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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 13 juin 2018

Après le fiasco du dernier G7…


« Mac-Donald-Trompe » et « Kim-Jong-tout-fou » se mettent enfin d’accord.

Sur quoi, personne ne sait vraiment et contrairement à d’autres, je reste inquiet : Qu’est-ce que ces deux-là ont-ils pu décider sur le dos de tous les autres ?
Après tout, « Trompe », c’est le roi (que dis-je…), l’empereur de l’entourloupe-populiste, déchirant gaiment les traités soigneusement et précautionneusement élaborés et signés par d’autres que lui durant des décennies, et « Kim » reste l’héritier d’une dynastie de dictateurs pour le moins sanguinaires depuis… plusieurs décennie… qui n’hésite pas non plus à se prendre des sanctions internationales dans la tronche en piétinant allègrement ses engagements !
Quand ces deux-là se mettent d’accord, on peut douter de tout et rester pour le moins circonspect.

Le truc a commencé par une poignée de main scrutée dans le monde entier et en direct.
Qu’on se souvient encore de la trace du pouce de « Jupiter » sur la paluche de l’américain, à peine une poignée de jour avant…
C’est sur la terrasse d’un bâtiment colonial désert, que les deux hommes se sont approchés l’un de l’autre. Figé, le geste aura duré à peu près douze secondes.
« Jupiter », ringardisé…
« Trompe » touchant ensuite l’épaule de « Kim » sans pour autant épousseter une pellicule imaginaire, plus petit que lui, mais sans autre signe ostensible de domination virile comme ceux que le président américain aime souvent à distiller.
Et puis ils se sont ensuite vus en tête-à-tête pendant un peu plus de 45 minutes, avant une discussion bilatérale entre « équipe-au-complet » et un déjeuner mêlant mets occidentaux et asiatiques. Au menu : cocktail de crevettes, porc croustillant sauce aigre-douce et tarte tropézienne (ah la gastronomie gauloisienne qui s’insinue décidément partout… !).

« C’était vraiment une rencontre fantastique » qui s’est déroulée « mieux que quiconque aurait pu imaginer », a lancé l’américain annonçant qu’un processus de dénucléarisation de la péninsule coréenne allait commencer « très rapidement ».
Notez que la formulation de la déclaration commune reste tout de même assez vague en termes de calendrier. Surtout, elle ne précise pas que la dénucléarisation doit être « vérifiable et irréversible », comme le réclamaient les États-Unis avant le sommet de Singapour. Ce qui risque d’apparaître comme un recul de la part de l’américain.
« Kim Jong Un a réaffirmé son engagement ferme et inébranlable en faveur d’une dénucléarisation complète de la péninsule coréenne » est-il écrit dans ce texte, que les deux hommes s’engagent à mettre en œuvre « dans sa totalité » et « très rapidement ».

Les deux dirigeants ont signé un document qualifié de « global » par le locataire de la Maison Blanche et d’« historique » par le leader nord-coréen. Mais pour les détails, vous ne saurez pas tout de suite.
« Kim » aura également salué un nouveau départ dans les relations entre les deux pays : « Aujourd’hui, nous avons eu une rencontre historique et nous avons décidé de tourner la page du passé » a-t-il lancé, remerciant le président américain d’avoir permis la rencontre. « Le monde va assister à un changement majeur ».
Aïe-aïe-aïe…
Et le président américain aura également assuré qu’il était prêt à inviter le leader nord-coréen à la Maison Blanche. « Absolument », a-t-il lancé comme on l’interrogeait sur une possible invitation à Washington : « Nous allons nous rencontrer souvent », rajoutant avoir noué « une relation très spéciale » avec son interlocuteur.
Ne dit-on pas que qui se ressemble s’assemble ?

Jugeant que cette première rencontre était un « bon prélude à la paix » (on n’y est pas encore, par conséquent et officiellement, la Corée du Nord reste toujours « en guerre »), le jeune dirigeant nord-coréen a souligné que « le chemin pour en arriver là » n’avait pas été facile (c’est le moins qu’on puisse en dire), ne dévoilant absolument rien de ses intentions sur le fond.
« C’est une énorme victoire pour Kim Jong Un, qui a fait un véritable coup avec son face-à-face avec le président », relève Michael Kovrig de l’International Crisis Group (ICG) à Washington, soulignant que son père comme son grand-père « en avaient rêvé ». « Pour les États-Unis comme la communauté internationale, c’est un point de départ positif pour des négociations qui devraient être longues et difficiles » ajoute-t-il.
Donc, ce n’est effectivement pas fini, même si c’est très bien que ça commence enfin après un été-brûlant d’échange de « twists » incendiaires quand ce n’était pas carrément des insultes…
À la table, « Kim-Jong-tout-fou », son bras droit Kim Yong Chol, qui a récemment fait le déplacement à la Maison Blanche, et de plusieurs autres dirigeants du parti au pouvoir, dont sa sœur, « Kim-Yo-Jong-toute-belle ».
Et Pékin, principal partenaire de la Corée du Nord, a aussitôt salué le début d’une « nouvelle histoire » tout en appelant son voisin à une « dénucléarisation totale ».
Comme quoi, tout le monde semble d’accord sur ce point, la Corée du Nord ne disposant plus de centre d’essai de ses munitions nucléaires, la faute à la montagne qui l’abritait de s’être effondrée…

Quand même pas banal : Arrivé au pouvoir sans la moindre expérience diplomatique, l’américain a pris de grands risques en faisant le pari, il y a trois mois, d’un sommet avec celui avec qui il a échangé menaces et insultes pendant des mois. Un peu plus de 500 jours après son arrivée à la Maison Blanche, il joue l’un des moments les plus importants de sa présidence sur la scène internationale, où il s’est mis nombre de dirigeants à dos, y compris parmi les alliés des États-Unis.
Retenons toutefois qu’en dépit de la spectaculaire détente diplomatique des derniers mois, nombre de points d’interrogation demeurent : « Nous verrons si Kim Jong Un lui accorde autre chose que quelques amabilités superficielles et de belles images de télévision » en dit une ancienne spécialiste de l’Asie au sein du Pentagone.
Quant à Kim, il n’avait jusqu’à cette année jamais effectué la moindre visite officielle à l’étranger. Il vient de faire un pas de géant dans la globale-sphère, jusqu’à s’offrir une spectaculaire sortie nocturne, visitant, visiblement ravi, les hauts lieux touristiques de la ville, lui le dictateur d’un des pays les plus fermés du monde…

Rappelons que l’arsenal nucléaire nord-coréen a valu à Pyongyang une impressionnante série de sanctions de l’ONU au fil des ans. Objectif affiché de Washington : La dénucléarisation « complète, vérifiable et irréversible » de la péninsule. Personnage central de ce dialogue, le chef de diplomatie américaine Mike Pompeo a affirmé encore à la veille du sommet que les États-Unis étaient prêts à apporter à la Corée du Nord des « garanties de sécurité uniques, différentes » de celles proposées jusqu’ici, si elle répondait aux demandes américaines.
Possible résultat concret évoqué côté américain : Un accord de principe pour mettre fin à la guerre de Corée. Le conflit de 1950-1953 avait en effet été conclu avec un armistice et non par un traité de paix, Nord et Sud étant juridiquement toujours en guerre.

« Mac-Donald-Trompe », qui met inlassablement en avant son sens de la négociation et « son instinct » des deals, avait assuré qu’il saurait « dès la première minute » de sa rencontre avec l’homme fort de Pyongyang si ce dernier est déterminé à bouger. Et si, en dépit de préparatifs chaotiques, des signaux parfois contradictoires envoyés par l’administration américaine, d’une annulation suivie presque immédiatement d’une reprise des contacts, ce président atypique réussit là où tous ses prédécesseurs avaient échoué…
Il faut lui en rendre grâce.
Sauf si demain, à travers un « twist-rageur » il anéantit sa « belle-ouvrage », comme un peu plus tôt au Canada à l’issue dudit G7.
N’oublions pas non plus que le régime de Pyongyang est passé maître dans l’art des promesses non tenues. En 1994 puis en 2005, des accords avaient été conclus mais aucun d’entre eux n’a jamais été réellement appliqué.
« Trump va probablement crier victoire quel que soit le résultat du sommet, mais la dénucléarisation de la péninsule coréenne est un processus qui prendra des années », estime « l’Arms Control Association ». Le « vrai test » sera « l’adoption ou non par la Corée du Nord de mesures concrètes pour réduire la menace que représentent ses armes nucléaires ».
En attendant, les sanctions internationales perdurent…
« La mise en scène de ce sommet, des poignées de main aux drapeaux jusqu’au décor, ressemble en tous points à celle d’une rencontre entre deux États souverains avec des relations diplomatiques normales. L’effet de légitimation pour le régime de Corée du Nord est indéniable ».
Et dire que le « vieux fou » et le « petit gros » s’insultaient encore par médias interposés…

On doit pouvoir imaginer (sans trop se « trumper ») que l’accord signé comporte au moins quatre points principaux :
– Les États-Unis et la Corée du Nord sengagent à établir de nouvelles relations conformément à la volonté de paix et de prospérité des peuples des deux pays.
– Les États-Unis et la Corée du Nord associeront leurs efforts pour bâtir un régime de paix durable et stable dans la péninsule coréenne.
– Réaffirmant la déclaration de Panmunjom du 27 avril (signée par les présidents coréens), la Corée du Nord sengage quant à elle à « travailler » à une complète dénucléarisation de la péninsule coréenne.
– Les États-Unis et la Corée du Nord s’engagent à restituer les restes des prisonniers de guerre et des portés disparus au combat, avec un rapatriement immédiat de ceux déjà identifiés.
Le reste reste à écrire…

Mike Pompeo, la cheville ouvrière du sommet côté américain, va se rendre pour sa part rapidement en Corée du sud et au Japon pour informer ses homologues du contenu des discussions, avant de faire de même à Pékin.
Nous en saurons plus à ces occasions-là.
Des malins, observateurs avertis, disent douter de la volonté réelle de la Corée du Nord de renoncer à la bombe atomique, que le régime considère comme sa meilleure police d’assurance-vie, et soulignent qu’en tout état de cause, un processus de dénucléarisation complète s’étalerait sur plusieurs années et s’accompagnerait nécessairement d’importantes concessions de la part des États-Unis.
Lesquelles ?
Lequel des deux régimes fera le plus de concession ?

C’est une question qui n’est pas tranchée : L’américain se pense et agit comme « le roi du monde », qui fait et défait jusqu’à la météo et règle la cadence des accidents d’avion de plus de 20 places…
Dans le même temps, il s’isole sur la scène internationale, piétine allègrement plus d’un demi-siècle de travail « pro-business » à travers toute la planète.
Tous contre un seul, il a déjà perdu, sauf sa réélection !
« Kim-tout-fou » (qui aurait paraît-il supplié à genou la tenue de ce sommet – les mauvaises langues, vous savez…) n’a pas d’élection à gagner ou à perdre. Mais le pays est exsangue, n’existe encore avec son régime que grâce au soutien de Pékin (et plus indirectement de Moscou) et l’attractivité des « cousins-du-sud » sur les populations du nord ne peut qu’accroître au fil du temps : C’est « l’effet-Berlin ».
Un îlot de prospérité dans un monde de pénurie et on sait comment cela c’est terminé.
Là, on est dans le schéma inverse : Un îlot de pôvreté dans un monde de prospérité…
(La très grande supériorité du « Libéralisme-Global » sur les « dictatures-et-déclinistes » et chose curieuse et paradoxale, c’est l’homme des « barrières-douanières » qui porte ce drapeau-là : Avouez que c’est fort drôle de ce que le situationnisme-appliqué fait faire aux gens…)

« Kim-tout-fou » a peut-être sauvé son régime : Lui connait la vie occidentale pour avoir été élevé en Helvétie (et être à la tête de la plus grosse fortune – quasi-indécente – de son pays).
Ce n’est plus une « longue-marche » mais une « longue route » : La situation se débloque et il lui suffira de faire exactement comme le PCC de Pékin.
Garder le pouvoir politique mais ouvrir l’économie (tout en luttant – et là ce n’est pas dans la nature du régime – contre la corruption).
Écoutez, si je reste dubitatif devant ce moment de « politique-spectacle », mes vœux pour ce grand dessein pacifique à venir sont pleins et entiers.

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