits fermiers du producteur au consommateur) ou encore
LeBoncoin. Mon pays est donc considéré comme leader en termes de consommation
de « l’économie du partage » avec l’Espagne et les États-Unis : 30 %
des utilisateurs sur notre territoire sont des étrangers/touristes et 70 % des gaulois autochtones.
Les internautes ont largement adopté cette pratique. Pour exemple 70 % des
internautes gaulois ont déjà acheté ou vendu sur des sites de particulier à
particulier. Du côté de l’hébergement, c’est près de 5 millions de personnes (gauloises
ou non) qui ont loué un logement via le site Airbnb depuis sa création (2,5
millions depuis le début de l’année 2015).
Dans le domaine des transports le site BlaBlaCar compte 8 millions de
membres en « Gauloisie-routière ». En pleine expansion le site est
déjà présent dans plus de 19 pays et a organisé plusieurs levées de fonds
importantes pour accélérer la croissance de l’entreprise.
Ce petit tour d’horizon, juste pour dire que les choses sont en marche et
appelées à se développer encore, ça ne fait pas de doute.
C’est la fin du modèle fordien du partage des tâches auquel nous
assistons.
En tout cas son évolution.
Car pourtant, cette « économie-collaborative » porte en
elle-même ses propres limites et ses contradictions.
Rifkin voit l’avenir en elle, et nous allons y revenir.
Moi, je vois aussi qu’elle vise aussi à saper notre « modèle
social » et vider de son sens notre système fiscal qu’il faudra donc
réformer en profondeur alors même qu’on n’en prend pas vraiment le chemin.
C’est une des raisons pour lesquelles je la classe dans le monde
« décliniste ».
Mais peut-être aussi n’est-ce qu’une des formes du « Monde d’après ».
À suivre…
Je suis ravie et honorée que vous ayez exaucé mes vœux si diligemment. Vous êtes un Gentilhomme rare et donc précieux…
RépondreSupprimerVous êtes la parfaite illustration de ce qu’est la connaissance collaborative. Pour le partage de vos connaissances, démonstrations, expertises et opinions : Merci.
Il y a encore peu de temps, je ne connaissais pas ce « sachant » appelé Jéremy RIFKIN, alors j’ai cherché... D’abord chez Marc HALEVY que j’admire. Beaucoup.
On ne peut pas dire qu’il apprécie le gus :
http://www.noetique.eu/articles/societe/jeremy-rifkin
Ensuite je suis allée voir son dernier bouquin au titre à rallonge : « La nouvelle société coût marginal zéro : L'internet des objets, l'émergence des communaux collaboratifs et l'éclipse du capitalisme »
Cela m’a fait penser à » L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire ikea ».
Le titre, car je n’ai pas acheté le bouquin (ni de l’un ni de l’autre du reste).
Sur Amazon, j'ai repéré le commentaire assez détaillé d’un lecteur averti, ce qu’il dit est très intéressant et il vous rejoint sur l’emploi:
http://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/R1A38TT0GJ0UO3/ref=cm_cr_pr_viewpnt?ie=UTF8&ASIN=B00JEUQ1DW#R1A38TT0GJ0UO3
A suivre donc, j’attendrai vos prochains articles…
Sinon aucun rapport, mais depuis votre déménagement, avez-vous perdu « Jour de gloire » ou alors il est peut être en « jour de congé » ? Il était bien marrant, caustique mais marrant…
Amicalement vôtre.
ComtesseÔPiedNu
Vous avez de ces lectures, vous... !
SupprimerEnfin, si vous venez jusqu'ici pour me lire aussi, c'est moi qui suis flatté, parce que bon, je ne suis qu'un plumitif et si je "collabore", c'est avant tout pour moi, pour prendre date, pour me souvenir, me rappeler, me corriger, m'améliorer.
Que d'autres en profitent, je n'y vois aucun inconvénient, bien sûr, mais je n'imagine même pas être un doctrinaire ou un visionnaire à la place de qui que ce soi, donc, donc... un plumitif sans intérêt !
Quant à vous "honorer", j'aurai bien d'autres recettes à vous proposer, mais je ne suis pas sûr que vous ne soyez pas déçue au bout du bout.
Passons...
Pour ce qui est de Rifkin - on va y revenir sous peu, espère-je - ces thèses et recommandations sont hélas dans l'air du temps.
Je dis hélas, parce qu'il me semble qu'elles justifient d'une dictature incommensurable qui est en route, se construit, là sous nos yeux, pierre après pierre.
Et elle ambitionne à être "totale" (comme tout totalitarisme...).
C'est là où je reste persuadé que ça ne peut donc être qu'une utopie qui s'effondrera tôt ou tard sur elle-même.
Et le plus tôt sera le mieux.
Mais ça n'en prend pas encore vraiment le chemin, dois-je reconnaître aussi.
Donc à suivre.
"Jour de Gloire", ça ne me dit rien... Y'a le RDV hebdomadaire des "histoires d'en rire", et c'est à peu près la seule constante...
Le reste est dicté par l'actualité qui reste assez marrante d'une façon générale, parfois bouleversante (mais là j'évite les drames qui nous entourent : ce n'est pas bon pour mon moral et les médias en font leurs choux gras, faudrait pas non plus leur retirer le pain de la bouche et je serai vite débordé).
Pour l'heure, "mon" actualité, c'est de déménager à l'hôpital, la semaine prochaine. Evidemment, ça n'intéresse personne - à part moi-même - alors je vais vous reprendre les posts d'août 2012 de "Au nom du père - tome 2" pendant "mon absence", ceux que je voulais remettre ici les dimanches seulement.
Après, s'il y en a un, peut-être serai touché par la "lumière" et peut-être que le ton général du blog va changer : je ne sais pas encore.
On verra !
Bonne continuation de votre côté, jeune fille aux pieds dénudés...
Surtout ne vous sauvez pas !
SupprimerNe vous trompez pas d’aiguillage. N’allez surtout pas vers la lumière au fond du tunnel !
Nous vous attendons de pied dénudé et ferme...
Là, je ne sais pas : Ce n'est pas la première fois que je perdrai connaissance sous les scalpels de toubibs tortionnaires et j'ai à mon actif déjà 8 jours de coma, dont je suis revenu sans "lumière"...
RépondreSupprimerMaintenant, la perspective de perdre de vue vos "pieds-nus" peut aussi faire pencher le balance des choix.
Même s'il faut un jour ou l'autre finir par mourir, vous rappelle-je : C'est juste une question de temps !
Bien à vous !
I-Cube
Charmante la "Comtesse aux pieds nus !..."
RépondreSupprimerEnfin une dame pour commenter !...
Le monde change et change vite !...
Les nouvelles opportunités économiques sont absolument stupéfiantes et modifient considérablement les relations entre individus mais aussi entre les individus et les entreprises, et avec les Etats…
Et ce n’est qu’un début !...
C’est repris sur les sites « Alerte éthique » :
http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2015/10/l%C3%A9conomie-collaborative.html
http://www.alerte-ethique.fr/news/leconomie-collaborative/
Bien à vous !...
Y'avait aussi "Cindy" dans le temps...
SupprimerEt puis encore une autre, je ne sait plus son pseudo.
Notez que ça peut-être la même, je n'en sais rien !
Bien à vous !
I-Cube
plusieurs points.
RépondreSupprimerA ce qu'on m'a expliqué Rikfin parle pour les revolution de la conjugaison de l'énergie ET de la communication.
sinon l'économie du partage, qui semble alien en occident est le mode naturel d'économie dans les pay pauvres.
c'est la révolution industrielle qui a tué ce capitalisme libéral des pauvres pour y mettre un paternalisme avec capitalisme de complaisance.
Hernado De Soto est à lire, et vie bien plus sur terre que nos économistes.
http://toutsurlachine.blogspot.fr/2015/04/les-pauvres-contre-piketty-hernando-de.html
http://www.wsj.com/articles/the-capitalist-cure-for-terrorism-1412973796
a noter que pour moi la révolution industriel est un système économique pas libéral du tout.
c'est une aliance entre un état nation et une aristocracie de capitaliste rentiers, nécessaire car le capital des usine taylorisées néessite de grosse usine, du personnel alphabétisé et bien soumis.
l'école a pour but de créer cette masse de travailleur formé, mais soumis.
l'état protecteur est là pour assurer la paix sociale, et éviter al remise en cause des rentes, et els taxes rémunère la protection des rentes par l'état.
le capitalisme UberPop, celuis du gamin de banlieu qui se paye une lexus pour transporter des passagers, au lieu d'un scooter pour transporter la cam', lui pose un problème à cette économie.
dans uen économie uberisé, les taxes doivent être des rémunérations de prestations, pas des punition pour le bénéfice.
on doit avoir des péages, des assurances, des loyers, que l'on ne paye que par intérêt, sous la menace de ne pas en bénéficier.
Tout au plus une petite taxe (TVA,CA,Bénef) peut être demandé si elle rassure plus qu'elle ne coute.
mais la situation actuelle avec 55% de taxe n'est pas compatible avec l'économie circulaire qui a de faibles marges, mais aussi de faible besoins d'état.
Cette économie, on le vois dans les pays non occidentaux, joue un important rôle d'amortisseur social, de sécurité sociale...
il faut que l'état s'occupe de moins de chose, ou tout au moins laisse la liberté de ne pas en bénéficier.
Le revenue de base, semble être une bonne direction, care contrairement aux mythe, il bénéficie aux pauvres qui au lieu de le gaspiller, l'investissent dans des choses qu'ils savent importantes (petit business, école), et pousse à travailler plus pour gagner plus, car assis sur une flat-tax indiférentiée, il n'y a aucun bien a ne pas gagner d'argent, ni aucun argent qui valle moins qu'un autre quand on le gagne.
le chomeur aura intérête a prendre tout travail, à aider ses voisins contre monnaie, à prendre des passagers en uberpop, et grace au revenu de base, aucun risque à tenter de monter un business.
j'ajoute évideppent au revenu de base, une loi sur la faillite personnelle, et l'obligation des crédits hypothécaires qui permettent d'être libre qui on abandonne ses biens.
ca va renchérir le crédit, mais permettre aux gens d'oser plus s'endetter pour enterprndre, créat des vrais SARL (en france une SARL n'est pas à véritable responsibilité limitée, et le plus souvent accusé de maintaint d'activité déraisonable, on est ruiné et endetté à la kerviel).
Bonjour Alain !
SupprimerMerci d'être passé laisser un commentaire...
1 - Il me semble que pour Rifkin, la communication n'est qu'un outil pour distribué l'énergie et donc l'économiser par rationalisation des moyens de production.
Mais c'est vrai qu'il va au-delà en recherchant une "adéquation", par la communication, de l'offre et de la demande d'une façon générale.
Mais c'est le même modèle, le pivot de sa démarche, la clé de voûte de son dispositif.
Bon ça peut marcher dans les microéconomies grâce aux liens créés par la mobilité et les réseaux dits sociaux.
Mais ce n'est pas une invention nouvelle en soi : Seuls les moyens ont changé pour plus d'instantanéité...
2 - C'est vrai que dans les économies pôvres le partage est plus aisé. Normal, quand on a rien, on peut partager tout.
En revanche ça ne marche plus quand on a des choses à partager qui ont de la valeur : On préserve ainsi l'avantage économique/social de pouvoir "user" des choses à sa guise et qui ont un coût élevé.
C'est dans la nature humaine, j'en conviens...
3 - Je suis tout-à-fait d'accord avec vous pour dire que la révolution industrielle "capitaliste" est absolument anti-libérale, même si justement elle est née du libéralisme, de la liberté d'initiative privée.
Et il faut qu'elle préserve son efficience, sa valorisation accumulée, par tous moyens et l'Etat est le meilleur outil pour ça.
Un libéral, un vrai, n'est pas un anti-étatique : Le pire pour lui c'est l'absence d'Etat, l'anarchie au sens premier du terme.
Il a besoin de règles pérennes et réellement appliquées pour survivre, sans ça, c'est le chaos (social économique).
Reste que son coût (via l'impôt, la taxe, la cotisation, etc.) doit rester supportable et donc ... finançable !
Dans le cas contraire, même une dictature ne peut pas faire face.
Et c'est vrai qu'à 55/57 %, plus 4 % de déficit pendant plus de 30 ans, c'est insoutenable !
D'où un chômage de près de 6,5 M/pers chez nous, énorme.
Je vais essayez d'en mesurer la quotité vraie pour en faire un billet...
à suivre -> ...
... -> suite :
Supprimer4 - Pareillement, je ne crois pas du tout à l'économie circulaire au-delà de ce qu'on fait déjà (y compris dans les économies autarciques et peu développées) : Ce n'est pas la panacée.
De même, je ne crois pas non plus à l'économie bénévole : C'est un leurre et j'expliquerai pourquoi pour avoir un long passé expérimental sur le sujet.
Après tout, je portais jusqu'à il y a encore peu, une association sans but lucratif, vraiment non lucrative, gratuite, de portage d'entreprises depuis 1984 avec quelques succès en plus... 30 ans à aider à l'émergence de projets !
Une galère à laquelle je ne crois plus, dépassé que je suis devenu.
Mais surtout écœuré par l'attitude des "politiques" à qui pourtant je ne demandais rien...
5 - Je ne suis pas sûr non plus que le revenu universel soit la solution : C'est bien trop coûteux.
Par ailleurs, il faut toujours garder à l'esprit qu'on ne possède jamais rien : On ne fait qu'user et on est responsable de ce que nous "possédons" et encore...
J'ai coutume de dire que ce n'est pas vous qui possédez votre maison, mais d'abord le banquier qui vous a prêté l'argent à son acquisition.
Mais au-delà, c'est la maison qui vous a choisi, parce qu'elle vous fait confiance pour l'entretenir et l'embellir.
Si vous n'y parvenez pas, elle vous jette, à vos dépens, c'est-à-dire salement !
Parce que elle, elle survivra bien après votre propre disparition, un peu comme l'arbre planté dans votre jardin ou verger (les vignes, les fruitiers, les ruches, etc.).
Enfin bref, Rifkin n'est jamais qu'un (j'allais être méchant) quelconque qui vend sa soupe, rien d'autre.
Mais sa soupe est finalement indigeste et impropre à la consommation : Ce n'est pas l'avenir, même si elle a le mérite de nous faire réfléchir au pourquoi pour tenter de trouver l'utopie d'en chercher d'autres plus adaptées pour nos gamins...
Si nous ne le faisons pas, ce n'est pas nos "nichées", nettement plus inexpérimentées, qui le feront.
Alors bon, on pédale, on pédale...
Bonne soirée à vous !
I-Cube