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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 10 août 2023

Menaces de chaos (48/54)

47 – Le 11 janvier 2023
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Le colonel des Marines, affecté à la NSA, arrivera à temps pour embarquer avec Paul et Serge aux commandes, en qualité d’observateurs, aux côtés d’Alexis qui ne se sent pas très solide pour affronter les acrobaties promises par Paul.
Anton Riverside est venu « jauger » « Charlotte » suite aux nombreux rapports de son agent Emily Lison et de toute la hiérarchie mise au courant de l’épopée au large de San Francisco en novembre dernier[1] : le cercle des initiés à ce secret militaire s’élargit petit-à-petit.
L’ensemble décolle le 10 en début de matinée du lagon des Chagos, non sans avoir pris un en-cas et fait les pleins des réservoirs et de la cambuse, ni oublier quelques vêtements chauds à mettre au-dessus des combinaisons anti-G.
Cette fois-ci, comme pour rassurer Alexis, chacun a son casque à portée de main : ça promet en conclue-t-elle, pas très rassurée !
Le vol aura lieu vers la nuit pour arriver sur place vers 23 heures, heure locale, compte tenu du décalage horaire.
 
La route qu’emprunte Paul entre son lagon et le large de la ville cible est de l’ordre de 8.100 km en ligne droite. Soit dix heures de vol à une allure subsonique.
Sauf que la ligne droite fait passer par le Golfe du Bengale, la Birmanie, la Chine au Sud de Chongqing et de Pékin, pour circuler en mer Jaune et parcourir plus de 1.000 km le long de la frontière Nord de la Corée du Nord.
Pas très attractive comme perspective, notamment parce qu’on ne peut pas rester discret à voler à basse altitude, route trop consommatrice de carburant, et impossible à réaliser sans se faire détecter à 30 kilomètres d’altitude : beaucoup trop indiscret !
Aussi Paul aura peaufiné une route plus discrète qui rallonge le cheminement de 700 km, moins d’une heure de vol en plus à l’allure d’un jet commercial anonyme, qui passe au-dessus de l’Indonésie au Nord de Medan, de la Malaisie, puis au large de Taiwan, à l’Est de l’île, entre les îles Noyaguni et Taketomi. Qui se poursuit vers le Nord en Mer de Chine orientale pour passer entre Pusan en Corée du Sud et Fukuoka au Japon, jusque dans la Mer du Japon. Et il se pose dans les eaux internationales à une cinquantaine de kilomètres au Sud du port russe de Vladivostok, là où l’attend la balise radio du « Loup » qui aura discrètement fait surface au crépuscule.
 
Il fait chaud ce jour-là au moment du départ des Chagos, mais il fait froid, très froid, la nuit suivante au large de Vladivostok. Les marées sont insignifiantes, moins d’un mètre d’estran, mais l’eau est gelée sans pour autant former des growlers, des glaçons d’eau de mer. Pas plus de deux degrés centigrades, l’air y est glacé, moins neuf degrés et bien que le vent soit faible, 24 km/h, le ressenti est bien pire, même bien emmitouflé !
La visibilité porte à plus de 9 kilomètres et heureusement que la couverture nuageuse est faible là où la lune est gibbeuse, décroissante au trois-quarts, apportant ses reflets argentés sur la mer qui reste heureusement calme : c’est qu’il s’agit de repérer et amerrir à côté du Loup qui se fait discret depuis quelques jours, à surveiller de loin en loin à plus de 50 milles au Sud, le trafic maritime qui passe un peu à l’écart, le long les couloirs d’approche du port russe de façon soutenue, sans lui-même se faire repérer.
En effet, la manœuvre est un peu risquée.
Autant le déjaugeage a été une fois de plus remarquable de douceur grâce à une mer d’huile, comme pour le premier vol d’Alexis, autant le « 003.1 » est cette fois-ci surchargé : des pleins à ras-bord, des bidons extérieurs sous la coque-fuselage et le canon anti-char fixé entre les deux coques…
« Ça vibre plus que la dernière fois… Curieux ça ! »
Ce doit être l’effet des bidons supplémentaires…
D’ici que l’ensemble soit mal ajusté et ne tienne pas tout du long du parcours…
Mais ça tiendra.
En revanche, c’est Paul qui fera l’amerrissage, parce que si la mer est calme, la houle est longue et bien formée, et qu’il y a une façon assez particulière de la prendre sans plonger le nez de l’avion dans les vagues ni lui arracher les ailes largement déployées : il s’agit d’approcher en parallèle à la houle, sans se soucier de la direction du vent, quitte à voler en crabe.
C’est qu’il n’y a pas de risque de sortie de piste, en pleine mer !
 
Les deux pilotes sont un peu fatigués. Ils ont d’abord grimpé à faible allure, et pour éviter de décrocher, ont accéléré au fil de la prise d’altitude pour finir légèrement en limite subsonique à plus de 28.000 mètres au bout d’une heure de montée.
Il ne faut pas non plus gâcher le carburant : c’est autant de moins à transférer depuis le « Loup » pour le retour.
… « À cause du froid ! » précisera, énigmatique, Serge plus tôt dans la journée.
Sur le moment, Alexis ne voyait pas de quoi il parlait.
Probablement elle était alors bien la seule à ne pas envisager de se geler à ce point-là une fois arrivée.
D’autant qu’à aucun moment ils n’auront utilisé les moteurs-fusées, laissant intacts les réservoirs d’oxygène liquide nécessaires à leur fonctionnement.
 
Et puis la descente se sera faite en douceur et à l’économie pour une approche en radiophonie ondes ultra courtes sur la balise du Loup, captée depuis une bonne demi-heure.
Ils se seront relayés toutes les 90 minutes à surveiller le pilote automatique tout du long du parcours et les deux « passagers », pas très bavards, auront pu s’allonger à tour de rôle, dans la cabine arrière, chacun à plusieurs reprises, et même se restaurer.
Il faut dire que le Marines, avec ses cheveux courts, son regard aigu et sa tête taillée à coup de hache, n’est pas très engageant et n’est pas non plus très causant.
De toute façon, quand il parle, c’est dans un anglais impossible pour Alexis.
Ça n’encourage pas les conversations…
Pour s’occuper utilement, elle aura préparé des toasts, écaillé des œufs durs, épluché quelques clémentines marocaines et servi des boissons chaudes avant l’arrivée des lueurs nocturnes.
Plus d’une heure de descente prudente, en pente douce, réacteurs en sourdine, statoréacteurs étouffés.
 
Une fois posé, l’approche du sous-marin se fait prudemment sur l’hydrojet fixé sur le foil d’empennage, son radar dressé sur un mât amovible qui prolonge le foil tournant à vive allure durant de longues minutes sur les bords de fuite de l’aile principale.
Celui du Loup également, mais il faut avoir une bonne vue pour distinguer l’antenne dans le fouillis des mâts qui se dresse au-dessus du kiosque dans la nuit.
Et avoir des talents de nyctalope.
Il faut sortir, emmitouflé et couvert d’un ciré, attaché à une « corde de vie », crochée à une poignée du siège de Paul par un mousqueton, qui coure en travers de l’ouverture du cockpit.
Ce n’est pas très pratique, puisqu’on embarque un peu d’eau de mer et que les embruns des quelques éclaboussures giflent de temps en temps jusque l’intérieur du poste de pilotage.
Paul grimpe sur l’aile à la force des biceps, l’aile qui est maintenue au-dessus du sous-marin par Serge, juste derrière le kiosque, pour aller cueillir le tuyau qui va apporter le kérosène pompé depuis le bâtiment qui roule à peine.
Tuyau amené par des marins en ciré jaune et gilet de sauvetage orange, après qu’ils aient fixé une amarre sommaire : il faut pouvoir la larguer rapidement en cas d’imprévu.
 
Paul en profite pour passer sur son sous-marin rejoindre le pacha du bord se faire expliquer la « situation tactique » du moment.
Plusieurs navires sont en approche de Vladivostok, au Nord de la position. D’autres auront croisé pour filer vers le détroit de Béring et la plupart descendent vers le Sud et le détroit de Corée.
Paul revient presqu’une demi-heure plus tard pour étaler sa carte sur la table de la petite cabine arrière qui roule un peu avec l’avion.
Il s’assure au passage que les pleins se font sans problème.
« Serge, colonel… ils sont là. C’est le seul navire qui ait tourné la péninsule de Sosura-ri et qui a une signature radar pour le moins curieuse.
Comme s’il était double. Ce doit être son ballon qui est déjà déployé et il se positionne, semble-t-il au vent de la côte russe.
Dès que les pleins seront faits, on redécolle faire une reconnaissance. »
Et si c’est bien lui, il convient d’abattre son ballon…
 
« Amiral de Bréveuil… » (ça fait tout drôle !) « Si c’est le cas, j’ai ordre de faire une communication en urgence à mon état-major… Je peux ? »
Bien sûr ! « C’était prévu. Moi, je le ferai tout de suite, parce qu’ensuite, on n’aura peut-être pas trop le temps.
Allez-y ! »
« Vous êtes sûr que c’est notre cible ? » s’inquiète l’américain.
« Normalement, je devrais vous répondre que je n’en sais rien, mais en fait je suis sûr de moi ! Allez-y, faites votre communication ! »
Ce que fait l’américain un peu hésitant, depuis le poste du copilote.
 
C’est exactement comme ça que quelques heures plus tard, par principe de précaution, les autorités et le régulateur américain de l’aviation civile (FAA) ont décidé de suspendre temporairement tous les départs de vols intérieurs depuis les États-Unis, mettant cet incident sur le compte d’une panne informatique restée inexpliquée depuis toujours et à jamais, la Maison Blanche écartant d’ailleurs et d’emblée la possibilité d’une cyberattaque.
« Les opérations normales de trafic aérien reprennent progressivement à travers les États-Unis » après « une panne » du système fournissant des informations de sécurité aux équipages de vol, aura écrit la FAA dans un tweet, en précisant « continuer à chercher la cause du problème initial » qu’elle connaissait probablement dès l’origine, pour en être l’auteur.
C’était une façon de dégager le ciel américain pour mieux repérer une éventuelle riposte russe à ce que leurs autorités locales auraient pu prendre pour une agression d’un de leur port militaire dans un contexte géopolitique pour le moins tendu : on annonce depuis quelques jours une vaste offensive russe en Ukraine… qui ne viendra pas.
 
Tous les vols intérieurs au départ des États-Unis ont donc dû être interrompus, à l’exception des aéroports de Newark Liberty (banlieue Ouest de New-York) et d’Atlanta, où les vols ont pu reprendre plus tôt pour éviter une trop grande congestion du trafic.
Interrogé sur le sujet, le président américain a dit s’être entretenu avec son ministre des Transports, Pete Buttigieg, mais ne pas connaître l’origine de la panne.
Curieusement, « les avions peuvent toujours atterrir en toute sécurité, mais pas décoller pour le moment », avait déclaré Joe Biden avant la levée de l’interdiction de décollage sans que personne ne s’en étonne vraiment : black-out sur le sujet !
Les régulateurs « ne savent pas quelle en est la cause, ils s’attendent à avoir une meilleure idée dans quelques heures et réagiront à ce moment-là », avait-il ajouté.
La porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, a quant à elle affirmé sur Twitter qu’il n’y avait à ce stade « pas de signe qu’il s’agisse d’une cyberattaque ».
 
Il n’empêche, le NORAD qui est toujours en alerte, avait renforcé discrètement sa surveillance de l’hémisphère Nord de la planète…
On ne sait jamais : de deux choses l’une, ou l’amiral Paul de Bréveuil se plante, il n’y aura pas d’attaque de Vladivostok et dégager le ciel des USA peut passer honorablement pour une « vraie panne » sans jeter l’opprobre sur qui que ce soit.
Soit, et il convient d’être prudent avec ce zouave-là, il y a bien une attaque en, cours et alors n’importe quoi peut arriver, parce que soit elle réussit et les russes réagiront, soit elle échoue et dans ce cas, ou bien les russes n’en ont pas vent et resteront calmes ou, plus grave, ils la repèrent et prendront la crampe…
 
Cruel dilemme, mais dans tous les cas les autorités seraient coupables de ne pas prendre les précautions qui s’imposent en immobilisant la circulation aérienne qui pourrait non seulement gêner une parade du « parapluie nucléaire » de la guerre des étoiles lancée par le Président Reagan, et également de prendre le risque de ne pas pouvoir protéger les citoyens états-uniens.
L’alibi de la gigantesque panne informatique est dans tous les cas un moindre mal et si la vraie raison ne s’évente pas, d’autant que personne ne s’en souviendra dans quelques semaines, ça passera pour une affaire sans importance.
Un choix simple, facile, préparé de longue date et rendu possible par la présence du colonel Riverside aux côtés de l’amiral de Bréveuil, dit aussi « Charlotte »…
 
Dès lors, plusieurs aéroports d’Amérique du Nord (Ottawa, Baltimore, Austin, Boston...) ont averti que des retards étaient à prévoir et demandé aux voyageurs de vérifier le statut de leur vol avant de se rendre à l’aéroport. « Les clients peuvent continuer à subir des retards et des annulations pendant que nous travaillons à rétablir notre programme, et doivent consulter » l’application ou le site de la compagnie pour obtenir les dernières informations sur leur vol, a ainsi expliqué de son côté la compagnie aérienne américaine United Airlines.
La routine…
« Nous surveillons de près la situation et travaillons avec la FAA pour minimiser les perturbations pour les clients », a pour sa part assuré American Airlines dans un communiqué séparé.
Cet épisode de perturbations dans les aéroports américains intervient quelque temps après une grande pagaille déclenchée au moment de Noël par une vague de froid extrême accompagnée de chutes de neige, et qui s’était prolongée pendant plusieurs jours par des annulations en cascade au sein de la compagnie Southwest.
Les habitués des vols intérieurs restent… des habitués !
Qui râlent mais ne s’étonne plus de rien, finalement.
Raison pour laquelle « l’incident » est paru presque normal pour tout le monde, même en l’absence de difficulté météorologique…
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
 

 
Éditions I3

[1] Cf. chapitre précédent…

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