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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 11 janvier 2022

Remue-méninges Russes.

Je n’oublie pas « Vlad-Poux-tine »…
 
Ce gars-là s’excite tout seul aux lieues et places des tsars. Il poursuit ses fantasmes d’une « Grande-Russie » qui gouvernera la planète mieux que quiconque, comme ses prédécesseurs poststaliniens : Après tout, c’est le digne rejeton du KGB qui tente de faire savoir qu’il se sent « encerclé » dans son immense étendue territoriale.
Il a raison : Il est cerné par sa propre folie des grandeurs et au lieu de s’occuper du peuple qui l’aura porté, à plusieurs reprises, là où il est, ce qu’il ne peut pas obtenir par la grâce-divine, il fait semblant de se l’approprier par la force.
Jusque-là, à part Budapest et Prague, ça aura bien fonctionné sous son règne : La Tchétchénie « réduite », la Géorgie « normalisée, la Crimée « démocratiquement annexée », des vassaux tels la Biélorussie et maintenant le Kazakhstan qui en appellent à ses « arbitrages », après la reconquête d’une partie de l’Arménie par l’Azerbaïdjan…
Fabuleuses décennies depuis la chute « du mur » !
Pourquoi s’arrêter en si bon chemin, n’est-ce pas ?
 
Après une semaine de manifestations déclenchées pour protester contre le doublement du prix des carburants et devenues meurtrières, le calme semble être revenu au Kazakhstan. Des violences qui ont conduit le président à décréter l’état d’urgence et à faire appel à l’Organisation du traité de sécurité collective (le remplaçant du Pacte de Varsovie défunté), une alliance militaire post-soviétique dominée par la Russie. De quoi faire craindre une aggravation de la situation interne au Kazakhstan, pays au fragile équilibre ethnique.
Kassym-Jomart Tokaïev n’avait peut-être guère le choix. La violence qui s’est déchaînée à Almaty en fin de semaine dernière, a probablement à voir avec la crainte du clan de l’ancien président, Noursoultan Nazarbaïev de tout perdre.
Le chef de l’État, en poste depuis 2019, a donc cru nécessaire de faire appel à Moscou, qui a déployé 3.000 soldats dans le cadre d’une « mission de paix » de l’Organisation du traité de sécurité collective.
Du pain béni pour « Vlad ».
 
Or, déployer des soldats de l’ancienne puissance coloniale est pour le moins délicat dans un Kazakhstan où le nationalisme n’est pas un vain mot. Voilà qui fait craindre à nombre d’observateurs de l’Asie centrale une possible dérive des tensions actuelles en conflit ethnique. Le pays est régulièrement en proie à des tensions ethniques, que ce soit entre Kazakhs et Caucasiens dans les régions pétrolières de l’Ouest, ou contre les Dounganes, des musulmans chinois, dans le Sud du pays.
La présence russe inquiète d’autant que ces derniers mois ont été marqués par plusieurs incidents où des Kazakhs reprochaient à des Russes de ne pas parler leur langue par exemple, ou de ne pas se comporter comme il faudrait.
En attendant, le calme est revenu ce week-end dans le pays. Internet a été rétabli à Almaty, la plus grande ville du Kazakhstan, après une coupure de cinq jours. Dans la capitale économique de 1,8 million d’habitants, les sites web locaux et étrangers étaient à nouveau accessibles lundi, décrété jour de deuil après les pires troubles de l’histoire indépendante de l’ex-république soviétique.
La vie revenait progressivement à la normale, les transports publics étant visibles sur les routes de la ville pour la première fois depuis le début des violences, selon des journalistes de l’AFP.
 
Le Kazakhstan a présenté les violences à Almaty comme une « attaque de groupes terroristes » et a exprimé son mécontentement à l’égard de la couverture médiatique étrangère des événements, qui ont commencé par des manifestations contre une hausse du prix du carburant dans l’Ouest du pays le 2 janvier.
Dimanche soir, le ministère de l’information a retiré une déclaration publiée plus tôt dans la journée sur un groupe officiel Telegram, selon laquelle plus de 164 personnes avaient trouvé la mort dans le pays au cours des violences, expliquant à deux sites internet privés que cette déclaration était le résultat d’une « erreur technique ».
Il faut en compter bien plus depuis que l’armée a reçu l’ordre de « tirer pour tuer ».
Dans une déclaration envoyée aux médias lundi, le ministère des Affaires étrangères a affirmé que les articles des médias étrangers avaient créé « la fausse impression que le gouvernement du Kazakhstan s’en était pris à des manifestants pacifiques. Nos forces de sécurité ont affronté des foules violentes qui ont commis des actes de terreur éhontés ».
 
Un commentateur géopolitique a déclaré, alors qu’il se trouvait sur le terrain à Moscou, que « la situation au Kazakhstan est beaucoup plus grave que ce que les médias occidentaux laissent entendre ». Il affirme en outre que le chaos déclenché la semaine dernière et la déstabilisation violente en cours augmentent considérablement le risque d’un conflit OTAN-Russie.
Et de constater qu’« en Amérique, la situation au Kazakhstan est un petit sujet d’actualité », mais il n’en reste pas moins qu’« à Moscou, elle fait actuellement l’objet d’une couverture médiatique 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, comme s’il s’agissait d’une menace apocalyptique pour la sécurité de la Russie. »
Les manifestations de masse et les violences antigouvernementales ont fait des dizaines de morts. La Russie déploie 3.000 parachutistes après que les forces de sécurité kazakhes ont été débordées. La plus grande ville, Almaty, ressemble à une zone de guerre. Pour comprendre pourquoi la Russie est prête à déployer des troupes au Kazakhstan, il est essentiel de comprendre l’importance des intérêts nationaux vitaux de la Russie dans ce pays. Il ne s’agit pas de n’importe quelle ancienne république soviétique. Elle est presque aussi importante pour la Russie que la Biélorussie ou l’Ukraine.
 
Premièrement, la Russie et le Kazakhstan ont la plus grande frontière terrestre continue de la planète. Si le Kazakhstan se déstabilise, une fraction importante des 19 millions d’habitants du pays pourrait devenir des réfugiés traversant la frontière. La Russie n’est pas disposée à laisser cela se produire.
Deuxièmement, environ un quart de la population du Kazakhstan est composée de Russes ethniques. Les nationalistes kazakhs sont en grande majorité des musulmans, qui en veulent à la minorité russe orthodoxe et chrétienne. La Russie estime qu’une guerre civile entraînerait un risque non négligeable de nettoyage ethnique antirusse.
Troisièmement, le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan était le cœur du programme spatial soviétique. La Russie l’utilise toujours comme sa principale installation de lancement dans l’espace.
Le cosmodrome de Vostochny, dans l’Extrême-Orient russe, réduira cette dépendance, mais il n’est pas encore terminé.
Quatrièmement, la Russie effectue ses essais de missiles antibalistiques sur le site d’essai de Sary-Shagan, au Kazakhstan. C’est là que se déroule le développement en cours du système ABM S-550, l’un des fondements de la sécurité nationale de la Russie.
Cinquièmement, le cycle du combustible nucléaire russe est intimement lié au Kazakhstan. Des exploitations minières d’uranium soutenues par la Russie sont actives dans ce pays.
L’uranium du Kazakhstan est enrichi à Novouralsk, en Russie, puis renvoyé au Kazakhstan pour être utilisé dans les assemblages de combustible nucléaire chinois.
 
L’ensemble de ces intérêts sécuritaires fait du Kazakhstan une région que la Russie est prête à stabiliser par la force. Les 3.000 soldats qu’elle a déjà engagés ne sont pas le maximum qu’elle est prête à déployer.
Si nécessaire, il ne s’agira que de la première vague de forces russes dans le pays. La question la plus importante est de savoir comment la situation au Kazakhstan affectera l’impasse actuelle entre la Russie et l’OTAN au sujet de l’Ukraine.
Rappelons qu’avant l’escalade au Kazakhstan, la Russie avait massé des troupes le long de sa frontière avec l’Ukraine.
Moscou a lancé un ultimatum : Fournir des garanties de sécurité pour que l’Ukraine n’adhère pas à l’OTAN « sinon »…
La situation était déjà très dangereuse. Les pourparlers OTAN-Russie visant à résoudre la crise en Ukraine commence cette semaine. Or, à leur veille, la révolution contre le gouvernement du Kazakhstan a commencé.
La Russie perçoit cela comme un acte de « guerre hybride ». À tort ou à raison, cette perception alimente un désir de vengeance.
 
Du point de vue russe, une « guerre hybride » est une approche à deux volets du changement de régime. Premièrement, les ONG soutenues par l’Occident encouragent les grandes manifestations contre le gouvernement en place. Ensuite, des provocateurs armés utilisent les manifestations comme couverture pour organiser des attaques armées.
Moscou estime que ce mode opératoire a été utilisé avec succès en Ukraine pour évincer le gouvernement d’obédience russe en 2014. Et elle pense que l’Occident a tenté sans succès d’employer la même stratégie pour renverser les alliés de la Russie en Syrie et en Biélorussie.
Même si on peut se demander si l’Occident a le pouvoir de déclencher des révolutions comme le prétend la Russie et quel intérêt aurait-il à le faire.
Pourtant, l’Amérique joue le jeu de la paranoïa russe en finançant des ONG de la « société civile » à l’étranger.
 
Lorsque des révolutions se produisent dans des pays où elle est active, la Russie fait automatiquement le lien. Le Kazakhstan en est le dernier exemple.
Dans l’année qui a précédé la tentative de révolution, le US National Endowment for democracy (NED) a dépensé plus d’un million de dollars dans le pays. L’argent a servi à financer des campagnes de relations publiques contre le gouvernement et à former des manifestants antigouvernementaux.
Les Russes sont convaincus que la NED est une façade pour la CIA, puisque la NED a repris une partie de la mission de la CIA.
En 1986, le fondateur de la NED, Carl Gershman, a pourtant déclaré que le groupe avait été créé parce que qu’il « serait terrible pour les groupes démocratiques du monde entier d’être considérés comme subventionnés par la CIA ». Aujourd’hui, au lieu de recevoir de l’argent de la CIA, ils reçoivent de l’argent de la NED…
 
En 1991, le président de la NED, Allen Weinstein, a déclaré : « Une grande partie de ce que nous faisons aujourd’hui a été faite secrètement il y a 25 ans par la CIA. » Il a affirmé que le fait d’opérer ouvertement via la NED, plutôt que secrètement via la CIA, rendait le risque de retour de flamme « proche de zéro ».
Les Russes ne voient pas les choses de cette façon-là : Lorsqu’ils constatent que les États-Unis soutiennent ouvertement l’éviction de gouvernements pro-russes, ils supposent qu’un soutien secret est également fourni.
Pour eux, la NED n’est que la moitié d’une stratégie de « guerre hybride » au Kazakhstan qui comprend des opérations militaires.
 
Le ministère russe des Affaires étrangères l’a clairement indiqué récemment.
Il décrit la situation au Kazakhstan comme « une tentative de porter atteinte à la sécurité et à l’intégrité de l’État par la force, en utilisant des formations armées entraînées et organisées, qui est inspirée de l’extérieur ». Cette déclaration constitue le fondement de l’intervention de l’« Organisation du traité de sécurité collective », l’équivalent de l’OTAN dirigé par la Russie.
C’est la toute première intervention de l’OTSC, et elle est fondée sur l’accusation d’une attaque étrangère contre la souveraineté du Kazakhstan.
Le président incontesté du Kazakhstan, Tokayev, a ainsi demandé le soutien de l’OTSC, affirmant que sa nation était attaquée.
Et pour renforcer l’apparence de multilatéralisme, les forces de l’URSS sont déployées aux côtés d’un plus petit nombre de troupes de deux autres États de l’OTSC, le Belarus et l’Arménie. Ces forces de l’OTSC sécuriseront les installations gouvernementales essentielles, libérant ainsi l’armée kazakhe pour la lutte contre le terrorisme.
Maintenant que les forces kazakhes savent que la Russie soutient leur gouvernement, elles seront moins nombreuses à vouloir se ranger du côté de l’opposition. Nous avons vu cela se produire auparavant. Dès lors et à court terme, tant que le Kazakhstan restera instable, la liberté de manœuvre de la Russie en Ukraine pourrait être limitée.
Mais cela ne motivera pas Moscou à désescalader la crise à long terme. Au contraire, cela ne fera que renforcer la perception de l’Occident comme une menace existentielle.
D’ailleurs, les activistes des précédentes « révolutions de couleur » s’attribuent déjà publiquement le mérite de ce qui se passe au Kazakhstan.
En l’admettant, à propos, que fait le groupe de mercenaires, dit « Wagner » au Sahel dès que l’armée Gauloisienne aura tourné les talons ?
 
Après une réunion informelle dimanche, c’est hier, le lundi 10 janvier qu’Américains et Russes sont entrés dans le vif du sujet à Genève. La Russie le répète depuis des semaines qu’elle veut des garanties sur la sécurité à ses frontières et a mis la barre très haut sur ses exigences avec à la clé la menace claire d’un nouveau conflit après l’annexion de la Crimée en 2014 et la guerre dans le Donbass qui se poursuit toujours.
Dimanche matin encore Moscou affirmait « exclure toute concession », et menaçait même d’écourter la séance diplomatique qui s’ouvre si ses demandes ne sont pas satisfaites : Autant ne pas y aller, dans ces conditions-là, non ?
Eh bien si !
Même si dimanche après-midi, à son tour, Washington avertissait la Russie sur « un risque de confrontation ». Son agenda, ses exigences, et même son interlocuteur prioritaire, les USA, Moscou a jusqu’ici imposé sa manière de faire et pourtant, pour Dimitry Oreschkine, politologue, l’Occident peut et doit refuser de céder : « En réalité Poutine n’a pas d’autre choix que de faire monter les enchères. Il perd la compétition économique, il perd la compétition financière, technologique, scientifique, culturelle, toutes les formes de compétition dans le monde.
Le modèle de société qu’il propose n’est pas attractif. Mais Poutine a beaucoup d’armes, et c’est son seul atout.
Il n’y a qu’une seule réponse à lui faire : « Nous ne sommes pas effrayés », car sinon cela justifierait sa tactique. Si l’Europe a peur, si l’Occident a peur, il a raison de menacer. Alors que tout ça c’est du bluff, de l’intimidation. »
Admettons : Faire peur, c’est l’arme des faibles, des terroristes qui impose la « terreur » là où ils veulent s’imposer quand ils croient pouvoir s’imposer…
 
Dans cette situation très volatile où le moindre incident involontaire peut mettre le feu aux poudres, trouver les voies d’une désescalade peut déjà apparaître comme une réussite.
Néanmoins : « Il existe des compromis possibles entre Washington et Moscou, comme se mettre d’accord pour ne pas déployer la nouvelle génération de missile nucléaire à moyenne portée en Europe. Même si malheureusement le traité FNI n’est plus en vigueur, ils peuvent décider d’en respecter les termes.
Une autre possibilité de compromis, c’est une zone tampon entre la Russie et l’Otan, où s’appliquerait des règles spéciales pour l’activité militaire : Un niveau plus bas d’exercices militaires, plus de transparence, peut-être une ligne téléphonique directe entre les armées.
Ils peuvent aussi décider de remettre en place le Conseil Otan-Russie (COR).
Même sur l’Ukraine on peut trouver un compromis : un signal clair de l’Ouest qu’il ne soutient pas une voie militaire pour le Donbass, un engagement à ne pas livrer d’armes offensives comme les drones turcs Bayraktar, et en échange la Russie pourrait se montrer plus flexible dans les discussions au format Normandie, sur les modalités d’application de l’accord de Minsk. (…)
On voit très bien ce que la Russie perdrait en cas d’invasion de l’Ukraine, les dommages collatéraux seraient extrêmement substantiels. Je ne vois pas non plus ce que la Russie pourrait y gagner, et je ne vois pas comment la Russie pourrait occuper le pays et répéter ce qui a été fait en Crimée : c’est une situation très différente.
Et si Vladimir Poutine voulait vraiment envahir l’Ukraine, il s’y serait pris totalement autrement, probablement avec une forme de guerre hybride. Si les mouvements de troupes sont aussi explicites et démonstratifs, ce n’est pas pour entamer une opération militaire, mais pour envoyer un signal. »
Naturellement…
 
Reste le facteur générationnel. « Vlad-Poux-tine », qui qualifie l’explosion de l’URSS il y a 30 ans de « plus grande catastrophe géopolitique du XXème siècle » l’a toujours démontré : Laver ce qui est pour lui l’affront des années 90 est un objectif majeur.
« Poutine est un héritier du système de valeurs soviétiques, de l’époque où la taille du territoire était un symbole de pouvoir, et où le contrôle de ses territoires était assuré par la force militaire. Donc pour lui l’objectif, c’est la conquête, pas le développement. De mon point de vue, il s’agit d’un malentendu fondamental, qui explique pourquoi la politique de Poutine mène à une impasse.
Il peut conquérir, il peut prendre le Donbass à l’Ukraine, mais il ne sait pas le développer. Il peut contrôler de force le Kazakhstan, mais il n’est pas capable de le développer économiquement, socialement et culturellement.
Pour moi, stratégiquement, Poutine entraîne le pays dans la même impasse que les dirigeants communistes soviétiques », en dit un spécialiste.
« Et tant pis si aujourd’hui l’opinion publique russe, préoccupée par une inflation galopante et un pouvoir d’achat en net recul, ne veut pas, en grande majorité, d’un nouveau conflit. »
 
« Convoquer une réunion entre l’Otan et la Russie dans le cadre d’une structure dont la Russie s’est retirée il y a plusieurs mois, après l’expulsion de son personnel diplomatique de Bruxelles, est un exercice futile. Un traité de sécurité doit être conclu avec l’homologue de la Russie, les Etats-Unis. (…) Les projets de traités transmis par le Kremlin à Washington le 17 décembre, ne sont pas un menu dans lequel vous commandez à la carte, en acceptant certains plats et en en rejetant d’autres. Il s’agit d’un repas à menu fixe, que l’on mange tel qu’il a été fixé ou alors, on renverse le plateau.
Les Occidentaux n’ont pas compris que les règles du jeu avaient changé.  Ils ne parlent plus à une Russie au pied du mur. Nous fixons les règles maintenant » en dit un diplomate russe.
« Les pourparlers russo-américains se poursuivront, car les Américains ne sont pas prêts à dire « non ». S’ils voulaient dire « non », ils l’auraient déjà fait. Ils n’ont pas décidé ce qu’ils veulent obtenir dans tout cela. Veulent-ils que la Russie claque la porte et résolve ses problèmes avec l’Ukraine par des moyens militaires, auquel cas, tout le monde ajoutera à l’empilement actuel de sanctions contre la Russie ? Nombreux sont ceux qui, à Washington, souhaitent cela.
Nous leurs demandons simplement de signer ce papier. C’est de cela qu’il s’agit. Si vous ne voulez pas signer, alors au revoir.  S’ils disent « non », alors nous aurons une crise à grande échelle.
Notre ambassade a dressé une liste des actes législatifs américains qui nous imposent des sanctions. Il y en a 48. S’ils en ajoutent un 49ème maintenant, cela ne changera rien. L’Occident se trompe en pensant que les actions de la Russie suite à une rupture des négociations seront précisément en Ukraine. »
C’est une façon de voir.
Bien agressive, finalement…
 
Du côté américain, un « représentant de haut rang » de l’administration américaine a fait savoir, selon l’agence Tass que : « La Russie a déclaré qu’elle se sentait menacée par la perspective de l’installation de systèmes de missiles offensifs en Ukraine. Comme le président Biden l’a dit au président Poutine, les États-Unis n’ont pas l’intention de le faire. Il s’agit donc d’un domaine dans lequel nous pourrions parvenir à un accord si la Russie est prête à prendre un engagement réciproque. » Quel engagement réciproque ? Ne pas mettre de systèmes de défense trop près de la frontière ukrainienne, c’est à dire à l’intérieur de la Russie elle-même ? Étant données les réactions récentes des USA, on est fondé à le penser.
Ce « haut représentant » poursuit : « Il y a des choses qui sont mentionnées par la Russie et sur lesquelles nous ne serons jamais d’accord. Il n’appartient pas à la Russie, par exemple, de décider pour d’autres pays avec qui ils peuvent être alliés. Ces décisions ne concernent que ces pays et l’Alliance elle-même. Dans le contexte de l’Otan, nous appelons cela la porte ouverte, et ni la Russie ni aucun autre pays ne va la claquer ».
Traduction : On veut bien négocier, mais nous choisissons nous-même à propos de quoi (nous choisissons dans le menu !).
Il n’y a donc pas lieu d’être optimiste, même si une partie de ce discours est peut-être, uniquement à usage de politique intérieure.
 
D’autant que « Baille-Dan » continue à agiter la menace de sanctions. La Russie a déjà indiqué que des sanctions, quelles qu’elles soient ne changeraient rien à sa détermination et « Poux-Tine » a déjà indiqué que de nouvelles sanctions mèneraient à la rupture des relations.
Alors, « si la Russie choisit cette autre voie, nous sommes plus que prêts et totalement alignés avec nos partenaires et alliés sur la nécessité d’imposer des coûts sévères à la Russie, de lui imposer des sanctions financières, de contrôler les exportations et de cibler les industries clés, de renforcer le dispositif de forces intermédiaires sur le territoire des alliés et d’accroître l’assistance à la sécurité de l’Ukraine ».
Une telle rupture des relations financière et économiques serait-elle supportable pour les pays de l’Union Européenne ?
Les pays de l’Union Européenne ont beaucoup trop à perdre dans ces circonstances, beaucoup plus que les « Ricains » : N’oublions pas qu’ils importent 30 % de leur gaz de Russie, même si le « Nord-Stream 2 » n’est toujours pas en fonction en raison d’un blocage juridique « teuton ».
S’ils n’ont pas été consultés, on peut douter qu’ils acceptent forcément de suivre Washington.
 
En revanche on voit bien les dangers qu’elle représente pour les USA eux-mêmes, car d’une part, des sanctions américaines sans l’Union Européenne seraient inutiles, mais surtout, la réaction négative de l’Europe ouvrirait une énorme fracture entre les États-Unis et l’UE.
Un des buts « tactiques » recherché par « Poux-Tine ».
Et alors, une étape supplémentaire serait franchie dans le mouvement d’affaiblissement de Washington au plan mondial.
Il devient donc évident que les États-Unis vont avoir besoin d’un choc. Ce choc ne se produira pas autour d’une table de négociation et c’est pourquoi il y a lieu d’être pessimiste à propos de la réunion de Genève.
 
Pourtant, si l’analyse est juste, je reste optimiste : Il suffit de garder son sang-froid et de faire perdurer le statu quo, donner du temps au temps…
L’empire Russe reste fragile. Ses menaces et ses agissements en témoignent pour lui.
Un aveu d’impuissance qui, il y a trente ans, a conduit à la dislocation de l’URSS alors que c’était la deuxième puissance mondiale… sur le papier !
L’Histoire se répètera-t-elle ?
À moins que la Russie adhère enfin à l’UE et à l’Otan…
Une issue enviable alors que le Brexit se retourne peu ou prou contre les britanniques.

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