Incroyable,
et pourtant…
Comme tout le monde, je confonds les Amish, qui sont une communauté
religieuse anabaptiste, fondée en 1693 en Alsace par Jakob Amman, qui vivent de
façon simple mais surtout à l’écart de la société moderne, avec d’autres sectes
parfois polygames (les fous !).
À l’origine, ce sont strictement des agriculteurs. Ils voyagent toujours
en voiture à cheval, laboure avec attelage sans tracteur, n’ont pas de bijoux,
ne fument, ne boivent pas d’alcool, ne se droguent pas, n’ont pas la télévision,
Internet, la sécu, la retraite et n’effectuent pas leur service militaire.
Bref, tout le contraire de ma pôvre existence, d’autant que leur sexualité
est exclusivement limitée entre l’homme et la femme dans le cadre des liens
sacrés du mariage.
Évidemment, l’avortement, la contraception n’existent pas chez eux et la
sexualité avant le mariage vaut bannissement.
Leurs femmes portent de jolies et grandes robes sobres et elles se couvrent
la tête, mais ont souvent entre 8 et 10
enfants : Elles aiment ça, elles aussi, je suis rassuré.
Ils se soignent eux-mêmes, vont dans des écoles Amish jusqu’à 12 ans puis
entre 16 et 21 ans ils ont le droit de choisir entre leur société et la nôtre,
mais s’ils choisissent la nôtre, ils sont bannis et ils ne pourront plus revoir
leur communauté.
La vie quotidienne des Amish exige d’importants efforts physiques. Les
hommes font en moyenne 18.500 pas par jour et les femmes un peu plus de 14.000,
là où j’en fournis à peine dix ou vingt, de toute façon beaucoup plus que les
10.000 pas par jour recommandés pour être en bonne santé. Cette activité
physique serait six fois plus importante que celle d’un adulte moyen.
Ce qui fait que leur alimentation est très riche en matières grasses et en
sucres puisqu’ils consomment beaucoup de viande, de pommes de terre, de pain,
de gâteaux et d’œufs.
Malgré cela, ils sont moins victimes d’obésité. D’après des chercheurs de
l’université du Tennessee, aucun des fermiers amish n’est obèse et seulement 9
% des femmes de la communauté le sont.
Les Amish privilégient les médecines traditionnelles, comme la
naturopathie ou la réflexologie. Si nécessaire, ils font appel à la médecine
moderne, fréquentent les hôpitaux et acceptent les transplantations d’organes.
Ils acceptent souvent, même si c’est avec réticence, les vaccinations.
Question, comment se fait-il qu’ils vivent en meilleure santé et en
moyenne dix ans de plus (85 ans) que leurs congénères ?
Eh bien on a la réponse : Des « (f)ummistes » recherchent
toujours les molécules de krypton au bout de nos brins d’ADN (comme raconté
dans gag-cosmique Ummo de la « Baleine-Joyeuse »).
Et ils n’ont toujours pas trouvé.
En revanche, ils ont découvert plus sérieusement une mutation génétique
très rare découverte uniquement chez des Amish qui expliquerait leur longévité
supérieure, ce qui ouvre la voie à la conception de traitements contre la
dégénérescence liée à l’âge, selon les chercheurs.
« C’est la première mutation
génétique humaine qui se révèle avoir un impact multiple sur les changements
biologiques résultant du vieillissement », explique ainsi le
professeur Douglas Vaughan, président de la faculté de médecine Feinberg de l’université
Northwestern à Chicago.
L’étude, dont les conclusions sont parues mercredi 15 novembre dans la
revue « Science Advances », a été menée auprès de 177 Amish âgés de
18 à plus de 85 ans appartement à la communauté de Berne, dans l’Indiana (nord
des États-Unis).
Elle a montré que les 43 hommes et femmes porteurs de la mutation du gène
Serpine1 – responsable d’une forte réduction de la production de la protéine
PAI-1 – étaient en meilleure santé et vivaient en moyenne dix ans de plus que d’autres
qui seraient privés de cette variation génétique.
Leur profil métabolique était aussi plus sain et ils souffraient nettement
moins de diabète et de maladies cardiovasculaires, a relevé l'équipe
scientifique internationale.
Ah, hein !
Les chercheurs ont également constaté que les télomères de leurs cellules
immunitaires étaient en moyenne 10 % plus longs.
Ah bé flûte alors : Et pas de krypton ?
Vingt dieux, crénom de bonsoir !
Le télomère c’est un morceau d’ADN situé à l’extrémité de chaque
chromosome pour le protéger et qui se réduit à chaque division cellulaire,
contribuant au vieillissement.
« Nous avons confirmé avec
cette étude les résultats de précédentes études suggérant que la longueur des
télomères est liée à l’âge chronologique et est en grande partie héréditaire »,
ont-ils relevé.
Le raccourcissement progressif des télomères entraîne le vieillissement
biologique qui se traduit dans les cellules et les tissus de l’organisme par un
accroissement de certaines protéines, dont la PAI-1 qui est la signature de la
sénescence et qui a déjà été liée aux maladies cardiovasculaires.
Je sais, j’en suis.
« Le groupe d’Amish de Berne
offre une occasion unique d’étudier les effets biologiques de cette mutation
génétique et de la réduction de la protéine PAI-1 sur la longévité des humains »
in vivo, ont souligné les chercheurs,
relevant l’utilité d’examiner des mutations génétiques chez des populations
isolées géographiquement et génétiquement.
C’est le mérite de la consanguinité…
Leur étude s’est appuyée sur les résultats de précédents travaux, menés en
particulier sur des souris, qui ont montré le rôle important de la PAI-1 dans la
sénescence. Ils ont notamment constaté une hausse du taux de cette protéine
dans le sang et les tissus de souris génétiquement modifiées pour présenter un
vieillissement accéléré.
Des observations chez les humains ont révélé que le niveau de cette
protéine était plus élevé chez les obèses et les diabétiques (puisque je vous dis que j’en suis…), mettant en évidence le rôle
fondamental du métabolisme dans la biologie du vieillissement. Ce qui avait
déjà été démontré lors d’expériences sur des vers, des mouches drosophiles et
des mammifères.
La lutte contre la sénescence se concentre de ce fait sur la réduction des
calories absorbées, pour ralentir le métabolisme, et sur des molécules
produisant les mêmes effets comme la Metformine – un antidiabétique que
j’appelle ma « mette-morphine » et dont j’ai arrêté la prise après
m’en être gavé, juste pour enquiquiner mon toubib monégasque, qu’il en perde un
peu son latin et ses certitudes – et le Resvératrol, un antioxydant abondant
dans le raisin. Tous ces traitements réduisent la protéine PAI-1.
Par ailleurs, il y a lieu d’indiquer que la molécule expérimentale
« TM5614 », qui neutralise cette protéine, a fait l’objet d’un essai
clinique de phase I au Japon, a précisé Douglas Vaughan. Les autorités nippones
ont déjà autorisé un essai clinique de phase II. Des souris traitées avec cette
molécule ont été épargnées de toutes les pathologies liées à l’âge et ont vu
leur durée de vie quadrupler.
Cette molécule antivieillissement représente donc un solide espoir de
traiter ou de prévenir des maladies humaines résultant de la sénescence. « Nous pensons que ce médicament peut avoir un
double effet en agissant sur les processus moléculaires du vieillissement mais
aussi sur les maladies qui y sont liées », a indiqué le professeur
Vaughan.
Selon lui, « nous pouvons ainsi
prolonger la vie en bonne santé… et aussi l’espérance de vie » comme
le montre l’étude sur les Amish.
« Gogol-éternité » et autres programmes d’homme-augmenté ou
réparé ont donc quelques retards à l’allumage par rapport à gusses qui vivent
« sainement » depuis 1693 !
De quoi « relativiser » toutes les utopies et autres gags
« (f)ummistes »
Bonne fin de journée à toutes et à tous !
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