Dernières retombées…
On arrive au bout… et hélas, il semble que « la
mission » première, une fois de plus, manque sa cible.
Je vais y revenir.
Quoi de neuf depuis notre
dernier « papier » sur le sujet ?
Il ressort que les banques Suisses ont été très actives
dans la création de sociétés-écrans. Les établissements bancaires UBS, Credit
Suisse (via une filiale) ont participé au processus, selon l'enquête en cours.
Il en va de même pour HSBC Suisse, et quelques autres
(13 en tout) visées par une demande d’information américaine.
Au plan des « personnalités accrochées »,
pas de grosse surprise :
– Kojo Annan, le fils de l'ex-secrétaire général de
l'ONU : On a la famille que l'on peut…
– Des associés et/ou proches du président russe « Vlad-Poux-tine »
auraient détourné jusqu'à 2 milliards de dollars avec l'aide de banques et de
sociétés-écrans.
Celui-ci n’a pas lancé la
« contre-offensive » attendue et à expliquer que son pote le
violoncelliste est en fait un homme ruiné, devant de l’argent un peu à tout le
monde, à force d’acheter des instruments de musique.
Un compulsif… ?
Notez que 2 milliards d’instruments de musique, ça a
un côté pitoyable comme explication.
Mais bon, c’est la Russie où tout est décidément
possible en matière de contre-information !
– Des sociétés liées à la famille du président
ukrainien Petro Porochenko apparaissent : On s’en doutait un peu.
– Le milliardaire Bidzina Ivanishvili a été premier
ministre de Géorgie pendant à peine 13 mois. Il a été le propriétaire d'une
société immatriculée dans les îles Vierges britanniques.
– Pedro Almodóvar et son frère Agustin apparaissent
derrière la société Glen Valley Corporation, enregistrée dans les îles Vierges
britanniques en 1991.
– Des sociétés liées à la famille du président chinois
Xi Jinping, qui affiche sa détermination à combattre la corruption, sont
citées : On ne choisit pas sa famille, c'est bien connu !
– Cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane, président des
Émirats-arabes-unis et émir d'Abu-Dhabi, l'un des hommes les plus riches du
monde, a été le bénéficiaire économique d'au moins 30 sociétés créées dans les
îles Vierges britanniques par Mossack Fonseca.
– Cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, ancien émir du
Qatar : Sa société offshore détenait un compte en banque au Luxembourg et
des participations au capital d'entreprises sud-africaines.
– Le prince saoudien Mohamed bin Naif bin Abdulaziz
est également cité.
– Ahmad (Ahmed) Ali al-Mirghani, ancien président du
Soudan (1986-1989). Il était propriétaire d'Orange Star Corporation, société
créée aux îles Vierges britanniques en 1995.
– Des fonctionnaires proches d'Hugo Chavez, l'ancien
président vénézuélien, mort en 2013, sont cités dans les « Panama-Pampers ».
– Des cousins du président syrien Bachar al-Assad
figurent dans les listings : On s’en doutait aussi : La famille, décidément !
– Le tout nouveau président argentin Mauricio Macri a
été membre du directoire d'une société offshore enregistrée aux Bahamas.
Un type incroyable qui vient d’éteindre les actions judiciaires
des « fonds-vautours » en empruntant les fonds nécessaires à les
désintéresser et qui ont été souscrits au-delà de toute espérance, plus de 6 fois le
montant de l’émission.
Il faut dire qu’à 7,5 % de taux d’intérêt, c’est une
aubaine par ces temps de taux négatifs qui courent…
Plus proche de « chez nous » :
– Des affaires réalisées dans les paradis fiscaux par
le père aujourd'hui décédé de l'actuel Premier ministre britannique David « Camé-Rhône »
sont citées.
– La sœur de l'ex-roi Juan Carlos de Borgón, Dona
Pilar de Borbón : On a la famille que l'on peut, même chez les Bourbon !
– Le Premier ministre islandais, Sigmundur David
Gunnlaugsson, est soupçonné d'avoir dissimulé des millions de dollars aux Iles
vierges britanniques.
– Le ministre islandais des Finances Bjarni
Benediktsson. Les appels à sa démission ne se sont pas fait attendre.
– À gauche, la ministre islandaise de l'Intérieur Olof
Nordal.
Un cas particulier, l’Islande, semble-t-il : Ils
ne sont pourtant pas très nombreux…
– L'ex-ministre du Budget Gaulois, « Jéjé Caca-zut-hack »,
qui a démissionné suite à la révélation de son compte bancaire en Suisse chez
Reyl, est également débusqué dans cette affaire au Panama.
On citera aussi parmi les « peoples », le
quintuple Ballon d'or Lionel Messi, « Michou Platoche » et Cristiano
Ronaldo ; l'acteur chinois spécialisé dans les arts martiaux Jackie Chan
est ainsi actionnaire de six sociétés situées dans le paradis fiscal des îles
Vierges britanniques.
Jusque-là, et sauf erreur ou omission de ma part, 140
personnalités sont citées dans les « Panama-Pampers » sur 14.000
structures, que j’en reste coi : Tout juste 1 % !
Ce n’est même plus un glaçon qui laisse apparaître 10
% de son volume hors de l’eau…
Et je vous passe les quelques sociétés mondiales
épinglées, car globalement, aucun « GAFA », pourtant les champions du
monde de « l’optimisation fiscale », ne semble concerné, ni aucun
« major » des bourses mondiales : Toutes ces entreprises usent
d’autres « moyens » laissant le recours aux sociétés-écrans venant du
Panama aux « petites-bites »…
Logique.
Et du coup, pas ou vraiment très peu d’américains dans
le lot.
Mais en revanche, une réaction « des 28 », à
quelques semaines du « Brexit », des tensions autour du
« Grexit » et à la veille des élections autrichiennes, qui est
presqu’une répétition de la nôtre de 2017 : Dimanche, ils votaient une
première fois pour élire leur président.
C’est une fonction nettement plus
« représentative » qu’en « Gauloisie-démocratique », mais
ça fait peur quand même quand on apprend lundi matin que c’est l’équivalent du
« Marinella-tchi-tchi » local qui est en tête, écrasant tous les
représentants des partis classiques autrichiens, « drôate » et
« soce-démocratouille », qui rassemblent 22 % des bulletins à eux
deux.
Je me demande si je vais suivre cette élection-là,
finalement…
Bé oui, les 28 ministres des Finances de l'Union
européenne ont affiché samedi leur volonté d'intensifier la lutte contre
l'évasion fiscale en réponse au scandale des « Panama-Pampers », avec toutefois
des divergences sur l'ampleur de l'effort de transparence à exiger des
multinationales.
Après ce scandale d'ampleur internationale, « le sens de l'urgence est clairement bien
plus important (…), tout le monde est
très engagé pour combler les vides », a affirmé le ministre néerlandais des
Finances, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.
« Nous avons été
très occupés à nous combattre les uns les autres sur nos régimes fiscaux, de
manière à ce que nos pays soient les plus attrayants possibles pour les
investisseurs. Maintenant, nous en sommes arrivés à un tel point que de grandes
entreprises ont tendance à ne plus payer d'impôts », a-t-il ajouté.
Il serait plus que temps d’ouvrir les yeux,
effectivement !
Au cours de la réunion ouverte vendredi à Amsterdam,
tous les ministres ont endossé l'initiative lancée il y a dix jours de ça par
cinq pays européens (Teutonnie, Hispanie, Gauloisie, Ritalie et Brexit) visant
à expérimenter l'échange automatique d'informations, au sein de l'UE, pour
identifier les bénéficiaires des sociétés-écrans.
« Il y a une
volonté convergente, assumée, proclamée de lutter contre les mécanismes
anonymes » ne permettant pas de savoir qui se cache derrière ces sociétés,
a déclaré le ministre gaulois des Finances.
C’est un premier pas d’une « longue-marche »…
À l'heure actuelle, le droit permet des montages
financiers créant des structures juridiques (société individuelle à responsabilité
limitée, trust, fondation…) en dissimulant l'identité de leur réel
bénéficiaire, brouillant les pistes et compliquant grandement la tâche des
administrations fiscales, c’est un fait acquis depuis des décennies et il s’agit
d’y mettre un peu de « traçabilité ».
Là, les 28 ministres des Finances ont également
approuvé la création à terme d'une « liste noire unique », commune à
toute l'UE, des paradis fiscaux, comme le souhaite le commissaire européen aux
Affaires économiques « Pierrot Moscou-vicié », qui a parlé d'un
objectif à atteindre « d'ici la fin de
l'été ».
C’est sans compter que les négociations s'annoncent
délicates, les États membres ayant des politiques très variables sur les
paradis fiscaux. Il s'agira dans un premier temps de définir une méthode
commune pour identifier qui pourrait figurer sur une telle liste. Des
propositions seront soumises aux 28 ministres lors d'une prochaine réunion en
mai.
À propos de l'incitation à davantage de transparence
fiscale de la part des multinationales, la présidence néerlandaise de l'UE a
assuré qu'elle lancerait « dès la semaine
prochaine » les discussions entre États membres sur la proposition de
Bruxelles de rendre accessibles au public les principales données comptables et
fiscales des grandes entreprises.
Le ministre local n'a pas caché que des réticences
s'étaient exprimées à Amsterdam parmi les 28 sur cette proposition de la
Commission dévoilée le 12 avril.
« Il y a
d'évidence des appréciations différentes sur ce sujet », a-t-il dit,
soulignant qu'il ne fallait pas attendre d'accord avant le second semestre,
sous la présidence slovaque…
Voilà qui démarre mal, d’autant que le ministre
autrichien a pu déclarer que : « Je
pense que nous ne devons pas sur-réagir là-dessus en pleine hystérie sur Panama
». Ce qui a permis à ses homologues Maltais, Belge et Teuton de faire part de
réserves avec des arguments différents.
Dans l'absolu, « il
faut une harmonisation internationale, mais il ne faut pas l'attendre (…) il faut casser ce cercle vicieux »
voulant que « depuis 20 ou 30 ans on dise
‘‘on fera plus tard’’ parce que le monde entier ne le fait pas », a
souligné votre ministre.
Bref, la route va être longue :
« Panama-Pampers » va manquer cet objectif « public-là ».
Et puis au Panama, les autorités s’énervent et ont
mené vendredi une nouvelle perquisition dans un bureau du cabinet d'avocats
Mossack Fonseca.
Lors de cette nouvelle perquisition, « nous avons trouvé une grande quantité de
documents qui sont présumés appartenir à la société ». Et on apprend
que le cabinet archive la majorité de ses documents sous forme numérique dans
plus d'une centaine de serveurs…
Là, on se dit que le « piratage » des 11,5
millions de documents n’est donc pas l’œuvre d’un unique geek aussi génial
fût-il, mais bien de toute une équipe très motivée et organisée : Pas une
machine à pirater, mais des centaines de serveurs… !
Et comme par hasard, de son côté, le régulateur des
services financiers de New-York (NYDFS) a adressé une injonction aux banques
Société Générale, Credit Suisse, Deutsche Bank et à dix autres citées dans le
scandale des « Panama-Pampers ».
Rappelons que l’institution avait déjà infligé en 2014 une
amende record de près de 9 milliards de dollars à BNP-Paribas
pour violations d’embargos américains…
Là, il a été ordonné à ces établissements financiers
de lui fournir tout document et porter à
sa connaissance toute transaction effectuée avec le cabinet, a poursuivi la
source confirmant des informations de l’agence Bloomberg News.
Le NYDFS, dirigé depuis janvier par Maria Vullo après
le départ en juin de Benjamin Lawsky, a donné jusqu’au 29 avril à ces banques
pour répondre à sa demande.
Dans la lettre adressée à chacun des établissements,
le régulateur ne leur reproche pour l’instant aucune malversation, selon la
source. Les discussions sont encore à un stade préliminaire mais pourraient
déboucher sur l’ouverture d’une enquête si Mme Vullo et ses services
venaient à conclure que certaines transactions étaient litigieuses.
Notez que cette requête du NYDFS coïncide avec
l’ouverture d’une enquête pénale par le procureur fédéral de New York, Preet
Bharara, l’un des juges les plus redoutés de Wall-Street.
Sympa, finalement.
Conclusions encore provisoires :
1 – La « blanche Amérique », pas vraiment
concernée par le contenu des fichiers-volés, se permet non seulement de se
considérer « hors de cause » (malgré ses propres paradis fiscaux),
mais en profite pour en tirer… profit et la couverture à elle !
Et comble du moment, exactement alors que « Baraque-Haut-Bas-Mât »
fait sa tournée européenne contre le « Brexit » et pour le TAFTA.
C’est vous dire s’il y a de quoi se bidonner !
2 – L’UE patine grave, alors que le ricain fait la
promotion du TAFTA, l’Autriche trébuche, la Grèce s’enfonce, tout cela ne peut
pas mieux « s’arranger », se « goupiller » pour montrer les
limites des pouvoirs des uns et des autres dans tout ce capharnaüm qui vous
lamine tous les jours un peu plus.
Que s’en est magnifique, finalement.
3 – De mon côté je persiste à penser que l’objectif du
« Panama-Pampers » est passé une nouvelle fois à côté de sa cible.
Parce que finalement, il y a bien plus grave sur cette
planète : La corruption (dont les fruits restent planqués dans les
plateformes « offshores » et ressortent à l’occasion dans l’émission
d’emprunts toxiques comme en Argentine), qui générèrent de toute façon
l’appauvrissement généralisé et parfois dramatique des populations.
Il n’y a pas à dire, de gigantesques fortunes restent
« bien au chaud » et toujours cachées, alors qu’elles ont été
constituées en quelques décennies : Ce n’est certes pas par le
« labeur » de leurs détenteurs, mais bien par le détournement
crapuleux d’encore plus « pôvres » sous domination.
C’est cela qui nourrit la « folie de la
finance ».
Et on n’y touche pas encore.
Dingue !
Parce que (4), ce n’est pas la première fois que
« des fichiers » sortent de leur cocon et s’étalent sur la place
publique : Souvenez-vous des listings de « La-Hood » sous la
forme tronquée et falsifiés des fichiers « Clearstream » (la banque
des banques de compensation européenne, qui compense à travers le BRI et le
monde entier), des fichiers d’Hervé Falciani volés à HSBC…
Tous ont atterri sur les bureaux des services fiscaux
et nulle part ailleurs !
Comme nous savons que pour ceux-là, le premier a été
fourni à Londres par un « aimable correspondant » et l’idée du second
« travaillé » par un tout autant « honorable
correspondant » à Genève, on ne peut qu’en conclure que les mêmes causes
produisant les mêmes effets, les « Panama-Pampers » ont la même
origine !
Et hélas, seulement les mêmes conséquences : Être
traités uniquement sur le plan fiscal, un peu partout autour de la planète … surtout
européenne !
Une slave de « trois tirs » en quelques
années, vraisemblablement tirée du même « opérateur-global », vise
forcément la même cible.
Et on passe une nouvelle fois à côté !
Ça, c’est vraiment splendide.
Je vous laisse y réfléchir, et si vous-mêmes vous
patinez encore un peu, retournez donc lire ce post :
Parce que là, le mystère commence seulement, par ses
propres voies, à s’éclaircir.
Et il va finir par vous péter à la tronche.
En attendant, tout cela fait les délices de l’auteur
du futur roman que je vous prépare pour cet été, comme
je le pressentais en début de mois.
Jubilatoire !
Qu’il se pourrait bien que j’avance d’ailleurs sa mise
en ligne : Je ne sais pas encore !
Bien à vous toutes et tous !
I3
Moi je dis qu'un marin qui tire trois fois une slave ne peut être foncièrement mauvais MDR
RépondreSupprimerBienvenu, Anonyme... !
SupprimerDe bons marins ?
Sont-ce des tirs de semonce ou de mauvais artilleurs ?
Perso, je me pose la question...
Bien à vous !
I-Cube
... on peut aussi faire un parallèle avec les "trois coups" qui annoncent le lever de rideau dans un théâtre, et le début de la représentation...
SupprimerEn sommes-nous là ?
Bien à toute et tous !
I-Cube
On signale par ailleurs que le Guardian indique que "Trompe" et "Il-a-rit-pine-tonne" ont chacun une société immatriculée à la même adresse dans le Delaware : Ca vient de tomber !
RépondreSupprimer1209 North Orange à Wilmington, siège partagé par Wal-Mart, American Airlines, Coca-Cola, Apple et beaucoup d'autres.
Le Delaware permet ainsi de ne pas payer d'impôt sur les revenus réalisés hors de cet Etat.
Notons au passage, que justement, c'est un Etat qui vote aux primaires d'aujourd'hui, le "little-Tusday" : Marrant comme coïncidence, non ?
Bien à toutes et tous !
I-Cube