C’est un exercice compliqué, surtout à 20, 30 ou 50 ans…
C’est pourtant cet exercice de prospective mené à travers un ouvrage
collectif récemment édité sous l’égide du CNRS qui a été réalisé, « La
fabrique du futur », « médité » par 20 « trouveurs », et préfacé
par Régis Debray, pour les horizons 2040 ou 2050, qui conduit peu ou prou à la disparition
progressive de… la démocratie.
Ni plus ni moins : Un constat sans fleurs ni couronnes, ni chagrin particulier.
Presque une fatalité.
Et curieusement j’adhère à l’idée qui s’impose petit-à-petit, avec notamment cette dernière « folie » : I-Cube (l'exilé): La démocrature en marche (2) (flibustier20260.blogspot.com)
Ce n’est pas que je la souhaite, au contraire, car je la regrette infiniment.
Mais que voulez-vous, quand vous donnez à des
gosses mal éduqués des jouets pour cultiver leur liberté, parce qu’un homme
sans son libre-arbitre, ce n’est jamais qu’une bête de somme, aussi kon qu’un trèfle
à quatre-feuilles esseulé sur une pelouse et qu’ils les détournent à se faire
peur à jouer à la dictature, forcément, la « démocrature » et ses
poisons prolifèrent !
Vous en passez par les phases de « national-populisme » et vous en arrivez à considérer que l’avenir des démocraties est trop sérieux pour le confier à des « démocrates » qui ont ça dans le sang…
Après tout, même en Grèce-antique, jamais ils n’ont été à l’abri des tyrans et les Latins de leurs dictatores, parfois désignés pour prendre en charge le rétablissement de la Res-publica.
Et notre Montesquieu national (et son « Esprit des lois ») aspirait bien au « despotisme »… éclairé !
Mais de quoi le monde sera-t-il fait dans trente ans ?
Ce type d’exercice prédictif sombre quasi-systématiquement dans de « molles généralités », dans d’épaisses projections idéologiques inaccessibles à la raison ou dans des récits de science-fiction baroques qui ne résistent pratiquement jamais à l’épreuve de l’histoire. Une Histoire qui trompe toujours le petit monde des Pythies et sait inaugurer des scénarios inattendus qu’ils soient tragiques ou burlesques…
En bref, ça ne se passe jamais comme c’était prévu, ou alors par hasard : Je ne disais pas autre chose l’autre jour…
Mais là, si je vous en parle, c’est ce qui est terrible, c’est que la
plupart des vingt-six approches du bouquin sont finalement assez réalistes et
bien pensés. « Qu’il s’agisse de la disparition prochaine du
smartphone, de la « dronification » de notre quotidien, de la science
challengée par les vérités alternatives, d’un formidable pastiche de Aldous
Huxley, un « monde meilleur », de la fuite en avant vers le tout numérique, ou
encore de la nouvelle guerre de religion européenne, tout est rigoureux. »
Intelligent. Plausible… en prétend le « page 4 » du bouquin que j’ai
feuilleté.
Or, ces « diagnostiqueurs » du monde qui vient n’envisagent
pratiquement jamais un rebond et a fortiori une refonte ou une
contre-offensive de la démocratie, m’en a dit un ami : Ils actent, sans le
clamer, son dépérissement.
Le dernier chapitre s’intitule : « Cohésions ? Le déchaînement ! » (d’après le sommaire).
Comme si la plupart des indicateurs laissaient entendre que les institutions électives inaugurées par les Athéniens cinq siècles avant notre ère n’étaient plus vraiment de mise de nos jours.
Trop primitives.
Trop occidentalo-centrées.
Trop dysfonctionnelles.
Trop cyclothymiques avec leurs crises totalitaires récurrentes.
En somme, un système anxiogène. Pas fiable…
Quand je vous dis qu’on prépare nos esprits à la « démocrature », voire à l’exercice de la démocratie, sans vote, sans débat, ou alors entre quelques-uns autodésignés d’une caste de « sachants », ce bouquin en rajoute une couche…
Pire encore, peut-on en dire : Un cadre institutionnel récusé par une
bonne moitié de l’électorat populaire qui se sent déjà dépossédé de ses votes
par les « élites » ou « l’État profond » et qui voudrait donc restaurer la «
vraie » démocratie, une souveraineté directe et sans intermédiaire, ressort de l’utopie !
Ainsi, l’attaque du Capitole à Washington, le 6 janvier 2021, « n’était pas, cette fois, d’opposer à la vérité officielle une vérité alternative, mais de révéler la vraie vérité dont Trump et ses partisans avaient été dépossédés et de la faire triompher fut-ce par un coup de force. »
C’est du « complotisme 3.0 »…
Car l’assaut encouragé par un Président toujours aux manettes à ce moment-là n’était donc pas vécu comme une « insurrection mais telle une réaction patriotique, d’autant plus héroïque et noble qu’elle n’était dictée que par un attachement quasi religieux à la Constitution, et non par des intérêts économiques ou de classe. »
Ou l’inversion des valeurs et de leurs fondements par les « éveillés »… qui n’ont rien compris du pourquoi et du comment ça marche comme ça !
On donnerait presque raison aux rebelles « trompistes » : «
La démocratie libérale ne serait plus très démocratique », découpée en
tranches par « l’anarchie participative » et « de moins en moins
libérale ».
Droit dans la « démocrature »…
« On constate un recul des libertés, sous des prétextes toujours incontestables : de la protection de la planète (écolologie dite « punitive ») à celle des « minorités » offensées, en passant par la menace russe ou chinoise et, plus généralement, la sécurité́ de tous face à des périls qui se multiplient »…
Après tout, depuis les « bonnets rouges » et la « manif’ pour tous », nous collectionnons les lois liberticides « pour notre protection », avec un summum à vivre pour les JO de « Paris-olympique » qui vous impose de changer de vie jusque sur mes trottoirs… et mon métropolitain.
On est également nettement moins surpris par le rétrécissement de la carte
planétaire des démocraties. Hier, celles-ci donnaient le ton. Elles plantaient
de nouveaux drapeaux en Amérique du Sud, en Asie, en Afrique…
Aujourd’hui, elles sont sur le recul : « 70 % de la population mondiale, soit 5 à 6 milliards d’individus, vivent déjà dans une centaine de dictatures et une autre centaine de régimes autoritaires ou hybrides », rappelle l’ONU et quelques esprits réellement « éclairés » (et non pas seulement « éveillés »).
Le camp des démocraties « à part entière, c’est 24 pays dont… 14 nations européennes ».
Peau-chagrin : S’il y a un biais cognitif qui peut faire croire que l’aspiration démocratique reste la norme, ce serait donc bien le nôtre…
Nous vivrions la synthèse des deux prédictions antagoniques énoncées à la
fin du siècle dernier : Celle de la « fin de l’Histoire » mais pas à la
manière d’un triomphe terminal du libéralisme occidental tel qu’on l’imaginait
à la chute du Mur.
Non la « fin de l’Histoire » qui se profile, ce serait plutôt celle de la fin de l’hégémonie occidentale dévorée par les « chocs des civilisations » ou des « sous-cultures ».
Dès lors, ne vous étonnez pas, ça va directement dans le sens de Régis Debray qui privilégie depuis longtemps ce scénario de fragmentation identitaire qui s’accélère à la faveur de la mondialisation niveleuse.
Mais on peut imaginer d’autres options, d’autres scénarii comme celle de «
Cyberespace 2042 » : Acte I. Le multimilliardaire « Élan-Must »
décide de ne plus être le sujet d’un État central et d’un « pays constitué ».
Il se « libère » donc de la nationalité américaine et de ses obligations de contribuable. Une utopie que j’avais « romancé » par ailleurs et qui avait été étudiée en première année de droit, à la fac…
Acte II, son exemple suscite des désaffiliations massives des entités étatiques. Ces exilés brisent leurs chaînes comme ces immigrants d’Europe fuyant au XVIIème siècle les pays européens pour le nouveau monde.
À tous ces nouveaux « affranchis », les pays d’Asie en pointe sur le digital et la privatisation des services proposent le « nouveau monde » « des identités numériques transnationales ».
Des « clubs privés » vérifiés, contrôlés et sécurisés par une « intelligence artificielle » rebaptisée… « intelligence augmentée ». C’est plus qualitatif !
Des « marques bulles » en compétition les unes avec les autres qui, tels des micro « Singapour » ou « Monaco » virtuels, proposeraient aux « adhérents » des assurances, la sécurité, sociale, des prêts bancaires, du « e-learning » pour les enfants…
Oubliez toutes les vieilles lunes qui ont fait faillite : La citoyenneté, le « commun », la nation, l’État-providence, le vote, le dissensus, oubliez aussi les droits supposés « universels ».
Dans les « marques bulles », le seul critère c’est le volontariat, la cotisation et l’investissement affinitaire, l’adhésion à des règles préétablies, et la sanction, c’est l’expulsion sine die de la « marque bulle » par la fameuse « erreur 404 » qui surgit à l’écran quand votre page d’accueil web du club n’est plus accessible…
C’est fort drôle, pour ressembler à la « dictature » du PCC de « Xi-Ping-pong » en notant au passage que ça existe depuis des décennies pour… les personnes morales et les sociétés « transnationales », les entreprises internationales, planétaires…
Sommes-nous si loin de cette privatisation affinitaire généralisée sur
fond d’implosion de l’universel ?
Comment les opinions des pays démocratiques peuvent-elles encore débattre des arbitrages majeurs et de long terme comme le dérèglement climatique, la crise de l’État providence ou la montée aux extrêmes des religieux hindous ou musulmans au milieu de la purée de pois informationnelle dans laquelle nous sommes plongés du matin au soir ?
L’information réflexive disparaît pour laisser place à un bombardement de « ruptures » stimuli concoctés par les algorithmes de TikTok et autres réseaux sociaux, qui en pondent comme autant de produits marketings.
Il faut savoir qu’en moins de vingt ans un quart des journaux américains a disparu. Et que 200 des 3.143 comtés de ce pays sont maintenant considérés comme des « déserts d’information ».
Et l’Europe en prend le chemin…
Il y a même pas si longtemps que ça, au village, on pensait encore impossible de pouvoir marcher sur le Lune.
Quant au premier changement d’heure (hiver/été), on y pensait que ce n’était pas possible de retarder la course du soleil…
« Sur quels fondements les citoyens américains, appelés aux urnes en
novembre prochain et qui subissent un déficit d’information locale,
choisiront-ils leurs Grands électeurs qui eux-mêmes désigneront prochain
Président des États-Unis ? »
Ce sera en tout cas le premier « crash test » pour les prévisionnistes de la « Fabrique du Futur ».
Et les nôtres d’élections, quand ils vont plier leur bulletin pour désigner leur députés européens… puis demain les futurs « grands-électeurs » qui éliront le successeur de « Jupiter » ?
Une fois de plus, l’avenir s’écrira de façon complètement inattendue.
D’une part, il convient de ne pas écarter une divine surprise : Il est tout de même dans l’habitude des démocraties de rentrer et s’installer dans les crises très lentement. Mais aussi d’en sortir réadaptées et remusclées beaucoup plus vite que les dictatures plombées par leur inertie.
D’autre part, si on peut comprendre les « forces & enjeux » à l’œuvre pour écrire notre futur, on peut suivre ces mutations à travers « les fils rouges » qui apparaissent et disparaissent de temps à autres dans l’actualité pour finir par former parfois des écheveaux compacts et solidement tressés.
Pour l’heure, moâ je vois surtout qu’ils apparaissent d’un peu partout,
avec plus ou moins de pertinence, dont cette étude-là du CNRS, qui tentent de
nous faire savoir qu’il faut un autre modèle de gouvernance de la chose
commune. Une chose trop précieuse pour la confier au commun des mortels si
aptes à se vautrer à la première occasion venue dans le « populisme »,
les « populismes »…
Notez seulement qu’au rang des idées, le « libéralisme-capitaliste »
aura vaincu les fascismes européens et maccartistes. Il aura vaincu le
communisme stalinien, il aura triomphé des terroristes étatiques, pas encore
partout, mais ça avance.
Il aura inventé le « Conard-virus » et cette peur-panique partout autour de la planète (hors l’Afrique) qui aura été jusqu’à vous mettre en garde-à-vue domiciliaire durant 55 jours, seulement parce que vous étiez coupables d’exister… un délit qui n’existe en principe que chez les terroristes et quelques « religieux »…
Il aura également enfanté « l’écolologisme-totalitaire », mais c’est pour mieux s’en défaire face à la montée des périls engendrés tant en Ukraine qu’au Moyen-Orient.
Et après-demain, après avoir endigué les « tigres de papier », introduit la déflation chez les Nippons, il y aura « la gloire des armes » dans le canal de Formose qui chauffe… si par hasard ça ne suffit pas…
Naturellement, ces « mutations » ne sont pas de la compétence
des peuples, mais tout juste à peine des « maîtres du monde ».
Qui eux-mêmes, démasqués, se raidissent et avancent encore dans leur hégémonie sans le montrer.
Alors, s’il faut que « tout change pour que rien ne change », soyez certain que l’Histoire n’est pas encore écrite, mais que les « surprises », outre de ne pas être prévisibles, se préparent de longue date et n’apparaissent qu’une fois digérée par les « opinions publiques ».
Quitte à les leurs prémâcher…
Ce qui se passe actuellement.
Dans 50 ans, soyez certains que les problèmes qui polluent actuellement nos
esprits seront dépassés pour avoir trouvé leurs solutions dans le cadre
politique d’une vaste fédération européenne qui intégrera les spécificités locales
pour ce qui nous concerne.
Les problèmes d’accès aux énergies, aux matières premières et ceux liés à la pollution de nos espaces-vitaux seront réglés et pas forcément avec les solutions mises en avant aujourd’hui (je peux dire même « sûrement pas », mais peut-être que je m’avance un peu trop).
Les vrais problèmes, après avoir affronté les crises d’une « transition démographique » (baisse de la natalité et rétrécissement des populations à nourrir, exode climatique, migrations, mais également la fin des cycles de Kondratiev qui règlent les cycles économiques trentenaires) seront de conserver les acquis culturels dans toutes leurs spécificités locales et d’en intégrer d’autres en plus d’ingérer le « fait religieux » dans une laïcité généralisée et bienveillante.
Je ne suis pas inquiet : On a encore un peu d’avance et de savoir-faire (à développer)…
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
Ni plus ni moins : Un constat sans fleurs ni couronnes, ni chagrin particulier.
Presque une fatalité.
Et curieusement j’adhère à l’idée qui s’impose petit-à-petit, avec notamment cette dernière « folie » : I-Cube (l'exilé): La démocrature en marche (2) (flibustier20260.blogspot.com)
Ce n’est pas que je la souhaite, au contraire, car je la regrette infiniment.
Vous en passez par les phases de « national-populisme » et vous en arrivez à considérer que l’avenir des démocraties est trop sérieux pour le confier à des « démocrates » qui ont ça dans le sang…
Après tout, même en Grèce-antique, jamais ils n’ont été à l’abri des tyrans et les Latins de leurs dictatores, parfois désignés pour prendre en charge le rétablissement de la Res-publica.
Et notre Montesquieu national (et son « Esprit des lois ») aspirait bien au « despotisme »… éclairé !
Ce type d’exercice prédictif sombre quasi-systématiquement dans de « molles généralités », dans d’épaisses projections idéologiques inaccessibles à la raison ou dans des récits de science-fiction baroques qui ne résistent pratiquement jamais à l’épreuve de l’histoire. Une Histoire qui trompe toujours le petit monde des Pythies et sait inaugurer des scénarios inattendus qu’ils soient tragiques ou burlesques…
En bref, ça ne se passe jamais comme c’était prévu, ou alors par hasard : Je ne disais pas autre chose l’autre jour…
Le dernier chapitre s’intitule : « Cohésions ? Le déchaînement ! » (d’après le sommaire).
Comme si la plupart des indicateurs laissaient entendre que les institutions électives inaugurées par les Athéniens cinq siècles avant notre ère n’étaient plus vraiment de mise de nos jours.
Trop primitives.
Trop occidentalo-centrées.
Trop dysfonctionnelles.
Trop cyclothymiques avec leurs crises totalitaires récurrentes.
En somme, un système anxiogène. Pas fiable…
Quand je vous dis qu’on prépare nos esprits à la « démocrature », voire à l’exercice de la démocratie, sans vote, sans débat, ou alors entre quelques-uns autodésignés d’une caste de « sachants », ce bouquin en rajoute une couche…
Ainsi, l’attaque du Capitole à Washington, le 6 janvier 2021, « n’était pas, cette fois, d’opposer à la vérité officielle une vérité alternative, mais de révéler la vraie vérité dont Trump et ses partisans avaient été dépossédés et de la faire triompher fut-ce par un coup de force. »
C’est du « complotisme 3.0 »…
Car l’assaut encouragé par un Président toujours aux manettes à ce moment-là n’était donc pas vécu comme une « insurrection mais telle une réaction patriotique, d’autant plus héroïque et noble qu’elle n’était dictée que par un attachement quasi religieux à la Constitution, et non par des intérêts économiques ou de classe. »
Ou l’inversion des valeurs et de leurs fondements par les « éveillés »… qui n’ont rien compris du pourquoi et du comment ça marche comme ça !
Droit dans la « démocrature »…
« On constate un recul des libertés, sous des prétextes toujours incontestables : de la protection de la planète (écolologie dite « punitive ») à celle des « minorités » offensées, en passant par la menace russe ou chinoise et, plus généralement, la sécurité́ de tous face à des périls qui se multiplient »…
Après tout, depuis les « bonnets rouges » et la « manif’ pour tous », nous collectionnons les lois liberticides « pour notre protection », avec un summum à vivre pour les JO de « Paris-olympique » qui vous impose de changer de vie jusque sur mes trottoirs… et mon métropolitain.
Aujourd’hui, elles sont sur le recul : « 70 % de la population mondiale, soit 5 à 6 milliards d’individus, vivent déjà dans une centaine de dictatures et une autre centaine de régimes autoritaires ou hybrides », rappelle l’ONU et quelques esprits réellement « éclairés » (et non pas seulement « éveillés »).
Le camp des démocraties « à part entière, c’est 24 pays dont… 14 nations européennes ».
Peau-chagrin : S’il y a un biais cognitif qui peut faire croire que l’aspiration démocratique reste la norme, ce serait donc bien le nôtre…
Non la « fin de l’Histoire » qui se profile, ce serait plutôt celle de la fin de l’hégémonie occidentale dévorée par les « chocs des civilisations » ou des « sous-cultures ».
Dès lors, ne vous étonnez pas, ça va directement dans le sens de Régis Debray qui privilégie depuis longtemps ce scénario de fragmentation identitaire qui s’accélère à la faveur de la mondialisation niveleuse.
Il se « libère » donc de la nationalité américaine et de ses obligations de contribuable. Une utopie que j’avais « romancé » par ailleurs et qui avait été étudiée en première année de droit, à la fac…
Acte II, son exemple suscite des désaffiliations massives des entités étatiques. Ces exilés brisent leurs chaînes comme ces immigrants d’Europe fuyant au XVIIème siècle les pays européens pour le nouveau monde.
À tous ces nouveaux « affranchis », les pays d’Asie en pointe sur le digital et la privatisation des services proposent le « nouveau monde » « des identités numériques transnationales ».
Des « clubs privés » vérifiés, contrôlés et sécurisés par une « intelligence artificielle » rebaptisée… « intelligence augmentée ». C’est plus qualitatif !
Des « marques bulles » en compétition les unes avec les autres qui, tels des micro « Singapour » ou « Monaco » virtuels, proposeraient aux « adhérents » des assurances, la sécurité, sociale, des prêts bancaires, du « e-learning » pour les enfants…
Oubliez toutes les vieilles lunes qui ont fait faillite : La citoyenneté, le « commun », la nation, l’État-providence, le vote, le dissensus, oubliez aussi les droits supposés « universels ».
Dans les « marques bulles », le seul critère c’est le volontariat, la cotisation et l’investissement affinitaire, l’adhésion à des règles préétablies, et la sanction, c’est l’expulsion sine die de la « marque bulle » par la fameuse « erreur 404 » qui surgit à l’écran quand votre page d’accueil web du club n’est plus accessible…
C’est fort drôle, pour ressembler à la « dictature » du PCC de « Xi-Ping-pong » en notant au passage que ça existe depuis des décennies pour… les personnes morales et les sociétés « transnationales », les entreprises internationales, planétaires…
Comment les opinions des pays démocratiques peuvent-elles encore débattre des arbitrages majeurs et de long terme comme le dérèglement climatique, la crise de l’État providence ou la montée aux extrêmes des religieux hindous ou musulmans au milieu de la purée de pois informationnelle dans laquelle nous sommes plongés du matin au soir ?
L’information réflexive disparaît pour laisser place à un bombardement de « ruptures » stimuli concoctés par les algorithmes de TikTok et autres réseaux sociaux, qui en pondent comme autant de produits marketings.
Il faut savoir qu’en moins de vingt ans un quart des journaux américains a disparu. Et que 200 des 3.143 comtés de ce pays sont maintenant considérés comme des « déserts d’information ».
Et l’Europe en prend le chemin…
Il y a même pas si longtemps que ça, au village, on pensait encore impossible de pouvoir marcher sur le Lune.
Quant au premier changement d’heure (hiver/été), on y pensait que ce n’était pas possible de retarder la course du soleil…
Ce sera en tout cas le premier « crash test » pour les prévisionnistes de la « Fabrique du Futur ».
Et les nôtres d’élections, quand ils vont plier leur bulletin pour désigner leur députés européens… puis demain les futurs « grands-électeurs » qui éliront le successeur de « Jupiter » ?
D’une part, il convient de ne pas écarter une divine surprise : Il est tout de même dans l’habitude des démocraties de rentrer et s’installer dans les crises très lentement. Mais aussi d’en sortir réadaptées et remusclées beaucoup plus vite que les dictatures plombées par leur inertie.
D’autre part, si on peut comprendre les « forces & enjeux » à l’œuvre pour écrire notre futur, on peut suivre ces mutations à travers « les fils rouges » qui apparaissent et disparaissent de temps à autres dans l’actualité pour finir par former parfois des écheveaux compacts et solidement tressés.
Il aura inventé le « Conard-virus » et cette peur-panique partout autour de la planète (hors l’Afrique) qui aura été jusqu’à vous mettre en garde-à-vue domiciliaire durant 55 jours, seulement parce que vous étiez coupables d’exister… un délit qui n’existe en principe que chez les terroristes et quelques « religieux »…
Il aura également enfanté « l’écolologisme-totalitaire », mais c’est pour mieux s’en défaire face à la montée des périls engendrés tant en Ukraine qu’au Moyen-Orient.
Et après-demain, après avoir endigué les « tigres de papier », introduit la déflation chez les Nippons, il y aura « la gloire des armes » dans le canal de Formose qui chauffe… si par hasard ça ne suffit pas…
Qui eux-mêmes, démasqués, se raidissent et avancent encore dans leur hégémonie sans le montrer.
Alors, s’il faut que « tout change pour que rien ne change », soyez certain que l’Histoire n’est pas encore écrite, mais que les « surprises », outre de ne pas être prévisibles, se préparent de longue date et n’apparaissent qu’une fois digérée par les « opinions publiques ».
Quitte à les leurs prémâcher…
Ce qui se passe actuellement.
Les problèmes d’accès aux énergies, aux matières premières et ceux liés à la pollution de nos espaces-vitaux seront réglés et pas forcément avec les solutions mises en avant aujourd’hui (je peux dire même « sûrement pas », mais peut-être que je m’avance un peu trop).
Les vrais problèmes, après avoir affronté les crises d’une « transition démographique » (baisse de la natalité et rétrécissement des populations à nourrir, exode climatique, migrations, mais également la fin des cycles de Kondratiev qui règlent les cycles économiques trentenaires) seront de conserver les acquis culturels dans toutes leurs spécificités locales et d’en intégrer d’autres en plus d’ingérer le « fait religieux » dans une laïcité généralisée et bienveillante.
Je ne suis pas inquiet : On a encore un peu d’avance et de savoir-faire (à développer)…
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
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