Vous n’êtes pas près de le savoir.
Et pour cause puisque ça n’a a priori aucun
sens.
Attendez tout de même : 4 navires sont attaqués
devant un port d’Oman, puis deux pétroliers subissent une attaque coordonnée à
l’explosif au large du détroit d’Ormuz.
Un méthanier japonais, le Kokuka Courageous, et un
tanker propriété de la compagnie Frontline cotée à la Bourse d’Oslo, le Front
Altair, transportant du naphta, ont été stoppés jeudi en mer d’Oman par des
explosions d’origine inconnue alors qu’ils faisaient route vers l’Extrême-Orient.
Trop gros et à double-coque pour véritablement couler
avec des charges semble-t-il trop faibles.
Ce n’est pas la destruction qui était visée, mais
autre chose…
De plus vicieux.
Naturellement, les pays présents militairement dans ce
coin de la planète portent assistance aux équipages et se filment mutuellement.
Les équipages parlent d’engins volants.
Les images US veulent nous faire croire qu’il s’agit
de mine dont une n’aurait pas explosé et qu’il s’agissait pour les marins iraniens,
les premiers sur place, de retirer rapidement pour éviter de se faire
identifier.
Je rigole, naturellement : On ne peut guère être
plus discrets en allant faire ce travail sitôt après alors que tous les
objectifs des caméras militaires et satellitaires sont justement braqués sur
vous !
Prendrait-on l’opinion publique mondiale pour une « grosse-konne » ?
En tout cas, on ne ferait pas autrement…
Mais le prétexte est bon pour envoyer des troupes
supplémentaires dans le secteur en plus d’un détachement de la flotte
américaine qui va « surveiller ».
Juste au moment où les USA sorties de l’accord sur le
nucléaire iranien s’apprêtent à laisser entrer ces derniers hors des limites de
l’accord : 300 kg d’uranium enrichi à 3 %, ce n’est même pas suffisant
pour faire tourner une centrale nucléaire civile (le « MOX » est
enrichi à 5 % et il en faut plusieurs tonnes même pour faire tourner la
centrale de Fessenheim…).
Et voilà les « faux-kons » de déjà préparer
une guerre avec l’Iran, l’ennemi juré des alliés Israéliens et Saoudiens qui
mène une guerre au Yémen voisin…
Le moment choisi n’est pas non plus anodin : Le
japonais jouait le monsieur « Bons offices » à Téhéran, sur
télécommande de « McDo-Trompe » ce jour-là…
Inversement le président du parlement iranien a
directement mis en cause Washington dans les attaques de ces deux tankers en
mer d'Oman. Il estime qu’il s’agit d’un coup monté par les États-Unis en
réaction à l’inefficacité du retour des sanctions économiques.
« Il semble que les actions suspectes sur des
tankers en mer d’Oman complètent les sanctions économiques (américaines
contre l’Iran) car (les États-Unis) n’ont atteint aucun résultat avec
ces sanctions », propos rapportés par Irna et l’agence de presse
semi-officielle Isna.
Le ministre des Affaires étrangères iranien avait jugé
hautement suspecte la coïncidence entre l’attaque des tankers et la visite de
M. Abe à Téhéran, la première d’un chef de gouvernement japonais en Iran depuis
1978.
Et de déclarer que la rapidité avec laquelle
Washington avait accusé l’Iran d’être derrière les attaques en mer d’Oman
dénotait une volonté manifeste de « sabotage diplomatique ».
Effectivement, au lendemain de ces attaques,
Washington a accusé Téhéran d’être responsable de ces attaques, qui ont eu lieu
alors que le Premier ministre japonais Shinzo Abe se trouvait à Téhéran pour
des discussions destinées selon lui à faire baisser les tensions entre les
ennemis jurés que sont la République islamique d’Iran et les USA.
Trop gros, trop rapide, trop opportun pour ne pas y rechercher
quelque chose d’autre…
D’autant qu’en échos, l’Arabie Saoudite a également
menacé l’Iran : « Le régime iranien n’a pas respecté la présence
du Premier ministre japonais à Téhéran et a répondu à ses efforts en attaquant
deux pétroliers, dont l’un était japonais », a déclaré le prince
héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, dans une interview au
quotidien Asharq al-Awsat publiée dimanche (dépassé lui aussi).
« Nous ne voulons pas une guerre dans la
région (…) Mais nous n’hésiterons pas à réagir à toute menace contre
notre peuple, notre souveraineté, notre intégrité territoriale et nos intérêts
vitaux », a-t-il averti en montrant ses muscles.
La preuve en est par l’actuelle tension agitant le
golfe Persique, zone pour le moins stratégique, puisque c’est par là que passe
une large partie de l’approvisionnement pétrolier du reste de la planète.
Nous mentent-ils tous ?
Car les vidéos produites ne démontrent rien du tout.
Même les « alliés » européens le reconnaissent.
D’autant mieux que « les marchés » ont eu un
soubresaut sur les cours du baril de quelques 3 % : N’y croyant pas, les
cours sont revenus à leurs niveaux antérieurs avant de repartir à la hausse (modérée) à l’occasion de la séquence suivante (le drone abattu et l’opération de bombardement US annulée au dernier moment en représailles : Nous y reviendrons tellement c’est passionnant !).
La guerre du pétrole n’aura pas lieu, pas alors que « Trompe »
démarre sa campagne présidentielle et l’allié saoudien est capable de noyer le
marché sous des cataractes d’or noir pour que les cours restent autour de 60
dollars le baril…
Donc, ce n’est pas une guerre financière non plus qui
aurait pu s’amorcer : Elle est mortes-née dans la journée.
Mais alors quid ?
Le temps fait son œuvre et les mémoires se réveillent :
Oui les américains sont capables de mentir à l’opinion mondiale en toute
impunité.
On se rappellent ces bébés koweïtiens assassinés dans
leurs couveuses par la soldatesque irakienne, en 1990.
On se remémore ces « armes de destruction massive »
des mêmes Irakiens en 2003, fiole brandie par le général Powell en guise de
preuve à l’appui, dans l’enceinte de l’ONU.
Dans le registre maritime, on se souvient de ces deux
navires de guerre américains, officiellement coulés les 2 et 4 août 1964, par
les communistes du Vietnam du Nord dans la baie du Tonkin, mais officieusement
sacrifiés par Washington, attentat « sous faux drapeau » finalement reconnu par
la Maison-Blanche en 2005.
Cela, même vos médias les plus frileux vis-à-vis de
l’ami américain osent enfin l’évoquer.
Comme quoi trop de mensonges finissent par tuer le
mensonge !
Diversification de l’information oblige – merci aux
réseaux sociaux –, c’est grâce au site russe Sputnik-Gauloisie qu’on apprend
que le premier à contredire la version des faits n’est autre que Yutaka Katada,
armateur japonais d’un des deux bateaux en question, qui dément donc
l’hypothèse états-unienne d’une mine collée sur le flanc du navire : D’après ses équipages, il s’agirait donc d’un
missile.
Mais tiré par qui ?
Le 16 juin, un grand quotidien du matin gauloisien, pourtant
peu connu pour son américanophobie galopante, campe globalement sur les mêmes
positions.
Selon un ancien otage en Irak et spécialiste réputé de
la question, les vidéos produites par les USA « posent plus de questions
qu’elles n’apportent de réponses ».
Le même jour, semblable son de cloche chez Le JDD : « Les
images diffusées par Washington ne prouvent absolument rien. »
Sur le site de BFM, la prudence est aussi de mise.
C’est d’autant plus sage que l’on ne sait pas vraiment à qui « peut profiter le
crime », pour reprendre l’expression consacrée.
Certes, une initiative iranienne, venue du plus haut
sommet de l’État ou d’une de ses factions plus bellicistes, n’est pas à
exclure d'autant mieux après avoir abattu un drone US en mission d’espionnage et limite des eaux territoriales, tel que les jets commerciaux sont priés d’éviter le secteur depuis peu. Mais L’Orient-Le jour, le quotidien libanais de référence en cette
partie du monde, ne semble pas y croire : « Les seuls arguments que
Washington et ses alliés peuvent utiliser pour accuser ouvertement Téhéran sont
les menaces régulièrement avancées par les Iraniens, et surtout les Pasdarans,
Gardiens de la révolution, de fermer le détroit d’Ormuz. »
Plutôt mince, effectivement : Le trafic s’écoule
sans heurts depuis.
Le très gouvernemental quotidien « Tehran Times »
préfère lui, dans son édition du 16 juin, railler la politique du « faux-kon »
« Mike-Pompe-à-eau » responsable de la politique étrangère américaine
: « Le plus drôle de l’histoire est que Pompeo nous conseille d’user de
diplomatie vis-à-vis de la diplomatie américaine. Dans sa bouche, c’est
véritablement charmant. »
Une initiative américaine, alors ? En matière de
provocation, ils n’ont évidemment de leçons à recevoir de personne. Mais il
n’est pas forcément sûr que le président veuille déclarer une autre guerre en
cette région du monde, dont les conséquences pourraient être catastrophiques
pour tous, malgré les gesticulations de « Pompe-à-eau » et de son
comparse « John Boule-tonne », tous deux présentés comme appartenant
à l’espèce des « évangélistes hystériques ».
Ne demeure donc plus que l’hypothèse la moins
invraisemblable : Celle de Riyad soi-même.
Il est vrai que Mohammed ben Salmane, l’actuel prince
héritier saoudien, dont les services, bien connus pour faire discrètement
découper l’un de leurs compatriotes journalistes en rondelles dans une
ambassade turque, auront, en matière d’actions « discrètes », inauguré comme
une sorte de marque de fabrique en matière d’amateurisme.
Personnellement, ça me parait un peu trop tiré par les
cheveux : Il a d’autres soucis avec des missiles interceptés jusqu’au-dessus
de ses aéroports.
Et personne d’évoquer le Mossad…
Alors qu’il est actuellement vital pour Israël de se
débarrasser du régime des Mollahs en Iran et, dans le cadre de l’extension de
l’influence d’Israël aux Proche et Moyen-Orients, de se débarrasser de tous les
« régimes ennemis » (Syrie, Irak, Yémen).
Et lorsqu’il s’agit de sa survie, Israël ne recule
devant rien.
Il se sait soutenu par les anglo-saxons, et par les
médias de ces pays (y compris la « Gauloisie-amicale ») qu’il
contrôle ainsi que par les dirigeants de ces trois pays dont il a financé les
élections par le biais des lobbies qui agissent au profit Israël.
Mais y’a-t-il eu un précédent israélien avéré dans le
terrorisme international sous faux drapeau ou dans le terrorisme international
tout court ?
Il se trouve que la réponse est incontestablement
affirmative !
Il y a eu l’affaire du bateau USS Liberty attaqué le 8
juin 1967. 34 marins américains y ont perdu la vie. Il s’agissait au départ de
faire porter le chapeau à l’Égypte. Ayant été pris la main dans le sac, les
Israéliens se sont excusés et ont prétexté « une erreur » ….
Le secrétaire à la défense US McNamara de l’époque a
alors déclaré à l’amiral US qui voulait réagir : « Le président Johnson ne
va pas déclencher une guerre ou « embarrasser un allié des Américains » (sic)
pour quelques marins. ».
On n’évoque même plus l’explosion de l’Hôtel King
David le 22 Juillet 1946, ses 91 morts et 46 blessés pour la plupart
britanniques.
Pas plus l’assassinat de l’envoyé spécial (suédois) de
l’ONU Folke Bernadotte le 17 septembre 1948 et du colonel gauloisien André
Sérot, commandant des observateurs de l’ONU en Palestine.
Et puis le massacre de Deir Yassin le 9 avril 1948…
Aujourd’hui plus encore qu’hier, Israël est assuré de
l’impunité. « Trompe », « Théière-May » et « Jupiter »
sont probablement sous la coupe discrète des lobbies pro-israéliens chacun dans
leurs pays respectifs.
Et tous ceux qui osent faire ressurgir les leçons du
passé courent désormais le risque de se voir accusés d’« antisémitisme ».
D’autant qu’on confond allègrement, et jusque dans les
prétoires, antisionisme (qui est une position, peut-être exécrable – mais ce n’est
pas moi qui ai inventé le sionisme) et l’antisémitisme (d’ordre religieux) indubitablement
exécrable !
Ce genre de terrorisme « intellectuel » fonctionne
encore puisque rares sont ceux qui ont évoqué Israël comme suspect numéro 1 des
attaques de pétroliers dans le Golfe ou à ses abords, le but étant d’essayer
d’entraîner la « coalition occidentale » dans une nouvelle « croisade anti-iranienne
».
C’est comme « cousu de fils blancs »…
Et ça fonctionne, puisque personne n’en cause, mais ça
fait « bouger » des troupes loin de leurs casernes.
Après tout, qui veut la guerre avec l’Iran et
renverser son régime des Mollahs ?
Pas les Iraniens, ni ses voisins Irakiens, Turcs, Afghans,
Turkmènes ou Pakistanais, ni le Liban, la Syrie ou la Jordanie, pas plus les Européens
dont les indiustriels souffrent aussi des « sanctions », pas encore
les Russes, pas les Japonais, pas les Chinois ni les Indiens et aucun pays d’Afrique
ou d’Amérique du sud.
Reste la « short-list » de quelques autres
déjà en place sur place.
Alors une opération « sous fausse bannière »
télécommandée par quelques autres, sans aucun doute.
Mais c’est tellement peu « politiquement correct »
pour vos médias-aux-ordres que vous n’en entendrez pas parler avant longtemps.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire