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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 21 août 2023

Opération Juliette-Siéra (4/33)

Quatrième chapitre : Le retour de Charlotte !
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
 « Et comment s’appelle-t-il, ce super-agent secret ? » demande le secrétaire général au chef de la place forte. 
« Charlotte. C’est son surnom ! » 
« Une femme ? » s’exclame l’autre un peu surpris. 
« Je ne peux pas vous dire ce détail. Il ne s’agit que d’un nom de code… » 
« Voilà qui va plaire au président, que ce soit une femme. Très bien ! Vous organisez ça en vitesse et en toute discrétion. Le président a un dîner en ville ce soir où sera présent l’attaché culturel. Il faut faire savoir sa décision à qui de droit rapidement, qu’on puisse passer à autre chose. » 
« C’est que… ! » 
Mais l’autre coupe court à toute objection en se levant pour lui serrer la main. 
« Excellent travail général ! Excellent ! » répète-t-il en le poussant vers la porte. « Je savais qu’on pouvait compter sur vous ! Merci, vous pouvez disposer. » 
C’est que… ça ne peut pas se faire aussi vite : l’homme n’est même pas au courant et est loin d’avoir accepté. Ou alors peut-être à des conditions dirimantes ! 
Dément, le mode de fonctionnement de « l’Etna ». 
Maintenant, là, coincé derrière la porte qui se referme, il n’y a plus qu’une chose à faire : refiler très vite la patate chaude au collègue du boulevard Saint-germain. 
  
Le lendemain même, Almont exulte, y croyant à peine ! « Charlotte ? » Pas possible ! 
La chance, cette petite part de baraka indispensable à toute affaire rondement menée à la réussite se mettrait-elle enfin de la partie ? 
Ce n’est pas possible après cette série de guignes, de scoumounes, de contretemps, enfilée depuis des années, voire des décennies ! 
Bien sûr qu’on connaissait « Charlotte » dans le service. Un des rares « frenchies » accepté avec les honneurs sur le sol américain, médaille du Congrès au revers du veston !
Quelle veine !
Celui-là, il fallait l’aider à fond. 
Et il commande immédiatement son dossier papier : pas question de laisser de traces sur les terminaux d’ordinateurs. 
Le temps que la secrétaire remonte, il se remémore ce qu’il sait sur « Charlotte ». 
Le nom de code de sa dernière mission au-dessus du sol afghan. 
Ce jour-là, en 2002 ou 2003, il ne sait plus très bien sur le moment, une mission de pilonnage dans les montagnes tenues par les talibans, au nord près de la frontière pakistanaise, est effectuée par une patrouille de trois avions A 10, les camions à bombes américains basés à Kandahar. 
Ils doivent stopper un convoi de munitions et de médicaments de rebelles partis du Pakistan. 
La couverture aérienne est assurée par des mirages 2000 français, une patrouille de F 15 et le guidage est assuré par les superbes caméras qui équipent les super-étendards du Charles de Gaulle, faisant des ronds au large. 
Après ravitaillement en vol de toute la flottille pour un minutage parfait, il s’agit de repérer la colonne motorisée qui chemine à travers les cols, et de l’attaquer en rase-mottes couvert par le relief pour bénéficier de l’effet de surprise : pas question de faire deux passages, ce qui implique une attaque directe et donc l’emploi à distance des caméras de l’aéronavale française. 
Le tout couvert par un awacs et quelques drones en appui rapproché pour éventuellement finir le travail. 
Les français repèrent et identifient rapidement le convoi en altitude. Le premier A 10 passe déboulant du versant opposé de la vallée et place ses munitions sur la tête de colonne. 
Le second poursuit le travail sur la queue de colonne et le troisième, à moins d’une minute, déverse sa cargaison sur le reste des insurgés pris en tenaille par les deux incendies. 
Par malchance, les Talibans tirent sur le deuxième avion à l’arme légère, réagissent vite et le troisième se prend deux Sam 7 dans le sillage. 
Il évite l’un, mais pas l’autre qui n’abat pas son appareil, mais le met à mal avec un moteur en rideau. Pas possible de reprendre de l’altitude et de ne pas prendre le risque, sur le chemin du retour à vitesse réduite, de rencontrer d’autres tireurs dans les montagnes. 
La patrouille des Français en altitude moyenne, hors de portée des Sam, et tous les autres appareils sont évacués vers leurs bases respectives, laissant se débrouiller seul l’oiseau blessé : un ordre, c’est un ordre. 
Pas pour le lieutenant de vaisseau de Bréveuil qui va en amont reconnaître le terrain et guide le A 10 via l’Awacs. 
Le vol se poursuit vers un aéroport de dégagement mis en alerte, jusqu’à ce que le A 10 fasse un atterrissage forcé à quelques 15 miles du site, faute de kérosène : ça consomme beaucoup plus à basse altitude et les plans de vol ne permettent qu’un retour à 20.000 pieds minimum. 
Le super-étendard n’a plus qu’à rentrer sur Kaboul en mode économique, après avoir fait un point GPS à la verticale du pilote à terre. Qui lui fait signe que tout va bien après s’être extrait de son cockpit. 
C’est là que les choses tournent grave et sans le pilote français, il y aurait eu un otage de plus à aller libérer aux forceps ou un body-bag à ramener à sa famille. 
 
Paul De Bréveuil refait un tour en prenant de l’altitude, et grâce à ses capteurs et caméras embarquées, repère un groupe de rebelles à portée de fusil qui s’avancent à vie allure sur leurs trois jeeps vers l’appareil au sol. L’alerte est donnée au pilote abattu qui répond qu’effectivement, on lui tire dessus. 
« Charlotte » vire et refait un passage à basse altitude « pour faire peur ». À son tour, on lui tire dessus à l’arme légère, alors qu’il demande l’autorisation d’ouvrir le feu. Autorisation qui ne viendra pas. Il riposte au canon, ce qui stoppe le groupe des jeeps, plus par l’effet de la peur que par la précision de son tir : est considéré comme « tireur d’élite », un pilote qui met au moins un obus dans un carré de 5 mètres de côté au sol lors d’un tir en rafale… 
Entre-temps, les F 15 de couverture sont sur zone et protègent le pilote à terre. Cinq minutes plus tard, l’artillerie du camp d’aviation dégage la zone à coup de salves guidées par les F 15 et des hélicos récupèrent le pilote une dizaine de minutes plus tard puis « finissent » les rebelles à la rocket et à la mitrailleuse : on l’avait échappé belle, sur ce coup-là. 
« Charlotte » est rapatrié à son bord en avion de liaison depuis Kaboul, est mis aux arrêts de rigueur pour avoir ouvert le feu sans autorisation et avoir désobéi à un ordre formel en temps de guerre, l’ordre du retour de la formation, émanant de son leader et du PC volant. 
 
Le plus drôle aurait été l’appréciation de l’amiral du bord qui l’aura interdit de vol.
Mais ce n’est pas vérifié. « Je ne peux pas garder sous mon commandement des olibrius qui se croient tout permis avec les avions que la marine leur confie… Mais, de vous à moi, j’aurais été à votre place, capitaine, j’aurai fait exactement la même ânerie ! Et mon chef en aurait été fier. » 
Et de citer à l’ordre de l’escadre le lieutenant de vaisseau Paul de Bréveuil, entré dans l’histoire des forces aériennes et aéronavales des alliés et de la coalition, sous le nom de « Charlotte », le nom de code de sa patrouille. 
 
Quand le dossier remonte, Almont sait déjà que cet « olibrius-là » est son homme. 
Le bon cheval qu’il allait falloir pouponner pour qu’il arrive à ses fins. 
Mais, compliqué le gaillard. Après sa démission de la marine, il est mêlé à l’affaire des vols de bijoux monstrueux de la guilde internationale des joailliers[1], fonde une société d’investigation et de télé-sécurité ayant son siège à Paris, « CAP investigation », avec, curieusement, deux associées, dont une est dénommée Charlotte et l’autre Aurélie !
Très drôle, ça : deux Charlotte pour le prix d’une… 
Il est embauché et opère un temps chez EADS en qualité d’ingénieur, puis prend la tête d’une de ses filiales à capitaux familiaux comme la France sait encore en préserver[2]. 
Il gérerait également un restaurant installé sur une péniche en aval de Rouen, et un centre de repos dans le Haut-Var, géré, lui, sous la forme d’une fondation archéologique subventionnée, que l’agence suppose être un lieu de repli pour les militaires français traumatisés par les combats. 
Un type qui n’affiche pas sa fortune personnelle qui le met pourtant à l’abri des tentations d’argent, très important ça quand il s’agit de milliards de dollars, après une opération immobilière faite au moment de sa sortie d’adolescence, semble-t-il.
Un pilote émérite aussi, volant depuis l’âge de 14 ans sur planeur, ayant eu son premier brevet amateur à 16 ans. 
Il est de temps en temps appelé, tant par la NSA que par la CIA, pour exfiltrer « d’honorables correspondants » en zones « difficiles », selon un accord d’avec les ministères de la défense français et américains. La dernière en date étant celle d’un cubain et de sa famille que le régime castriste menaçait de « mesures coercitives ». 
Il faut dire qu’il semble s’y entendre à se poser n’importe où avec son hydravion : le plus petit point d’eau lui suffirait. 
C’était même vers la fin de l’année dernière, décembre 2008 et Almont avait vu l’avion sur le terrain attenant de Langley, sans savoir de quoi il retournait, ni de qui il s’agissait. 
En fait, il avait fait un vol depuis la France en passant par l’Islande pour repartir vers le sud. 
Arrivé au niveau de Cuba, il a simulé une panne à l’occasion d’une dépression locale au large de l’île, pour se poser en urgence à Guantanamo AB. 
Huit jours plus tard, il faisait un vol de nuit sous la couverture radar des castristes jusqu’à un lac central au nord-ouest de la base aérienne, le point de rendez-vous soigneusement choisi, et repartait par le nord-est jusqu’à Saint-Barth avec ses colis. 
Même pas une embrouille ! 
 
Et là où l’agent spécial Almont se met à jubiler, c’est quand il apprend, à la lecture du dossier, que ce type-là avait fait un stage, obligatoire dans l’aéronavale de son pays, à Nellis Air-Force Base. 
Où il avait piloté et s’était qualifié sur plusieurs types d’avions. 
Normalement le stage est de 16 mois. Mais lui, l’avait fait en deux séjours de 8 mois. Et la NSA n’avait rien trouvé de mieux que de lui refiler entre les pattes une chanteuse de country locale, qui œuvrait dans les casinos de Vegas, pas vraiment ni une star ni même une vedette, et avec laquelle il s’était marié. 
Oh pas longtemps ! Cette conne avait dû se révéler assez stupide pour le décider à demander le divorce au bout d’un mois, chose assez facile à obtenir à Las Vegas, sans doute après qu’il eût découvert son véritable employeur. 
Ça remontait à l’année 1998. Pas remarié depuis : elle avait vraiment dû le décevoir grandement de la gent féminine, celle-là, sans ça, on aurait pu avoir une épouse modèle d’un ingénieur aéronautique qui aurait été et allait être utile. 
  
Voilà le contact idéal qu’il faut à l’agence en qualité d’agent de liaison et rapidement en plus : il faut qu’Emily Lison renoue avec « Charlotte ». 
Ce premier point acquis, il faut aussi forcer « Charlotte » à suivre les pistes que l’agence se fera un plaisir de lui passer par l’agent Lison. Il pense tout de suite à un petit stratagème qui impose de réactiver une équipe de « pro » sur le territoire français.
Ça devrait marcher assez bien. 
Reste justement à donner lesdites pistes sans se dévoiler.
Nom de code de l’opération ? 
Deux lettres s’imposent, évidemment, le « J » et le « S ». 
SJ ? JS ? 
Juliet-Sierra ? Un pilote doit savoir décoder ça. On dira « Juliette-Siéra » pour franciser le sujet et brouiller un peu les pistes des éventuels pandores français du contre-espionnage. 
Là-dessus, l’agent spécial Almont fait le nécessaire, par agents interposés. 
 
Son collègue de la NSA ne fait pas de difficulté. L’agent Lison est en stand-by depuis des années. 
« Méfiez-vous, ce n’est pas une lumière ! » et d’expliquer le flop de son mariage, sans doute l’unique opération d’un peu d’envergure qui lui avait été confiée durant toutes ces années.
Et de lui raconter qu’elle n’avait travaillé pour l’agence que parce qu’elle avait levé un micheton élève-officier français en permission de stage sur le territoire. Ça, on sait déjà. 
« Un bon élément, ce gars-là, apprécié des instructeurs à Nellis AB. » 
Suit une appréciation générale qu’Almont a déjà lue dans le profil inclus dans le dossier de « Charlotte », avant qu’il ne reparte aux archives. 
« Et comme il a volé sur des prototypes secrets, nous avons été conduits à faire une petite contre-enquête de vos services, à l’époque. C’est là que nous avons demandé quelques services à cette chanteuse. 
Cette imbécile, non seulement elle l’épouse, mais en plus elle ne le garde pas pour le tromper incommensurablement. C’est qu’elle a le feu au cul, la petite chanteuse.
Bien sûr le service du contre-espionnage français, le SDECE, n’a pas manqué de le lui apprendre rapidement. Les services de son ambassade l’avaient à l’œil, sans doute ? 
Vous savez quoi, agent spécial Almont, pour se dédouaner, elle s’est déballonnée auprès du pilote français en implorant sa clémence pour rester son épouse. » 
Bien sûr, ça a eu l’effet inverse : un officier français se mariant à une espionne d’une puissance étrangère, c’était dire adieu à sa carrière ! 
« Je vous la confie, mais méfiez-vous, c’est une véritable andouille ! »
« Pour ce que j’ai à lui faire faire, ça sera parfait, cher ami. »
« Nom de code de l’opération, s’il vous plait ? Pour les budgets ! »  Opération Juliet-Sierra, bien sûr ! 
  
En revanche, l’agent Lison commence par faire des difficultés dès le premier contact. Partir en Europe, ça ne cadre pas avec ses engagements de chanteuse qui croyait encore pouvoir devenir une star : elle a son troisième disque à enregistrer à Los Angeles ! 
Deux coups de téléphone plus tard, le studio décale sa prise de son au début 2010… 
Et puis, avec tout le pognon reçu en 11 ans au tarif de base du stand-by, plus le « cachet » qu’elle allait recevoir pour Noël 2009 si elle faisait ce qu’on lui demande, elle pourra mettre en sourdine ses jérémiades. 
Le surlendemain, elle est à New-York sur le vol d’Air France en partance pour Paris avec ses instructions reçues à l’aéroport : elle a huit heures pour les apprendre par cœur et les détruire. 
Et par précaution, un agent d’ambassade doit l’accueillir à Roissy, la conduire à son hôtel et lui donner les dernières indications sur les adresses de « Charlotte ». 
  
Pendant ce temps-là, au ministère de la défense nationale, on s’active. Il est envisagé que le chef de l’opération « Isidore » sera le Général Jean Wimereux, qui ne comprend pas très bien de quoi il retourne et le contact de « Charlotte » le colonel Pierre Gabeaux qui n’en comprend pas plus. 
Personne d’autre n’est dans la confidence du fond de l’affaire, même pas le ministre, que Paul De Bréveuil doit toutefois rencontrer entre deux portes pour légitimer « l’opération Isidore ». 
Le ministre y tient, mis au parfum par l’Élysée. 
Un nom, comme ça, qui voulait aussi dire « I comme Icare » pour avertir éventuellement le capitaine de corvette réserviste, au moment opportun, qu’il ne doit pas trop s’approcher du soleil du pouvoir ! 
Sait-on jamais ? 
Une idée du secrétariat du « château »… 
  
Paul reçoit sa convocation au siège social attenant à son domicile. Par motard. 
Branle-bas-le-combat ! 
Le ministère répond enfin à ses demandes d’entrevue afin de fournir des fonds nécessaires aux recherches sur les céramiques ! 
Des mois d’efforts ainsi récompensés. 
Il n’y a que ça pour justifier de cette convocation. 
Après avoir averti Isabelle, sa principale associée et présidente de la Manufacture Ardéchoise de Poudres, d’Explosifs et d’Armes, pour partager sa joie du moment, il réunit rapidement le dossier de l’avion en céramique sur lequel travaille le bureau d’études de l’usine d’Aubenas. 
Il lui faut aussi une « escort-girl » un peu affriolante pour faire mousser le projet. Sa secrétaire parisienne aurait pu faire l’affaire si elle n’avait pas eu son visage déformée, ravagé de rouge-vif habituel, résultat d’une réaction à un produit de beauté d’antan.
Isabelle ne pouvant être présente dans le court délai imparti, ils optent pour sa fille unique qui justement est sur Paris, en stage au siège. 
À condition qu’elle se mette sur son 31 et sur des talons hauts, tenue courte et décolleté profond mais discret, qu’elle fasse moins « pute » que d’habitude. 
 
Quel ne fut pas le quiproquo ! 
Pendant que Paul et Sophie pénètrent dans la cour du ministère, boulevard Saint-Germain, le ministre les espionne depuis la fenêtre de son bureau. 
Ils sont conduits à travers un dédale de couloirs jusqu’à l’antichambre du Général Wimereux et le ministre sort de son bureau à l’improviste, déboule les escaliers et se précipite vers le bureau du général pour faire mine de passer en saluant Sophie avec un large sourire rayonnant. 
« Charlotte, je présume ! Ravi de vous rencontrer », fait-il en lui faisant un baisemain style vielle-France, sans même un regard pour Paul, qu’il prend pour son garde du corps, tellement il est physiquement impressionnant. 
« C’est que… ». Sophie et Paul sont debout et le ministre entre dans le bureau du général, sans même saluer Paul. 
« Chut ! Je ne veux rien savoir », termine-t-il en refermant la porte. 
Elle est forte celle-là, pense Paul en faisant signe à Sophie de se taire ! 
« Charlotte », voilà bien qui n’était pas prévu, ça… 
  
Le ministre fait un tour en saluant les deux officiers supérieurs qui se sont levés d’un bond en voyant entrer leur ministre. Il leur dit qu’il les laisse à leurs affaires, mais qu’il a salué « Charlotte » comme convenu pour signifier que « l’opération Isidore » est légitimée par l’autorité politique. 
Et il file par la porte de côté, passer un coup de fil au président. 
« Alors ? » 
« Jeune et mignonne la fille. Peut-être un peu trop jeune pour toi, trop grande aussi, mais très trrrrès mignonne. Pas pour toi à mon avis : tu n’aimes pas trop les blondes, je crois me souvenir ! » 
« Ah ! Une blonde, encore ? » répond son correspondant avec un peu de déception dans la voix. « Très bien. Tu les laisses travailler et tu me tiens au courant. Merci à toi, et à plus ! » 
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
[1] Cf. Épisode « Le feu » dans la série « Les enquêtes de Charlotte », à paraître aux éditions I3
[2] Cf. Épisode « Ardéchoise, cœur fidèle », dans la série « Les enquêtes de Charlotte » à paraître aux éditions I3.



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