Les perles de la semaine dernière…
Y’en a qui ont du culot : Aucune retenue quant à l’utilisation
du nom de la Croix-Rouge internationale comme raison sociale de leurs « sociétés-offshores » !
C’est ce qu’on a appris la semaine passée et je reste
étonné qu’au même titre le Vatican n’y soit pas mêlé avec une « Vatican
Spiritus Sancti » illimited (après tout, la BES pour « banco esperita sancto »
est portugaise), ou que personne n’ait encore dévoilé l’existence d’une « Camorra
& confraternita » de blanchiment officiel des avoirs des produits des rackets,
de la prostitution, des jeux, et des trafics illicites de drogues et d’influences…
Y’a pas de honte : J’ai bien participé à redresser
une « boutique » d’activités sociales et solidaires baptisée par ses
fondateurs d’avant-guerre « Travail-Intérêt-Profit » : Devenu un
centre d’apprentissage agréé par le travail, exploitant sans retenue une
myriade de handicapés… et rebaptisée autrement depuis.
Le moment drolatique, ça quand même été d’apprendre
que les argentins ne sont pas en reste : Le quotidien argentin La Nación,
chargé de mettre à nu les millions de documents de Mossack Fonseca, est
rattrapé par l'enquête de ses propres journalistes !
Le groupe La Nación S.A. et son directeur Luis Saguier
apparaissent dans l'affaire des Panama Papers.
Si !
Si !
Dans son édition de dimanche en huit, La Nación
prétendait clarifier la situation dans un communiqué évasif, titré : « La Nación à ses lecteurs ». On y
comprend, laborieusement, qu'à la suite de la vente de ses activités d'annonces
immobilières et d'offres d'emploi, le groupe La Nación s'est retrouvé au
capital d'une société créée par l'intermédiaire de Mossack Fonseca : Navent
Group Ltd., dont l'une des filiales se trouve au Panama. Avec moins de 10 % du
capital, l'influent Luis Saguier, directeur de La Nación, figurerait donc au
conseil d'administration de Navent.
Rien de plus.
Un fait notoirement légal et assez peu étonnant pour
un groupe aussi important.
Mais impossible de savoir si la participation de La
Nación S.A. au capital de Navent Group Ltd. concerne sa filiale panaméenne ou
une autre société du groupe. Les journalistes, notamment ceux chargés de
l'enquête, naturellement sous pression, refusent de s'exprimer sur la polémique
qui affecte leur journal.
Pourquoi ne pas avoir rendu publique cette information
dès le début ? « La découverte s'est
faite dans les derniers jours, car une grande partie des 11 millions de
documents auxquels La Nación a pu avoir accès, grâce au Consortium
international de journalisme d'investigation (ICIJ) et le quotidien allemand
Süddeutsche Zeitung, sont toujours en cours de traitement », conclut le communiqué.
Un couac ? Parce que le choix de La Nación comme
partenaire de l'ICIJ a de quoi étonner. Certes, le journal est le premier à
avoir monté une équipe de data journalisme en Argentine. La Nación s'affiche en
chantre de la transparence et de l'open data. Mais le contexte politique de la
récente élection de Mauricio Macri, pour lequel La Nación ne cache pas sa
sympathie, affecte d'emblée la crédibilité de l'enquête menée par un journal
qui a largement soutenu sa campagne.
D'ailleurs, le lien direct entre le nouveau président, homme d'affaires réputé
et, pour l'heure, trois sociétés offshores, a été très peu développé par le
quotidien.
En dépit d'une enquête ouverte par la justice, La
Nación s'est contenté des réponses officielles du gouvernement : Dès le
premier jour des révélations des « Panama Pampers », la ligne de la
direction de La Nación saute aux yeux des lecteurs.
Chaque article rappelle que la constitution d'une
société offshore n'a rien d'illégal en soit. On préfère insister sur l'aspect
légal plutôt que sur l'aspect moral.
Et pour cause : L'un des grands thèmes de
campagne du tout nouveau président était justement la transparence et la lutte
contre la corruption !
Pourtant, le quotidien fait la « une » avec l'autre scandale
financier du moment : Notamment celui qui touche, indirectement, l'ancienne
présidente Cristina Kirchner, qui doit se présenter devant la justice ce mercredi.
Cette affaire, elle, a fait l'objet d'une enquête extensive dont le moindre
rebondissement est relayé de façon prolifique par le quotidien.
Là, l'humour des Argentins traduit tout leur cynisme
et leur lucidité quant au niveau de corruption de ses élites : Près de 600
personnalités argentines sont citées dans les « Panama Pampers »,
pour une population qui dépasse à peine les 40 millions d'habitants.
Les Argentins rient, jaune, à chaque nouvelle
révélation, déjà certains que la collusion politico-médiatique les empêchera de
connaître toute la vérité.
Une défiance loin d’être nouvelle, mais, dans un
contexte de forte récession, de mesures d'ajustements drastiques, et alors même
que l'Argentine s'apprête à s'endetter pour rembourser les « fonds vautours »,
la pilule « Panama Pampers » a du mal à passer.
Et jusque-là, l’entrée des « Panama Pampers »,
dont le quotidien était si fier,
disparaît des « thèmes du jour » du site internet comme pour confirmer leur
sentiment de cocu : Ne vous en faites pas, un jour ou l’autre ce sera
votre tour !
Quant au dossier de la grande enquête, il est depuis relayé
en bas de page, tout comme les articles concernant Mauricio Macri, savamment
noyés au milieu des révélations « chocs » sur d'autres personnalités
argentines.
Pareillement, on a appris que les autorités
péruviennes se sentaient concernées.
Ce qui est curieux, dans la mesure où le Pérou ne
figure pas parmi les pays évoqués par l'article du Süddeustche Zeitung.
Mais le fisc péruvien a quand même mené une
perquisition au bureau local du cabinet Mossack Fonseca. Lors de cette
perquisition, qui intervenait dans le cadre d’une enquête pour fraude fiscale,
un certain nombre de documents comptables ont été saisis.
Les télévisions et médias locaux ont ainsi diffusé des
images montrant des policiers équipés de boucliers anti-émeute devant un
bâtiment du quartier financier de Lima, San Isidro, ainsi que des agents du
fisc emportant des cartons contenant des documents.
Les inspecteurs du fisc, au nombre d’une vingtaine,
étaient à la recherche d’informations permettant de dire si des sociétés que
Mossack Fonseca a aidé à créer dans des paradis fiscaux des sociétés devant
couvrir des crimes et délits au Pérou, ont indiqué les services fiscaux (Sunat)
dans un communiqué.
La représentante locale de Mossack Fonseca au Pérou,
Monica de Ycaza, a déclaré par la suite aux journalistes qu’elle collaborait
avec l’enquête.
Ils ont dû lire mon post de jeudi dernier, où j’affirmais
que le Panama n’était qu’une plateforme commode d’échanges entre les deux
continents américains, nord et sud.
En revanche, et là on arrive au cœur du problème, ça n’a
pas loupé : La CIA est impliquée !
Mais la révélation est mineure, parce qu’elle date de
l’époque « Riz-Gagne ».
On en attend donc encore d’autres au moment où je
prépare ce post-là.
« Des agents
secrets et leurs indicateurs ont utilisé dans une large mesure les services du
cabinet » panaméen, écrit le quotidien de Munich.
Dans la « clientèle » de Mossack Fonseca figurent
ainsi « quelques acteurs » des ventes interdites d’armes à l’Iran dans les années 1980 (dit « Iran-Contra »), un
scandale portant sur des ventes secrètes d’armes américaines à Téhéran visant à
la fois à faire libérer des otages américains au Liban et à aider
financièrement les Contras nicaraguayens, affirme le journal.
Les « Panama Papers » montrent encore que « d’actuels ou d’anciens responsables de haut
rang des services secrets d’au moins trois pays, (…) l’Arabie Saoudite, la Colombie et le Rwanda », figurent parmi les
clients du sulfureux cabinet panaméen, écrit encore le quotidien. Parmi eux, le
cheikh Kamal Adham, ancien responsable des renseignements saoudiens décédé en
1999, et qui « passait pour être dans les
années 70 l’un des principaux interlocuteurs de la CIA » au Moyen-Orient,
affirme le quotidien munichois.
L’information ne surprend pas (les services secrets
aiment par définition la discrétion, comme je l’affirmais en commentaire d’un
précédent post).
Dans cette affaire, connue sous le nom d'« Iran-Contra »
ou d’« Iran-gate », plusieurs membres de l'administration américaine
avaient vendu illégalement des armes à l'Iran (principalement des missiles et
des pièces de rechange pour avions) puis utilisé les profits dégagés pour
financer secrètement, et malgré l'opposition du Congrès des États-Unis, les « Contras »,
un mouvement contre-révolutionnaire nicaraguayen de lutte armée regroupant les
opposants au gouvernement sandiniste de Daniel Ortega.
Et en dépit des démentis officiels du Président de l’époque,
la transaction a permis la libération des otages américains du Hezbollah au
Liban.
Si on ne trouve aucune trace de transactions ou de
paiements effectués directement par la CIA, « on retrouve des comportements et des « méthodes habituelles » de
l'agence de renseignement américaine », estime encore le journal : « L'utilisation de montages de sociétés
douteuses, d'avions d'occasion ou plus classiquement le recours à des
intermédiaires louches. Sans oublier la présence de personnages connus pour
leur proximité avec les services secrets américains. »
Bé oui, ils n’allaient pas utiliser un compte bancaire
du Trésor américain, tout de même !
Décryptage même provisoire ? Que des secrets de polichinelle,
mais qui foutent bien « le boxon » évoqués précédemment, au moment où
j’attends toujours la déclassification « filtrée » d’une partie des
archives du FSB sur le sujet.
Toutefois, on peut désormais affirmer que la bombe à
fragmentation éclabousse essentiellement les intérêts occidentaux pris d’une
façon générale, après les « coups de griffe » d’entrée aux dictatures
des « grands Satan » incontournables du moment, poussant même les pouvoirs
publics de plusieurs pays, dont l’UE, à prendre les devants d’une lutte encore
plus ferme contre la corruption et pour la transparence financière, qui n'aura sans doute pas lieu : Les « Panama-Pampers » auraient-ils loupé leur cible ?
Parce que là, sûr que les « GAFA » et autres « Licornes »
vont devoir passer sous la toise dans les prochains mois, car eux aussi sont
en ligne de mire des autorités et ça va être saignant car le prétexte est excellent.
Attendez, ce n’est pas pour rien que quelques-unes de
ses majors préfèrent emprunter à des plateformes opaques (et défiscalisées de
préférence) de quoi payer les dividendes promis à leurs actionnaires, et/ou
soutenir leur valorisation boursière en procédant à des rachats « sous cape »
de leurs propres titres, plutôt que de mobiliser directement leur propre trésorerie pléthorique
: Non seulement c’est déductible, mais en plus ce n’est pas fiscalisé !
Pourquoi se gêner tant que c’est possible ?
Ce qui nous précise de plus en plus d’où vient « la
fuite ».
Une agence des « USA » ? Oui, encore
possible, mais un peu suicidaire…
Là encore, ça procèderait d’un enfumage d’un niveau encore
jamais vu et les « pertes collatérales », au moins quant à leur
crédibilité, ne vaudraient que si l’enjeu est encore beaucoup, beaucoup plus
important.
Or, on ne voit toujours pas lequel dans tout ce
brouillard de fumigènes.
Une agence « non-alliée » aux USA voire
opposée aux occidentaux-fautifs ?
Ça devient de plus en plus probable et si on
voit bien la manipulation de « puissances de l’ombre » à vouloir
secouer le cocotier des « petits-secrets » honteux des uns et des
autres, on ne voit pas encore le dessein véritable, le mobile profond qui va
pousser au suicide les adversaires visés par tout ce délire.
La cible finale n’est pas encore identifiée…
Probablement les réseaux financiers internationaux,
les réseaux de décisions qui n’apparaissent jamais au grand jour.
Mais lesquels, puisque tout le monde en a et en
joue ?
En attendant, sans vouloir encore plonger tête baissée
dans le « complotisme » aberrant, j’espère que toute cette histoire
vous ouvre un peu les yeux !
Dans un iceberg, on voit la partie émergée. Et chacun
sait qu’elle repose (et flotte) sur une partie immergée dix fois plus grosse,
que personne ne voit.
Là, une bulle a éclaté, un morceau s’est désolidarisé
du reste et l’ensemble bouge, déstabilisé, à défaut de basculer encore.
Vous ne pourrez plus jamais nier que ça n’existe pas
puisque vous en découvrez les effets en direct.
À suivre…
Bien à toutes et à tous !
I3
Effectivement, il est fort peu probable que la CIA soit derrière les révélations des « Panama Papers » compte-tenu que le système ultralibéral financier a été créé par les banquiers de la City et que les Américains en ont été les premiers bénéficiaires.
RépondreSupprimerAlors il faut voir ailleurs et je retiens plusieurs hypothèses :
1/ La Russie car il ne faut pas oublier que les Russes accueillent Edward Snowden qui est réfugié à Moscou depuis quelques années et qu’il a eu tout le temps de créer un groupe de Hackers pour le FSB, toujours tenu par d’anciens marxistes, afin de déstabiliser l’Occident.
Mais les Russes bénéficient aussi du système et il faut voir ailleurs.
2/ La Chine pourrait très bien être à l’origine de ces révélations compte-tenu que le pays est toujours dirigé par des communistes…
Mais la principale place financière de blanchiment est maintenant Hong-Kong et cela oblige à retenir une autre hypothèse.
3/ Un groupe anonyme de « Hackers », pas forcément important, mus par une haute éthique et communiquant par internet.
Cela pourrait être les ANONYMOUS dont la devise est :
« We are Anonymous. We are Legion. We do not forgive. We do not forget. Expect us. »
« Nous sommes Anonymous. Nous sommes Légion. Nous ne pardonnons pas. Nous n’oublions pas. Redoutez-nous ».
C’est l’hypothèse principale que je retiens sachant que dans ce groupe on peut trouver des « Hackers » de tous les pays, même dans les agences de renseignement…
Amusant !...
Votre post repris sur « Alerte éthique » :
http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2016/04/panama-papers-3.html
http://www.alerte-ethique.fr/news/panama-papers-3/
Bien à vous !...
Haddock
Effectivement, de moins en moins probable qu'une agence étatsunienne soit derrière tout ça, ou alors, très, très loin derrière et pour un objectif pas encore connu.
SupprimerLes russes ont déjà bien à faire avec tous les sites de propagande - plutôt bien dans leur style - qui inondent le monde d'internet de rumeurs anti-américaines.
Ceux-là sont en retard d'une guerre...
Les chinois ? Encore plus invraisemblable. Ils ont certes HK, mais leurs équipes sont surtout mobilisées par le hacking de données techniques...
Des Anonymous "mus par une haute éthique"... ?
C'est quoi leur éthique qui s'arrêterait à un seul cabinet d'avocat ?
Et puis eux nous auraient fournis des données financières. Or, il n'y en a pas !
Je m'oriente bien plus vers une "manipulation" ciblée.
Et me pose la question du rôle de Soros dont on sait qu'il est peu ou prou derrière les "journaleux" munichois.
Celui-là s'est encore permis de faire des remontrance à l'UE et la BCE en nous faisant savoir que sans "argent-frais", et par montagnes, avec les réfugiés sur le dos à financer, c'est l'UE qui exploserait.
Après avoir voulu nous mettre en transe sur la fragilité de l'économie chinoise (alors que c'est le pétrole qui reste le pivot de l'année 2016).
Un appel du pied qui qui n'a rien à voir, mais bien dans ses objectifs d'attaquer les monnaies disparates comme par le passé.
D'autant que de la sorte, il se met astucieusement "à côté" du problème de la fuite du "Panama-Pampers" et appelle du cash, en notant que ses propres structures offshores ne sont même pas mentionnées !
Il a les moyens de les monter tout seul et même de faire concurrence aux avocats déjà en place et sans passer par Panama.
Mais là encore, ça participe à quel plan "à trois bandes" qui nous échappe ?
J'en resterais à un plan plus vaste, lié de près ou de loin, à l'élection américaine dont les primaires ne se passent pas comme prévu début 2015 : "Trompe" n'était même pas connu, et le seul adversaire de "Il-a-ri-Pine-Tonne" était alors "Jeb Boubouche".
Qui lui a aussi des casseroles, toutes petites, mais "son clan" d'énormes aux fesses.
Et semble-t-il, c'est lié à la guerre Irak/Koweït, tout comme votre dossier soi-même.
Voilà une explication pour laquelle ce dernier ne sort pas au-delà d'un cercle d'initiés.
Mais bon, à vérifier... et à suivre !
Bien à vous !
I-Cube
Dans les affaires du Golfe, je vois plutôt un risque de déstabilisation de notre
Supprimerdémocratie dont les Américains ne veulent surtout pas, comme pour la leur d’ailleurs.
Ce qui empêche les uns et les autres de prendre le risque révéler le véritable niveau de corruption de « l’Arsouille » et de ses mafieux.
Et pourtant cela va se faire !..
Il faut changer les ˝règles du jeu˝ et c’est bien pour cela que je n’ai pas fini ˝ce que j’ai à faire˝ !...
La meilleure solution me semble de remplacer les sénateurs par des citoyens tirés au sort.
On pourrait aussi imaginer un ˝groupe fermé˝ de la CIA qui serait autonome avec de puissants moyens et qui tiendrait le pouvoir avec cette menace : « si vous voulez nous neutraliser, tout cela sort instantanément sur le web » !...
Une « Main invisible » particulièrement déterminée qui serait à la manœuvre depuis une dizaine d’années à travers la lutte des Américains contre la fraude fiscale et la légèreté des dirigeants !...
Mais qui est derrière ?...
Les « Francs-macs » ?...
De toute façon, le scandale sortira inévitablement !
Ce serait en fait une fusée à trois étages » : Wikileaks, Panama Leaks puis Gulf Leaks qui doit partir à l’automne…
Bien à vous !...
Haddock
Peut-être, peut-être...
SupprimerEn fait, je n'en sais rien, même si l'hypothèse de "groupes" antinomiques, poursuivant des objectifs radicalement différents, voire antagonistes est finalement fort probable, même aux USA.
On l'a déjà vu.
J'en reviens à mes "7 forces" de l'ombre qui se livrent une guerre souterraine.
Mais de là à déterminer qui fait quoi, j'en suis bien incapable.
On verra bien par la suite ce qu'il va arriver : Ca aura le mérite de nous éclairer !
Bien à vous !
I-Cube