RCC pour Radio Calvi Citadelle, 91.7 sur la bande FM
« La radio qui vous offre le plus vaste choix
de la FM ! »
Mais aussi « Vous vous demandez pourquoi les autres radios mettent aussi longtemps à jouer les nouveautés ? Eh bien nous aussi ! »
Ou « C’est frais, c’est jeune, c’est sur RCC ! ».
Mais aussi « Vous vous demandez pourquoi les autres radios mettent aussi longtemps à jouer les nouveautés ? Eh bien nous aussi ! »
Ou « C’est frais, c’est jeune, c’est sur RCC ! ».
Voire : « Nouveau son, nouveauté, uniquement sur RCC ! »
Il faut dire qu’il y a très, très peu de publicité, voire pas du tout hors saison. On sait seulement que tel restaurant, sur la route d’Ajaccio va rouvrir, que les livraisons du Casino local sont gratuites mais pas tous les jours et pas partout, ou qu’il y a une promotion sur les côtes de porc au Super U, l’autre supermarché local.
On y a un point horaire des informations locales et nationales de 5 minutes, jusqu’à midi, des « non-stop » sans interruption l’après-midi et la nuit, ponctué par un « Dans un instant, la musique revient », les avis de la météo locale et même un horoscope.
Dans le temps, il y avait également un service de « petites annonces », « on cherche… », « On vend… », « Joyeux anniversaire à… ! »
Mais ça, ils ont laissé tomber…
Bon, les nouvelles, ce sont des reprises des titres
des journaux locaux, mais à l’oral et sûrement, la bande sonore est partagée
avec la radio de Lisula, radio-Trans-bleue locale, I-TV, la chaîne télé de
Balagne, avec de vrais journalistes encartés, et quelques autres.
Et la bande son de 6 heures du matin est toujours la même : Un vieux tube de chez Tao (À Calviiii) qui vante Calvi, justement, sur une musique douce et nostalgique qui dure bien 6 minutes pour commencer la journée.
Et puis plein de chansons Corses, de toutes les époques (même s’ils n’aiment pas trop Tino Rossi qui n’a pas besoin de ça), de la variété, des polyphonies merveilleuses et des reprises en Corse de tubes internationaux…
Au-delà de la vallée, on ne reçoit plus, noyé par les
émissions des radios « Ritales » dès après Lumio.
Il faut aller sur Internet pour recevoir les « RCC écoutez la différence ! », les débats locaux, les témoignages des uns et des autres et, le soir, « DiDji Luigi », le « complètement fada » tel que la « radio décline toute responsabilité » qui mixte en direct ses 45 tours sur « Over-kitch, l’émission 100 % vinyle ».
Je n’aime pas forcément, mais ça swing.
Lui, c’est un ancien DJ des heures chaudes de l’Acapulco, une des deux boîtes de nuit locale de ma jeunesse. En fait, il y en avait quatre : Le club, « Chez Tao », l’historique, planté dans la citadelle face à la baie, ce lieu de haute perdition qu’auront même fréquenté ma mère et ma grand-mère et qui a donné naissance à « Radio Tao », une « radio-libre » dans les années 80, à une époque où elles étaient qualifiées de « pirates ».
La Camargue, qui résiste en faisant Pizzeria et Piano-bar, à proximité de la route de la Pinède, sur lanationale
territoriale.
L’Acapulco qui est devenu un supermarché sur la route de Calenzana et une quatrième dont le gérant aura malencontreusement croisé bêtement la trajectoire de trois ou quatre balles de 11,43 après sa fermeture au petit-matin…
Depuis, c’est un garage à autocar et d’ambulances.
Naturellement, avec le temps, il y a plein d’autres endroits où l’on peut danser, s’éclater les tympans, mais seulement en saison, même si c’est souvent aussi mauvais que les pires Rap du moment, boire de tout son saoul et accessoirement se fournir en poudre et autres « farines » à prix local.
Et radio Tao, le migré russe de la génération chassée
par les bolchéviques, aura été transformée en RCC il y a presque 40 ans et est
gérée par une association sans but lucratif et ses deux salariés (plus quelques
stagiaires en saison) et parfois appuyé par des bénévoles, dans les petits locaux
historiques de la Citadelle.
Bref, une institution Calvaise.
Ce samedi 19 février, alors que mon « Gardien »
enterrait une cousine et sera resté coincé jusqu’à hier sur son bout de
montagne planté dans l’eau, à la fois à cause de la tempête et parce que ses
kons d’autochtones réservent tous les sièges des avions mis à disposition pour
les vacances scolaires (pour un passage, ils peuvent réserver plusieurs fauteuils
sans que ça ne leur coûte rien : Statut local oblige…), il en a profité
pour participer à un rassemblement pacifiste organisé devant les grilles de la
sous-préfecture de la ville, à la demande des animateurs de la radio locale, menacée
de fermeture après 40 ans de diffusion sur la fréquence 91.7, pour cause de
dossier de candidature reçu quelques jours seulement après la date limite d’envoi.
En fait, les autorisations d’émettre, ça se renouvelle régulièrement, et là, les responsables n’ont pas reçu ni les avis et ni les rappels…
La poste, vous savez, quand il y a du vent ou de la houle, les corbeaux ne passent pas !
Il paraît qu’ils étaient nombreux au début d’après-midi
à s’être rassemblés pour soutenir RCC, Radio Calvi Citadelle, devant la
sous-préfecture de Calvi. Amis, familles, Calvais, balanins, plein d’élus,
locaux, de la communauté de communes, de la collectivité territoriale, des villes
voisines, car tous ont volontiers répondu à l’appel que les animateurs Antò
Letulzeau, Naguy et François Colombani, ont lancé en début de semaine, afin de
pouvoir faire passer un message.
François ou Naguy, je ne sais plus, ont même promis de camper devant le siège du CSA tant qu’ils n’auraient pas une fréquence ou d’aller faire une bise à toutes les secrétaires de l’institution s’ils avaient l’autorisation d’émettre à l’occasion d’un match du Sporting Club de Bastia au parc des Princes.
Tour à tour, Antò et François ont pris la parole pour remercier celles et ceux, qui les ont accompagnés dans leur quête. « Nous avons souhaité venir in situ, pour, avant tout, pouvoir remercier toutes les personnes qui nous ont soutenus durant plus d’un mois et demi. Un soutien sans faille depuis le 24 décembre. Il n’y a pas eu un jour sans un appel ou un message.
Aujourd’hui, c’est la matérialisation physique de cet
élan populaire.
Vous voir si nombreux nous touche énormément.
Mais c’est aussi pour montrer que la radio ne signifie pas seulement être derrière un micro.
Nous sommes présents dehors, au contact de la population ».
Demain, 24 février, la décision de l’ARCOM (L’Autorité
de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) quant à l’avenir
de la radio calvaise sera officielle.
« Nous attendons sereinement une décision pour reprendre une activité radiophonique normale » a précisé François avant de laisser le micro à Antò qui a ajouté, « nous sommes là pour exprimer notre volonté de conserver notre fréquence, de maintenir RCC en vie.
Nous ne baisserons pas les bras grâce à votre soutien,
nous nous sentons investis d’une mission, celle de continuer à nous démener
pour notre radio ».
Globalement, cette forte mobilisation autour de RCC a
dépassé les remparts de la citadelle et de loin.
« C’est un combat qui a allié la raison et le cœur. C’est un outil formidable de lien social et que personne de nous ne veut perdre au détriment d’une radio commerciale.
RCC appartient aux Calvais et aux auditeurs »
précise maître Claudine Orabana, conseillère municipale d’opposition et amie de
RCC (qui restait à proximité du Maire,
Santini, pas celui d’Issy-les-Moules… l’autre et d’autres conseillers
municipaux).
Les 3.170 signatures recueillies à ce jour sur la
pétition en ligne (https://www.change.org/p/conseil-sup%C3%A9rieur-de-l-audiovisuel-csa-p%C3%A9tition-de-soutien-a-radio-calvi-citadelle),
dont la mienne et celle de mon « Gardien » et les messages de soutien
ont été remis en main propre au tout nouveau sous-préfet local, Yoann Touhbans,
qui fera remonter le tout aux autorités concernées.
« Il était d’ailleurs venu dans nos locaux pour prendre connaissance du dossier » a précisé Antò.
À ce moment-là, RCC était toujours sans nouvelle de la part de l’ARCOM.
« Nous en saurons plus d’ici le 24 février. Mais nous sommes confiants. Nous entrevoyons, on l’espère, quelques petites éclaircies » a conclu Antò.
Puis Maître Claudine Orabona, est revenue sur le côté
administratif de la situation en aparté.
« Depuis l’émergence des radios libres, une loi est venue réguler la situation en ouvrant les bandes FM, pour permettre aux radios pirates d’émettre en toute liberté. » A également été créé à cette période le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, CSA, devenu « ARCOM », autorité de régulation de l’audiovisuel et du numérique, en janvier 2022.
« Dans le cadre de l’attribution des fréquences, un appel à candidatures est publié au Journal officiel, quelques mois avant la date butoir.
Depuis 1983, RCC a l’autorisation d’émettre. Jusqu’à
présent ils ont toujours bénéficié de reconductions ».
En juillet 2021, l’appel à candidatures pour la région
de Corse a été lancé.
Mais avec la période de pandémie, l’appel n’a pas été vu par l’association de RCC. « Et la radio n’a pas été avisée de cette demande de reconduction comme cela s’est toujours fait auparavant ».
Un double bug, donc.
Personnellement, s’ils ont l’autorisation d’émettre demain, à l’heure place j’enverrai illico presto une demande de renouvellement pour la période postérieure : On ne sait jamais…
Informé, mais trop tard, le dossier de candidature de
RCC ayant été déposé moins d’une semaine après la date butoir, le CSA a notifié
à RCC une irrecevabilité pour leur dossier.
Ce qui est logique quand une radio fait faillite et n’émet plus : Ça libère des fréquences…
Les décisions de l’ARCOM étant publiques, le 16 février dernier, figuraient à l’ordre du jour de l’assemblée plénière, plusieurs décisions, dont l’examen des recours gracieux et l’éventualité de relancer un appel à candidatures dans le cadre des attributions des fréquences de la Collectivité de Corse.
On doit pouvoir rester optimiste : Les « hommes de papier » ont parfois un peu de jugeote et des « passerelles » pour justifier des dérogations aux principes qu’ils sont censés appliquer avec vigueur.
Effectivement, les fréquences ne sont pas très encombrées dans ce coin de Balagne et les portée et puissance des émetteurs autorisés sont limitées. Il faut pouvoir disposer de relais pour diffuser plus largement.
Ce qui n’est pas le cas de RCC.
Et puis, même une autre fréquence leur irait
parfaitement : Ils ont même promis à tous leurs auditeurs de venir à domicile
pour régler toutes les TSF !
De toute façon, le site internet est près à prendre le relai…
J’aurai encore la possibilité d’avoir en fond sonore les échos venus de Calvi !
Ça réjouit mes journées d’astreinte quand je suis « parigot », qu’il pleuve ou non.
Je vous tiens au courant à travers les commentaires sous ce post.
Il faut dire qu’il y a très, très peu de publicité, voire pas du tout hors saison. On sait seulement que tel restaurant, sur la route d’Ajaccio va rouvrir, que les livraisons du Casino local sont gratuites mais pas tous les jours et pas partout, ou qu’il y a une promotion sur les côtes de porc au Super U, l’autre supermarché local.
On y a un point horaire des informations locales et nationales de 5 minutes, jusqu’à midi, des « non-stop » sans interruption l’après-midi et la nuit, ponctué par un « Dans un instant, la musique revient », les avis de la météo locale et même un horoscope.
Dans le temps, il y avait également un service de « petites annonces », « on cherche… », « On vend… », « Joyeux anniversaire à… ! »
Mais ça, ils ont laissé tomber…
Et la bande son de 6 heures du matin est toujours la même : Un vieux tube de chez Tao (À Calviiii) qui vante Calvi, justement, sur une musique douce et nostalgique qui dure bien 6 minutes pour commencer la journée.
Et puis plein de chansons Corses, de toutes les époques (même s’ils n’aiment pas trop Tino Rossi qui n’a pas besoin de ça), de la variété, des polyphonies merveilleuses et des reprises en Corse de tubes internationaux…
Il faut aller sur Internet pour recevoir les « RCC écoutez la différence ! », les débats locaux, les témoignages des uns et des autres et, le soir, « DiDji Luigi », le « complètement fada » tel que la « radio décline toute responsabilité » qui mixte en direct ses 45 tours sur « Over-kitch, l’émission 100 % vinyle ».
Je n’aime pas forcément, mais ça swing.
Lui, c’est un ancien DJ des heures chaudes de l’Acapulco, une des deux boîtes de nuit locale de ma jeunesse. En fait, il y en avait quatre : Le club, « Chez Tao », l’historique, planté dans la citadelle face à la baie, ce lieu de haute perdition qu’auront même fréquenté ma mère et ma grand-mère et qui a donné naissance à « Radio Tao », une « radio-libre » dans les années 80, à une époque où elles étaient qualifiées de « pirates ».
La Camargue, qui résiste en faisant Pizzeria et Piano-bar, à proximité de la route de la Pinède, sur la
L’Acapulco qui est devenu un supermarché sur la route de Calenzana et une quatrième dont le gérant aura malencontreusement croisé bêtement la trajectoire de trois ou quatre balles de 11,43 après sa fermeture au petit-matin…
Depuis, c’est un garage à autocar et d’ambulances.
Naturellement, avec le temps, il y a plein d’autres endroits où l’on peut danser, s’éclater les tympans, mais seulement en saison, même si c’est souvent aussi mauvais que les pires Rap du moment, boire de tout son saoul et accessoirement se fournir en poudre et autres « farines » à prix local.
Bref, une institution Calvaise.
En fait, les autorisations d’émettre, ça se renouvelle régulièrement, et là, les responsables n’ont pas reçu ni les avis et ni les rappels…
La poste, vous savez, quand il y a du vent ou de la houle, les corbeaux ne passent pas !
François ou Naguy, je ne sais plus, ont même promis de camper devant le siège du CSA tant qu’ils n’auraient pas une fréquence ou d’aller faire une bise à toutes les secrétaires de l’institution s’ils avaient l’autorisation d’émettre à l’occasion d’un match du Sporting Club de Bastia au parc des Princes.
Tour à tour, Antò et François ont pris la parole pour remercier celles et ceux, qui les ont accompagnés dans leur quête. « Nous avons souhaité venir in situ, pour, avant tout, pouvoir remercier toutes les personnes qui nous ont soutenus durant plus d’un mois et demi. Un soutien sans faille depuis le 24 décembre. Il n’y a pas eu un jour sans un appel ou un message.
Vous voir si nombreux nous touche énormément.
Mais c’est aussi pour montrer que la radio ne signifie pas seulement être derrière un micro.
Nous sommes présents dehors, au contact de la population ».
« Nous attendons sereinement une décision pour reprendre une activité radiophonique normale » a précisé François avant de laisser le micro à Antò qui a ajouté, « nous sommes là pour exprimer notre volonté de conserver notre fréquence, de maintenir RCC en vie.
« C’est un combat qui a allié la raison et le cœur. C’est un outil formidable de lien social et que personne de nous ne veut perdre au détriment d’une radio commerciale.
« Il était d’ailleurs venu dans nos locaux pour prendre connaissance du dossier » a précisé Antò.
À ce moment-là, RCC était toujours sans nouvelle de la part de l’ARCOM.
« Nous en saurons plus d’ici le 24 février. Mais nous sommes confiants. Nous entrevoyons, on l’espère, quelques petites éclaircies » a conclu Antò.
« Depuis l’émergence des radios libres, une loi est venue réguler la situation en ouvrant les bandes FM, pour permettre aux radios pirates d’émettre en toute liberté. » A également été créé à cette période le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, CSA, devenu « ARCOM », autorité de régulation de l’audiovisuel et du numérique, en janvier 2022.
« Dans le cadre de l’attribution des fréquences, un appel à candidatures est publié au Journal officiel, quelques mois avant la date butoir.
Mais avec la période de pandémie, l’appel n’a pas été vu par l’association de RCC. « Et la radio n’a pas été avisée de cette demande de reconduction comme cela s’est toujours fait auparavant ».
Un double bug, donc.
Personnellement, s’ils ont l’autorisation d’émettre demain, à l’heure place j’enverrai illico presto une demande de renouvellement pour la période postérieure : On ne sait jamais…
Ce qui est logique quand une radio fait faillite et n’émet plus : Ça libère des fréquences…
Les décisions de l’ARCOM étant publiques, le 16 février dernier, figuraient à l’ordre du jour de l’assemblée plénière, plusieurs décisions, dont l’examen des recours gracieux et l’éventualité de relancer un appel à candidatures dans le cadre des attributions des fréquences de la Collectivité de Corse.
On doit pouvoir rester optimiste : Les « hommes de papier » ont parfois un peu de jugeote et des « passerelles » pour justifier des dérogations aux principes qu’ils sont censés appliquer avec vigueur.
Effectivement, les fréquences ne sont pas très encombrées dans ce coin de Balagne et les portée et puissance des émetteurs autorisés sont limitées. Il faut pouvoir disposer de relais pour diffuser plus largement.
Ce qui n’est pas le cas de RCC.
De toute façon, le site internet est près à prendre le relai…
J’aurai encore la possibilité d’avoir en fond sonore les échos venus de Calvi !
Ça réjouit mes journées d’astreinte quand je suis « parigot », qu’il pleuve ou non.
Je vous tiens au courant à travers les commentaires sous ce post.
4 mars 2022, date butoir pour RCC : Ce matin, la radio n'a pas "débandé", elle émet toujours !
RépondreSupprimerVous pouvez la joindre avec votre ordinateur, depuis partout dans le monde avec ces liens : http://www.radiocalvi.fr/
ou : https://onlineradiobox.com/fr/calvicitadelle/?cs=fr.calvicitadelle&played=1
Et ils annoncent des nouveautés sur la web pour la fin du trimestre (leur ex-plan B), qui va avancer !
Bonne écoute !
I-Cube !