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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 26 décembre 2017

Révolution internétique.


En est-on bien certain ?

 

Ce que redoutaient les défenseurs de la neutralité du Net est arrivé : Jeudi dernier, le 14 décembre, la Commission fédérale des communications (FCC) a mis fin aux États-Unis à ce grand principe. Les cinq commissaires ont exposé leurs points de vue avant de voter le texte, comme prévu, à trois voix contre deux.

 

« Fondateur » d’Internet, le principe de la neutralité du Net veut que tous les contenus mis en ligne sur le réseau soient traités de la même manière, sans discrimination. Il interdit par exemple à un fournisseur d’accès à Internet (FAI) de transporter les flux vidéo provenant d’un service donné plus rapidement que ceux d’un autre. Il lui interdit aussi de bloquer l’accès à certains sites ou à un certain type de contenus (sauf intervention d’un juge ou d’une autorité habilitée). Concrètement, sous l’empire de la neutralité du Net, un FAI américain n’avait pas le droit de faire payer davantage ses consommateurs pour un accès plus rapide à YouTube ou à Netflix, par exemple, ni de censurer les messages de Daech.

 

Les défenseurs de la neutralité du Net craignent que cela signifie pour les internautes des accès à Internet différenciés, aussi bien s’agissant de coût et de vitesse que de contenu – avec un risque pour la liberté d’expression. Ils arguent aussi que la neutralité du Net permet à de petits acteurs de grandir, en bénéficiant d’un accès égal à celui des géants sans devoir payer de frais exorbitants pour accéder à des « tuyaux » performants. Certains prétendent même que Google ou Netflix n’auraient pas pu émerger sans ce principe…

Pas certain, parce que moâ, je me souviens.

« Qui sera le plus affecté [par la fin de la neutralité du Net] ? Les consommateurs et les petites entreprises ! », a déploré « Mignonne-Cly-Burne », l’une des deux commissaires opposées à la décision. « Les conséquences de la fin de la neutralité du Net ne se feront pas sentir tout de suite. Mais j’ai peur qu’un jour nous nous réveillions et que, voyant ce qui a changé, il soit trop tard pour faire quoi que ce soit. »

Je ne sais pas d’où elle sort, mais elle ne connaît manifestement pas ou plus la préhistoire du web, quand on s’envoyait des messages sur « compuserve », que c’était « imbitable » avec des ID et des mots de passe imposés comme d’une succession de chiffres difficile à retenir…

Elle ne sait plus que du temps des modems et des minitels (qui en sont morts) les FAI limitaient déjà les débits à 20 puis 100 Mo/mois et que c’est encore le cas avec la 3G et la 4G (à plusieurs Go)…

Vous me direz, c’est le fait des Fournisseurs d’Accès à Internet (pour tous), pas ni des gouvernements (sauf en Islande et quelques théocraties qui bloquent les contenus pornographiques), ni des réseaux de contenus…

Eux, ils vivent de meks comme moi qui donnent gratuitement de leur temps pour fournir du « contenu » que viennent visiter, butiner, des dizaines de milliers d’internautes sis n’importe où sur le globe (mais beaucoup plus de l’hémisphère nord que celui du sud en ce qui concerne ce blog).

 

« Les petites entreprises se fourvoient si elles pensent qu’elles vont devoir payer plus pour accéder au Net », a répondu Michael O’Rielly, favorable au texte de la FCC. « Respirez-bien. Cette décision ne va pas casser Internet. »

Les adversaires de la neutralité du Net, généralement représentés par les opérateurs des télécoms, martèlent que l’infrastructure des réseaux a un coût, d’autant plus que celle-ci nécessite d’être modernisée en permanence, à mesure que les usages d’Internet évoluent et que la demande augmente, notamment avec la vidéo. Selon eux, expérimenter de nouvelles offres et faire payer davantage les utilisateurs pour des services de plus grande qualité leur permettra d’assumer ces investissements et d’innover davantage.

C’est Ajit Pai, le président de la FCC, qui a parlé en dernier pour défendre son texte. « Cela ne va pas mettre fin à l’Internet tel que nous le connaissons. Cela ne va pas tuer la démocratie. Cela ne va pas étouffer la liberté d’expression en ligne », a-t-il prétendu.

« Il est temps pour Internet d’être à nouveau piloté par les ingénieurs, les entrepreneurs et les consommateurs, plutôt que par les avocats, les comptables et les bureaucrates. Il est temps pour nous d’apporter un meilleur accès à Internet, plus rapide et moins cher, à tous les Américains. (…) Il est temps pour nous de restaurer la liberté d’Internet. »

Le grand foutoir des arguties contradictoires, me semble-t-il…

 

L’idée, c’est ce concept selon lequel chaque utilisateur a le droit d’avoir accès à un internet dont le contenu n’est pas filtré en fonction de son fournisseur d’accès, son appareil ou son prestataire de service. Depuis 2015, grâce à une petite régulation de la FCC d’à peine plus de 300 pages, tout prestataire de télécommunication qui fait transiter ces petits paquets tous égaux n’a plus le droit de les trier en fonction de la source, de la destination ou (surtout) du contenu de ces paquets. Il était désormais interdit aux fournisseurs d’accès de bloquer arbitrairement des contenus légaux et surtout, surtout, de ralentir ou d’accélérer les flux de données sans justification ou de prioriser certains contenus transitant par leur réseau moyennant paiement. D’où parfois les « dénis d’accès » et les coupures-sauvages (script trop long).

Rassurez-vous, tout le monde sait que les intertubes doivent être neutres, dès le départ ! Tout le monde sait que c’est grâce aux gouvernements et à des législations finement étudiées que tout s’est bien passé jusqu’à présent ! Tout le monde sait que si on laisse les opérateurs libres de faire ce qu’ils veulent, ce sera la loi du plus fort, celle de la jungle, du renard libre dans un poulailler et que les petits internautes n’auront plus accès à tout internet, que les petits sites seront inaccessibles et que tout ira forcément très mal en conclue-t-on.

 

Tout le monde sait aussi que si des grandes entreprises comme « Fesse-book », « Gogole », « Net-inflixible » et « Lou-lou-tube » (avec leurs 54 % de bande passante à eux deux) et tant d’autres ont pris vocalement position en faveur de cette neutralité du net, c’est que c’est forcément pour l’intérêt des petits internautes, n’est-ce pas ! Et ce, même si « Fesse-book » a eu une attitude équivoque à ce sujet et trimbale des « fakes-news » en pagaille. Et ce, même si les études économiques montrent que les investissements ont ralenti (3,6 milliards de dollars en moins en 2016, par exemple) à la suite du passage de la « neutralité du net » en 2015.

Il est vrai qu’un fournisseur d’accès pourrait se demander pourquoi innover s’il lui est impossible de différentier son offre et de s’adapter à l’utilisation de sa bande passante. Mais les soldats de l’internet neutre n’ont que faire des études économiques puisqu’il s’agit d’une question de principes : Internet doit être neutre, c’est comme ça, même que d’abord, c’est « un principe fondateur », ce même si cette notion n’existait pas avant 2015 et que ça marchait quand même très bien.

 

Parce qu’en fait de principe fondateur du Net, cette loi était surtout le résultat d’une nouvelle connivence capitalistique entre le gouvernement fédéral américain et de gros fournisseurs de contenu qui n’entendent pas trop se retrouver coincés dans des accords de peering coûteux avec … des gros fournisseurs de tuyaux, généralement eux aussi en situation de monopole de droit grâce à de précédentes prébendes législatives et de fait comme conséquence des faramineux investissements que cela représente.

Pensez donc à la fibre, qu’on vous vend avec des forfaits hauts-débits… de votre compte-banque, alors que l’autorité publique a déjà subventionné par vos impôts et taxes les raccordements.

Eh oui : En février 2015, l’administration « Haut-bas-mât » s’est réveillée avec la grande frousse de voir Comcast (un des principaux ISP américains) donner la priorité à certains paquets plutôt qu’à d’autres. Ce n’était pas le cas, mais… on ne sait jamais et il ne faut jamais laisser passer l’occasion d’une belle régulation supplémentaire.

Depuis, tous les paquets devinrent égaux de naissance.

C’est bien sûr une idée idiote, d’abord parce que les fournisseurs ne le faisaient pas en 2014 et ensuite parce que si l’un d’entre eux le fait, le risque est grand de voir le consommateur aller chez son concurrent.

 

Dès que l’offre peut être diversifiée, des concurrents au statu quo apparaissent : En l’occurrence, il n’y a pas un moyen unique d’amener l’Internet à un client. On peut passer par autre chose que le câble… Fibre, 5G, réseaux existants (téléphone et câbles électriques), satellite, radio en ligne de vue, … Rien n’empêche de dégrouper le câble…

En pratique, les règles de « neutralité du net » permettaient probablement de ne pas innover et les faire tomber permet de revenir aux bons vieux jours où les fournisseurs d’Internet avaient aussi leurs portails web et offraient quelques services dont les geeks ne se servaient pas mais qui étaient le produit le plus utilisé par le consommateur moyen.

Bref, imposer la neutralité du net, c’était surtout se tromper d’interlocuteur et résoudre un non-problème sans résoudre celui qui existait vraiment : Corriger des monopoles locaux – garantis par les lois locales – par une réglementation nationale qui bride l’investissement est économiquement parfaitement idiot.

La solution est bien évidemment de supprimer la réglementation nationale et la réglementation locale. La nationale vient donc de sauter, les États et les communes  doivent à présent s’occuper de la locale…

 

En outre, il y avait du favoritisme qui est bon pour le consommateur. Par exemple, pourquoi les paquets de peer-to-peer devraient avoir la même priorité que les paquets de jeux vidéos ? Pourquoi ne pas offrir au consommateur cette possibilité de prioriser ses paquets ? Un gamer trouvera plus intéressant que ses paquets UDP soient bien mieux routés que les paquets TCP pour du HTML ou du « Ton-tube » dont il n’a pas usage le plus fréquent. Du reste, cette qualité de service et le « traffic shaping » (mise en forme du trafic) existent depuis des lustres et la « neutralité » n’y a rien changé.

 

Mieux : Pourquoi demander à un internaute pauvre de payer finalement le même forfait qu’un riche alors qu’en segmentant, il pourrait économiser et ne payer que ce dont il a vraiment besoin ? Pourquoi, en somme, faire payer aux pauvres l’internet dont les riches ont envie ?

Pourquoi lui vendre un truc qu’il n’utilisera jamais ?

Encore une fois, derrière les belles paroles, les beaux principes et les belles intentions, on a créé un fantasme, celui d’un internet où tout le monde aurait accès à tout de façon indifférenciée et sans que les coûts réels ne soient effectivement supportés par ceux qui les engendrent en premier lieu. Ce type de paradigme, où tout le monde bénéficie d’un service qui n’est jamais payé par ceux qui l’utilise vraiment, a un nom : Le collectivisme forcé !

Internet n’a jamais été un paradis collectiviste mais bien une construction produite par le marché libre. La bande passante, ça se paye et si, actuellement, de grosses entreprises milliardaires et gourmandes en bande passante ou en infrastructure réseau sont pour cette neutralité du net, c’est que le capitalisme de connivence est déjà là.

 

Inversement, depuis 2015, on ne distinguait plus entre le coût des « tuyaux » à entretenir et améliorer (un doublement des capacités au moins tous les 5 ans) et le fournisseur de contenu. Celui-là fait payer – par la pub – le trafic généré par les internautes, alors que les premiers se font payer par le forfait du droit d’accès, quel que soit le trafic.

Moâ, ce que j’aime bien dans l’internet, ce n’est pas tant que tout soit accessible depuis un portable, mais bien que si l’imprimerie a permis et même imposé de savoir lire, internet a obligé de savoir écrire.

D’ailleurs, l’écriture a diablement évolué : Il suffit de lire les textos envoyés par les « poucettes » (textes tapés avec les pouces) et leurs abréviations intempestives qu’on retrouve parfois dans des copies de droit à corriger…

 

Quant à la censure que certains redoutent, c’est assez facile : Le Gouvernement chinois ne se gênait pas pour couper les lignes au moment de la révolution des parapluies, les égyptiens également, et les russes pareil quand il a fallu « isoler » la Crimée en 2013… Souvenez-vous donc.

D’ailleurs, à ce sujet, dans « ma » presse-locale, il a été fait mention du message de Stuart Peach, le chef d’État-Major des armées britanniques : « Une nouvelle menace potentiellement catastrophique ». À elle seule, la Russie serait en mesure de suspendre les connexions internet du Royaume-Uni et d’autres pays occidentaux.

Comment ? Mais en coupant des câbles de communication sous-marins liant l’Europe aux États-Unis, ainsi qu’à d'autres régions du monde. L’inquiétude monte alors que des navires russes ont récemment été repérés, à plusieurs reprises, aux abords des câbles dans l’océan Atlantique.

 

« Notre prospérité et notre mode de vie encourent un nouveau risque à savoir le sectionnement de ces câbles qui sillonnent nos mers ». Je serai à sa place, je commencerai par m’inquiéter des conséquences du « Brexit », mais je ne suis pas à sa place.

Un avertissement qui surgit juste après la publication d’un rapport rédigé par le think-tank Policy Exchange, d’après lequel 97 % du réseau de télécommunications mondiale passerait par les câbles en question.

The Guardian se veut quant à lui plus prudent et souligne que les navires russes pourraient en réalité ne faire « que » puiser dans ces câbles, « comme le font les Américains et les Britanniques depuis fort longtemps », afin d’intercepter des données.

 

En bref, une révolution internétique ? Pas du tout : Une simple bataille rangée entre fournisseurs du « hard » (les câbles, fibres et antennes-relai) et du « soft », le contenu qu’on met dans lesdits tuyaux.

Et de vous à moi, payer pour pouvoir faire passer des vidéos-pornos alors que je n’en regarde jamais ou même seulement la télé alors que j’ai un poste adéquat pour ça, ça me rend nerveux.

Ma seule consolation, c’est de pouvoir écouter « Air-Tchi-Tchi » en non-stop du matin au soir, quel que soit l’endroit où j’ouvre ma machine (quand je ne suis pas terré au fond d’un trou en « apnée-profonde ») : Mon seul luxe à moi… Globalement, moins d’1 Go/jour.

Mais je l’aurai mauvaise si « McDo-Trompe » me prive un jour de ce « petit-plaisir-là ».

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