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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 14 octobre 2019

Uberisation de la finance

C’est parti !
 
Non, en fait ça a commencé depuis une dizaine d’année, mais personne ne semblait s’en rendre compte, au contraire : Tous adoraient la facilité que ce « progrès » apportait enfin.
Je m’explique : J’ai effectivement fait dans « la finance » au cours de mes dernières années de carrière. Pas grave, on n’en meurt pas.
En revanche on apprend beaucoup.
 
Les meks, à London (mais on a les mêmes à Paris, Francfort, Singapour, HK, New-York, Chicago, etc.) étaient très fiers de leurs « plateformes » de trading, d’immenses salles sans cloison bardées de quantités invraisemblables d’écrans derrière lesquels s’affairaient des « traders » qui se « faisaient des kouilles en or » tous les jours en « prenant position » avec de l’argent pas à eux : Une vraie fourmilière qui n’était jamais perdante (hors quelques exceptions-accidentelles, style Kerviel).
Il faut dire que les outils sont tellement pointus qu’ils réagissent au centième de seconde et ne se trompent jamais (pas comme l’homme et son cerveau si limité) : C’est plus facile et en plus ils ne se fatiguent jamais.
Même en cas de panne généralisée, ils sont redondants et « en réseau ».
C’était post crise de 2008.
 
Une époque où il a fallu des quantités monstrueuses d’argent virtuel pour éviter la thrombose interbancaire et éponger, épurer, nettoyer les marchés des titres « vérolés ».
Et les robots (les algorithmes) ont pris peu à peu le relai : Ça allait trop vite et ça dépassait les capacités de traitement de données devenues si massives que l’humain en était bien incapable.
Souvenez-vous, il y a eu quelques « flash-cracks » et on a appris aux logiciels à apprendre (je dis bien « apprendre à apprendre ») à les éviter.
On n’est pas encore certains qu’ils y parviendront à tout jamais, puisqu’il a fallu que la FED réinjecte des centaines de millions de dollars pour assurer les échanges interbancaires encore récemment.
Ils vont apprendre à anticiper ce « défaut » après avoir appris à éviter les « cracks » : Les indices de cours sont sous contrôle, n’en doutez pas.
Du coup, il est difficile d’imaginer qu’il y ait une catastrophe boursière dans les années à venir.
D’autant que les « algos » commencent à apporter leur « e-learning » dans les marchés immobiliers (une des fragilités du marché de l’argent), puis iront jusqu’à mettre en place tous seuls des outils de contrôle des endettements des particuliers (c’est un peu le projet du Libra de « Fesse-book »), les prêts étudiants, les prêts à consommation, les prêts aux entreprises, etc.
Une vraie « rupture »…
 
Ceci dit, l’argent abondant et les taux négatifs n’embrayent pas une once d’ombre de croissance, pas le moindre rebond des salaires ou de la consommation, donc pas besoin de produire plus, jetant à bas tous les modèles de l’économie du « monde d’avant ».
Les keynésiens devraient en perdre leur latin et les monétaristes ont perdu leur boussole : Vu tout ce qui a été fait depuis 11 ans, on devrait avoir des inflations à deux chiffres et des taux de croissance similaires, or, il n’en est rien.
Comme si tout ce pognon et ces « facilités » allaient droit dans un puits sans fonds, à travers les Licornes dont la plupart sont des « zombies », c’est-à-dire ont des valorisations de dingue alors que leur modèle économique n’est pas éprouvé et qu’elles persistent à faire des pertes abyssales.
Ce n’est pas un puits, c’est LE trou noir de l’économie du « monde d’après » !
Et comme il faut à la fois recycler ces destructions de valeur et assurer la liquidité des marchés (pour les faire survivre), il n’y a pas l’ombre d’un doute, cette course en avant de « création monétaire » n’aura probablement pas de fin, tant qu’on en reviendra pas à des actifs « tangibles »…
Or, de ceux-là, il y en a de moins en moins, et même des pointures de l’économie réelle glissent vers le statut de « zombie » en nombre toujours croissant…
 
Les « marchés » sont par conséquent déconnectés de la macroéconomie.
Il y a les taux d’intérêt négatifs bien sûr et alors pas d’autre choix que d’investir les excédents monétaires en Bourse à cause des taux si bas.
Et comme les machines ont pris le pouvoir sur les marchés…
Les chiffres sont frappants : Les fonds gérés par des systèmes informatiques représentent 35 % de l’intégralité de la Bourse américaine, 60 % de la gestion institutionnelle et 60 % de l’activité de trading.
Et les autres sont des « suiveurs »…
Car pour la première fois dans l’histoire de Wall Street, l’encours des fonds indiciels et des trackers (ETF), la gestion passive, a dépassé la gestion active, les fonds gérés par des humains et « l’intelligence-naturelle » et ses savoir-faire !
 
Or, les ordinateurs deviennent de plus en plus autonomes.
Si la grande majorité des modèles informatiques est conçue par un esprit humain, de plus en plus de programmes sont autonomes grâce à l’intelligence artificielle.
Et c’est particulièrement sensible dans le trading à haute fréquence qui représente une très large partie des 7 milliards d’actions traités quotidiennement sur les marchés américains pour un montant de 320 milliards de $.
De plus en plus de hedge-funds, ces fonds spéculatifs que les Soros et autres avaient rendus célèbres, ont opté pour la gestion algorithmique.
Ce qui explique qu’on n’a pas encore vécu de grand krach, ni de vraie panique sur les marchés.
Ces « nouveaux maîtres de l’univers » (financier) ont tendance à amplifier les mouvements, à pousser les valorisations de certaines entreprises à des niveaux spectaculaires sans aucun « état d’âme » : Ils n’en ont pas…
Et à plumer le chaland : Ils sont faits pour ça, jusqu’à épuisement et disparition totale.
 
Pour « The Economist » qui relève ce que tout le monde sait, il y a plusieurs dangers dans cette prise de pouvoir des machines : La stabilité financière (elle est acquise), la concentration de la richesse entre les mains de ceux qui détiennent le pouvoir des machines et possèdent les données, c’est fait (sauf si un jour Amazon ou PayPal entrait dans le trading en se servant de toutes les données sur ses clients…), et, enfin, la corporate governance, le gouvernement d’entreprise.
Le bastion à faire tomber dans les rets de la « haute-finance » (il y est déjà pour une large partie : Même Airbus ou PSA possèdent leur propre banque…).
Du coup, on constate des « effets pervers » qui vont s’accélérer : Cela fait des dizaines d'années que l’on annonce que la banque sera la sidérurgie de demain.
C’est en cours.
 
Les banques tentent désormais et sous la pression, dans l'urgence, pour ne pas dire dans la panique, de se transformer.
Et pour se transformer, elle aussi, comme les marchés financiers, doit devenir de moins en moins humaine…
Selon les « Échos-du-matin », on parle pour les semaines qui viennent de 50.000 suppressions d’emplois qui s’ajoutent aux vagues précédentes de réduction de personnel.
C’est une hémorragie annoncée depuis longtemps. Tous les signaux indiquent que cette fois, elle est en train de se déclarer.
La dernière alerte en date : La banque HSBC (sino-anglaise, mais pour combien de temps encore, puisque même la bourse HK fait une offre pour racheter la londonienne) aurait décidé de supprimer 10.000 emplois en Europe, sur un effectif global de 234.000 dans le monde.
En août dernier, le géant avait déjà annoncé une restructuration amputant de 4.000 postes le nombre de ses employés : Manifestement insuffisant pour affronter la crise structurelle qui, à terme, guette le secteur tout entier.
 
Car si, dans ce cas d’espèce, le Brexit est une explication commode – et réelle –, il est loin d’être la seule source de cette restructuration : Les taux bas qui rognent les revenus des banques, la réglementation qui les étrangle, le ralentissement global de l’économie ou encore le déplacement des sources de profit vers l’Asie imposent cette réduction de coûts à marche forcée et la guerre commerciale que mène « Trompe » n’encourage pas à l’optimisme.
Pour toutes ces raisons toutes les banques européennes ont peu ou prou un plan de départ massif dans leurs cartons.
Les « Teutonnes », Deutsche Bank et Commerzbank, prévoient respectivement 18.000 et 4.300 suppressions d'emplois.
La « Ritale » UniCredit, qui a déjà perdu 4.000 postes en 2016, pourrait annoncer 10.000 départs forcés supplémentaires.
« L’Ibérique » Santander prévoit 3.200 emplois en moins.
Quant à la « Gauloisienne » Société Générale seulement 1.600…
 
Le plus inquiétant est de constater que ces dernières années, le tempo s’est accéléré. Après 70.000 postes perdus entre 2017 et 2018, ce sont près de 50.000 emplois de plus qui sont menacés cette année en Europe.
Un chiffre loin d’être définitif…
Et un sort loin d’être réservé au seul Vieux Continent.
Dans un rapport récent, Wells Fargo a prévu que 200.000 emplois pourraient disparaître dans les banques américaines au cours de la prochaine décennie.
Chiffres effrayants, trop lourds pour être mis sur le seul compte des aléas conjoncturels.
 
Ce qui se passe aujourd’hui dans la banque est tout simplement l’anticipation de la nouvelle révolution industrielle partout annoncée, « l’Ubérisation » de l’économie.
Car c’est bel et bien vers « un transfert massif du travail vers le capital » que s’oriente ce secteur, dit l’étude de Wells Fargo.
En d’autres termes, l’automatisation généralisée qui, après la première vague de robotisation qu’a connue le monde à la fin du XIXème siècle, semblait réservée à la seule industrie s’étend désormais aussi à l’industrie financière et bancaire.
L’avènement en cours de l’intelligence artificielle ne fait qu’exacerber un processus qui ne touche plus seulement les front-offices mais va atteindre bientôt les activités à forte valeur ajoutée.
Comme la plupart des grandes entreprises industrielles avant elles, les banques souffrent de leur inertie et ont tardé à réagir. Et c’est précisément ce qu’elles sont en train de faire aujourd’hui.
Évidemment, les conséquences sociales s’annoncent dévastatrices mais c’est le prix de la transformation à l’œuvre pour survivre.
 
Que se passe-t-il vraiment ?
Un banquier loue de l’argent : C’est son métier. Il vend du temps.
Il gagnait sa vie en le faisant payer par ses clients : Taux et commissions.
L’argent ne vaut plus rien, tellement il y en a. Et comme il n’est pas détruit par l’inflation, dont ne veulent pas les épargnants (des seniors et les classes moyennes, naturellement), il passe à la moulinette des taux négatifs (et autres « zombies »).
La masse monétaire mondiale était en 1969 de 53,396 milliards. Elle a plus que doubler en l’an 2000.
On comptait 3,6 milliards d’humains sur la planète en 1969, seulement 6,1 en 2000, désormais plus de 7,2, encore un doublement.
16.059 milliards de PIB dans les années 70, 84.740 milliards l’année dernière : Une multiplication par plus de 5 !
L’économie « réelle » a besoin de beaucoup d’argent pour tourner, même au ralenti désormais…
Et toujours plus et c’est là LE problème.
 
Constatons ensemble qu’il n’y en a pas assez pour financer une véritable croissance solide. Car celle-ci est limitée par la population, l’évolution démographique.
Il y a deux divergences : Le monde occidental ne voit sa population progresser que très lentement et c’est autant de bouches à nourrir qui font défaut et autant de bras qui manquent. D’autant que les « inactifs » (les retraités) sont de plus en plus nombreux avec l’allongement de l’espérance de vie.
Solution : Exporter et faire fabriquer par des robots.
L’Orient voit sa population exploser : C’est autant de bouches de plus à nourrir et de bras en excès. D’autant que ce sont les « Nippons » qui ont été les premiers à robotiser leurs productions pour faire face au déclin démographique.
La Chine a pris le train en marche, elle est devenue entre-temps l’atelier du monde avec ses nombreux bras et elle se convertit à marche forcée à la robotisation de ses activités pour poursuivre ses exportations.
L’Inde, la Corée, l’Europe, les USA, en font de même mais à leur mesure tout comme la Russie qui a manqué d’à-propos sur le sujet.
L’Afrique est oubliée et le continent d’Amérique du Sud se débat seul avec ses propres contrastes : De grands-déserts et une surpopulation des littoraux.
 
Ce que je veux toucher du doigt, c’est que la course à « l’argent facile & pas cher » n’est pas terminée (n’en déplaise à « Pique-et-t’y ») et les concentrations de détention du capital vont s’accroître jusqu’à déboucher sur des « créations-destructrices » vraiment émergeantes. Celles du « monde d’après ».
Or, le « monde d’avant » se défend derrière ses « territoires » avec notamment des barrières « écologiques » qui montent en puissance et des réglementations mondialisées toujours plus strictes (l’extraterritorialité du droit étasunien par exemple).
Un vrai croche-pied au développement humain…
Quo vadis ?
Où allez-vous ?
 
C’est la question qui revient de plus en plus souvent.
Pour l’heure, aux conflits.
Certains le veulent, le majeur, le final, pour des tas de raisons (religieuses, écologiques, impérialistes, économiques), sans se rendre compte que ce sera la ruine de tous et d’au moins une civilisation, peut-être de l’espèce, voire de la planète.
Pour être un indécrottable-optimiste, je n’y crois pas, sans nier pour autant ces dangers-là.
Je pense qu’il est temps de laisser sur le paillasson tous les dogmes ambiants, d’ouvrir les yeux et de se mettre réellement à coopérer : L’avenir du genre humain en passe par là, l’écoute, la tolérance, la compréhension et l’échange.
Et c’est justement ce « monde d’après » que dévastent les « twists » de « McDo-Trompe », les coups de menton de « Poux-Tine », les doigts d’honneur de « Bojo », les sourires de « Xi » (jusqu’à Hong-Kong) et les foucades de « Kim-tout-fou ».
 
Quelles gratitudes pourront-ils en tirer au tribunal de l’Histoire ?
Le perçoivent-ils seulement, les uns et les autres les yeux braqués uniquement sur leurs échéances électorales (quand ils en ont…) ?
On manque décidément de « visionnaire » de la carrure d’un De Gaulle, d’un Adenauer, d’un Mahatma Gandhi.
C’est l’échec de ma génération de ne pas les avoir engendrés, écrasée par la précédente et bouffée par la suivante.
C’est comme ça.

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