L’IA pourrait dépasser l’être humain en 2028
Rien que ça… Et ça n’arrête plus depuis qu’« Élan-Must » a
prévenu son monde que la machine allait détruire des emplois…
Moâ, je demande à voir…
Je l’ai toujours affirmé : L’intelligence, c’est la capacité à faire une relation nouvelle entre deux concepts nouveaux.
Autrement dit, en faire preuve est assez rare…
En revanche, la bêtise universelle, ça on connaît…
Alors la bêtise artificielle, ça promet !
Il faut dire qu’après Chat-GPT et Bard, voici Grok, l’intelligence
artificielle générant du texte créé par les équipes d’« Élan-Must ». Cette
IA sera disponible aux abonnés payant du réseau social, et aurait un « sens
du sarcasme », indique son créateur.
Elle a été modelée d’après le roman « Le Guide du voyageur galactique », et elle aurait un côté rebelle.
En exemple, « Élan-Must » a partagé une conversation avec l’IA
conversationnelle, où un utilisateur lui demandait comment produire de la
cocaïne. Grok, liste alors les quatre étapes qui lui semblent importantes,
comme l’obtention d’un diplôme de chimiste ou la création d’un laboratoire
clandestin, avant de préciser qu’elle « plaisante », et que la
fabrication de la drogue est « illégale, dangereuse », et quelque chose
qu’elle « n’encouragerait jamais à faire ».
Et pourquoi donc est-elle illégale, ça l’IA n’a pas encore compris, semble-t-il…
Au-delà de son côté – plus ou moins – drôle, la fierté des développeurs de
Grok est qu’elle serait aujourd’hui la seule IA ayant accès à des informations
en temps réel, – Chat GPT n’a que des connaissances limitées des évènements
après 2021, par exemple – puisqu’elle est connectée à la plateforme X (ex-Fesse-Bouc).
Une connexion qui peut tout de même interroger, connaissant la montée de la désinformation sur le réseau social, et les coupes drastiques qu’« Élan-Must » a infligée aux équipes en charge de lutter contre ce fléau.
IA ou Bêtise artificielle, finalement ?
Pour mémoire, une intelligence artificielle générale est une IA capable d’apprendre
n’importe quelle tâche cognitive, à la manière d’un animal ou d’un humain, mais
évidemment bien plus vite (sans ça, ça n’a aucun intérêt).
En résumé, elle doit pouvoir planifier, comprendre des concepts abstraits, résoudre des problèmes, prendre des décisions en tenant compte de l’incertitude, communiquer en langage naturel, faire preuve de créativité et bien entendu apprendre.
Selon Futurism, qui a écouté une interview de Shane Legg avec attention, celui-ci estime qu’il y a 50 % de chances pour que Google DeepMind arrive à obtenir une telle IA dans les cinq ans à venir.
Un plan visiblement sans accroc, puisque dès la fin de l'année 2011, l’entrepreneur néo-zélandais évoquait déjà 2028 comme l’année où tout se jouerait probablement.
C’est la lecture de « The Age of Spiritual Machines », livre
publié en 1999 par le chercheur Ray Kurzweil, l’une des têtes pensantes de
Google en matière d’IA, qui a achevé de convaincre Shane Legg que l’avenir
passerait par la conception d’intelligences artificielles superhumaines. « Il
y a deux points vraiment très importants dans son livre (…) : le fait
que la pensée computationnelle allait connaître une croissance exponentielle
pendant au moins quelques décennies. Même chose pour la quantité de données dans
le monde. »
Si la probabilité avancée par le cofondateur de Google DeepMind n’est que
de 50 %, c’est en partie parce que la définition même de ce qu’est une IAG
dépend notamment de la façon dont on définit l’intelligence humaine elle-même.
L’idée est qu’on ne peut pas définir « de façon exhaustive l’ensemble de ce que les gens sont capables de faire », résume-t-il.
Vous ne pouvez même pas demander à l’IA de Google de « respirer un grand coup » pour qu’elle soit plus efficace… Elle ne comprendrait pas !
Et lorsque Dwarkesh Patel lui demande s’il existe un test qui permettra de savoir à quel moment on aura atteint le stade de l’IAG, Shane Legg tient à être clair : « Une telle chose ne peut pas exister. (…) On parle d’intelligence générale. Il faudrait avoir la certitude (qu’un système d’intelligence artificielle) puisse faire des tas et des tas de choses différentes, sans aucun manque. »
On n’en aurait pas assez de l’éternité pour examiner cette possibilité.
Pour que 2028 marque les grands débuts officiels de l’intelligence
artificielle générale, il faudrait en outre débloquer un palier supérieur,
explique Shane Legg : Celui qui consiste à « commencer à entraîner des
modèles avec des volumes de données qui soient à l’échelle de ce qu’un humain
peut expérimenter sur l’ensemble de sa vie ».
Ce qui lui semble faisable en l’état actuel des choses.
En bref, j’en conclue (provisoirement) qu’on est en plein dans le champ des annonces fantasmagoriques au mieux à vocation commerciale.
Rien de plus.
Premier point à définir, et loin de faire l’unanimité : Est-ce que
l’intelligence naturelle et biologique est vraiment et seulement un ensemble
des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance conceptuelle et
rationnelle ?
Est-ce finalement l’aptitude d’un être humain à s’adapter à une situation, à choisir des moyens d’action en fonction des circonstances ?
Ou n’est-ce pas la capacité de saisir une chose par la pensée ?
D’autres « cerveaux » ont tenté d’illustrer sinon d’approcher
une définition et nous aurons laissé quelques remarques pertinentes sur le
sujet :
Émile Chartier, dit Alain : « Si on ne suppose pas que les hommes ont tous la même intelligence, et l’ont toute, il n’y a plus ni vérité ni erreur. »
Saint Augustin : « Crois et tu comprendras ; la foi précède, l’intelligence suit. »
Henri Bergson : « Il y a des choses que l’intelligence seule est capable de chercher, mais que, par elle-même, elle ne trouvera jamais. Ces choses, l’instinct seul les trouverait ; mais il ne les cherchera jamais. »
« Instinct et intelligence représentent deux solutions divergentes, également élégantes, d’un seul et même problème. »
Ou encore : « L’intelligence est caractérisée par une incompréhension naturelle de la vie. »
« L’intelligence ne se représente clairement que le discontinu. »
Hendrik Petrus Berlage : « L’art véritable n’est pas seulement l’expression d’un sentiment, mais aussi le résultat d’une vive intelligence. »
Ou Paul, dit Tristan Bernard : « Pour un homme intelligent, vous n’êtes pas si bête que ça. »
Jean Cocteau : « Je voudrais que l’intelligence fût reprise au démon et rendue à Dieu. »
Thomas Quincey : « Personne ne déploiera jamais les facultés de son intelligence s’il n’intercale, pour le moins, quelques moments de solitude dans sa vie. »
Léon-Paul Fargue : « L’intelligence est un capitaine qui est toujours en retard d’une bataille. Et qui discute après la bataille. »
Charles De Gaulle : « Parfois, les militaires, s’exagérant l’impuissance relative de l’intelligence, négligent de s’en servir. »
André Gide : « Quand les gens intelligents se piquent de ne pas comprendre, il est constant qu’ils y réussissent mieux que les sots. »
Louis Poirier, dit Julien Gracq : « Que j’aimerais (…) qu’on serve les fatalités de sa nature avec intelligence : il n’y a pas d’autre génie. »
Le grand Sacha Guitry : « Il ne me paraît pas assez intelligent pour être fou. »
Horace Quintus Flaccus : « La force sans l’intelligence s’effondre sous sa propre masse. »
L’immense Victor Hugo : « La raison, c’est l’intelligence en exercice ; l’imagination c’est l’intelligence en érection. »
Marcel Jouhandeau : « Le cœur a ses prisons que l’intelligence n’ouvre pas. »
Valéry Larbaud : « Ne rien trouver ridicule est le signe de l’intelligence complète. »
Paul Léautaud : « L’intelligence ? une question de chimie organique, rien de plus. On n’est pas plus responsable d’être intelligent que d’être bête. »
Jules Lemaitre : « La tolérance est la charité de l’intelligence. »
Claude Lévi-Strauss : « J’ai l'intelligence néolithique. »
Maurice Maeterlinck : « L’intelligence est la faculté à l’aide de laquelle nous comprenons finalement que tout est incompréhensible. »
André Malraux : « Connaître par l’intelligence, c’est la tentation vaine de se passer du temps. »
Maurice Martin du Gard : « Il y a des hommes si intelligents qu’on se demande si quelque chose peut encore les intéresser. »
Jules Renard : « L’amour tue l’intelligence. Le cerveau fait sablier avec le cœur. L’un ne se remplit que pour vider l’autre. »
Jacques Rivière : « Il n’y a rien dont on ne soit plus cruellement puni que d’avoir supposé de l’intelligence à un peintre. »
Antoine de Saint-Exupéry : « C’est l’esprit qui mène le monde et non l’intelligence. »
August Strindberg : « Le capital ne réside pas seulement dans le travail manuel ; l’intelligence est un capital et le zèle aussi. »
Paul Valéry : « Une femme intelligente est une femme avec laquelle on peut être aussi bête que l'on veut. »
« M. Teste, d’ailleurs, pense que l’amour consiste à pouvoir être bêtes ensemble – toute licence de niaiserie et de bestialité ».
Quand l’IA parviendra à d’aussi beaux raccourcis (probablement tous vécus), on en reparlera peut-être.
Car l’intelligence est finalement l’ensemble des processus trouvés dans
des systèmes, plus ou moins complexes, vivants ou non, qui permettent d’apprendre,
de comprendre ou de s’adapter à des situations nouvelles.
Car la définition de l’intelligence ainsi que la question d’une faculté d’intelligence générale font l’objet de nombreuses discussions philosophiques et scientifiques. L’intelligence a ainsi été décrite comme une faculté d’adaptation (apprentissage pour s’adapter à l’environnement) ou au contraire, faculté de modifier l’environnement pour l’adapter à ses propres besoins.
Dans ce sens général, les animaux, les plantes (intelligence primaire faite d’[instinct] et de [réflexes] conditionnés) ou encore certains outils informatiques (apprentissage automatique, [intelligence artificielle]) font preuve d’intelligence.
Mais c’est réducteur, car l’acquisition de la parole articulée et de l’écriture, qui aident au développement du raisonnement, font de l’intelligence humaine la référence.
L’intelligence peut être également perçue comme la capacité à traiter l’information pour atteindre des objectifs.
Encore faut-il être capable préalablement de conceptualiser et définir ces objectifs…
Notons que l’intelligence est étudiée, entre autres, par la psychologie
cognitive, la psychologie du développement, l’anthropologie (évolution), l’éthologie
cognitive (intelligence animale), les neurosciences (biologie) ou encore la
génétique.
Pour repérer que chez les animaux, ce sont principalement les systèmes de communication endocriniens et neuronaux qui produisent l’intelligence.
Inversement, pour mieux comprendre l’intelligence, qu’est-ce au juste que
la bêtise ?
Est-ce seulement l’ignorance, le manque d’instruction ?
Non, dans la langue courante est dit « bête », celui qui comme les animaux (les bêtes) manque d’intelligence (comme une machine ou ses pieds ?)
Cette définition est-elle acceptable ?
Derrière son apparente simplicité, la définition courante de la bêtise comme manque d’intelligence est lourde de présupposés : Elle amène à penser que la bêtise – comme l’intelligence – serait innée, et, plus grave, indépassable.
Indépassable parce que, si l’instruction doit développer l’intelligence, il n’en reste pas moins qu’elle la suppose en tant que capacité (on ne peut espérer instruire des pierres, et si on peut le faire des petits d’hommes, c’est parce qu’ils en ont en eux la capacité).
Quant à « instruire » la bêtise…
Un être dénué d’intelligence, un être bête serait donc inéducable, incapable de dépasser sa condition.
Il y a derrière cette trop simple définition de la bêtise, un innéisme et un élitisme toujours prêt à glisser dans l’inhumain…
Et si au lieu d’être un manque d’intelligence, la bêtise était l’ignorance
de notre propre ignorance ?
N’y a-t-il pas une bêtise bien plus redoutable que le simple manque d’instruction, une bêtise qui justement consiste à croire ne manquer de rien, une assurance vide, une certitude purement psychologique qui croit pouvoir d’autant plus s’étendre à tout qu’elle a moins de contenu car moins on en sait plus on croit savoir ?
Finalement, le « bête » se fait fort de savoir interpréter tout
événement et toute parole en les ramenant à ce qu’il estime déjà connu grâce à
l’infaillible système clos de ses préjugés (et prérequis : Ça me fait
penser à cette blague de l’ingénieur polytechnicien qui attend que l’eau de la
casserole se refroidisse assez pour la chauffer à en cuire un œuf coq…) :
Pour lui le savoir est d’abord un faire-valoir.
Le « bête » ainsi défini ramène toujours tout au même en le figeant dans le système de ses préjugés voire de son savoir, et pour lui « le bête c’est l’autre ».
Ainsi, croire qu’il y a des gens définitivement bêtes est peut-être le propre de la bêtise.
Et si on considère que l’on est rarement bête – au sens où on vient de la définir ci-avant – sans être méchant, on peut bien se demander si la bêtise, au lieu de l’être des bêtes, n’est pas le propre de l’homme.
Par conséquent, j’attends avec impatience les bêtises de l’IA pour espérer
la qualifier d’intelligence…
Mais je reste persuadé, comme il vient d’être démontré, qu’ils seront nombreux ceux qui ne seront pas d’accord avec mon propos !
Passons !
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : «
LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN
LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN
AGENT « NON RUSSE » !
Moâ, je demande à voir…
Je l’ai toujours affirmé : L’intelligence, c’est la capacité à faire une relation nouvelle entre deux concepts nouveaux.
Autrement dit, en faire preuve est assez rare…
En revanche, la bêtise universelle, ça on connaît…
Alors la bêtise artificielle, ça promet !
Elle a été modelée d’après le roman « Le Guide du voyageur galactique », et elle aurait un côté rebelle.
Et pourquoi donc est-elle illégale, ça l’IA n’a pas encore compris, semble-t-il…
Une connexion qui peut tout de même interroger, connaissant la montée de la désinformation sur le réseau social, et les coupes drastiques qu’« Élan-Must » a infligée aux équipes en charge de lutter contre ce fléau.
IA ou Bêtise artificielle, finalement ?
En résumé, elle doit pouvoir planifier, comprendre des concepts abstraits, résoudre des problèmes, prendre des décisions en tenant compte de l’incertitude, communiquer en langage naturel, faire preuve de créativité et bien entendu apprendre.
Selon Futurism, qui a écouté une interview de Shane Legg avec attention, celui-ci estime qu’il y a 50 % de chances pour que Google DeepMind arrive à obtenir une telle IA dans les cinq ans à venir.
Un plan visiblement sans accroc, puisque dès la fin de l'année 2011, l’entrepreneur néo-zélandais évoquait déjà 2028 comme l’année où tout se jouerait probablement.
L’idée est qu’on ne peut pas définir « de façon exhaustive l’ensemble de ce que les gens sont capables de faire », résume-t-il.
Vous ne pouvez même pas demander à l’IA de Google de « respirer un grand coup » pour qu’elle soit plus efficace… Elle ne comprendrait pas !
Et lorsque Dwarkesh Patel lui demande s’il existe un test qui permettra de savoir à quel moment on aura atteint le stade de l’IAG, Shane Legg tient à être clair : « Une telle chose ne peut pas exister. (…) On parle d’intelligence générale. Il faudrait avoir la certitude (qu’un système d’intelligence artificielle) puisse faire des tas et des tas de choses différentes, sans aucun manque. »
On n’en aurait pas assez de l’éternité pour examiner cette possibilité.
Ce qui lui semble faisable en l’état actuel des choses.
En bref, j’en conclue (provisoirement) qu’on est en plein dans le champ des annonces fantasmagoriques au mieux à vocation commerciale.
Rien de plus.
Est-ce finalement l’aptitude d’un être humain à s’adapter à une situation, à choisir des moyens d’action en fonction des circonstances ?
Ou n’est-ce pas la capacité de saisir une chose par la pensée ?
Émile Chartier, dit Alain : « Si on ne suppose pas que les hommes ont tous la même intelligence, et l’ont toute, il n’y a plus ni vérité ni erreur. »
Saint Augustin : « Crois et tu comprendras ; la foi précède, l’intelligence suit. »
Henri Bergson : « Il y a des choses que l’intelligence seule est capable de chercher, mais que, par elle-même, elle ne trouvera jamais. Ces choses, l’instinct seul les trouverait ; mais il ne les cherchera jamais. »
« Instinct et intelligence représentent deux solutions divergentes, également élégantes, d’un seul et même problème. »
Ou encore : « L’intelligence est caractérisée par une incompréhension naturelle de la vie. »
« L’intelligence ne se représente clairement que le discontinu. »
Hendrik Petrus Berlage : « L’art véritable n’est pas seulement l’expression d’un sentiment, mais aussi le résultat d’une vive intelligence. »
Ou Paul, dit Tristan Bernard : « Pour un homme intelligent, vous n’êtes pas si bête que ça. »
Jean Cocteau : « Je voudrais que l’intelligence fût reprise au démon et rendue à Dieu. »
Thomas Quincey : « Personne ne déploiera jamais les facultés de son intelligence s’il n’intercale, pour le moins, quelques moments de solitude dans sa vie. »
Léon-Paul Fargue : « L’intelligence est un capitaine qui est toujours en retard d’une bataille. Et qui discute après la bataille. »
Charles De Gaulle : « Parfois, les militaires, s’exagérant l’impuissance relative de l’intelligence, négligent de s’en servir. »
André Gide : « Quand les gens intelligents se piquent de ne pas comprendre, il est constant qu’ils y réussissent mieux que les sots. »
Louis Poirier, dit Julien Gracq : « Que j’aimerais (…) qu’on serve les fatalités de sa nature avec intelligence : il n’y a pas d’autre génie. »
Le grand Sacha Guitry : « Il ne me paraît pas assez intelligent pour être fou. »
Horace Quintus Flaccus : « La force sans l’intelligence s’effondre sous sa propre masse. »
L’immense Victor Hugo : « La raison, c’est l’intelligence en exercice ; l’imagination c’est l’intelligence en érection. »
Marcel Jouhandeau : « Le cœur a ses prisons que l’intelligence n’ouvre pas. »
Valéry Larbaud : « Ne rien trouver ridicule est le signe de l’intelligence complète. »
Paul Léautaud : « L’intelligence ? une question de chimie organique, rien de plus. On n’est pas plus responsable d’être intelligent que d’être bête. »
Jules Lemaitre : « La tolérance est la charité de l’intelligence. »
Claude Lévi-Strauss : « J’ai l'intelligence néolithique. »
Maurice Maeterlinck : « L’intelligence est la faculté à l’aide de laquelle nous comprenons finalement que tout est incompréhensible. »
André Malraux : « Connaître par l’intelligence, c’est la tentation vaine de se passer du temps. »
Maurice Martin du Gard : « Il y a des hommes si intelligents qu’on se demande si quelque chose peut encore les intéresser. »
Jules Renard : « L’amour tue l’intelligence. Le cerveau fait sablier avec le cœur. L’un ne se remplit que pour vider l’autre. »
Jacques Rivière : « Il n’y a rien dont on ne soit plus cruellement puni que d’avoir supposé de l’intelligence à un peintre. »
Antoine de Saint-Exupéry : « C’est l’esprit qui mène le monde et non l’intelligence. »
August Strindberg : « Le capital ne réside pas seulement dans le travail manuel ; l’intelligence est un capital et le zèle aussi. »
Paul Valéry : « Une femme intelligente est une femme avec laquelle on peut être aussi bête que l'on veut. »
« M. Teste, d’ailleurs, pense que l’amour consiste à pouvoir être bêtes ensemble – toute licence de niaiserie et de bestialité ».
Quand l’IA parviendra à d’aussi beaux raccourcis (probablement tous vécus), on en reparlera peut-être.
Car la définition de l’intelligence ainsi que la question d’une faculté d’intelligence générale font l’objet de nombreuses discussions philosophiques et scientifiques. L’intelligence a ainsi été décrite comme une faculté d’adaptation (apprentissage pour s’adapter à l’environnement) ou au contraire, faculté de modifier l’environnement pour l’adapter à ses propres besoins.
Dans ce sens général, les animaux, les plantes (intelligence primaire faite d’[instinct] et de [réflexes] conditionnés) ou encore certains outils informatiques (apprentissage automatique, [intelligence artificielle]) font preuve d’intelligence.
Mais c’est réducteur, car l’acquisition de la parole articulée et de l’écriture, qui aident au développement du raisonnement, font de l’intelligence humaine la référence.
L’intelligence peut être également perçue comme la capacité à traiter l’information pour atteindre des objectifs.
Encore faut-il être capable préalablement de conceptualiser et définir ces objectifs…
Pour repérer que chez les animaux, ce sont principalement les systèmes de communication endocriniens et neuronaux qui produisent l’intelligence.
Est-ce seulement l’ignorance, le manque d’instruction ?
Non, dans la langue courante est dit « bête », celui qui comme les animaux (les bêtes) manque d’intelligence (comme une machine ou ses pieds ?)
Cette définition est-elle acceptable ?
Derrière son apparente simplicité, la définition courante de la bêtise comme manque d’intelligence est lourde de présupposés : Elle amène à penser que la bêtise – comme l’intelligence – serait innée, et, plus grave, indépassable.
Indépassable parce que, si l’instruction doit développer l’intelligence, il n’en reste pas moins qu’elle la suppose en tant que capacité (on ne peut espérer instruire des pierres, et si on peut le faire des petits d’hommes, c’est parce qu’ils en ont en eux la capacité).
Quant à « instruire » la bêtise…
Un être dénué d’intelligence, un être bête serait donc inéducable, incapable de dépasser sa condition.
Il y a derrière cette trop simple définition de la bêtise, un innéisme et un élitisme toujours prêt à glisser dans l’inhumain…
N’y a-t-il pas une bêtise bien plus redoutable que le simple manque d’instruction, une bêtise qui justement consiste à croire ne manquer de rien, une assurance vide, une certitude purement psychologique qui croit pouvoir d’autant plus s’étendre à tout qu’elle a moins de contenu car moins on en sait plus on croit savoir ?
Le « bête » ainsi défini ramène toujours tout au même en le figeant dans le système de ses préjugés voire de son savoir, et pour lui « le bête c’est l’autre ».
Ainsi, croire qu’il y a des gens définitivement bêtes est peut-être le propre de la bêtise.
Et si on considère que l’on est rarement bête – au sens où on vient de la définir ci-avant – sans être méchant, on peut bien se demander si la bêtise, au lieu de l’être des bêtes, n’est pas le propre de l’homme.
Mais je reste persuadé, comme il vient d’être démontré, qu’ils seront nombreux ceux qui ne seront pas d’accord avec mon propos !
Passons !
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