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récit-suite
Avertissement : Vous l’aviez compris,
ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle »,
sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée
(et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement,
totalement et parfaitement fortuite !
Reste à créer le mouvement pour lui donner un peu d’épaisseur :
Makarond est un homme seul. Il n’a pas d’équipe, pas de parti, pas d’élu, pas
de staff dédié, pas de « think-tank » fournisseur d’idées, pas même d’idée,
pas de programme, pas bien dangereux finalement. Il a juste sa jeunesse pour
lui et l’ambition de devenir le plus jeune premier ministre en 2017, depuis
Fabianus. Et 2022, c’est encore loin pour « rebondir » vers des
fonctions plus élevées dans l’ordre institutionnel.
Il faut donc l’épauler pour créer son « mouvement ». Et les
financiers vont élaborer la création de ce parti sorti de nulle part.
Pour lui, à ce moment-là, il s’agit toujours de couper l’herbe sous les
pieds de son premier ministre. Ils créent deux associations : « En
Marche » et l’Association de financement du futur parti : «
Association pour le renouvellement de la vie politique ».
La deuxième devra être financée par des fonds privés sollicités par De Castrat.
Et le patron du MEDEF invite le président de la Commission nationale des
comptes de campagne et des financements politiques avec un ancien de BNP
Paribas Asset Management qui prendra la présidence de l’association de
financement du parti.
La machine est « en marche », même si elle va rencontrer bien
des difficultés, notamment programmatiques : De Castrat n’a pas qu’un fer
au feu, il bosse aussi sur son programme économique pour Fillette, l’ex-premier
ministre de Krasoski, lui aussi sur les rangs de la primaire de droite, lui
aussi « pressenti » par le Groupe Bildeberg comme de quelqu’un de
« sérieux ».
Seize jours plus tard, le 6 avril 2016 le « mouvement » est
créé.
Dans le même temps, et pour mettre « la pression » sur Landau,
un débat est organisé le 14 avril 2016 sur « Trans-2 ». Les patrons
de presse font pression sur le patron de l’info du groupe France Télévision
pour que ce soit Léa Salamé, journaliste aux dents longues, multimillionnaire
par son mariage et bobo moraliste qui anime le débat.
Le président sortant ne sera pas épargné…
Une opération de déstabilisation, en direct !
L’Histoire retiendra que la campagne de Makarond – qui ne devait durer que
d’avril à novembre 2016 – s’est prolongée jusqu’en mai 2017 et aura coûté un
peu plus de 16 millions d’euros : une des plus onéreuses.
Alors que les fonds manquent cruellement dès le démarrage…
Il en dira que : « J’ai
créé un mouvement en avril dernier et ce mouvement n’a aucune subvention
publique, donc chez moi, on ne vit pas du contribuable. »
La loi est simple : le plafond autorisé pour le premier tour d’une
élection présidentielle, est de 16,85 millions d’euros.
Et dans ses statuts, l’article 3 de l’association « En marche »
précise qu’elle « se conforme à la
législation en vigueur concernant le financement de la vie politique ».
Mais contrairement aux autres partis, l’adhésion n’est pas payante…
Les plus de 200.000 adhérents revendiqués ne sont donc pas une source de
financement.
Par ailleurs, comme « En marche ! » ne dispose d’aucun
parlementaire, impossible de compter sur leur participation.
La seule ressource disponible ce sont les « dons de sympathisants ».
Début mars 2017, le mouvement affichera 8 millions d’euros en caisse,
d’après l’ancien de BNP Paribas chargé de la collecte des fonds, interrogé par
Mediapart. Une levée de fonds particulièrement rapide et qui s’est encore
accélérée après le 1er janvier 2017 : 2,7 millions d’euros sont
rentrés en deux mois.
Et de préciser plus tard qu’aucune entreprise n’a financé le mouvement, puisque
la loi sur le financement des partis l’interdit.
Ce serait quelques 30.000 donateurs, des personnes privées uniquement, qui
auraient fait un don, dont un tiers via le site internet du mouvement. Sur la
page d’accueil, un bandeau invite les internautes à donner. Et si le mouvement
laisse à chacun le soin de choisir le montant de son don, il précise néanmoins
que « Vous êtes une majorité à
donner 50 euros ».
La moitié des donateurs auront versé moins de 50 euros. Mais certains
soutiens se montrent particulièrement généreux : seulement 160 d’entre eux ont
déboursé plus de 5.000 euros (soit 800.000 euros). À eux seuls, ces rares
grands donateurs (0,5 % du total) sollicités par De Castrat, contribuent à
financer les 10 premiers pourcents de l’enveloppe finale des dons.
Pour ceux qui savent compter 30.000 donateurs à 50 euros en moyenne,
donnent un total de 1,5 M€.
Le compte n’y est pas…
Mais il doit venir, même si personne ne sait encore comment !
Par ailleurs, la loi plafonne les dons et crédits d’impôt aux
organisations politiques.
Ils sont limités à 7.500 euros par personne et par an, versés à un parti
politique. À cela peuvent s’ajouter 4.600 euros versés à un candidat dans le
cadre d’une campagne électorale. Au total, les supporters les plus convaincus
peuvent donc verser un maximum maximorum de 19.600 euros (7.500 € en 2016,
7.500 € en 2017, plus 4.600 € quand Makarond se sera déclaré candidat, ce qui
n’est pas encore fait).
Et ils sont rares…
Pourtant, dès le début et pour convaincre ces soutiens de financer sa campagne,
Makarond a multiplié depuis avril 2016 des déjeuners ou des dîners de levée de
fonds. Une vingtaine, pas plus, de rencontres de ce type ont été organisées, en
général chez des particuliers. Ces rencontres en petit comité, le candidat en a
tenu à Paris, parfois dans d’autres grandes villes françaises, mais aussi à
l’étranger, à New-York, Londres ou Bruxelles, alors qu’il était encore ministre
et « pas vraiment lancé » à ce moment-là.
Plus précisément à Uccle, l’une des plus chics communes de l’agglomération
de la capitale belge où résident nombre d’exilés fiscaux français. C’est le
site belge « L’Écho » qui révèlera en octobre 2016 qu’il a participé
à un dîner, à l’initiative de Marc Grosman, un des dirigeants du groupe Celio.
Cette pratique est courante à droite de l’échiquier politique – et
Krasoski en avait fait une de ses marques de fabrique lors de la campagne de
2007 –, mais elle détonne côté socialiste.
Et malgré les pressions de ses adversaires politiques, et la promesse du
candidat, aucun nom de « généreux donateurs » ne sera jamais
divulgué.
En réalité, à ce moment-là, Makarond va tomber en panne sèche rapidement.
S’il se déplace, c’est aux frais de son ministère dont il explose les budgets
de « frais de représentation ». Pour des collectes toujours aussi
inconsistantes.
Au mieux, il est pris comme d’une comète, une sorte de
« start-up », au pire comme un comique-troupier, sans programme, qui
amuse la galerie pour un autre. D’autant qu’il ne doit surtout pas révéler
qu’il sera le prochain premier ministre de Landau…
Ce ne serait même pas crédible et il dévoilerait prématurément le
« plan arrêté ».
Les « beaux plans » de la Trilatérale de mars 2016 ont en
réalité chancelé le 24 juin de la même année, au matin : les britanniques
venaient de voter la sortie de leur pays des institutions européennes et
personne ne l’avait vu venir !
« Demandez leur avis aux
peuples, ils n’en feront jamais qu’à leur tête ! »
Contre toute raison…
Le continent européen ne signerait probablement pas le TAFTA d’ici la fin
du mandat du Président américain. On pouvait encore espérer la signature du
CETA, l’équivalent du traité de libre-échange avec Canada, mais pas plus.
L’euro allait peut-être « dévisser » rendant encore plus
agressifs les allemands sur le plan industriel mondial, sans que les plans de
relance japonais n’aient encore le moindre effet sur le troisième marché
important, en attendant l’ouverture définitive et assagie de Pékin.
La tête de pont anglo-saxonne devra couper les amarres d’avec le continent
d’ici à deux ans, ouvrant possiblement ses frontières aux industriels russes,
riches de leur gaz, de leur pétrole avec lesquels les mêmes allemands ont des
relations étroites, notamment en accueillant un ex-chancelier germanique au
sein de quelques conseils d’administration de majors énergétiques.
D’autant qu’une réunion du groupe Bilderberg s’est tenue du 10 au 12 juin
2016 à Dresde avec la patronne de la « Banque des pauvres »,
« Barru-zoo » et d’autres financiers. Même le maire du Havre,
contacté en avril, est invité par De Castrat et « Beau-l’0rée ».
Et le sujet du « Brexit » n’a même pas été abordé !
Tellement improbable : ce devait être une « formalité »
malgré la présence de « Boris Gordon » en trublion agité et l’UKIP.
En revanche, en comité restreint qui se tient le lendemain à Berlin de la
réunion de juin, sont abordés les problèmes financiers de Makarond. Sont
présents des financiers, le directeur de la BCE, « Drague-hi », « Beau-l’0rée »,
Bergé et surprise, le Président du Conseil supérieur de la Magistrature qui est
invité pour rappeler les règles du financement de la vie politique du pays.
Ils sont rejoints le temps d’un dîner par la chancelière allemande.
Le problème de Makarond sera résolu « par la bande » et grâce à
la Trilatérale : le bonhomme est multimillionnaire depuis son passage dans
le milieu des banques d’affaires. Mais ses fonds ne sont clairement pas
« rapatriables » sans une cascade d’emmerdements judiciaires
futurs : c’est ce qui ressort des propos du président du CSM. Il ne
faudrait pas gâcher ses chances pour 2022 ni mettre un premier ministre à la
tête du pays ou un ministre des finances, selon, qui pourrait être embarrassé
par « les affaires ».
Et il en est déjà de près d’un million de dollars de sa poche. S’il
persiste dans cette voie, ça va se remarquer et ça finira par faire des
étincelles dangereuses qui risquent de lui pourrir son futur mandat…
Il faut lui trouver autre chose. De discret, de préférence, et de légal,
impérativement.
Le rappel de la réglementation sur le financement de la vie politique était
le bienvenu.
Un candidat à l’élection présidentielle est remboursé de la moitié (47 %
précisément, soit 7,896 M€) de ses dépenses, dans la limite du plafond de 16,8
millions d’euros pour le premier tour, à condition qu’il atteigne 5 % des
suffrages et que ses comptes soient validés par la Commission nationale des
comptes de campagne et des financements politiques pour être totalement
« clean », pas comme d’autres qui ont failli mettre en faillite le
parti gaulliste.
Encore faut-il qu’il se présente et à l’époque, ce qui n’est pas encore prévu.
C’est à partir de là que « le plan » dérape une première fois.
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