Le texte promis de l’interview
Je suis actuellement en
déplacement en « zone blanche », sans accès à Internet, ou en tout
cas pas suffisamment longtemps pour vous fournir un « billet
d’actualité » tous les jours.
C’est l’occasion de tenir ma promesse de vous proposer le texte du journaliste américain qui est allé faire faire son show à « Poux-tine » au mois de février dernier.
Il se suffit à lui-même, mais si j’ai des commentaires à faire, ils seront en italique…
Bonne lecture… instructive !
T. Carlson : En 2014.
Vladimir Poutine : Non, avant. Non, non, c’est déjà arrivé. Après le président Koutchma, Viktor Ianoukovitch a remporté les élections. Mais ses adversaires n’ont pas reconnu cette victoire : les États-Unis ont soutenu l’opposition et programmé un troisième tour. Qu’est-ce que c’est ? C’est un coup d’État. Les États-Unis l’ont soutenu et il est arrivé au pouvoir à la suite du troisième tour…
Imaginez qu’aux États-Unis, quelqu’un n’aime pas quelque chose – ils ont organisé un troisième tour, ce qui n’est pas prévu dans la Constitution américaine. Mais néanmoins, ils l’ont fait là-bas (en Ukraine). D’accord, Viktor Iouchtchenko, considéré comme un homme politique pro-occidental, est arrivé au pouvoir. D’accord, mais nous avons également établi des relations avec lui, il est allé en visite à Moscou, nous sommes allés à Kiev et j’y suis allé. Nous nous sommes rencontrés dans un cadre informel. L’Occident est l’Occident – qu’il en soit ainsi. Laissez faire, mais les gens travaillent. La situation doit évoluer à l’intérieur même de l’Ukraine indépendante. Après avoir dirigé le pays, la situation s’est aggravée et Viktor Ianoukovitch est finalement arrivé au pouvoir.
Peut-être qu’il n’était pas le meilleur
président et politicien – je ne sais pas, je ne veux pas porter de jugement –
mais la question de l’association avec l’Union européenne s’est posée. Mais
nous avons toujours été très fidèles à cela : s’il vous plaît. Mais quand nous
avons lu cet accord d’association, il s’est avéré que c’était un problème pour
nous, car nous avons une zone de libre-échange avec l’Ukraine, des frontières
douanières ouvertes, et l’Ukraine, selon cette association, a dû ouvrir ses frontières
à l’Europe – et tout affluerait sur notre marché.
Nous avons dit : non, alors cela ne marchera pas, nous fermerons alors nos frontières avec l’Ukraine, nos frontières douanières. Ianoukovitch a commencé à calculer combien l’Ukraine gagnerait et combien elle perdrait, et a annoncé à ses homologues européens : je dois réfléchir à nouveau avant de signer. Dès qu’il a dit cela, des actions destructrices ont commencé au sein de l’opposition, soutenue par l’Occident, et tout a atteint le Maïdan et le coup d’État en Ukraine.
(Je me répète : C’est une façon de voir les choses et c’est oublier les nombreuses fraudes électorales attestées par des observateurs sur place…
Mais bon,
« Poux-tine » pense peut-être que les historiens restent aveugles et
que lui le borgne en est le roi, puisqu’il refait une fois de plus l’Histoire
de la région…)
T. Carlson : Il a donc fait davantage de
commerce avec la Russie qu’avec l’Union européenne ou l’Ukraine ?
Vladimir Poutine : Bien sûr. Ce n’est même pas une question de volumes d’échanges, même si c’est davantage. Le problème réside dans les liens de coopération sur lesquels repose l’ensemble de l’économie ukrainienne. Les liens de coopération entre les entreprises sont très étroits depuis l’époque de l’Union soviétique. Là-bas, une entreprise produisait des composants pour l’assemblage final en Russie et en Ukraine, et vice versa. Il y avait des liens très étroits.
Ils ont fait un coup d’État, même si nous, des États-Unis, je n’entrerai pas dans les détails maintenant, je pense que c’est inexact, mais on a quand même dit : vous calmez Ianoukovitch là-bas, et nous calmerons l’opposition ; que tout suive la voie du règlement politique. Nous avons dit : ok, nous sommes d’accord, faisons comme ça. Ianoukovitch n’a eu recours, comme nous l’ont demandé les Américains, ni aux forces armées, ni à la police.
(Pardon ? Et les morts, les empoisonnements de leaders d’opposition… !!!).
Et l’opposition armée à Kiev a mené un coup d’État. Qu’est-ce que ça veut dire ? Qui êtes-vous de toute façon ? – Je voulais demander aux dirigeants américains de l’époque.
T. Carlson : Avec le soutien de qui ?
Vladimir Poutine : Avec le soutien de la CIA, bien sûr[1]. Une organisation pour laquelle vous vouliez autrefois travailler. Peut-être que Dieu merci, ils ne vous ont pas emmené. Bien qu’il s’agisse d’une organisation sérieuse, je comprends que mes anciens collègues, dans le sens où j’ai travaillé à la Première Direction principale, appartiennent au service de renseignement de l’Union soviétique. Ils ont toujours été nos adversaires. Le travail est le travail.
Techniquement, ils ont tout fait correctement, ils ont obtenu ce qu’ils voulaient : ils ont changé le gouvernement. Mais d’un point de vue politique, c’est une erreur colossale. Ici, bien entendu, les dirigeants politiques n’ont pas fait leur travail correctement. Les dirigeants politiques auraient dû voir à quoi cela aboutirait.
Ainsi, en 2008, les portes de l’Ukraine à l’OTAN se sont ouvertes. En 2014, ils ont mené un coup d’État, tandis que ceux qui n’ont pas reconnu le coup d’État, et c’est un coup d’État, ont commencé à être persécutés et ont créé une menace pour la Crimée, que nous avons été contraints de prendre sous notre protection.
(Bé voyons !!! Mais quel faux cul !)
Ils ont déclenché la guerre dans le Donbass en 2014, en utilisant l’aviation et l’artillerie contre les civils.
(Pardon ? C’est qui qui a abattu un avion malaysien de passage ? La CIA ou le MI6 ?
Peut-être même la
DGSE !!!)
Après tout, c’est ici que tout a commencé. Il
existe un enregistrement vidéo d’avions frappant Donetsk depuis le haut. Ils
ont entrepris une opération militaire à grande échelle, une autre a échoué –
ils se préparent encore. Et toujours sur fonds de développement militaire de ce
territoire et d’ouverture des portes à l’OTAN.
Eh bien, comment pouvons-nous ne pas nous inquiéter de ce qui se passe ? De notre part, ce serait une imprudence criminelle – voilà ce que ce serait. C’est simplement que les dirigeants politiques des États nous ont poussés vers une ligne au-delà de laquelle nous ne pouvions plus franchir, car cela détruirait la Russie elle-même. Et puis nous ne pouvions pas jeter nos coreligionnaires et, en fait, une partie du peuple russe sous cette machine militaire.
T. Carlson : Autrement dit, c’était huit ans avant
le début du conflit. Qu’est-ce qui a provoqué ce conflit lorsque vous avez
décidé que vous deviez quand même franchir cette étape ?
Vladimir Poutine : Au départ, le conflit a été provoqué par le coup d’État en Ukraine.
D’ailleurs, des représentants de trois pays européens sont arrivés : l’Allemagne, la Pologne et la France – et étaient les garants de l’accord signé entre le gouvernement de Ianoukovitch et l’opposition. Ils ont apposé leur signature en tant que garants. Malgré cela, l’opposition a mené un coup d’État, et tous ces pays ont prétendu qu’ils ne se souvenaient de rien du fait qu’ils étaient les garants d’un règlement pacifique. Ils l’ont immédiatement jeté au four, personne ne s’en souvient.
(Oh que si : Je me souviens même que les séparatistes du Donbass, poussés par Moscou, n’ont pas déposé les armes, bien au contraire, faisant capoter l’accord de cessez-le-feu !)
Je ne sais pas si les États-Unis savent quelque chose de cet accord entre l’opposition et le pouvoir et des trois garants qui, au lieu de renvoyer tout ce processus sur le terrain politique, ont soutenu le coup d’État. Même si cela ne servait à rien, croyez-moi. Parce que le président Ianoukovitch était d’accord avec tout et était prêt à des élections anticipées, qu’il n’avait aucune chance de gagner, pour être honnête, il n’avait aucune chance. Tout le monde le savait.
(Sauf lui persuadé de pouvoir tricher avec les urnes, une fois de plus…)
Mais pourquoi un coup d’État, pourquoi des sacrifices ? Pourquoi des menaces contre la Crimée ?
(Eh oh ! Qui a menacé la Crimée et qui a fini par l’envahir ?)
Pourquoi alors avoir commencé les opérations dans le Donbass ? C’est ce que je ne comprends pas.
(Mais dis donc, qui a armé le Donbass ? La CIA ?
Vraiment n’importe
quoi !!!)
C’est là que réside l’erreur de calcul. La
CIA a achevé son travail en mettant en œuvre le coup d’État. Et, à mon avis,
l’un des vice-secrétaires d’État a déclaré qu’ils avaient même dépensé une
somme importante pour cela, près de cinq milliards (de dollars). Mais l’erreur
politique est colossale. Pourquoi fallait-il faire cela ? Les mêmes choses
auraient pu être faites, mais légalement, sans faire de victimes, sans le début
d’opérations militaires et sans perdre la Crimée. Et sans ces événements
sanglants survenus sur le Maïdan, nous n’aurions pas levé le petit doigt ; cela
ne nous serait jamais venu à l’esprit.
(Mon œil : Les Spetsnaz avaient déjà leurs ordres de mission, la logistique et les munitions pour venir prêter main forte au pouvoir en place qui tentait de se maintenir coûte que coûte…
Il ne faut pas non plus
inverser le sens des événements…)
Parce que nous avons convenu qu’après
l’effondrement de l’Union Soviétique, tout devrait être ainsi – le long des
frontières des républiques fédérées. Nous étions d’accord avec cela (D’accord avec lui-même tout seul ?).
Mais nous n’avons jamais accepté l’expansion de l’OTAN, et encore moins que
l’Ukraine fasse partie de l’OTAN. Nous n’étions pas d’accord sur le fait qu’il
y aurait des bases de l’OTAN là-bas sans aucune conversation avec nous. Nous
avons simplement supplié pendant des décennies : ne faites pas ceci, ne faites
pas cela.
(On y revient : C’est lui qui dicte la façon de faire, et nul autre.
Mais c’est surtout le
discours d’un délirant qui aurait fumé la moquette enroulée dans les rideaux,
là : Il n’y a pas 5 minutes, c’est lui qui voulait entrer dans l’OTAN,
maintenant il prétend qu’il l’aurait interdit à tout le monde !
Cherchez la logique…)
Quel a été le déclencheur des événements
récents ? Premièrement, les dirigeants ukrainiens d’aujourd’hui ont déclaré
qu’ils n’appliqueraient pas les accords de Minsk, qui ont été signés, comme
vous le savez, après les événements de Minsk de 2014, au cours desquels un plan
de règlement pacifique dans le Donbass a été élaboré. Non, les dirigeants de
l’Ukraine d’aujourd’hui, le ministre des Affaires étrangères, tous les autres
responsables, puis le président lui-même ont déclaré qu’ils n’aimaient rien
dans ces accords de Minsk. En d’autres termes, ils ne s’y conformeront pas.
(Sauf que ce ne sont plus les mêmes : Zelenski a fait campagne en affirmant haut clair et fort, qu’il réactiverait ces accords de Minsk pour les faire aboutir !
Mais Moscou ne lui en a
pas laissé le loisir : « Poux-tine » n’en voulait pas…)
Et les anciens dirigeants de l’Allemagne et
de la France l’ont dit directement de nos jours – il y a un an et demi – ils
ont dit honnêtement au monde entier que oui, ils avaient signé ces accords de
Minsk, mais qu’ils n’avaient jamais eu l’intention de les mettre en œuvre. Nous
avons simplement été menés par le nez.
(Ah non ! Ils l’ont dit quand ils se sont rendu compte qu’ils étaient inapplicables et que la Russie occupait déjà la Crimée !
Ce qui est logique pour
être un préalable incontournable…
Et ça le reste d’ailleurs encore aujourd’hui.)
T. Carlson : Avez-vous parlé avec le
secrétaire d’État et le président ? Peut-être qu’ils avaient peur de vous
parler ? Et leur avez-vous dit que s’ils continuaient à doter l’Ukraine
d’armes, vous agiriez ?
Vladimir Poutine : Nous en parlions constamment. Nous avons appelé les dirigeants des États-Unis et des pays européens à arrêter immédiatement ce processus et à garantir la mise en œuvre des accords de Minsk. Franchement, je ne savais pas comment nous allions faire, mais j’étais prêt à le faire. C’est difficile pour l’Ukraine, il y a beaucoup d’éléments d’indépendance pour le Donbass, cela a été prévu pour ces territoires, c’est vrai. Mais j’en étais absolument sûr, je vais vous le dire maintenant : je croyais sincèrement que si nous parvenions à persuader les gens qui vivent dans le Donbass – il fallait encore les convaincre de revenir dans le cadre de l’État ukrainien – alors progressivement, les blessures disparaîtraient guérir. Petit à petit, lorsque cette partie du territoire reviendra à la vie économique, à l’environnement social général, au versement des retraites, des prestations sociales, tout va peu à peu, petit à petit, grandir ensemble. Non, personne ne voulait cela, tout le monde voulait résoudre le problème uniquement avec l’aide de la force militaire. Mais nous ne pouvions pas permettre cela.
(S’il l’avait permis, il y aurait la paix et le calme actuellement autour de la mer d’Azov et sur les bords de la mer Noire depuis bien longtemps…)
Et tout cela en est arrivé à cette situation lorsqu’en Ukraine, ils ont annoncé : non, nous ne ferons rien. Nous avons commencé à nous préparer à une action militaire. Ils ont déclenché la guerre en 2014 (Mais n’importe quoi : Kiev n’a pas envahi la Crimée et les séparatistes du Donbass n’ont pas été évincés !!! C’est même plutôt la russie qui a envahi la Crimée et fourni des armes et des batteries anti-aériennes aux séparatistes pour abattre des avions civils !!!).
Notre objectif est d’arrêter cette guerre. Et nous ne l’avons pas commencé en 2022, c’est une tentative pour l’arrêter.
(NON !!! Seulement de la gagner en se montrant le plus fort et en terrorisant les populations quand elles n’ont pas été évacuées de force avant : On appelle ça de l’épuration ethnique, exactement comme il a été fait en Yougoslavie hier par les slaves au pouvoir et à Gaza aujourd’hui, et ce dans les deux cas contre les musulmans locaux !)
T. Carlson : Pensez-vous avoir réussi à
l’arrêter maintenant ? Avez-vous atteint vos objectifs ?
V. Poutine : Non, nous n’avons pas encore atteint nos objectifs, car l’un de nos objectifs est la dénazification.
(Le gag : Il devrait venir un peu voir « Marinella-tchi-tchi » et « J’ordonne le Bordel-là », « Georgina-Mélodie », l’AfD Teutonne, l’ex-Polak ou encore « Or-Bahn », voire carrément Daesh ou son grand ami le syrien « Assad-le chimique », son pote « Xi-Ping-pong », « Kim-tout-fou » et quelques autres autour du Golfe Persique ou de Malaga quand ce n’est pas celui de Bab al-Mandab, en passant par Ankara – tous ceux qui ruinent leur pays…
Mais je me disperse… )
Il s’agit de l’interdiction de tous les
mouvements néo-nazis. C’est l’un des problèmes dont nous avons discuté au cours
du processus de négociation, qui s’est terminé à Istanbul au début de l’année
dernière, mais qui ne s’est pas terminé à notre initiative, car on nous a dit,
notamment aux Européens : il est impératif de créer les conditions pour la
signature finale des documents. Mes collègues en France et en Allemagne ont dit
: « Comment les imaginez-vous signer l’accord : avec un pistolet sur la tempe ?
Nous devons retirer nos troupes de Kiev. » Je dis : bien. Nous avons retiré nos
troupes de Kyiv.
(Il en a été chassé…)
Dès que nous avons retiré nos troupes de Kiev, nos négociateurs ukrainiens ont immédiatement jeté à la poubelle tous nos accords conclus à Istanbul et se sont préparés à une longue confrontation armée avec l’aide des États-Unis et de leurs satellites en Europe. Voici comment la situation a évolué. Et voilà à quoi elle ressemble maintenant.
(Ce qui est vrai… Il ne peut pas en être autrement : Kiev n’est qu’une étape au retrait total de la troupe russe…)
Mais nous verrons une autre fois et les jours suivants…
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A
ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA
DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE »
!
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] C’est probablement faux : Les Britanniques sont bien meilleurs en Europe dans ce genre de situation. D’ailleurs, ils ne laissent pas de trace, eux…
C’est l’occasion de tenir ma promesse de vous proposer le texte du journaliste américain qui est allé faire faire son show à « Poux-tine » au mois de février dernier.
Il se suffit à lui-même, mais si j’ai des commentaires à faire, ils seront en italique…
Bonne lecture… instructive !
Vladimir Poutine : Non, avant. Non, non, c’est déjà arrivé. Après le président Koutchma, Viktor Ianoukovitch a remporté les élections. Mais ses adversaires n’ont pas reconnu cette victoire : les États-Unis ont soutenu l’opposition et programmé un troisième tour. Qu’est-ce que c’est ? C’est un coup d’État. Les États-Unis l’ont soutenu et il est arrivé au pouvoir à la suite du troisième tour…
Imaginez qu’aux États-Unis, quelqu’un n’aime pas quelque chose – ils ont organisé un troisième tour, ce qui n’est pas prévu dans la Constitution américaine. Mais néanmoins, ils l’ont fait là-bas (en Ukraine). D’accord, Viktor Iouchtchenko, considéré comme un homme politique pro-occidental, est arrivé au pouvoir. D’accord, mais nous avons également établi des relations avec lui, il est allé en visite à Moscou, nous sommes allés à Kiev et j’y suis allé. Nous nous sommes rencontrés dans un cadre informel. L’Occident est l’Occident – qu’il en soit ainsi. Laissez faire, mais les gens travaillent. La situation doit évoluer à l’intérieur même de l’Ukraine indépendante. Après avoir dirigé le pays, la situation s’est aggravée et Viktor Ianoukovitch est finalement arrivé au pouvoir.
Nous avons dit : non, alors cela ne marchera pas, nous fermerons alors nos frontières avec l’Ukraine, nos frontières douanières. Ianoukovitch a commencé à calculer combien l’Ukraine gagnerait et combien elle perdrait, et a annoncé à ses homologues européens : je dois réfléchir à nouveau avant de signer. Dès qu’il a dit cela, des actions destructrices ont commencé au sein de l’opposition, soutenue par l’Occident, et tout a atteint le Maïdan et le coup d’État en Ukraine.
(Je me répète : C’est une façon de voir les choses et c’est oublier les nombreuses fraudes électorales attestées par des observateurs sur place…
Vladimir Poutine : Bien sûr. Ce n’est même pas une question de volumes d’échanges, même si c’est davantage. Le problème réside dans les liens de coopération sur lesquels repose l’ensemble de l’économie ukrainienne. Les liens de coopération entre les entreprises sont très étroits depuis l’époque de l’Union soviétique. Là-bas, une entreprise produisait des composants pour l’assemblage final en Russie et en Ukraine, et vice versa. Il y avait des liens très étroits.
Ils ont fait un coup d’État, même si nous, des États-Unis, je n’entrerai pas dans les détails maintenant, je pense que c’est inexact, mais on a quand même dit : vous calmez Ianoukovitch là-bas, et nous calmerons l’opposition ; que tout suive la voie du règlement politique. Nous avons dit : ok, nous sommes d’accord, faisons comme ça. Ianoukovitch n’a eu recours, comme nous l’ont demandé les Américains, ni aux forces armées, ni à la police.
(Pardon ? Et les morts, les empoisonnements de leaders d’opposition… !!!).
Et l’opposition armée à Kiev a mené un coup d’État. Qu’est-ce que ça veut dire ? Qui êtes-vous de toute façon ? – Je voulais demander aux dirigeants américains de l’époque.
Vladimir Poutine : Avec le soutien de la CIA, bien sûr[1]. Une organisation pour laquelle vous vouliez autrefois travailler. Peut-être que Dieu merci, ils ne vous ont pas emmené. Bien qu’il s’agisse d’une organisation sérieuse, je comprends que mes anciens collègues, dans le sens où j’ai travaillé à la Première Direction principale, appartiennent au service de renseignement de l’Union soviétique. Ils ont toujours été nos adversaires. Le travail est le travail.
Techniquement, ils ont tout fait correctement, ils ont obtenu ce qu’ils voulaient : ils ont changé le gouvernement. Mais d’un point de vue politique, c’est une erreur colossale. Ici, bien entendu, les dirigeants politiques n’ont pas fait leur travail correctement. Les dirigeants politiques auraient dû voir à quoi cela aboutirait.
Ainsi, en 2008, les portes de l’Ukraine à l’OTAN se sont ouvertes. En 2014, ils ont mené un coup d’État, tandis que ceux qui n’ont pas reconnu le coup d’État, et c’est un coup d’État, ont commencé à être persécutés et ont créé une menace pour la Crimée, que nous avons été contraints de prendre sous notre protection.
(Bé voyons !!! Mais quel faux cul !)
Ils ont déclenché la guerre dans le Donbass en 2014, en utilisant l’aviation et l’artillerie contre les civils.
(Pardon ? C’est qui qui a abattu un avion malaysien de passage ? La CIA ou le MI6 ?
Eh bien, comment pouvons-nous ne pas nous inquiéter de ce qui se passe ? De notre part, ce serait une imprudence criminelle – voilà ce que ce serait. C’est simplement que les dirigeants politiques des États nous ont poussés vers une ligne au-delà de laquelle nous ne pouvions plus franchir, car cela détruirait la Russie elle-même. Et puis nous ne pouvions pas jeter nos coreligionnaires et, en fait, une partie du peuple russe sous cette machine militaire.
Vladimir Poutine : Au départ, le conflit a été provoqué par le coup d’État en Ukraine.
D’ailleurs, des représentants de trois pays européens sont arrivés : l’Allemagne, la Pologne et la France – et étaient les garants de l’accord signé entre le gouvernement de Ianoukovitch et l’opposition. Ils ont apposé leur signature en tant que garants. Malgré cela, l’opposition a mené un coup d’État, et tous ces pays ont prétendu qu’ils ne se souvenaient de rien du fait qu’ils étaient les garants d’un règlement pacifique. Ils l’ont immédiatement jeté au four, personne ne s’en souvient.
(Oh que si : Je me souviens même que les séparatistes du Donbass, poussés par Moscou, n’ont pas déposé les armes, bien au contraire, faisant capoter l’accord de cessez-le-feu !)
Je ne sais pas si les États-Unis savent quelque chose de cet accord entre l’opposition et le pouvoir et des trois garants qui, au lieu de renvoyer tout ce processus sur le terrain politique, ont soutenu le coup d’État. Même si cela ne servait à rien, croyez-moi. Parce que le président Ianoukovitch était d’accord avec tout et était prêt à des élections anticipées, qu’il n’avait aucune chance de gagner, pour être honnête, il n’avait aucune chance. Tout le monde le savait.
(Sauf lui persuadé de pouvoir tricher avec les urnes, une fois de plus…)
Mais pourquoi un coup d’État, pourquoi des sacrifices ? Pourquoi des menaces contre la Crimée ?
(Eh oh ! Qui a menacé la Crimée et qui a fini par l’envahir ?)
Pourquoi alors avoir commencé les opérations dans le Donbass ? C’est ce que je ne comprends pas.
(Mais dis donc, qui a armé le Donbass ? La CIA ?
(Mon œil : Les Spetsnaz avaient déjà leurs ordres de mission, la logistique et les munitions pour venir prêter main forte au pouvoir en place qui tentait de se maintenir coûte que coûte…
(On y revient : C’est lui qui dicte la façon de faire, et nul autre.
Cherchez la logique…)
(Sauf que ce ne sont plus les mêmes : Zelenski a fait campagne en affirmant haut clair et fort, qu’il réactiverait ces accords de Minsk pour les faire aboutir !
(Ah non ! Ils l’ont dit quand ils se sont rendu compte qu’ils étaient inapplicables et que la Russie occupait déjà la Crimée !
Et ça le reste d’ailleurs encore aujourd’hui.)
Vladimir Poutine : Nous en parlions constamment. Nous avons appelé les dirigeants des États-Unis et des pays européens à arrêter immédiatement ce processus et à garantir la mise en œuvre des accords de Minsk. Franchement, je ne savais pas comment nous allions faire, mais j’étais prêt à le faire. C’est difficile pour l’Ukraine, il y a beaucoup d’éléments d’indépendance pour le Donbass, cela a été prévu pour ces territoires, c’est vrai. Mais j’en étais absolument sûr, je vais vous le dire maintenant : je croyais sincèrement que si nous parvenions à persuader les gens qui vivent dans le Donbass – il fallait encore les convaincre de revenir dans le cadre de l’État ukrainien – alors progressivement, les blessures disparaîtraient guérir. Petit à petit, lorsque cette partie du territoire reviendra à la vie économique, à l’environnement social général, au versement des retraites, des prestations sociales, tout va peu à peu, petit à petit, grandir ensemble. Non, personne ne voulait cela, tout le monde voulait résoudre le problème uniquement avec l’aide de la force militaire. Mais nous ne pouvions pas permettre cela.
(S’il l’avait permis, il y aurait la paix et le calme actuellement autour de la mer d’Azov et sur les bords de la mer Noire depuis bien longtemps…)
Et tout cela en est arrivé à cette situation lorsqu’en Ukraine, ils ont annoncé : non, nous ne ferons rien. Nous avons commencé à nous préparer à une action militaire. Ils ont déclenché la guerre en 2014 (Mais n’importe quoi : Kiev n’a pas envahi la Crimée et les séparatistes du Donbass n’ont pas été évincés !!! C’est même plutôt la russie qui a envahi la Crimée et fourni des armes et des batteries anti-aériennes aux séparatistes pour abattre des avions civils !!!).
Notre objectif est d’arrêter cette guerre. Et nous ne l’avons pas commencé en 2022, c’est une tentative pour l’arrêter.
(NON !!! Seulement de la gagner en se montrant le plus fort et en terrorisant les populations quand elles n’ont pas été évacuées de force avant : On appelle ça de l’épuration ethnique, exactement comme il a été fait en Yougoslavie hier par les slaves au pouvoir et à Gaza aujourd’hui, et ce dans les deux cas contre les musulmans locaux !)
V. Poutine : Non, nous n’avons pas encore atteint nos objectifs, car l’un de nos objectifs est la dénazification.
(Le gag : Il devrait venir un peu voir « Marinella-tchi-tchi » et « J’ordonne le Bordel-là », « Georgina-Mélodie », l’AfD Teutonne, l’ex-Polak ou encore « Or-Bahn », voire carrément Daesh ou son grand ami le syrien « Assad-le chimique », son pote « Xi-Ping-pong », « Kim-tout-fou » et quelques autres autour du Golfe Persique ou de Malaga quand ce n’est pas celui de Bab al-Mandab, en passant par Ankara – tous ceux qui ruinent leur pays…
(Il en a été chassé…)
Dès que nous avons retiré nos troupes de Kiev, nos négociateurs ukrainiens ont immédiatement jeté à la poubelle tous nos accords conclus à Istanbul et se sont préparés à une longue confrontation armée avec l’aide des États-Unis et de leurs satellites en Europe. Voici comment la situation a évolué. Et voilà à quoi elle ressemble maintenant.
(Ce qui est vrai… Il ne peut pas en être autrement : Kiev n’est qu’une étape au retrait total de la troupe russe…)
Mais nous verrons une autre fois et les jours suivants…
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
[1] C’est probablement faux : Les Britanniques sont bien meilleurs en Europe dans ce genre de situation. D’ailleurs, ils ne laissent pas de trace, eux…
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