J’étais
jeune quand je prenais le téléphone…
… j’appelais la « tata-calvaise »
en prenant l’accent local et en me faisant passer pour son voisin, pour lui
faire croire que son balcon s’était effondré dans la mer !
Une époque révolue où on pouvait pêcher
le déjeuner depuis ses fenêtres…
Depuis, ils lui ont collé le
« port Xavier-Colonna » : Ça lui faisait de l’animation, l’été,
pour ses vieux jours !
Mais, le jour où j’ai remis ça au
prétexte que j’avais vu des cambrioleurs errer sur le toit de sa maison, elle a
changé de numéro de téléphone, s’est inscrite sur liste rouge et je n’ai jamais
plus pu la prévenir de mes visites impromptues…
Fâchée « la tata » !
Plus tard, au lycée, mon
« pote-Victor », costume-cravate sur chemise blanche, à pas 15 ans,
coupe au carré, se promenait dans le bus pour rejoindre le stade Élisabeth,
avec dans son attaché-case un téléphone, vous savez, un de ces « gros-noir »
à cadran rond qu’on peut encore voir dans les musées.
Il se débrouillait pour faire sonner un
petit réveil, ouvrait sa mallette, arrêtait le réveil et décrochait le
combiné : « Oui papa ! … Je
suis dans le bus qui va au stade… Bien papa… Je vous embrasse aussi, papa ! »
et il raccrochait.
À l’époque où même ni le bip-bop ni
radiocom 2000 ne pouvaient exister, il fallait voir la tronche des
passagers !
Bien sûr, le cours de chimie était
l’occasion de faire des expériences « exothermiques-explosives » qui
dévastaient les paillasses dans le dos du prof.
Je crois que la meilleure a été involontaire
quand le « nullasse » de la classe s’est débrouillé pour faire un gaz
suffoquant à base d’acide sulfurique, celui qui pue bien la boule puante,
tellement épais que le lycée en a été évacué en urgence !
Les pompiers, d’ailleurs, parqués au
bout de la rue, avaient l’habitude de nos frasques, notamment à l’occasion des
exercices incendie : On ne manquait jamais de tirer quelques fumigènes
dans les couloirs.
Du coup, plus personne, même pas les
responsables, ne savait si c’était un exercice ou une véritable alerte !
Et on voyait les camions rouges
débouler après moult hésitations du fond de leur caserne jusque dans la cour du
bahut…
À l’occasion de l’une d’entre-elles,
notre « nullasse », dans notre classe de crasses, d’une filière du
bac-poubelle anté-moderne, dans un bahut lui-même poubelle qui réunissait toute
la crème des profs’ punis de l’académie, parfois brillants d’ailleurs, quelques
fils de directeur d’administration centrale de notre âge particulièrement mal
encadrés et « turbulents », était parti chercher une carte pour la
prof d’histoire-géo, l’arrière-petite-petite-fille d’un maréchal d’empire.
Et il manquait à l’appel où les pions
tentaient de nous compter tant bien que mal dans la cour.
Ce kon-là, malgré les sirènes et tout
le boucan, s’était endormi dans l’armoire à cartes !
C’est dans ce bahut que j’ai découvert
que l’Histoire avait un sens, grâce au prof’ de la matière en terminale (un
oral pour notre filière « poubelle »).
On le disait « coco » depuis
qu’il nous avait infligé que le « mur de Berlin » (que je devais
aller casser quelques années plus tard avec mon marteau et mon burin à bord de
ma petite R5 où j’avais konnement fait le plein du lave-vitre avec du liquide
de refroidissement… Une galère de plus de 1.000 km à ne rien voir de la
route : Je suivais les lignes depuis la fenêtre de ma portière et contrôlais
ma trajectoire en regardant le rétroviseur !) se justifiait pour protéger la
démocratie populaire des forces impérialistes…
Si !
Mais que c’était aussi pour arrêter la
migration de près de 10 millions d’allemand de l’est vers l’ouest … « que des médecins et des avocats, bien sûr !
»
Réaction de mon
« pote-Victor » : « P… !
10 millions de toubibs ? Fortiches ! »
Mais lui, comme dans la chanson de
Renaud, « Coco, ça ne lui plaisait
pas bien : Il disait qu’il était trotskiste ! » Moïste, en fait.
Notez que mon autre « pote-Didier », celui qui fait actuellement administrateur du Sénat de la République et avec qui on se faisait des batailles acharnées de bouts de « craie », il a loupé son bac grâce à cette matière : La faute à pas de chance !
Notez que mon autre « pote-Didier », celui qui fait actuellement administrateur du Sénat de la République et avec qui on se faisait des batailles acharnées de bouts de « craie », il a loupé son bac grâce à cette matière : La faute à pas de chance !
Il faut dire qu’il avait tiré la
question : « La révolution d’octobre ».
Il avait répondu d’emblée :
« Une erreur historique ! ».
Et ça n’avait pas plu du tout :
Zéro, éliminatoire.
C’est le jury qui aurait dû être radié
sèchement des effectifs : La révolution d’octobre a eu lieu en novembre de
notre calendrier, alors que les russes en étaient restés au calendrier
Julien comme chacun sait !
Il s’agissait bien d’une erreur historique
… au moins calendaire !
On se payait aussi de grandes parties
de rigolade à imaginer ce que serait le cinéma en relief, la trois D :
« Tu imagines 20.000 lieues sous les mers et le mek qui noie la salle en
tirant la chasse des chiottes au milieu du film ? »
« Où le jour le plus long, tous abrités entre les fauteuils ? »
« Et docteur Folamour au milieu de la salle ! »
« Dracula qui circule entre les rangées… »
« La charge de la cavalerie légère » en
relief qui déboule dans la salle ou encore « La bataille de Stalingrad »,
« 14/18 et le chemin des dames » !
C’est marrant, depuis j’ai vu
« Avatar » subjugué avec les lunettes spéciales, j’ai été impressionné par cet
orbiter haché par l’explosion d’un satellite russe et surtout, j’avais vu un
film sur Tabarly : Là, ça sentait vraiment la mer et les embruns !
Bien sûr, on faisait aussi tourner en
bourrique le chef cuistot de la cantine avec nos potes, l’un juif qui mangeait
casher, l’autre musulman, qui faisait sa prière avec son tapis de poche au
milieu de l’allée du réfectoire entre les chariots de frites et avait droit à
sa pitance sans porc quand nous on bâfrait nos tranches de jambons infâmes…
Le jour des frites, on prenait le
premier service du bahut, on galopait jusqu’à Louis-le-Grand pour s’en faire
resservir, on filait à H-IV pour en faire autant, puis à Montaigne et avec un
peu de chance on arrivait à la fin du second service dans notre bahut…
N’empêche que le jour où un commando de
fachos de la fac d’Assas sise à proximité est venu faire la peau de
« notre juif », le cuistot a défendu sa cuisine où il s’était réfugié
derrière nos jets d’assiette, de tables et de chaises, en balançant ses
friteuses bouillantes sur les agresseurs !
Valait mieux pas rester tellement
c’était devenu chaud et glissant…
Par la suite, mes blagues du 1er
avril se sont perfectionnées : L’idée de base avait pour inspiration la
fois où on avait commandé par téléphone un buffet fantastique au traiteur du
quartier et aux frais de notre prof’ de philo (une agrégée « punie »,
petite-fille d’un grand de la philo d’entre-deux-guerres), au motif de son
départ en retraite.
Elle était loin de la retraite (elle
venait à peine d’avoir son permis de conduire et s’était payé une Alfa-Roméo
sport qu’elle a viandée en grillant un feu peu de temps après l’avoir touchée),
mais tout d’un coup, son cours avait vu son audience se démultiplier !
Notre prof’ de gym’ était également un « artiste »
du poisson d’avril-permanent.
Le cours du lundi matin, il arrivait la
moumoute de traviole, nous filait les clés du local du matériel et nous lassait
jouer au volleyball comme des grands, lui plongé dans un sommeil réparateur de
ses frasques du week-end dans le vestiaire des profs’.
Un jour, notre « nullasse » s’est
planté le crâne sur le plongeoir de la piscine qu’il n’est pas remonté à la
surface tout de suite, complètement sonné, inerte entre deux eaux.
Il a fallu pousser le prof’ à la flotte
et il s’est précipité sur sa moumoute qui flottait un peu plus loin et se
lancer nous-mêmes pour remonter le « nullasse » à l’air libre tant
bien que mal : Crise de fou-rire quand on a exigé un bouche-à-bouche !
« Mais il respire, je vous assure ! »
Plus tard, à l’armée, ils ne
plaisantaient pas avec les flingues et les explosifs. Il n’empêche qu'un autre
« nullasse » de ma section a réussi à perdre la masse percutante de
son pistolet-mitrailleur à l’occasion d’un exercice de nuit…
Toute la compagnie y a passé le reste
de la manœuvre à fouiller les buissons et taillis pour y revenir le lendemain
afin de ramasser les douilles !
Et pour ne rien gâter, laissez donc un
étui engagé dans une arme à ranger : Seulement si c’est une balle à blanc,
parce que c’est vraiment dangereux !
Ça met en pelote les nerfs des
sous-off’…
Notez qu’ils sont aussi « malades
de la propreté ». Alors évidement, une petite tâche d’humidité sur le
matelas de notre « nullasse » au matin, ça a fait un foin pas
croyable !
Vous ne savez pas, mais au réveil, il
faut se lever, se raser (la douche, une autre fois), s’habiller, défaire son
lit en roulant couvertures et draps pour inspection … des « tâches »,
avant de refaire son lit « au carré » pour une seconde inspection et
filer au lever des couleurs avant d’aller se réchauffer d’un café dégueulasse
au bromure !
Manquaient tous totalement d’humour, je
peux en témoigner.
Et au lieu de balayer le couloir du
dortoir, on le cirait avec nos couvertures en jouant à se faire trainer dessus
le plus vite possible, éventuellement en course « d’équipage » et
bataille d’oreillers…
Je ne me suis jamais attaqué aux
affaires personnelles, mais il faut se rappeler qu’on a l’air kon avec des
chaussures auxquelles on a ôté les lacets…
Même en civil !
Notez que la glue sous les semelles est
largement suffisante pour avoir le même effet que de clouer les semelles au
fond de l’armoire…
Et puis j’ai été libéré.
Une de « mes vannes »
favorites a été de choper des chariots de supermarché sur un parking d’hyper et
de les emboiter tout autour de la voiture du patron de la sécurité (ou
d’un quidam quelconque) : Facile avec une seule pièce de monnaie qu’on récupère
à la fin et un antivol de vélo sacrifié.
En revanche, c’est impossible à démêler
sans une pince-monseigneur !
Les supermarchés et les courses de
caddies dans les allées du magasin…
Les traces de ketchup partant des
cabines d’essayage et dégoulinant des gouttes bien rouge-épais dans les allées…
Faut voir la tête des clientes !
Les vestiaires et votre copine qui
gueule tout d’un coup : « Mais
il n’y a pas de papier, ici ! » après que vous ayez claqué une
boule puante !
Effet absolument garanti !
Plus tard, ça a été de faire croire à
« ma nichée » que je n’étais pas son père !
Et d’expliquer que je les avais
adoptés…
Je ne referais plus jamais ça : Mes
deux gamins y ont cru tellement fort, tellement j’y ai mis de la conviction,
dans le genre « vous êtes devenus
grands et vous avez le droit de savoir… ».
Ils ont chialé sans retenue, comme des
Madeleine, qu’il a été difficile de leur faire réaliser qu’on était le 1er
et qu’il s’agissait d’un poisson d’avril !
Galère, je vous assure…
Vraiment une idée à la kon que j’ai eue
là.
Je préfère nettement, faire croire à l'arrivée d'un cambrioleur ou un réveil dans la
chambre avec un bon gros pétard qui fait « boum ! » à mâtines :
Crise d’affolement garantie !
Bien sûr, vous pouvez aussi amuser la
galerie avec les animaux : Faites donc picorer des graines de maïs à des
poules qui auraient été préalablement imbibées de bière !
Une poule saoule, voire un âne (mais c’est
plus difficile), c’est hilarant !
Voire de surprendre un chat qui dort
avec une peluche glissée près de lui sans qu’il ne s’en rende compte et que
vous réveillez avec un coup de cymbale !
Si vous n’en avez pas sous la main, un
grand couvercle de cuisine et une cuillère en acier suffiront.
Ou un pétard, un gros !
J’en ai toujours dans la voiture pour
emmerder les enquiquineurs du volant quand l’occasion se présente…
Je crois que le meilleur, c’était quand
même mon chien : Vous lui tendiez trois doigts refermés sur eux-mêmes. Il
pensait forcément à une confiserie et venait, queue agitée en tous sens, vous picorer
la gâterie qui … n’existait pas : Hilarant tellement il insistait et y
mettait de la conviction !
Idem quand vous lui laissiez un pot de
yaourt vide à lécher : Il s’en mettait partout en poussant ledit pot dans
les couloirs…
Pauvre bête, celle-là même qui faisait
l’andouille toute seule à courir après un objet inexistant que vous faisiez
mine d’envoyer très loin : Un jour il est tombé comme ça dans un fossé gelé, dont
il a brisé la pellicule de glace avec son poids, et a été saisi par le froid !
Il a fallu le sortir par la peau du dos
et le jeter dans « la R 5 » en poussant à fond le chauffage pour qu’il
reprenne ses esprits.
Mais ce n’était pas un 1er
avril…
Au bureau, où on peut s’inspirer utilement
de « Gaston Lagaffe » de chez « Spirou », une de mes
blagues préférées est d’arriver le matin avec quelques complices, mais pas en
même temps, et chacun de faire la bise à la petite-secrétaire « souffre-douleur »
en la félicitant vivement.
Au bout du deuxième ou troisième
« complice », elle finit par craquer et de demander pour quoi elle
est ainsi félicitée ?
Alors au choix : « Mais t’es
enceinte ! Bravo, c’est bien ! »
On peut rajouter : « Même toi, tu vois ! »
Pire, et éventuellement avec la même,
on change de raison : « Bravo
pour ta promotion ! Elle est bien méritée ! »
Ou encore : « Tu vas nous manquer ! Vraiment désolé pour
ce qui t’arrive ! », sous-entendu qu’elle a été virée pour une raison inconnue et elle est
la seule à ne pas être encore au courant !
C’est à la même qu’on mettra, à défaut
d’un coussin péteur, un klaxon à air-comprimé sous son siège qui se déclenchera quand elle
s’assiéra, la faisant faire un bond d’effroi, ou une pancarte sur le pare-brise
de sa voiture dans le parking : « À
vendre ! ».
Mieux, mettre en contravention volée
sur la chaussée dans les essuie-glaces de la voiture du « petit-chef »
qui emmerde tout le monde, stationnée sur le parking de la boîte…
Même hors 1er avril !
Normalement, après une journée de
travail, il va s’énerver « grave » !
Essayez aussi de faire circuler, avec
conviction, le bruit que la boîte a été vendue secrètement le week-end dernier
à des chinois qui vont arriver sous peu pour « remettre de l’ordre » !
Vous apprécierez successivement la tronche
du syndicaliste et celle du boss de retour d’une virée « ailleurs »…
Ou à votre patron que circule, dans « les
milieux bien informés », le bruit de l’arrivée d’une brigade financière de
la police judiciaire…
Ou des impôts !
Mais la « secret-taire-souffre-douleur »,
elle peut aussi se retrouver un matin avec ses affaires personnelles entassées
dans un carton mis bien en évidence au milieu de son bureau dégagé de tout, au
moment d’arriver !
On peut aussi lui faire le coup de la
fausse tâche d’encre sur un dossier, voire de lui renverser son écran
d’ordinateur (ctrl + alt + flèche du bas sous Windows Vista et antérieur ;
8 et 10, je n’y arrive pas…), changer son clavier azerty en qwerty (aller jusqu’au
panneau de configuration -> options régionales et linguistiques -> clavier
et langue -> bouton « modifier les claviers »), voire d’avoir
collé avec de la glue son clavier à sa table de bureau, ou simplement son stylo.
Plus élaboré, c’est de prendre une
image totalement noire, bien opaque, la télécharger et de l’installer comme
fond d’écran d’un poste de travail…
Pas facile de récupérer l’usage de ses
icônes !
Impayable, c’est le gars à qui on a
occulté la fenêtre laser de sa souris : Il va ramer et pester avant de
comprendre !
À d’autres, on ne manquera pas de
placer un film transparent, type cellophane de ceux qui servent habituellement
à emballer des aliments, bien tendu sous la lunette des WC… Effets là aussi garantis !
Naturellement, le coup du savon des
toilettes enduit de vernis à ongle est magnifique, mais on n’est pas toujours
là pour se régaler des effets.
En revanche, virer le savon liquide de
son flacon des toilettes et le remplacer par de l’huile, c’est faisable même
« hors vision ».
Enfin bref, je m’attends à tout
aujourd’hui et dans l’attente de vous raconter, je vous fais « la
collection » des « passées & dépassées » pour mieux faire
mûrir vos idées « d’en rire » !
De toute façon, il n’y a aucun droit d’auteur
à régler…
Vous me raconterez vos « poissons
d’avril » une autre fois ou en commentaire.
Bonne journée d’en rire à toutes et à
tous !
I3
Me suis bien marrer au détriment de mon toubib anti-diabète !
RépondreSupprimerDevant ma perte de poids spectaculaire, je lui ai affirmer suivre une médicamentation interdite, l'Isoémride (de chez Servier)
- Quoi ? Mais vous êtes fou ?
- Ouais, ouais, mais ça marche. Le seul problème que j'ai, c'est puisque je perds de la masse sous le nombril, quand je penche la tête d'un côté, il m'arrive de perdre l'équilibre, tellement le cerveau a enflé proportionnellement !
Et c'est bien embêtant" ai-je rajouté !
Gag !
Y'en a un autre que je vous raconterai une autre fois, beaucoup plus élaboré, arrivé sans prévenir au bureau (où ils se posent bien des question avec la baisse des indices nippons et européens : On attend la clôture cette nuit de Wall-Street).
Bien à toutes et tous !
I-Cube