Et comme c’est bien amené…
Ça fait un moment que je vous raconte que « Jupiter »
ne peut pas se contenter de ce qu’il a : Il veut renouveler son mandat
(les réformes profondes demandent du temps) et il a désormais à peu-près quatre
ans pour l’obtenir.
C’est que là où il est arrivé, c’est beaucoup du fait
de « concours de circonstances » hasardeuses, un véritable festival
qu’on va voir plus en détail la semaine prochaine (et encore, le texte
définitif n’apparaîtra que cet été, car je me réserve le droit de le compléter
et de l’amender… puisque j’en suis l’auteur) et de quelques « solides-appuis »
qui l’ont contraint.
Or, ces appuis-là seront renouvelés s’il parvient à « bouger
le pays » (et il s’y emploie avec vigueur et à peu-près sur tous les
fronts) en revanche, le concours de circonstances ne se répètera pas :
Tout le monde en est persuadé, naturellement.
Sauf à provoquer, à fabriquer un nouvel « alignement
des planètes ».
C’est ce qui est amorcé. Vous décryptez aussi bien que
moi (sinon mieux) que pour l’heure, « la pieuvre » s’est installée au
centre du paysage politique du pays et s’agite dans un mouvement de noria (évoqué
la semaine dernière) qui a pour principal objet de marginaliser tout
ce qui n’est « pas pour » et d’attirer encore et encore tout ce qui
est « pour » : L’effet attractif centripète cumulé avec l’effet
répulsive centrifuge.
Générations, opinons, hommes et femmes qui les
portent, notion d’État, de pouvoir, de souveraineté, tout y passe (car j’en
passe).
Une mise sous tutelle généralisée et un jour, vous
leur direz « MERCI ! »
Dans le détail, il n’y a que deux recettes : La
surprise (et elle a fonctionné jusque-là), mais soit on en passe pour la suite
par le mode « démocratique » avec ses élections, soit on s’en passera
puisqu’on ne peut décidément pas faire confiance aux peuples (ex : La
Grèce, le Brexit, « Trompe », etc.).
Bon, la démocratie élective, on peut faire avec si on
la « verrouille » comme elle l’a été au sein même du parti « En-Marche-même-pas-en-rêve »
avec la « méthode
Beau-Raie-L’Eau », un « gars-bien » qui sait de quoi
il cause, puisqu’il fonctionne comme ça depuis trois décennies sans que
personne ne trouve à y redire (même pas ses financeurs qui sont pourtant « la
puissance pue-blique » à travers vos impôts, taxes et cotisations).
Oui, mais à condition de savoir verrouiller, et avec « 47
millions de veaux » inscrits sur les listes électorales, ça ne fonctionne
bien que quand on tutoie au moins le quart de « non-votants ».
C’est justement ce qui s’est passé au moment de l’élection
de mai dernier (merci le « tous
pourris », « virons tout le
monde » et « changeons pour
des hommes neufs », « essayons
ce qui n’a jamais été tenté », etc.) et encore mieux pour l’élection
du ministre ci-dessus visé en « chef de clan » : Les trois-quarts
de ses électeurs étaient « choisis » et les autres, les « négationnistes »
ont été virés.
Ce qui est d’autant plus facile quand il n’y a pas de
cotisation à payer…
Alors faisons donc un dernier tour de piste pour une
dernière chance à la vox populi. C’est
quand les prochaines élections ?
Les européennes 2019, à un seul tour et en mai. Qui précèderont
les municipales en mars 2020, puis les territoriales en 2021 (avec régionales
et départementales, si ça existe encore).
Quel objectif ? Mesurer l’implantation des « En
Marche-même-pas-en-rêve », dans un vaste melting-pot et un « one-shot »,
l’audience de tout ce qui n’est pas « Jupitérien ».
Et si, pour que les choses soient plus claires et
nettes – poussée des extrêmes et disparition des écrans-radars des partis
centristes-soces et ex-Gaulliste – ne serait-ce donc pas une bonne idée que de
faire l’apologie d’un scrutin national, dans un premier temps et tant que les « Teutons »
ne veulent pas de listes « transnationales ».
Bé oui qu’elle est bonne la bonne idée !
Notez que le principe de la « liste
transnationale », c’est une idée des « Maîtres du monde » pour
faire entrer de force « l’idée européenne » jusqu’au plus profond du cerveau
reptilien des « veaux ».
Pas kon, puisque de toute façon, les groupes « transnationaux »
se constituent sans problème au sein de l’Assemblée de Strasbourg – une réalité
bien vivace – une fois les élections « nationales » passées.
Seulement voilà, on a un peu fait trop confiance à « Mère-Qu’elle »
et elle a du mal à consolider sa majorité, qu’il a fallu que le Président
intervienne pour faire savoir qu’il ne redonnerait pas la parole à son peuple
deux fois dans la même année : Sont trop kons pour les laisser décider,
eux aussi.
Du coup, « l’idée européenne » a pris
quelques retards, au moins sur la notion de listes transnationales. Une
prochaine fois peut-être, on n’abandonne pas l’idée.
D’autant que garder un découpage en huit régions, ça n’est
pas de la « vraie proportionnelle » dans tous ses états. Alors donc,
au gouvernement d’annoncer qu’il est prêt à changer le mode de scrutin des
élections européennes, pendant que « Jupiter » goûte de la
cuistoche-africaine.
Et voilà le « ED 2.0 » national de s’afficher
en « transformateur du pays »
(il ne s’agit pas d’électricité, vous l’avez bien compris), lui aussi.
D’après lui, les Gauloisiens auraient pris conscience
de l’urgence du changement.
Et lui d’en dire finement que « l’alternance entre la gauche et la droite a
volé en éclats lors du premier tour de l’élection présidentielle. Le président
de la République a été élu sur un discours assumé de transformation, qui dépasse
les clivages partisans » traditionnels depuis la IIIème.
« C’est une
opportunité que nous devons saisir. »
Et il n’a pas été long à passer à la vitesse
supérieure en recevant la semaine dernière une douzaine de chefs des principaux
partis politiques pour leur annoncer la réforme du mode de scrutin des
élections européennes de 2019 : « Après
la séquence de consultation par le président de la République, il s’agit pour
le premier ministre de les informer du contenu du projet de loi qui modifiera
le scrutin pour les européennes, et échanger avec eux sur les modalités de
cette élection », a indiqué son entourage. Comme ces choses-là sont si
bien dites… !
Et en plus, tous sauf les « Républicains-démocrates »
dénonçant un « tripatouillage du
mode de scrutin » (et c’est sûr que s’en est un), ont été d’accord pour
un retour à des listes nationales, qu’ils soient pro ou antieuropéens.
Magnifique, non ?
Mais on n’abandonne pas pour autant la
possibilité de constituer au niveau européen des listes transnationales : « Le premier ministre nous a dit que le projet
de loi (à voter en 2018) le
permettrait, mais les listes
transnationales par essence ne seront pas décidées par le Parlement français :
les listes transnationales doivent faire l’objet d’un accord au niveau européen ».
À 27, c’est « même-pas-en-rêve ». Faudrait
déjà parler la même langue, hors l’anglais le plus usité, puisqu’ils se cassent :
Ce serait vraiment trop paradoxal !
De toute façon en a rajouté un « sinistre-en-poste » :
« Le système actuel est
catastrophique sur le terrain ».
Superbe : Je ne savais même pas en quoi il est à
rapprocher d’une catastrophe naturelle.
Si vous savez, dites-le-moi en commentaire, SVP.
Car juste vingt ans après l’abandon des listes uniques,
le retour à une seule circonscription nationale devrait cependant maintenir la
barre existante des 5 % des suffrages exprimés pour obtenir au moins un élu. Mais
les partis seraient remboursés de leurs frais de campagne dès lors qu’ils
auraient réalisé 3 % des voix. Cette dernière disposition est un choix aussi
bien tactique que politique, car elle vise à inciter davantage de partis à se
lancer à l’assaut du Parlement européen. Du coup, les principaux partis et
singulièrement celui de « Jupiter » pourraient voir un émiettement de
leur opposition, notamment dans le camp des mouvements eurosceptiques…
Mais ce n’est pas ça qui est recherché, comme expliqué
ci-avant.
Même si ça peut aider.
Car le passage à des listes régionales, sous couvert
de vouloir rapprocher les élus européens des électeurs, était en fait censé
contenir l’avancée du « F. Aisne », que des listes uniques devaient trop
avantager. Or, outre le fait que les députés communautaires n’ont pas vraiment
été plus proches des Gauloisiens, la percée du « F.Aisne » n’a pas
non plus été contenue, au contraire.
Et alors, c’est une raison pour leur redonner de la
vigueur ?
Bé oui, c’est le plan « A ».
Ah ? Et alors, me demanderez-vous ?
Eh bien on tend une branche aux micros-partis :
Venez-y les petits, si vous faites 3 %, vous serez remboursés, même si vous n’avez
aucun élu (puisqu’il en faudra 5 %).
Cousu de fil blanc : Je disperse (« façon
puzzle ») l’électeur entre « chasseurs-nageurs », pro et
anti-européens, sans leur donner vraiment la possibilité de faire plus qu’un,
deux voire trois sièges et je ramasse le jackpot.
Des miettes pour des émiettés qui n’auront que leurs
yeux pour pleurer… plus tard, encore plus discrédités qu’avant malgré le « coup
de pouce ».
Oui, mais si ça ne marche pas ?
Mais si : Il s’agit de ringardiser les extrêmes
et populistes de tous-bords !
Pour concentrer le maximum de « bien-pensant »
autour de « Jupiter » en vue de 2020 d’abord et ses grands électeurs,
puis et eux-mêmes de 2022 pour un renouvellement de mandat.
Et vraiment, si ça foire « gros comme ça »,
on ne prendra pas le risque de ne pas pouvoir « aligner les planètes »
pour un second hold-up de « Jupiter » : Vous entendrez alors
dire que décidément, « on ne peut
pas faire confiance au peuple » et que pour la « haute-magistrature »,
il faut s’en remettre aux élus-des-électeurs, comme en 1958.
Non seulement ça vous sera présenté comme d’une
pureté-originelle retrouvée, mais ce jour-là, vous pourrez partir à la pêche
sans regrets.
Comme entre-temps, il va se passer plein de choses, le
bon créneau reste le 2 décembre 2019… Justement un peu plus de 6 mois après les
européennes qui vont « secouer » si le « plan B » de la
réforme du scrutin des européennes ne fonctionne pas aussi bien qu’escompté.
Jeunes-gens, il est peu probable que je sois encore de
ce monde pour voir ça, mais au moins, vous aurez été prévenus de longue date.
Personnellement, je n’en serai pas surpris, mais je
note la façon dont tout cela vous est amené : Un petit-bijou de
professionnalisme politique.
Pour un gars qui n’aura 40 ans que le 21 décembre
prochain, c’est quand même pas mal, non ?
Désolé pour vos commentaires : Je pars en "apnée" !
RépondreSupprimerIls sont donc "modérés" jusqu'à mon retour.
Si je rentre...
Bien à toutes et tous !
I-Cube