La Catalogne, une fois de plus !
Chacun aura pu titrer que les indépendantistes restent majoritaires. Ce qui est vrai, sauf qu’ils sont « multiples », même si le pays est loin d’avoir enfin un gouvernement.
Assez peu auront noté que « Ciudadanos » est désormais le premier parti de la région. Mais « ne fait pas majorité ».
La faute au mode de scrutin probablement, doublée d’une « dispersion » de l’électorat.
Notez que pour une fois, on ne pourra pas accuser les « abstentionnistes » de s’être détournés de l’avenir politique de leur région, toujours sous tutelle de Madrid.
Et les « indépendantistes », qui crient victoire (au moins autant que leurs adversaires qui ont progressé), vont certes obliger « Rabat-Joie » à revenir à la table des négociations, mais pour négocier quoi au juste ?
Le séparatisme, avec des frontières de barbelés tout autour ?
Impossible. Impensable !
Même en Irlande, ils n’en veulent pas, c’est dire.
Encore, la « Corsica-Bella-Tchi-Tchi », je comprendrais : La frontière est naturelle pour être une vaste étendue d’eau parfois très agitée. Mais là ?
C’est un peu comme si la région « Île-de-Gauloisie » réclamait et obtenait sa propre indépendance et que le gouvernement de « Jupiter » doive déménager à Bordeaux, au Havre ou à… Vichy !
J’exagère : On verrait plutôt le Comté de Nice exiger son rattachement à la Sérénissime principauté rocheuse et voisine (notamment pour des raisons fiscales…) ou encore les « ch’timis » se rattacher d’office à la Wallonie bruxelloise, voire les bretons faire sécession dans leur coin et dresser une frontière infranchissable sans visas.
(La tête des Wallons à prévoir qui ne pourrait plus aller à Roscoff pêcher le homard…).
Tout cela n’a aucun sens.
Pourtant, il y en au moins quelques-uns qui apparaissent, de sens…
Premièrement la belle Inès Arrimadas, 36 ans, a su incarner la réconciliation dans une région qui se déchire depuis plusieurs mois, mais, même si elle est à la tête du premier parti de la région, elle n’a pas fait la différence comme a su le faire notre « Jupiter ». Elle voulait être « la présidente de tous les Catalans, indépendantistes et non indépendantistes ».
Le jeunisme ne paye plus…
Premier constat, même si je ne suis pas sûr qu’elle ne parvienne pas à atteindre ses objectifs un jour ou l’autre…
De toute façon, c’était bien essayé et elle a marqué des points.
Dans un « monde idéal », c’est à elle de prendre l’initiative d’un retour à la normale de la vie publique du pays. Avec l’aide des madrilènes et de faire mettre un peu d’eau dans le discours des sécessionnistes-locaux.
Après tout, leurs leaders sont encore en exil bruxellois, le lieu idéal pour se rendre compte que l’Europe des Nations n’a pas encore essaimé en Europe des régions : C’est bien trop tôt. Il faudrait plus d’intégration et ils sont encore nombreux à ne pas vouloir franchir le pas, notamment en Europe de l’Est, chez les « nouveaux-venus ».
Deuxième constat, l’Espagne n’a pas su ou pas voulu « influer » l’issue du scrutin. Pour une fois, c’est une des rares dernières élections libres du continent.
Pas d’influence « russe » avérée comme par ailleurs (ni encore moins coréenne…) alors que le port en eau-profonde de Barcelone pourrait être géo-stratégiquement attractif, pas plus que des USA ou des autres indépendantistes qui ne rêvent que d’évasion et de s’extraire du carcan européen ou de dislocation des ententes populaires.
Audit carcan de se desserrer pour leur donner raison… après coup : Ça viendra.
Question de génération qui passe.
Ce que je constate également c’est cet « éparpillement » entre deux classes sociales. Non pas « sociale » au sens premier, mais qui se glisse sous un autre clivage qu’on a déjà vu ailleurs.
J’avais un « pote » (devenu entre-temps « cousin-Corsu » par alliance), un super-matheux qui avait monté une analyse des comportements électoraux en fonction de leurs cultures linguistiques.
Son « machin » (breveté parce que capable de faire des pronostics, mais du coup il ne l’a jamais vendu) était assez formidable sur « le passé » : Ses cartes superposées collaient à la commune près entre les tendances « politiques » et les origines linguistiques des populations d’électeurs.
Bluffant.
Sauf que, comme je vous l’ai montré récemment, une population « bouge », mute, se transforme, évolue d’une échéance électorale à une autre.
En 5 ans en « Gauloisie-merveilleuse », il meurt 3 millions d’électeurs, remplacés par presque 4 millions nouveaux inscrits devenus électeurs du fait de leur âge.
10 %, ça compte…
Et que globalement, une élection se gagne sur la participation.
Plus exactement, elle se perd quand vous ne faites plus l’effort de mobiliser vos électeurs.
C’est bien ce que nous avons vu en « Gauloisie-électorale » d’avril à juin 2017.
Que dis-je, jusqu’en décembre en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi » !
Phénomène qu’on a retrouvé en Catalogne à l’occasion du dernier référendum.
Justement, pas ce 21 décembre : Les Catalans se sont déplacés, pas pour vraiment changer la donne (3 sièges d’écart par rapport au précédent scrutin, tout au plus et encore éparpillés entre trois formations indépendantistes, les plus petits extrémistes ayant perdu de l’audience…).
C’est qu’il y a un autre clivage sous-jacent.
Et celui-là saute aux yeux !
Quand on regarde une carte, on se rend compte que les « séparatistes » font majorité dans les circonscriptions dites « rurales ».
Ah tiens donc ?
Un peu (un peu seulement) comme pour les « Brexiters » : L’UK profond a voté pour le « leave », alors que les grandes-villes ont globalement – et à quelques exceptions près, pour de petite-villes-moyennes – pour le « remain ».
Bouseux contre citadins alors ?
Ce serait trop simple…
Plutôt « aisés » contre plus ou moins « en marge » des créations de richesses du pays : Là, ça colle assez bien avec les « déclassements » sociaux.
Le pays des « services », du tourisme, de la finance, du commerce des bureaux contre celui des « fermiers », de la terre & des terroirs, des « producteurs », des « laborieux-trimeurs » en plein-air.
Tout cela n’a aucun sens.
Pourtant, il y en au moins quelques-uns qui apparaissent, de sens…
Premièrement la belle Inès Arrimadas, 36 ans, a su incarner la réconciliation dans une région qui se déchire depuis plusieurs mois, mais, même si elle est à la tête du premier parti de la région, elle n’a pas fait la différence comme a su le faire notre « Jupiter ». Elle voulait être « la présidente de tous les Catalans, indépendantistes et non indépendantistes ».
Le jeunisme ne paye plus…
Premier constat, même si je ne suis pas sûr qu’elle ne parvienne pas à atteindre ses objectifs un jour ou l’autre…
De toute façon, c’était bien essayé et elle a marqué des points.
Dans un « monde idéal », c’est à elle de prendre l’initiative d’un retour à la normale de la vie publique du pays. Avec l’aide des madrilènes et de faire mettre un peu d’eau dans le discours des sécessionnistes-locaux.
Après tout, leurs leaders sont encore en exil bruxellois, le lieu idéal pour se rendre compte que l’Europe des Nations n’a pas encore essaimé en Europe des régions : C’est bien trop tôt. Il faudrait plus d’intégration et ils sont encore nombreux à ne pas vouloir franchir le pas, notamment en Europe de l’Est, chez les « nouveaux-venus ».
Deuxième constat, l’Espagne n’a pas su ou pas voulu « influer » l’issue du scrutin. Pour une fois, c’est une des rares dernières élections libres du continent.
Pas d’influence « russe » avérée comme par ailleurs (ni encore moins coréenne…) alors que le port en eau-profonde de Barcelone pourrait être géo-stratégiquement attractif, pas plus que des USA ou des autres indépendantistes qui ne rêvent que d’évasion et de s’extraire du carcan européen ou de dislocation des ententes populaires.
Audit carcan de se desserrer pour leur donner raison… après coup : Ça viendra.
Question de génération qui passe.
Ce que je constate également c’est cet « éparpillement » entre deux classes sociales. Non pas « sociale » au sens premier, mais qui se glisse sous un autre clivage qu’on a déjà vu ailleurs.
J’avais un « pote » (devenu entre-temps « cousin-Corsu » par alliance), un super-matheux qui avait monté une analyse des comportements électoraux en fonction de leurs cultures linguistiques.
Son « machin » (breveté parce que capable de faire des pronostics, mais du coup il ne l’a jamais vendu) était assez formidable sur « le passé » : Ses cartes superposées collaient à la commune près entre les tendances « politiques » et les origines linguistiques des populations d’électeurs.
Bluffant.
Sauf que, comme je vous l’ai montré récemment, une population « bouge », mute, se transforme, évolue d’une échéance électorale à une autre.
En 5 ans en « Gauloisie-merveilleuse », il meurt 3 millions d’électeurs, remplacés par presque 4 millions nouveaux inscrits devenus électeurs du fait de leur âge.
10 %, ça compte…
Et que globalement, une élection se gagne sur la participation.
Plus exactement, elle se perd quand vous ne faites plus l’effort de mobiliser vos électeurs.
C’est bien ce que nous avons vu en « Gauloisie-électorale » d’avril à juin 2017.
Que dis-je, jusqu’en décembre en « Corsica-Bella-Tchi-Tchi » !
Phénomène qu’on a retrouvé en Catalogne à l’occasion du dernier référendum.
Justement, pas ce 21 décembre : Les Catalans se sont déplacés, pas pour vraiment changer la donne (3 sièges d’écart par rapport au précédent scrutin, tout au plus et encore éparpillés entre trois formations indépendantistes, les plus petits extrémistes ayant perdu de l’audience…).
C’est qu’il y a un autre clivage sous-jacent.
Et celui-là saute aux yeux !
Quand on regarde une carte, on se rend compte que les « séparatistes » font majorité dans les circonscriptions dites « rurales ».
Ah tiens donc ?
Un peu (un peu seulement) comme pour les « Brexiters » : L’UK profond a voté pour le « leave », alors que les grandes-villes ont globalement – et à quelques exceptions près, pour de petite-villes-moyennes – pour le « remain ».
Bouseux contre citadins alors ?
Ce serait trop simple…
Plutôt « aisés » contre plus ou moins « en marge » des créations de richesses du pays : Là, ça colle assez bien avec les « déclassements » sociaux.
Le pays des « services », du tourisme, de la finance, du commerce des bureaux contre celui des « fermiers », de la terre & des terroirs, des « producteurs », des « laborieux-trimeurs » en plein-air.