Mes « feujs », mes « blacks, mes « rebeux », mes « chinetoques »…

Et moâ, et moâ, et moâ !
 
Selon la police, nous étions 105.000 sur le boulevard Saint-Germain à « Paris-le-long-de-la-Seine ».
Plus plusieurs compagnies républicaines de sécurité, autant de la gendarmerie et quelques effectifs de la police nationale…
D’ailleurs, c’était l’occasion de faire l’inventaire des matériels : Il me semble que les mieux lotis restent nos flics (voitures neuves, équipements rutilants, etc.) et les moins bien équipés, les gendarmes.
Mais ce n’est pas le sujet.
 
Et ils étaient tous là, pour une marche contre l’antisémitisme à l’appel des présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat, dans un contexte inflammable…
Où le bal des cyniques.
Parce qu’il manquait tout de même l’appel des banlieues et de la jeunesse.
Les mauvaises langues diront que cette « manif » était très « rive gôche », que le message délivré ne pouvait être entendu et compris que par des générations pour qui la Shoah n’est pas qu’un très lointain souvenir qu’on ne retrouve plus que dans les livres d’Histoire, mais bel et bien l’horreur du siècle dernier.
Et le pogrom du 7 octobre reste une réplique, version terrorisme islamiste, de la même barbarie nazie !
Elles ajouteront que les dignitaires musulmans « Gauloisiens » n’ont non plus brillé par leur présence massive, que la concorde tant rêvée par « Jupiter » derrière son étendard n’est jamais qu’une vue de l’esprit, une chimère, un « mythe errant ».
Il faut dire qu’en faisant l’impasse, par son absence remarquée sur ce moment historique, s’il comptait faire « Nation » et éviter l’embrasement, ce n’est pas la meilleure des recettes.
 
Des auto-applaudissements, La marseillaise, quelques pancartes et banderoles, quelques drapeaux tricolores un ou deux d’Israël, une ou deux kipas pour le reste beaucoup de « chapeautés » alors que j’étais tête nue, un parapluie à la main…
Et je ne sais pas, comme une ambiance « d’entre-soi » qui fait penser à ses « tables » de francs-maçons qui se connaissent mais ne se dévoilent pas aux yeux du profane, au moins dans le début du cortège où j’étais.
Car c’était silencieux, pas de slogans, et c’était « compact » : Il fallait s’arrêter souvent pour écouler le flot de ces « marcheurs » là.
Et puis une flopée de représentants politiques, institutionnels, mais également des écharpes tricolores par-ci-par-là, des têtes connues, d’autres, nettement plus nombreuses qui ne l’étaient pas, avec cet absent omniprésent : « Jupiter » le premier des « marcheurs » !
J’en rigole encore…
 
Depuis le 7 octobre, ce nouvel antisémitisme s’expose, dans les rues comme sur les réseaux sociaux. Depuis le 7 octobre, non seulement certains semblent confondre ce qui, dans la politique d’Israël, a pu contribuer à la puissance du Hamas et à son soutien dans une part de la population palestinienne pour finir par justifier des massacres atroces exercés sur des civils, mais curieusement ce sont « les juifs », ici ou là-bas, et non plus Israël en tant qu’État, qui auraient à répondre des bombardements sur Gaza !
 
Les présidents de l’Assemblée et du Sénat ont donc conjointement appelé à une marche contre l’antisémitisme dimanche 12 novembre. Une marche de tous ceux qui considèrent que l’antisémitisme n’est pas l’affaire des juifs mais de la République dans son ensemble.
Et j’y « assimile », par amalgame, tous « mes potes » victimes « d’élargissement » à tous les communautarismes qui ne veulent pas ou ne peuvent pas se « gauloiciser » par intégration réussie parce que ghettoïsés depuis la plus tendre enfance.
Et Dieu sait si les causes peuvent être multiples et de sources diverses et antagonistes…
Or, pour moâ, s’ils résident sur le territoire de la République, ils ont les mêmes droits et les mêmes devoirs que les natifs : Il n’y a pas de loi supérieure que celles du pays d’accueil, quel que soit ledit pays d’accueil.
Je me pliais bien à cette règle évidente, teinte aux couleurs du bon sens, quand je vivais à l’étranger.
 
Sauf qu’il appert que les polémiques et les arrière-pensées ont interrogé chaque citoyen sur sa participation à une telle manifestation, alors même qu’il eût fallu ne pas avoir à se poser la moindre question à ce sujet.
Et tout à coup, il apparaît clairement que la marche unanime et puissante du 11 janvier 2015 – qui avait su, devant l’horreur, dépasser les clivages, les récupérations et les mesquineries – n’aurait plus lieu aujourd’hui.
Car les débats autour de la marche de ce dimanche 12 novembre contre l’antisémitisme sont empreints d’une hypocrisie non seulement répugnante mais surtout dangereuse.
Pour tout dire, les massacres du 7 octobre ont horrifié tous ceux qui ont un minimum de conscience d’une humanité partagée.
Mais cet effroi ne doit pas empêcher d’essayer de comprendre comment on a pu en arriver à un tel degré de cruauté, de déshumanisation et de fanatisme.
Et comprendre ne signifiera jamais excuser.
 
La matrice idéologique d’un islamisme, dont le Hamas n’est qu’une des déclinaisons les plus abjectes, mais on en a vu d’autres jusque sur notre territoire il y a si peu de temps, est expliqué probablement par la situation inacceptable et révoltante des Palestiniens, en Cisjordanie colonisée ou dans cette bande de Gaza privée de tout espoir de développement, qui lui a permis de trouver un terreau favorable.
Mes « potes rebeux » ne savent pas et n’en parlent pas, mais ma « potesse » palestinienne chrétienne peut en causer pour avoir été obligée de s’exiler jusqu’à « Paris-sur-la-plage » : Elle ne regrette pas son choix et s’inquiète pour ses proches qui pourraient être passés en Égypte.
 
On peut aussi essayer de comprendre comment la politique américaine de soutien inconditionnel à Israël, avec l’accord d’Européens ayant collectivement renoncé à affirmer une quelconque indépendance du « parapluie-US », a abouti à laisser le champ libre, pendant quinze ans, à l’extrême droâte israélienne, et à nourrir, partout dans le monde, le ressentiment, non pas des dirigeants arabes, qui se moquent éperdument du peuple palestinien comme de leur première djellaba, mais de populations qui se sont identifiées à cette cause, tant il est facile et rassurant, sur ce conflit vieux de soixante-dix ans, d’être totalement manichéen.
Je rappelle que les Palestiniens qui servaient d’esclaves dociles aux pays de la péninsule arabique, l’éponge à pétrole, se sont fait jeter du jour au lendemain quand Saddam Hussein aura envahi le Koweït.
Parce qu’ils manifestaient en sa faveur.
Et auront été remplacés du jour au lendemain par des Sri Lankais qui remplissent la même fonction économique dans des conditions encore pires…
 
Les populations européennes issues de l’immigration n’échappent pas à la règle. D’autant que les courants islamistes, dans leur volonté d’embrigader les jeunesses d’Europe, ont utilisé à l’envi cet abcès de fixation pour détacher ces jeunes de leur communauté nationale.
Eux et nous, et regardez ce qu’ils font aux nôtres, là-bas…
Et la puissance de feu des chaînes satellitaires, puis des réseaux sociaux, a décuplé le phénomène.
 
L’antisémitisme, dans une part de la culture arabo-musulmane, ne date pas du conflit israélo-palestinien (il est ancestral, comme dans le christianisme) mais il y puise une forme de justification. Or, comment ont réagi les pays européens face à cet antisémitisme qui s’exprimait sur leur sol ?
En regardant ailleurs.
En se gardant de le nommer.
De sorte qu’ils évitaient également de le combattre par la culture, l’éducation, la réflexion.
C’est vous dire comme ce défilé « rive-gôche » était bien chez lui dimanche dernier…
 
Et le combattre par l’intégration, l’assimilation ? Au contraire, nous avons laissé prospérer le « eux et nous » au nom de la tolérance, de l’antiracisme et finalement le communautarisme respectueux « des différences » revendiquées et incontournables.
Ce faisant, nous avons fait un beau cadeau à l’extrême droâte. En « Gauloisie-égalitaire » (qui lime et rabote justement les différences), pays d’Europe qui compte à la fois le plus de juifs et le plus de musulmans, les politiques, les médias, ont laissé croire à « mes feujs » que, par lâcheté, par complaisance, personne ne les protégerait.
Alors que me disait mon « ex-commissaire-politique » (le stalinien) qu’il n’y a jamais eu aussi peu d’antisémitisme dans son pays (qui est aussi le mien), quoiqu’en disent les médias et la doxa sioniste.
Et peu à peu, ceux-là ont écouté, dans le champ politique, ceux qui prêchaient la guerre de civilisation, non pas contre un islam politique qui gagnait tranquillement du terrain mais contre l’islam et les populations musulmanes…
Affreusement cynique…
 
Le même me rappelait qu’il faut se souvenir comment « Ben-Jasmain-Net-à-Yahoo », lui aussi avec un cynisme absolu après le massacre perpétré par Mohammed Merah (cf. Parcours Olympiques aux éditions I³ pour une version totalement inovante de cet épisode* : I-Cube (l'exilé): Parcours olympiques : SOMMAIRE (flibustier20260.blogspot.com)), avait appelé ses coreligionnaires gauloisiens à se réfugier en Israël !
C’était un des éléments de cette rhétorique sécuritaire et militariste qui allait aboutir au désastre d’aujourd’hui.
Et hélas jamais notre CRIF national ne s’est insurgé contre ces déclarations qui laissaient croire que mes « feujs » pourraient avoir une autre patrie que la Gauloisie. Du pain béni pour les antisémites de tous poils qui perpétuent le mythe de la double allégeance des juifs.
 
Et en y réfléchissant deux minutes, on peut également en rester tétanisé du neurone face à ce cynisme qui va jusqu’à avoir un miroir avec « Mes-Luches » dont les déclarations depuis le 7 octobre ont atteint un degré de clientélisme pervers assez effarant.
Bien sûr qu’il faut aujourd’hui défendre un cessez-le-feu à Gaza et appeler la communauté internationale à reprendre la main pour faire cesser ce qui constitue des crimes de guerre : C’est une évidence impérieuse.
Bien sûr qu’il faut refuser l’instrumentalisation de l’antisémitisme pour justifier une politique inique vis-à-vis du peuple palestinien.
Mais « Mes-Luches » ne fait pas que cela : Il évite savamment de nommer l’antisémitisme réel qui s’exprime sur les murs de nos villes (par des trolls de « Poux-tine »), ou dans les propos de jeunes tarés écervelés dans le métro parisien, dans les insultes que subissent nombre de juifs gauloisiens, tel qu’on se croirait presque à la veille de notre Saint-Barthélemy.
 
Au contraire, il flatte cet antisémitisme quand il insinue que la nationalité du propriétaire de Libération et BFMTV expliquerait certaines positions de ces médias. Pire encore, en faisant de la marche de ce dimanche le « rendez-vous » « des amis du soutien inconditionnel au massacre », il œuvre à cliver la communauté nationale, à renforcer ce « eux et nous » qui vire peu à peu à l’affrontement violent.
Tel qu’ils ont été nombreux à se taire, se planquer chez eux, paniqués à l’idée d’annoncer leur judéité.
Je les ai vus, ou plutôt non, ils ne sont pas venus alors que j’y étais. Et chacun d’avancer des arguties pour dire qu’ils ne sont pas d’accord pour être montrés du doigt à travers cette marche, stigmatisés sur les plateaux télés : Comme s’ils n’étaient pas concernés, finalement.
Ils ont pourtant le cœur bien accroché à « gôche » pour quelques-uns…
 
Nous le pressentons également tous, cette marche est vécue par une partie de nos concitoyens d’origine « rebeu » comme un soutien à Israël et ils n’y viendront pas : Un drame pour Ma République.
C’est d’ailleurs pourquoi les déclarations de « Mes-Luches » sont une faute politique. D’autant que certains députés insoumis irresponsables n’ont de cesse, pendant ce temps, de justifier ou minimiser les massacres du Hamas, quitte à accuser Israël, comme en miroir, du massacre de Sabra et Chatila par les milices phalangistes chrétiennes.
Pas d’amalgame, bien sûr ! Et mon kul, c’est du poulet tant qu’on y est ?
Il fallait au contraire convaincre mes potes « rebeux » et « black » (je n’en ai vu aucun) « Gauloisien d’origine native », issus de l’immigration et sensibles à la cause palestinienne et aux communautarismes qu’ils auront d’autant plus de poids s’ils proclameront leur refus de toute forme d’antisémitisme.
Je n’y suis pas parvenu tout seul…
Non, « mes feujs » ne sont pas et ne seront jamais comptables de la politique d’Israël, n’en déplaise à tous les kons qui ont le droit de vote sans distinction et affirment le contraire.
 
Et de vous rappeler qu’en 2019, quand « LFi » avait choisi de participer à la marche organisée par le Comité contre l’islamophobie en Gauloisie (CCIF), groupe de pression proche des Frères musulmans (les mêmes que le Hamas), après un attentat manqué contre une mosquée, « Mes-Luches » avait déclaré : « Dans des moments comme ceux-là, il ne faut pas confondre quelques personnes avec la valeur de la cause. (…) Il faut savoir prendre ces choses-là avec un peu de hauteur et faire l’essentiel : manifester l’unité nationale. »
Il aura oublié ses propres leçons : À en devenir gâteux, le pôv’-vieux !!!
Car l’appel même de cette marche-là, au-delà de l’indignation légitime contre une tentative d’attentat ponctuelle, attaquait la République et ses lois supposées « islamophobes ».
Un peu plus problématique que le risque de mauvaise interprétation de la marche de ce dimanche dans le sens d’un soutien à Israël…
 
Enfin le « couac » de la présence à la marche de dimanche dernier du « Air-Haine » et de « Re-con-quéquette » (du feuj « Zézette-amour »), alors même que dans l’histoire du premier et dans les groupuscules ralliés au second, se retrouve la fine fleur de l’antisémitisme dans sa version la plus radicale et traditionnelle depuis tant de générations de la « Gauloisie-rassise ».
Moâ, je les connais pour les avoir fréquentés (on ne choisit pas sa famille…) ou les avoir subis à la fac (d’Assas).
Plus vieille gauloisie que ça, tu meurs : Il y en avait même qui m’assuraient que jamais un feuj ne gouvernerait le pays. Ce à quoi j’avais répondu que « Blum-Blum » (Léon pour les intimes) n’était probablement pas vraiment feuj dans ces conditions…
Le premier nom qui m’était venu à l’esprit.
Si la vieille (et la nouvelle) bourgeoisie, celle des médias, des grandes fortunes, celle des usines et des grands propriétaires fonciers étaient restée sur « ses terres » entourés de « leurs gueux » pour ce dimanche tempétueux et pluvieux, les « fils de », les ratés et les résidus de bidet étaient en queue de cortège, avec un condom-sanitaire sur la tête : Grosse rigolade, là !
 
Naturellement, je ne les ai pas vus : J’étais chez moâ, dans les beaux-quartiers parigots, je suis rentré faire un thé accompagné de canistrelli Corsi à mes gôchistes de famille, bien au chaud et ai laissé passer la fange.
Mais c’est un tort : C’est « Marinella-tchi-tchi » qui avait raison d’affirmer qu’elle était là où elle devait être… en queue de peloton.
Toutes les bonnes volontés auraient dû être accueilli avec joie (Je suis comme ça, pas une once de sectarisme !)
Car de toute façon, ça ne changeait rien : Personne n’est dupe quant à la volonté du « Air-Haine » et consorts de s’acheter à n’importe quel prix une respectabilité qui ne dissimule pas que la même était encore il y a deux ans faire la fête chez les nazillons européens !
Elle s’écrasera sur ses propres contradictions, ça ne fait pas l’ombre d’un pli.
 
Et le meilleur pour la fin (et à l’adresse de mes feujs antisionistes), un résumé de l’intervention de Gideon Levy, éditorialiste du quotidien de gôche Haaretz israélien qui tente d’expliquer (clairement) la responsabilité de son personnel politique local.
La cause de tout tiendrait en trois points : « Premièrement, le concept profondément enraciné du « peuple élu » parmi les Israéliens. Cette conviction confère le droit de faire ce que bon leur semble. C’est un principe qui semble fournir une légitimation morale à certaines actions controversées.
Deuxièmement la tendance historiquement unique de l’occupant israélien à se présenter comme la victime. Cette perception victimisante permet à la société israélienne de vivre en paix en se positionnant comme la seule victime, ignorant ainsi les perspectives palestiniennes.
Enfin la déshumanisation permet aux Israéliens de maintenir un sentiment de paix intérieure, en niant effectivement la pleine humanité des Palestiniens » qui ne sont que des bêtes et auxquels il convient d’écarter ainsi toutes les questions fondamentales des droits de l’homme.
 
Vous commencez à comprendre ou non ce qui anime « Ben-Jasmin-Net-à-Yahoo » ?
Et qui ne concerne absolument pas ni mes « feujs », ni mes « blacks », ni mes « rebeux » ni encore moins mes « chinetoques »…
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
 
* Amazon.fr - Parcours olympiques: Les enquêtes de Charlotte - Flibustier75006, Dubois, Alexis - Livres