41 – Le sommet de Bali
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de
neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
La Navy aura procédé à l’évacuation et au désamorçage
dans un endroit gardé secret de ce monstrueux barracuda, plus long et plus
lourd qu’une baleine bleue, alors que les dirigeants du G20 parviennent
seulement à Bali pour y poser leurs bagages.
Une masse de plus de 70 tonnes tel qu’il aura fallu dérouter un destroyer pour sortir définitivement l’engin hors de l’océan.
Les nouvelles vont vite autour de la planète, mais l’incrédulité est d’abord de mise.
S’il n’y avait pas eu les « invités » de Paul à bord du « Loup », dont Gustave contacté en urgence par téléphone par sa hiérarchie et son interception par le consul de France une fois arrivé à son hôtel, plus les rapports des commandants de la côte Ouest, personne n’aurait jamais pu croire à cette histoire qui ne devra sortir dans la presse sous aucun prétexte, au moins pour le moment, même si elle est confirmée.
Aux « politiques » et autres diplomates de gérer la situation.
Harrison faisait seulement de la pêche au gros, une de ses occupations favorites, avec le golf et aura attrapé une grosse prise…
Pendant ce temps-là, les dirigeants du G20
convergeaient vers l’île de Bali, « bunkarisée » pour l’occasion,
pour un début de conférence prévu mardi 15 novembre. Et ce sommet commence
effectivement à l’heure dite sur l’île indonésienne.
Les dirigeants des plus grandes puissances économiques du monde se retrouvent dans un contexte international extrêmement tendu. Pris en étau entre la guerre en Ukraine, la crise énergétique et les menaces de la Chine sur Taïwan.
En attendant, l’île s’est transformée en forteresse.
« L’île des Dieux », comme elle est surnommée, vit en réalité, depuis quelques jours, sur un mode de « sécurité maximale » avec une omniprésence de l’armée indonésienne.
Au Sud de l’île, 18.000 hommes, militaires et policiers, sont mobilisés sur terre, en mer, et dans les airs. 12 navires de guerre, 13 hélicoptères et quatre avions de combat sont déployés aux abords du G20.
Les habitants sont priés de rester chez eux et de préférer le télétravail, ce qui est plus que recommandé, sinon imposé.
Quant aux écoliers, il n’y a pas classe en présentiel, les cours sont exceptionnellement assurés en ligne.
L’île paradisiaque, plus habituée aux clichés de
cartes postales, devient le centre du monde dès le lundi précédent grâce une
rencontre inédite. Joe Biden va s’entretenir avec le président chinois Xi
Jinping. Les deux dirigeants n’avaient jamais partagé un échange en tête à tête
depuis qu’ils sont présidents.
Deux chefs d’États qui ont chacun leur propre service de sécurité, plutôt imposant. Autrement dit, l’île est totalement cernée : une prison à l’air libre, un véritable camp retranché !
L’enjeux est de taille pour le gouvernement indonésien qui espèrent redonner l’envie et la confiance aux étrangers de revenir profiter des plages de sables blancs, alors que le Covid 19 a ici fait chuter dramatiquement la fréquentation touristique ces deux dernières années.
Finalement, le président russe ne se rendra pas à ce
sommet du G20, trop occupé à « d’autres priorités » avec son ministre
des armées, Sergueï Choïgou qui guette les nouvelles du Belgorod qui progresse
encore silencieusement à l’abri des regards.
C’est ce dernier qui est responsable de la mission confiée au sous-marin russe. Et Poutine est à cran, sans rien n’en laisser paraître, comme à son habitude, parfaitement maître de lui-même, ne laissant ni ses humeurs ni ses maux de ventre lui tirer ne serait-ce qu’une grimace alors qui le font parfois souffrir lourdement.
En attendant une « bonne nouvelle », communiqués de presse et intervention télévisée, sont déjà préparés : il doit simplement s’indigner vertement, se monter compatissant aux malheurs des californiens, réclamer une enquête internationale, proposer son aide humanitaire dont il ne fera rien, bien entendu, et imputer ces nouveaux malheurs à des terroristes néonazis ukrainiens !
Ils ont bon dos, en ce moment…
Tout est prêt et il assurera que l’armée russe se tient déjà prête contre toute initiative américaine de représailles forcément injustifiées.
L’annonce de son absence intervient après plusieurs
mois d’incertitudes quant à sa venue au sommet des chefs d’État et de
gouvernement du G20.
« Je peux confirmer que Sergueï Lavrov (le ministre des Affaires étrangères russe) va diriger la délégation russe au G20. Le programme du président Poutine est encore en cours d’élaboration, il pourrait participer virtuellement », a déclaré Yulia Tomskaya, cheffe du protocole de l’ambassade de Russie en Indonésie.
Il n’en fera finalement rien, moralement assommé par l’échec de son arme sous-marine « invincible ».
Sergueï Lavrov avait quitté prématurément une réunion des chefs de la diplomatie du G20 en juillet à Bali après avoir essuyé les critiques de plusieurs de ses homologues à propos de l’invasion de l’Ukraine par la Russie : il se méfie de ces réunions où il avale couleuvre sur couleuvre. Il va donc à Bali à reculons.
Quand il débarque sur l’aéroport international, il se précipite dans son hôtel et abusera à plusieurs reprises du peu de vodka mise discrètement à sa disposition attendant anxieusement des nouvelles de l’holocauste déclenché par le Belgorod.
Lui aussi a préparé, avec le président Poutine, ses communiqués de presse et c’est consciemment qu’il se grise à la vodka : il a l’alcool triste et ce sera totalement de circonstance pour ce moment-là !
Il n’aura même pas à faire l’effort de surjouer son personnage de menteur cynique habituel.
L’Indonésie a subi de fortes pressions de la part des
Occidentaux pour exclure la Russie du sommet en réponse à la guerre en Ukraine,
où les russes ont également prévu de tirer de lourdes slaves de missiles et de
drones sur les installations énergétiques de l’Ukraine, plus quelques tirs sur
des zones résidentielles, comme si, Californie rayée ou non des cartes, la
seule chose importante restait l’opération militaire spéciale en cours. Sauf
qu’il n’y a plus d’objectifs militaires à détruire. L’armée ukrainienne a pris
l’habitude de rester très mobile, y compris dans la gestion de ses troupes, de
ses matériels, des stocks de munition et de carburant.
De son côté, le pays d’Asie du Sud-Est privilégie une diplomatie indépendante des grands blocs et aura résisté en arguant que le pays hôte du sommet devait rester neutre ce qui explique que le président indonésien Joko Widodo avait indiqué en août que Vladimir Poutine avait accepté son invitation, car il ne savait pas à ce moment-là qu’il changerait ses plans initiaux.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays ne fait pas partie du G20, a en contrepartie été aussi invité par l’Indonésie, et il s’exprimera virtuellement. Le dirigeant ukrainien avait averti la semaine précédente qu’il ne participerait pas au sommet si son homologue russe était présent.
Pas question d’une rencontre impromptue savamment organisée dans les couloirs et un semblant de commencement d’échange : le russe doit évacuer l’Ukraine dans sa totalité, y compris la Crimée, avant de rencontrer les négociateurs de son pays. Il y a déjà eu trop de morts inutiles pour qu’il en soit autrement et Zelensky refuse de négocier directement avec Poutine.
Avec un autre président de la fédération russe, il ne dit pas non, et il est soutenu par tout un peuple entrainé dans une guerre qu’il n’a pas voulu, pour parvenir à un cessez-le-feu durable dans ces conditions préalables et non négociables.
Le président américain Joe Biden, qui a qualifié le
président russe de « criminel de guerre » à plusieurs reprises, avait
indiqué ne pas avoir l’intention de s’entretenir avec lui au G20. Mais le
président Manuel Makarond a longtemps continué à converser avec son homologue
russe et mis en garde sur les risques d’isolement de la Russie.
Moscou continue, comme toujours, à affirmer avoir été contraint à lancer en février une offensive en Ukraine pour « dénazifier » le pays et dénonce les sanctions à son encontre les accusant, ainsi que les occidentaux, d’être à l’origine des crises alimentaires et énergétiques mondiales, ce que démentent bien sûr et fermement les Occidentaux.
Les forces russes ont de plus essuyé mercredi de la semaine précédente un important revers militaire avec le retrait de Kherson, capitale régionale du Sud ukrainien cible d’une contre-offensive de l’armée de Kiev.
Cette réunion se tient donc dans un contexte de crises multiples, avec outre la guerre en Ukraine, les inquiétudes pour l’économie mondiale provoquées face à une inflation persistante qui s’est réveillée avec les difficultés d’approvisionnement post-Covid, « l’intendance » n’ayant pas suivi la forte reprise des échanges économiques, et les répercussions du changement climatique.
Les réunions ministérielles précédant le sommet lui-même se sont conclues sans communiqué conjoint à cause de différends sur la guerre en Ukraine.
Son présents, Cyril Ramaphosa, président d’Afrique du
Sud, Olaf Scholz, chancelier de l’Allemagne, Alberto Fernández, président de
l’Argentine, Mohammed ben Salmane, prince héritier et Premier ministre de
l’Arabie saoudite, Anthony Albanese, Premier ministre d’Australie, Carlos
Alberto França, ministre des affaires étrangères du Brésil, le Canadien Justin
Trudeau, Xi Jinping, Président de la République populaire de Chine, le
président Sud-Coréen Yoon Suk-yeol, Joe Biden, président des États-Unis
d’Amérique, Manuel Makarond président de la France, Narendra Modi, Premier
ministre de l’Inde, Joko Widodo, président du pays hôte, l’Indonésie, Giorgia
Meloni, présidente du Conseil d’Italie, le premier ministre japonais Fumio
Kishida, Marcelo Ebrard, ministre des relations extérieures du Mexique, Sergueï
Lavrov, ministre des Affaires étrangères de Russie, Rishi Sunak, Premier
ministre du Royaume-Uni et Recep Tayyip Erdoğan, président de la Turquie.
Charles Michel, président du Conseil européen, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne sont également présents durant la réunion.
Sont de plus invités Hun Sen, Premier ministre du Cambodge en qualité de président de l’ANASE, Hun Sen, Mohammed ben Zayed Al Nahyane, président des Émirats Arabes Unis, l’espagnol Pedro Sánchez, président du gouvernement en qualité d’invité permanent, le fidjien Frank Bainimarama, Premier ministre, Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas en qualité d’invité permanent, Paul Kagame, président du Rwanda, le Sénégalais Macky Sall, président de l’UA, Macky Sall, le président lui succédant à la tête de l’Union Africaine, Lee Hsien Loong, premier ministre invité de Singapour, Chan Santokhi, président du Suriname et Volodymyr Zelensky, Président invité de l’Ukraine qui ne fera pas le déplacement mais s’exprimera par téléconférence.
Il faut dire qu’au même moment son pays fait alors face à une offensive russe qui tire moult slaves de missiles sur les installations énergétiques de son pays…
Bien que l’invasion de l’Ukraine ne figure pas à l’agenda
officiel, elle domine déjà la réunion avant même de commencer, les Occidentaux
cherchant à montrer un front uni face à la Russie dont le président brille par
son absence…
Et puis c’est tout d’un coup le branle-bas de combat diplomatique au petit matin du mardi, autour de Joe Biden, au Grand Hyatt hotel de Bali.
Manuel Makarond, Olaf Scholz, Rishi Sunak, et plusieurs dirigeants des pays de l’Otan et du G7 tiennent une réunion d’urgence le mardi 15 novembre dans la suite du président américain pour afficher un front commun, le lendemain de l’interception de la Poséidon, décalage horaire obligeant.
Officiellement c’est à la suite de la chute de deux missiles en Pologne, qui a fait deux victimes, dans la nuit de la veille : la « divine opportunité ».
Les dirigeants occidentaux, ainsi que le premier ministre japonais, Fumio Kishida ont alors exprimé leur solidarité envers Varsovie, avant de temporiser face à une crise qui menace d’enflammer les relations entre l’Alliance et la Russie de Vladimir Poutine. « Je vais faire en sorte que nous sachions exactement ce qu’il s’est passé », déclare le président américain à propos de ces décès polonais, soulignant le soutien « unanime total » à la Pologne, avant de juger « improbable » que l’engin ait été tiré depuis « le sol russe », « au vu de sa trajectoire ».
Une formule qui n’exclut pas un tir depuis un territoire contrôlé par l’armée russe en Ukraine.
Là, c’est pour amuser la galerie : à Washington,
on n’a pas encore totalement évalué la portée de l’attaque avortée contre San
Francisco, mais sa réalité est confirmée.
Officiellement et jusqu’à nouvel ordre, il ne s’est rien passé au large de la Californie en dehors d’un cercle restreint de militaires de confiance et quelques personnalités « civiles » en principe absolument loyales.
Pour « Charlotte », auteur de l’interception sur ses propres moyens militaires, aucun doute : le pentagone, la CIA, la NSA et le FBI en répondent en chœur. C’est d’ailleurs un vrai contraste : il vient d’éviter un drame planétaire envers et contre tous malgré la façon dont les états-majors de l’Otan l’avaient traité précédemment, c’est-à-dire, a minima, avec dédain… alors qu’il avait averti depuis plusieurs mois et qu’aucun des services de renseignement, même les mieux informés, n’a été capable d’attirer l’attention des responsables politique !
Invraisemblable.
Biden se rassure auprès de Makarond pour l’occasion, qui tombe un peu des nues, car il connait le bonhomme pour l’avoir croisé à plusieurs reprises et lui doit même une fameuse chandelle[1].
Quant aux Harrison, ce sont des gros contributeurs à la campagne du Président. Les services secrets restent persuadés de leur loyauté.
Pour les autres, participant à l’aventure du « canal des Farallones », deux sont des officiers de la Navy, dont un vice-amiral retraité, l’une est un agent dormant de la NSA, sous contrôle, tous les trois tenus au « secret militaire », la britannique également, et on peut espérer que les « hommes de main » et équipiers de « l’agent Charlotte » soient tout autant soumis à leurs devoirs de réserve et de confidentialité.
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
[1] Cf. épisode « Ultime récit – suite », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Une masse de plus de 70 tonnes tel qu’il aura fallu dérouter un destroyer pour sortir définitivement l’engin hors de l’océan.
Les nouvelles vont vite autour de la planète, mais l’incrédulité est d’abord de mise.
S’il n’y avait pas eu les « invités » de Paul à bord du « Loup », dont Gustave contacté en urgence par téléphone par sa hiérarchie et son interception par le consul de France une fois arrivé à son hôtel, plus les rapports des commandants de la côte Ouest, personne n’aurait jamais pu croire à cette histoire qui ne devra sortir dans la presse sous aucun prétexte, au moins pour le moment, même si elle est confirmée.
Aux « politiques » et autres diplomates de gérer la situation.
Harrison faisait seulement de la pêche au gros, une de ses occupations favorites, avec le golf et aura attrapé une grosse prise…
Les dirigeants des plus grandes puissances économiques du monde se retrouvent dans un contexte international extrêmement tendu. Pris en étau entre la guerre en Ukraine, la crise énergétique et les menaces de la Chine sur Taïwan.
En attendant, l’île s’est transformée en forteresse.
« L’île des Dieux », comme elle est surnommée, vit en réalité, depuis quelques jours, sur un mode de « sécurité maximale » avec une omniprésence de l’armée indonésienne.
Au Sud de l’île, 18.000 hommes, militaires et policiers, sont mobilisés sur terre, en mer, et dans les airs. 12 navires de guerre, 13 hélicoptères et quatre avions de combat sont déployés aux abords du G20.
Les habitants sont priés de rester chez eux et de préférer le télétravail, ce qui est plus que recommandé, sinon imposé.
Quant aux écoliers, il n’y a pas classe en présentiel, les cours sont exceptionnellement assurés en ligne.
Deux chefs d’États qui ont chacun leur propre service de sécurité, plutôt imposant. Autrement dit, l’île est totalement cernée : une prison à l’air libre, un véritable camp retranché !
L’enjeux est de taille pour le gouvernement indonésien qui espèrent redonner l’envie et la confiance aux étrangers de revenir profiter des plages de sables blancs, alors que le Covid 19 a ici fait chuter dramatiquement la fréquentation touristique ces deux dernières années.
C’est ce dernier qui est responsable de la mission confiée au sous-marin russe. Et Poutine est à cran, sans rien n’en laisser paraître, comme à son habitude, parfaitement maître de lui-même, ne laissant ni ses humeurs ni ses maux de ventre lui tirer ne serait-ce qu’une grimace alors qui le font parfois souffrir lourdement.
En attendant une « bonne nouvelle », communiqués de presse et intervention télévisée, sont déjà préparés : il doit simplement s’indigner vertement, se monter compatissant aux malheurs des californiens, réclamer une enquête internationale, proposer son aide humanitaire dont il ne fera rien, bien entendu, et imputer ces nouveaux malheurs à des terroristes néonazis ukrainiens !
Ils ont bon dos, en ce moment…
Tout est prêt et il assurera que l’armée russe se tient déjà prête contre toute initiative américaine de représailles forcément injustifiées.
« Je peux confirmer que Sergueï Lavrov (le ministre des Affaires étrangères russe) va diriger la délégation russe au G20. Le programme du président Poutine est encore en cours d’élaboration, il pourrait participer virtuellement », a déclaré Yulia Tomskaya, cheffe du protocole de l’ambassade de Russie en Indonésie.
Il n’en fera finalement rien, moralement assommé par l’échec de son arme sous-marine « invincible ».
Sergueï Lavrov avait quitté prématurément une réunion des chefs de la diplomatie du G20 en juillet à Bali après avoir essuyé les critiques de plusieurs de ses homologues à propos de l’invasion de l’Ukraine par la Russie : il se méfie de ces réunions où il avale couleuvre sur couleuvre. Il va donc à Bali à reculons.
Quand il débarque sur l’aéroport international, il se précipite dans son hôtel et abusera à plusieurs reprises du peu de vodka mise discrètement à sa disposition attendant anxieusement des nouvelles de l’holocauste déclenché par le Belgorod.
Lui aussi a préparé, avec le président Poutine, ses communiqués de presse et c’est consciemment qu’il se grise à la vodka : il a l’alcool triste et ce sera totalement de circonstance pour ce moment-là !
Il n’aura même pas à faire l’effort de surjouer son personnage de menteur cynique habituel.
De son côté, le pays d’Asie du Sud-Est privilégie une diplomatie indépendante des grands blocs et aura résisté en arguant que le pays hôte du sommet devait rester neutre ce qui explique que le président indonésien Joko Widodo avait indiqué en août que Vladimir Poutine avait accepté son invitation, car il ne savait pas à ce moment-là qu’il changerait ses plans initiaux.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays ne fait pas partie du G20, a en contrepartie été aussi invité par l’Indonésie, et il s’exprimera virtuellement. Le dirigeant ukrainien avait averti la semaine précédente qu’il ne participerait pas au sommet si son homologue russe était présent.
Pas question d’une rencontre impromptue savamment organisée dans les couloirs et un semblant de commencement d’échange : le russe doit évacuer l’Ukraine dans sa totalité, y compris la Crimée, avant de rencontrer les négociateurs de son pays. Il y a déjà eu trop de morts inutiles pour qu’il en soit autrement et Zelensky refuse de négocier directement avec Poutine.
Avec un autre président de la fédération russe, il ne dit pas non, et il est soutenu par tout un peuple entrainé dans une guerre qu’il n’a pas voulu, pour parvenir à un cessez-le-feu durable dans ces conditions préalables et non négociables.
Moscou continue, comme toujours, à affirmer avoir été contraint à lancer en février une offensive en Ukraine pour « dénazifier » le pays et dénonce les sanctions à son encontre les accusant, ainsi que les occidentaux, d’être à l’origine des crises alimentaires et énergétiques mondiales, ce que démentent bien sûr et fermement les Occidentaux.
Les forces russes ont de plus essuyé mercredi de la semaine précédente un important revers militaire avec le retrait de Kherson, capitale régionale du Sud ukrainien cible d’une contre-offensive de l’armée de Kiev.
Cette réunion se tient donc dans un contexte de crises multiples, avec outre la guerre en Ukraine, les inquiétudes pour l’économie mondiale provoquées face à une inflation persistante qui s’est réveillée avec les difficultés d’approvisionnement post-Covid, « l’intendance » n’ayant pas suivi la forte reprise des échanges économiques, et les répercussions du changement climatique.
Les réunions ministérielles précédant le sommet lui-même se sont conclues sans communiqué conjoint à cause de différends sur la guerre en Ukraine.
Charles Michel, président du Conseil européen, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne sont également présents durant la réunion.
Sont de plus invités Hun Sen, Premier ministre du Cambodge en qualité de président de l’ANASE, Hun Sen, Mohammed ben Zayed Al Nahyane, président des Émirats Arabes Unis, l’espagnol Pedro Sánchez, président du gouvernement en qualité d’invité permanent, le fidjien Frank Bainimarama, Premier ministre, Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas en qualité d’invité permanent, Paul Kagame, président du Rwanda, le Sénégalais Macky Sall, président de l’UA, Macky Sall, le président lui succédant à la tête de l’Union Africaine, Lee Hsien Loong, premier ministre invité de Singapour, Chan Santokhi, président du Suriname et Volodymyr Zelensky, Président invité de l’Ukraine qui ne fera pas le déplacement mais s’exprimera par téléconférence.
Il faut dire qu’au même moment son pays fait alors face à une offensive russe qui tire moult slaves de missiles sur les installations énergétiques de son pays…
Et puis c’est tout d’un coup le branle-bas de combat diplomatique au petit matin du mardi, autour de Joe Biden, au Grand Hyatt hotel de Bali.
Manuel Makarond, Olaf Scholz, Rishi Sunak, et plusieurs dirigeants des pays de l’Otan et du G7 tiennent une réunion d’urgence le mardi 15 novembre dans la suite du président américain pour afficher un front commun, le lendemain de l’interception de la Poséidon, décalage horaire obligeant.
Officiellement c’est à la suite de la chute de deux missiles en Pologne, qui a fait deux victimes, dans la nuit de la veille : la « divine opportunité ».
Les dirigeants occidentaux, ainsi que le premier ministre japonais, Fumio Kishida ont alors exprimé leur solidarité envers Varsovie, avant de temporiser face à une crise qui menace d’enflammer les relations entre l’Alliance et la Russie de Vladimir Poutine. « Je vais faire en sorte que nous sachions exactement ce qu’il s’est passé », déclare le président américain à propos de ces décès polonais, soulignant le soutien « unanime total » à la Pologne, avant de juger « improbable » que l’engin ait été tiré depuis « le sol russe », « au vu de sa trajectoire ».
Une formule qui n’exclut pas un tir depuis un territoire contrôlé par l’armée russe en Ukraine.
Officiellement et jusqu’à nouvel ordre, il ne s’est rien passé au large de la Californie en dehors d’un cercle restreint de militaires de confiance et quelques personnalités « civiles » en principe absolument loyales.
Pour « Charlotte », auteur de l’interception sur ses propres moyens militaires, aucun doute : le pentagone, la CIA, la NSA et le FBI en répondent en chœur. C’est d’ailleurs un vrai contraste : il vient d’éviter un drame planétaire envers et contre tous malgré la façon dont les états-majors de l’Otan l’avaient traité précédemment, c’est-à-dire, a minima, avec dédain… alors qu’il avait averti depuis plusieurs mois et qu’aucun des services de renseignement, même les mieux informés, n’a été capable d’attirer l’attention des responsables politique !
Invraisemblable.
Biden se rassure auprès de Makarond pour l’occasion, qui tombe un peu des nues, car il connait le bonhomme pour l’avoir croisé à plusieurs reprises et lui doit même une fameuse chandelle[1].
Quant aux Harrison, ce sont des gros contributeurs à la campagne du Président. Les services secrets restent persuadés de leur loyauté.
Pour les autres, participant à l’aventure du « canal des Farallones », deux sont des officiers de la Navy, dont un vice-amiral retraité, l’une est un agent dormant de la NSA, sous contrôle, tous les trois tenus au « secret militaire », la britannique également, et on peut espérer que les « hommes de main » et équipiers de « l’agent Charlotte » soient tout autant soumis à leurs devoirs de réserve et de confidentialité.
Éditions I3
[1] Cf. épisode « Ultime récit – suite », dans la série des « Enquêtes de Charlotte », aux éditions I3
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