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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 1 avril 2019

Puisqu’on vous l’affirme, tiens donc !

La loi alimentation ne pénalise pas le pouvoir d'achat des consommateurs !
 
Loin de là puisque tout va mieux au pays des Lumières et de l’Immensissime-Intelligence-Naturelle de vos « sachants ».
Le déficit public est plus réduit qu’ils ne l’avaient prévu (savent même pas compter, les « sachants », ou quoi ?), l’endettement public s’est stabilisé (même si les plus obtus d’entre eux admettent un léger accroissement), l’inflation est toujours contenue (même avec une flambée des prix des « dépenses contraintes », y compris le gasoil devenu désormais plus cher que le super), les recettes fiscales augmentent à un rythme soutenu (de celles qui vous sont ôtées jusque dans « votre gamelle ») tel qu’ils auraient pu l’anticiper, et la croissance décolle (grâce au 10 milliards injectés pour calmer les « Gilets Jaunes », [politique de relance keynésienne] qui n’en ont pas tous trop vu la couleur, mais peu importe…) et attendez-vous à ce que le taux de chômage baisse d’ici fin avril, quand on aura les chiffres du premier trimestre (après qu’on ait pu les passer au papier-de-verre abrasif) !
Tout va beaucoup mieux, finalement, puisqu’on vous le dit !
Et tout cela, bien sûr, c’est grâce aux « sachants-conseillers » de « Jupiter » (qui démissionnent à tour de bras…)
 
Sachez-le, « le relèvement du seuil de revente à perte a fait monter les prix des grandes marques ». Et seulement ceux-là.
Or, le « Gauloisien-malin » n’est pas si kon que ça : Le client de supermarchés se s’est adapté.
On attend d’en savoir plus sur les « volumes vendus » au bout du bout…
Youpi, c’est sans incidence notable sur votre pouvoir d’achat, puisqu’on vous le dit !
 
En fait, un mois après son entrée en vigueur, la réponse intéresse au plus haut point les professionnels des produits de grande consommation qui se ruent sur leurs indicateurs, tout comme le gouvernement.
Les Cassandre de l’inflation n’ont pas manqué, à l’instar de Michel-Édouard Leclerc (patron de l’enseigne poursuivi par ailleurs par les gendarmes de la consommation) qui a combattu le relèvement de 10 % du seuil de revente à perte : La réalité des instituts d’études apporte un démenti cinglant et manifeste aux prévisions les plus alarmistes !
Puisqu’on vous le dit, qu’est-ce que vous allez vous imaginer d’autre !
 
La guerre des prix aurait tout simplement changé de terrain : Elle est passée des stars des rayons que sont le Coca-Cola et le Nutella aux marques de distributeurs.
Le client a suivi et adapté son panier. Au final, s’il dépense plus, c’est surtout parce qu’il achète de la meilleure qualité.
Ah bon ?
Il dépense plus pour se nourrir ?
Allons donc : Il achète de la « qualité » dans les « premiers prix », tiens donc !
Tellement logique comme démarche : Plus de merde dans ta gamelle et tu survis…
 
En revanche, Nielsen et IRI s’accordent sur ce constat : Les références les plus diffusées ont vu leurs étiquettes le plus grimper !
Oh ?
Tiens donc, comme c’est bizarre…
Puisqu’on vous dit que vous n’avez pas été « pénalisés » !
La hausse est mesurée à 3,9 % pour le « Top 100 » entre janvier et février.
Punaise de gourgandine, presque 4 % en moins de pouvoir d’achat et vous n’avez rien perdu !
Fabuleux le « trisomie-appliquée »…
 
Les prix de l’épicerie salée, de l’épicerie sucrée et des alcools ont décollé.
Mais non, mais non, puisqu’on vous affirme le contraire…
IRI calcule même et de son côté l’inflation à un an : Depuis février 2018 et il compte une hausse des prix de 4,14 % sur les 1.000 références les plus diffusées, avec des pics à 13 % pour les beurres (mais non !!!), 5,90 % pour les apéritifs et 5,81 % pour les colas…
Que des nèfles, puisqu’on vous l’affirme !
 
Ces « sachants-experts-là » constatent tout de même que le relèvement du niveau de vente à prix coûtant a bien haussé les prix mais seulement des « best sellers ».
Flûte, justement les produits dont vos « nichées » raffolent…
Mais les mêmes viennent vous expliquer aussitôt que le consommateur s’est rattrapé ailleurs.
Ouf !
« Les hausses de prix observées sur les références les plus vendues sont compensées en partie par les baisses sur les marques de distributeurs », vous savez la même crotte, sortie des mêmes usines de l’industrie-agroalimentaire de référence (vérifiez donc les identités des sites affichées sur les emballages…), mais sans la marque du fabricant.
Car, conformément aux déclarations des enseignes, les tarifs des marques de distributeur cœur de gamme ont baissé, en l’occurrence de 0,18 % en un mois.
« Et même de 0,33 % au sein des supermarchés », indique le spécialiste en stratégie prix chez Nielsen.
En quatre semaines, de fin janvier à fin février, l’inflation totale sur environ 15.000 produits ne s’élève donc qu’à… 0,2 %.
Et d’affirmer que  « Le Top 100 » ne représente que 5 % des ventes.
Ceci expliquant cela.
 
Il a sûrement raison, puisqu’on vous le dit (bande de râleurs insatiables) : + 4,14 % sur le « top 1.000 », mais + 0,2 % sur le « top 15.000 ».
Notons tout de suite que dans un supermarché alimentaire « normal », tout le monde vend la même chose.
Ce qui fait la différence, ou comment une enseigne attire plus qu’une autre, ce sont les rayons vins, fruits et légumes, viande et poissonnerie à la coupe (quand il y en a) et le fromage à la découpe (quand il y en a).
Les fleurs, c’est beaucoup plus rare et ça ne concerne que quelques « très grandes surfaces » qui font aussi dans le blanc, le brun, le textile et la bricolerie : Là on a bien les 15.000 références (et parfois plus).
Sans ça, ED, à la belle époque, n’avait que 600 références disponibles (les caissiers ne pouvaient pas assimiler plus que ça sans se tromper et après un long entrainement : C’était avant les étiquettes « codes-barres »), un supermarché « normal » entre 2 et 4.000 références selon sa surface et vous n’en achetez régulièrement qu’à peine une cinquantaine…
Pour précision, les mêmes Nielsen et compagnie savent que vous connaissez le prix d’une dizaine de références (habituelles) et que tous clients confondus, on estime à seulement 400 le nombre de « prix à travailler » sur 4.000.
Le reste, tout le monde s’en fout.
Mais ces « sachants-là », ils te font un panier à 15.000 références toutes confondues pour sortir leur « + 0,2 % ».
C’est-y pas magnifique, tout ça ?
 
IRI propose toutefois un recul d’un an et observe en particulier l’inflation des produits que les gens achètent (la demande) plus volontairement, par opposition à celle de l’offre.
La société d’étude pointe alors une hausse des prix de + 1,25 % sur un an (et non pas « + 0,2 % », dont l’essentiel (+ 1,10 %) sur les grandes marques !
Insensible… puisqu’on vous le dit !
Pour autant, ils reconnaissent que leur panier type de la ménagère, composé de 40 catégories de produits, monte de + 2,2 % entre février 2018 et février 2019 ! Et de calculer que l’addition s’élève à 94,20 euros contre 92,20 euros douze mois auparavant.
Bref, pas d’impact sur le porte-monnaie, puisqu’on vous le dit !
 
Pas d’affolement : La loi n’y est pour rien !
Puisqu’on vous le dit.
Les analystes expliquent cette différence par la montée en gamme, ce qu’ils appellent la « valorisation ». D’autres parlent de « premiumisation ».
« Il y a toujours le même nombre de litres de lait dans le chariot, mais parmi elles plus de lait bio » résume-t-on chez IRI.
Or cette valorisation vaut pour + 1,3 %, et l’inflation pure pour seulement + 0,9 %.
Mais puisqu’on vous le dit : On oblige à vendre 10 % plus cher, mais ça n’a pas d’impact, enfin voyons !
Vous êtes crétins ou quoi ? C’est « scientifique » !
 
D’ailleurs, ils vont plus loin : La loi alimentation a bien produit une inflation.
Ah oui ?
Elle n’était que de + 0,56 % en février 2018 sur les produits de grande consommation et les produits frais en libre-service. Elle a été de + 1,25 % en février 2019, dont + 1,10 % pour les grandes marques.
Insensible, puisqu’on vous le dit…
 
Et d’en conclure que tout cela ne freine pas les dépenses des « Gauloisiens-friqués », car ceux-ci affirment toujours plus leur préférence pour des produits de meilleure qualité plus onéreux en moyenne.
Par conséquent, l’esprit des États généraux de l’alimentation qui visait à accompagner ce « consommer mieux » est parfaitement respecté.
Félicitations !
En revanche ce que ne disent pas les instituts d’étude c’est si « la répartition du surcroît de valeur ajoutée » (le racket légalisé) se répartit équitablement entre  les acteurs de l’agroalimentaire, distributeurs, industriels et agriculteurs.
C’était pourtant l’objectif qu’on nous avait présenté comme pour soutenir les producteurs…
Pas de chance !
Mais chut : Ça marche, puisqu’on vous le dit !
 
Il ne faut pas être grand-clerc pour déjà savoir : Les distributeurs ont réclamé des efforts aux industriels pour arriver à un tel résultat.
Et ceux-là en ont demandé autant aux producteurs agricoles, forcément…
Les « promos » et autres « animations des points de vente » vont s’épuiser (une obligation désormais légale) et on revient peu à des prix « tout en un », coûts des promotions et mises en avant inclus dans le tarif de base.
Et à mon sens, les cocus de cette loi-là, ce sont bien les agriculteurs (qui n’en peuvent plus…).
Quand même kon, quoique vous en disent les « sachants ».
 
Reste plus que deux choses pour vous faire venir acheter votre camelote dans le très dense réseau de distribution qui maille le paysage (il y a plus de magasins alimentaires d’importance que de bureaux de poste…) :
– La « carte de fidélité » avec bon d’achat des enseignes. Et comme vous vous en rendez peut-être compte, quand elles vous offrent 1 ou 2 % de remise sur vos achats, c’est un grand maximum. Ils sont tous « au taquet » et garde les marges nouvelle (obligées) pour équilibrer leurs comptes…
– Les « innovations » de produits (forcément nouveau) qui vont monter en puissance.
Obligé : On tue le produit de base pour lui substituer un produit « tout neuf » et tellement meilleur et attractif !
Seulement voilà, l’effet ne va se faire sentir que sous un délai d’un semestre : Le temps nécessaire d’inventer « l’innov’ », la marketer, l’emballer, la promouvoir. Parfois il faut un an et la concurrence (et l’espionnage industriel) est rude !
J’ai même vu un « client » qui avait mis trois ans pour « inventer » et mettre au point sa « potée auvergnate » à base de viande chevaline : Un flop, naturellement, mais financé par le crédit-impôt-recherche…
Vos impôts, finalement.
 
Ceci dit, vous en viendrez de plus en plus à vous nourrir de « premier prix » ou de marque distributeur : Si les prix augmentent, même de façon insignifiante (c’est ce qu’on veut que vous compreniez, puisque c’est une « bonne loi jupitérienne »), vos revenus n’augmentent pas à la même allure et vous devez déjà faire face à vos « dépenses contraintes » (gaz, fioul, électricité… + 5 % ?), charges d’assurance personnelle civile, immobilières, etc.
Faudra bien faire des arbitrages après avoir puisé dans votre épargne de précaution (flambée des dépôts préventifs sur vos comptes d’épargne à vue constatée en février…).
On en reparlera donc à l’occasion de « nouvelles études » à venir signalant une paupérisation de tout le monde (sauf les premiers de cordées, naturellement), puisque c’est ce vers quoi on tend irrésistiblement…
 
Et de mon côté, je me pose la question de savoir si tôt ou tard, les meilleurs circuits de distribution ne sont pas, oui ou non, ceux de la distribution directe.
J’entends des réseaux comme Thiriet ou Picard (Guerlain et beaucoup d’autres comme les clubs de foot, etc…) qui ne vendent que leur propre production : Eux n’ont pas de souci de promotion ou d’animation de leurs ventes, puisqu’ils maîtrisent toute la chaîne… du froid !
Évidemment, il faut financer la « boutique de quartier » avec les marges, mais après tout, c’est déjà le cas des pompistes… qui n’ont plus de marges depuis une éternité…

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