52 – Épilogue provisoire
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de
neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Après avoir croisé son regard, pour être plus convaincant,
Paul en dira que c’est une façon de « peser » sur le voisin polonais,
mais aussi de se dédouaner en cas d’utilisation par la partie biélorusse qui
serait encore capable d’en user en Ukraine sans pour autant
« mouiller » son allié russe.
« On mettra ça sur une erreur d’appréciation des consignes reçues…
Poutine fait planer le doute :
s’il ne peut pas vaincre l’Ukraine à cause des équipements livrés par les
occidentaux, le pays pourrait devenir un désert radioactif !
C’est le sens de ses menaces et de sa manœuvre : s’il n’a pas l’Ukraine, personne ne l’aura ! »
D’ailleurs, plus tard encore, les autorités russes
assureront clairement être en guerre non plus contre les
« nazillons » ukrainiens, mais contre l’Occident dégénéré tout
entier…
Son « amitié » toute nouvelle avec la Chine et quelques « pays parias » de la planète lui donnera des ailes et des espoirs de renversement du sort des armes sur le terrain.
Est-ce dangereux, lui demandera Alexis ?
« Naturellement… » laissera tomber Paul laconiquement.
Ni à Matignon, ni même « au Château[1] », on ne montre la moindre surprise.
Et pour cause : Julie aura rapporté le contenu des conversations entre Kamala Harris, une partie des conseillers spéciaux de la défense américaine et Paul de Bréveuil, alias « Charlotte ».
Alexis y était présente pour un tour complet de la planète en quelques jours, dans le mauvais sens, celui qui fatigue le plus par manque de sommeil pour raccourcir les jours et les nuits alors que Gustave aura fait escale à San Diego dans l’avion de la vice-présidente jusque sur le sol américain et par la suite sur un vol civil accompagné de Julie jusqu’en Europe.
Là, ils auront débattu ensemble du logiciel « BBR 3.0 ».
Paul avait jusque-là tenu bon en expliquant qu’il
n’était pas encore opérationnel en inventant des histoires qui ne se sont pas
produites dans la réalité, comme le décès de Joe Biden, l’attentat contre
Poutine pourtant « bien documenté » avait-il affirmé.
« Il n’a même pas pu prévoir l’attentat contre Daria Douguina, qui visait son père le 20 août dernier. »
Pas plus qu’il n’aura, paraît-il, prévu celui qui a coûté la vie à Vladlen Tatarskiï à Saint-Pétersbourg, un blogueur proche d’Evgueni Prigojine, le patron du groupe Wagner[2].
« Preuve qu’il n’est vraiment pas au point. D’autant que ça c’est plutôt le rôle du « BBR 2.0 »… » aura-t-il fait à l’adresse de Gustave, comme d’un reproche.
« On n’a pas vu venir non plus l’offensive sur Bakhmout en Ukraine qui était pourtant d’une évidence d’eau de roche ni, bien sûr, le tremblement de terre en Turquie », rappelle-t-il.
« Franchement, il n’est pas encore au point le bidule… »
Quand Paul veut désorienter ses interlocuteurs, manifestement il sait y faire.
« Madame la Vice-Présidente, Messieurs les
conseillers » avait-il dit un peu plus solennellement à la table de la
maison de maître aux Chagos, « il va falloir apprendre à faire
fonctionner vos neurones et ne pas seulement compter sur nous et nos logiciels.
Moi, je ne suis pas omniscient et mes
logiciels ne fonctionnent pas tout le temps » avait-il annoncé.
Pourtant, pour San Francisco et Vladivostok, ils
auront bien anticipé.
Avec brio, même, pourrait-on dire.
« Et pourquoi avoir pris les devants à ces deux occasions et pas ensuite ? »
Quelles suites ? Les autorités ne se sont-elle pas très bien débrouillées toutes seules et de telle façon que c’est passé totalement inaperçu aux yeux du monde ?
« Pour San Francisco, la probabilité était vraiment très importante. Après, il fallait juste déterminer le bon moment. Et à l’évidence, l’absence de Poutine à Bali aura été le déclencheur. Mais ça aurait pu avoir lieu plus tard. »
Pas plus tôt ?
« Non. Le Belgorod avait de la route à faire… discrètement.
Pour Vladivostok, le logiciel était
également sûr de lui, notamment quand il a pisté le navire porteur du ballon en
Corée du Nord, jusqu’à ce qu’il coupe sa balise Argos.
Le doute n’était alors plus possible. Au moins pour lui. »
Cohérent…
« En revanche, vous l’avez bien vu, il est resté aveugle sur les ballons-espions chinois, et sur la perte d’un drone.
Quoique pour ce dernier, il l’avait
bien envisagé mais avec un degré de fiabilité bien moindre et sur un intervalle
de temps bien trop large pour être pertinent.
Et je peux vous dire qu’il y en aura d’autres, mais on ne sait ni quand ni où… »
Sous-entendu, une fois encore, débrouillez-vous comme
vous savez le faire !
Sans le logiciel qui n’est pas à vendre, pas encore.
Ce discours-là n’était pas tout-à-fait cohérent avec
le pré-positionnement du sous-marin ravitailleur et les essais anticipés du
démonstrateur du Nivelle, au moins dans sa configuration actuelle bien en amont
du programme établi depuis des mois qui doit conduire Paul en orbite autour de
Noël 2024…
Un prototype, fut-il un démonstrateur, ça met en principe des années à occuper un bataillon d’ingénieurs qui calcule et simule tout, du plus petit rivet aux vibrations engendrées par les machines à divers régimes, pour en prévoir les résonnances qui peuvent avoir pour effet de désarticuler un ensemble plus vaste.
Après tout, on fait toujours passer un régiment de blindés sur un pont avant de l’ouvrir à la circulation !
« Mais si : une précaution supplémentaire. Il aurait pu ne rien se passer ! »
Tu parles, Charles en pense pour elle-même Alexis…
Plus tard, ce jour-là la conversation est revenue sur
l’intelligence artificielle des « poupées » et des « numéros
13 » qui faisaient le service.
« C’est l’alliance de deux spécialités : la robotique d’une part et l’IA d’autre part.
Je vous signale que je n’ai rien
inventé sur aucun de ces deux sujets : ma spécialité, c’est plutôt
l’aéronautique. »
Et d’expliquer en long et en large, durant un long
moment autour de la table, les travaux de Lady Margaret McShiant pour trouver
des solutions viables à sa paraplégie accidentelle.
La rencontre avec un canarien qui travaillait et tannait du collagène de porc, Pablo Pandillo, et la collaboration avec Rachel Beer-Shev’a de l’institut de recherche de Tel Aviv et accessoirement agent du Mossad[3].
« Elle, elle utilise des logiciels pour faire bouger les squelettes de nos poupées inventés par Lady Margaret. Plus exactement, elle a perfectionné ceux de la Lady britannique.
Je vous signale que dans les
laboratoires de l’US Army et de Tsahal, ils sont déjà très en avance sur le
sujet. Là encore je n’ai rien inventé.
De plus, Rachel y aura joint un logiciel conversationnel. Mais là encore, ça existe déjà depuis l’invention des moteurs de recherche qui balayent les data-bases et internet.
Les moteurs de recherche tel que votre Google national « butinent » en permanence des mots clés sur les milliards de pages d’internet et dialoguent avec les internautes via un écran d’ordinateur et le clavier de la machine.
Ils ne réfléchissent même pas à la pertinence des contenus : c’est juste un compteur qui vous sélectionne les pages les plus lues sur vos interrogations.
Quand Apple a mis au point son Siri, son assistant virtuel vocal, Microsoft son Cortana et Google son Google Now sous Androïd, ils faisaient déjà mieux que moi : je n’ai encore rien inventé.
Quand Zuckerberg est capable d’inventer Méta et son univers virtuel, je n’invente toujours rien.
Je reprends, j’adapte, je fusionne et mes ingénieurs créent les interfaces.
Notez que je ne suis pas le seul : j’ai visité et pris récemment des parts dans une boîte californienne qui s’appelle OpenAI et qui développe un ChatGPT pour Chat Generative Pre-trained Transformer.
C’est assez bluffant, sauf qu’ils ont quelques retards sur ce que mon IA installée aux Chagos et sur mes navires de croisière sait faire depuis plusieurs mois. »
Et c’est quoi ?
La réponse habituelle quand Paul ne veut pas en dire
plus : « Vous verrez bien. Mais ça va devenir une folie… »
Et pourquoi ça ?
« Parce que tout le monde va penser que l’IA va remplacer les cerveaux humains…
Ce qui est une vaste ânerie orchestrée
pour justifier de tailler dans les effectifs salariés et lever des capitaux.
Remarquez, d’un autre côté on va pouvoir accélérer la productivité de bien des activités, mêmes celles qui se croyaient protégées de la mécanisation, et ce n’est finalement pas plus mal ! »
Cynique, le « patron » en a pensé Alexis,
d’autant que c’est faux : il s’est démené comme un beau diable pour
redonner du travail aux personnels de la MAPEA avec de nouvelles activités qui
auraient très bien pu être délocalisées ailleurs ou aux Chagos…
Plus tard, Alexis aura d’autres précisions en aparté,
à l’occasion d’une réunion au Kremlin-Bicêtre.
« Pour quelle raison sérieuse vous ne voulez pas être plus précis sur ce qui peut arriver de malencontreux à nos pays et nos intérêts nationaux ?
Après tout, vous m’avez toujours dit
que vous étiez un patriote jusqu’au bout de « vos globules » ! »
« Alexis… », il s’est retenu de
rajouter « mon petit ».
« Il va effectivement arriver plein de choses, certaines heureuses, d’autres malheureuses pour le pays, pour nos alliés et pour quelques-uns de nos responsables. Mais…
Premièrement, ce qui doit arriver
arrivera et ne sera pas empêché. Notre futur veille au bon déroulement de son
passé qui aboutit aux technologies de manipulation de la flèche du temps et
rien d’autre. Si on change quoique ce soit, ce serait une catastrophe pour
devoir écrire un autre futur qui n’aboutirait pas nécessairement aux mêmes
résultats technologiques. »
Il est facile de s’en convaincre, effectivement.
« Donc ça n’arrivera pas. Rappelez-vous de l’incendie de Notre-Dame de Paris[4]… Il devait avoir lieu contre toute logique, et vous savez comment ! »
Elle sait, même si le doute peut encore subsister… en tout cas « officiellement ».
« Deuxièmement, ce qui m’intéresse, et c’est
votre rôle dans mon entourage, c’est de rapporter ce sur quoi je dois
intervenir, parce que, selon ma formule préférée, « c’est marqué comme
ça » et pas autrement. C’est vous qui l’écrivez, moi je suis selon mes souvenirs !
Le reste est passionnant, mais je ne
suis pas directement impliqué. Et c’est tant mieux : je ne peux pas non
plus être partout tout le temps.
Tenez, prenez un exemple : vous vous souvenez que Babeth Brown est venue me proposer de rentrer dans son gouvernement au moment des législatives, l’année dernière[5]… »
Oui, elle se souvient.
« Si j’avais accepté, vous vous rendez compte que San Francisco n’existerait plus à l’heure où nous parlons… »
Ni la Californie telle que nous la connaissons et probablement pas plus les sociétés de hautes technologies qui y résident.
« Exactement ! »
Mais le Belgorod n’aurait peut-être pas pu arriver jusqu’en face de l’entrée de la baie, ou qu’il n’aurait pas reçu l’ordre de tirer sa torpille nucléaire…
« Peut-être, mais ça se serait passé autrement. Soit par la perte du Belgorod alors qu’il a un rôle à jouer sur le plan stratégique. Soit la torpille n’aurait réellement pas fonctionné.
Personne n’en sait rien, en revanche
que Moscou croit que justement sa torpille invincible c’est de la camelote aura
probablement un rôle considérable à jouer par la suite alors qu’elle est aux
mains des services US qui la dépiaute en ce moment même.
Et c’est ce qui reste important pour ne pas dévier du fil de l’Histoire.
D’où l’importance de « romancer » ce à quoi vous avez assisté et que tout le monde, ou presque ignore. Et doit continuer à ignorer. »
Pas très clair, mais c’est lui le patron, en juge
Alexis.
« Ce qui veut dire que vous n’interviendrez
pas à l’occasion d’une catastrophe à venir, sinon pour l’empêcher, en tout cas
pour prévenir et en atténuer les effets, si je ne le rapporte pas ? »
C’est un peu ça.
« C’est le cas pour le tremblement de terre de Turquie… qui va avoir un impact sur la vie politique d’Ankara. »
Mais alors pourquoi avoir provoqué le fiasco de la réunion de Londres ?
« Vous le savez bien ! Parce que c’était écrit comme ça ! Et que c’était vraisemblablement indispensable pour qu’on ne m’emmerde plus à jouer au prophète ! »
D’où son changement de pied à un moment donné avec l’invention de l’existence d’un logiciel « BBR 3.0 ».
« Exactement. Je ne me rappelais plus de la résistance, justifiée d’ailleurs, de Gustave et des autres : il a bien fallu que je trouve une échappatoire convenable. Et puis ça m’est revenu.
Parce que le « BBR 3.0 » va
exister mais pas tout de suite !
Et il sera mis au point avec d’autres qui usent déjà de l’IA dans leurs laboratoires de recherches. »
Gustave va se rendre compte que Paul s’est foutu de
lui…
« En aura-t-il seulement le loisir ? »
Réponse pour le moins ambigüe…
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
[1] Comprendre le palais de l’Élysée…
[2] Note de la
rédactrice : détail rajouté par « Charlotte » après censure de
divers passages pour un « bon à tirer ».
[3] Cf. épisode
« Dans le sillage de Charlotte », dans la série des « Enquêtes de
Charlotte », aux éditions I3
[4] Cf. épisode
« Sur les traces de Charlotte », dans la série des « Enquêtes de
Charlotte », aux éditions I3
[5] Cf. épisode
« 2022 : année électorale de Charlotte », dans la série des
« Enquêtes de Charlotte », à paraître aux éditions I3
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
« On mettra ça sur une erreur d’appréciation des consignes reçues…
C’est le sens de ses menaces et de sa manœuvre : s’il n’a pas l’Ukraine, personne ne l’aura ! »
Son « amitié » toute nouvelle avec la Chine et quelques « pays parias » de la planète lui donnera des ailes et des espoirs de renversement du sort des armes sur le terrain.
Est-ce dangereux, lui demandera Alexis ?
« Naturellement… » laissera tomber Paul laconiquement.
Ni à Matignon, ni même « au Château[1] », on ne montre la moindre surprise.
Et pour cause : Julie aura rapporté le contenu des conversations entre Kamala Harris, une partie des conseillers spéciaux de la défense américaine et Paul de Bréveuil, alias « Charlotte ».
Alexis y était présente pour un tour complet de la planète en quelques jours, dans le mauvais sens, celui qui fatigue le plus par manque de sommeil pour raccourcir les jours et les nuits alors que Gustave aura fait escale à San Diego dans l’avion de la vice-présidente jusque sur le sol américain et par la suite sur un vol civil accompagné de Julie jusqu’en Europe.
Là, ils auront débattu ensemble du logiciel « BBR 3.0 ».
« Il n’a même pas pu prévoir l’attentat contre Daria Douguina, qui visait son père le 20 août dernier. »
Pas plus qu’il n’aura, paraît-il, prévu celui qui a coûté la vie à Vladlen Tatarskiï à Saint-Pétersbourg, un blogueur proche d’Evgueni Prigojine, le patron du groupe Wagner[2].
« Preuve qu’il n’est vraiment pas au point. D’autant que ça c’est plutôt le rôle du « BBR 2.0 »… » aura-t-il fait à l’adresse de Gustave, comme d’un reproche.
« On n’a pas vu venir non plus l’offensive sur Bakhmout en Ukraine qui était pourtant d’une évidence d’eau de roche ni, bien sûr, le tremblement de terre en Turquie », rappelle-t-il.
« Franchement, il n’est pas encore au point le bidule… »
Quand Paul veut désorienter ses interlocuteurs, manifestement il sait y faire.
Avec brio, même, pourrait-on dire.
« Et pourquoi avoir pris les devants à ces deux occasions et pas ensuite ? »
Quelles suites ? Les autorités ne se sont-elle pas très bien débrouillées toutes seules et de telle façon que c’est passé totalement inaperçu aux yeux du monde ?
« Pour San Francisco, la probabilité était vraiment très importante. Après, il fallait juste déterminer le bon moment. Et à l’évidence, l’absence de Poutine à Bali aura été le déclencheur. Mais ça aurait pu avoir lieu plus tard. »
Pas plus tôt ?
« Non. Le Belgorod avait de la route à faire… discrètement.
Le doute n’était alors plus possible. Au moins pour lui. »
« En revanche, vous l’avez bien vu, il est resté aveugle sur les ballons-espions chinois, et sur la perte d’un drone.
Et je peux vous dire qu’il y en aura d’autres, mais on ne sait ni quand ni où… »
Sans le logiciel qui n’est pas à vendre, pas encore.
Un prototype, fut-il un démonstrateur, ça met en principe des années à occuper un bataillon d’ingénieurs qui calcule et simule tout, du plus petit rivet aux vibrations engendrées par les machines à divers régimes, pour en prévoir les résonnances qui peuvent avoir pour effet de désarticuler un ensemble plus vaste.
Après tout, on fait toujours passer un régiment de blindés sur un pont avant de l’ouvrir à la circulation !
« Mais si : une précaution supplémentaire. Il aurait pu ne rien se passer ! »
Tu parles, Charles en pense pour elle-même Alexis…
« C’est l’alliance de deux spécialités : la robotique d’une part et l’IA d’autre part.
La rencontre avec un canarien qui travaillait et tannait du collagène de porc, Pablo Pandillo, et la collaboration avec Rachel Beer-Shev’a de l’institut de recherche de Tel Aviv et accessoirement agent du Mossad[3].
« Elle, elle utilise des logiciels pour faire bouger les squelettes de nos poupées inventés par Lady Margaret. Plus exactement, elle a perfectionné ceux de la Lady britannique.
De plus, Rachel y aura joint un logiciel conversationnel. Mais là encore, ça existe déjà depuis l’invention des moteurs de recherche qui balayent les data-bases et internet.
Les moteurs de recherche tel que votre Google national « butinent » en permanence des mots clés sur les milliards de pages d’internet et dialoguent avec les internautes via un écran d’ordinateur et le clavier de la machine.
Ils ne réfléchissent même pas à la pertinence des contenus : c’est juste un compteur qui vous sélectionne les pages les plus lues sur vos interrogations.
Quand Apple a mis au point son Siri, son assistant virtuel vocal, Microsoft son Cortana et Google son Google Now sous Androïd, ils faisaient déjà mieux que moi : je n’ai encore rien inventé.
Quand Zuckerberg est capable d’inventer Méta et son univers virtuel, je n’invente toujours rien.
Je reprends, j’adapte, je fusionne et mes ingénieurs créent les interfaces.
Notez que je ne suis pas le seul : j’ai visité et pris récemment des parts dans une boîte californienne qui s’appelle OpenAI et qui développe un ChatGPT pour Chat Generative Pre-trained Transformer.
C’est assez bluffant, sauf qu’ils ont quelques retards sur ce que mon IA installée aux Chagos et sur mes navires de croisière sait faire depuis plusieurs mois. »
Et pourquoi ça ?
« Parce que tout le monde va penser que l’IA va remplacer les cerveaux humains…
Remarquez, d’un autre côté on va pouvoir accélérer la productivité de bien des activités, mêmes celles qui se croyaient protégées de la mécanisation, et ce n’est finalement pas plus mal ! »
« Pour quelle raison sérieuse vous ne voulez pas être plus précis sur ce qui peut arriver de malencontreux à nos pays et nos intérêts nationaux ?
« Il va effectivement arriver plein de choses, certaines heureuses, d’autres malheureuses pour le pays, pour nos alliés et pour quelques-uns de nos responsables. Mais…
« Donc ça n’arrivera pas. Rappelez-vous de l’incendie de Notre-Dame de Paris[4]… Il devait avoir lieu contre toute logique, et vous savez comment ! »
Elle sait, même si le doute peut encore subsister… en tout cas « officiellement ».
Tenez, prenez un exemple : vous vous souvenez que Babeth Brown est venue me proposer de rentrer dans son gouvernement au moment des législatives, l’année dernière[5]… »
« Si j’avais accepté, vous vous rendez compte que San Francisco n’existerait plus à l’heure où nous parlons… »
Ni la Californie telle que nous la connaissons et probablement pas plus les sociétés de hautes technologies qui y résident.
« Exactement ! »
Mais le Belgorod n’aurait peut-être pas pu arriver jusqu’en face de l’entrée de la baie, ou qu’il n’aurait pas reçu l’ordre de tirer sa torpille nucléaire…
« Peut-être, mais ça se serait passé autrement. Soit par la perte du Belgorod alors qu’il a un rôle à jouer sur le plan stratégique. Soit la torpille n’aurait réellement pas fonctionné.
Et c’est ce qui reste important pour ne pas dévier du fil de l’Histoire.
D’où l’importance de « romancer » ce à quoi vous avez assisté et que tout le monde, ou presque ignore. Et doit continuer à ignorer. »
C’est un peu ça.
« C’est le cas pour le tremblement de terre de Turquie… qui va avoir un impact sur la vie politique d’Ankara. »
Mais alors pourquoi avoir provoqué le fiasco de la réunion de Londres ?
« Vous le savez bien ! Parce que c’était écrit comme ça ! Et que c’était vraisemblablement indispensable pour qu’on ne m’emmerde plus à jouer au prophète ! »
D’où son changement de pied à un moment donné avec l’invention de l’existence d’un logiciel « BBR 3.0 ».
« Exactement. Je ne me rappelais plus de la résistance, justifiée d’ailleurs, de Gustave et des autres : il a bien fallu que je trouve une échappatoire convenable. Et puis ça m’est revenu.
Et il sera mis au point avec d’autres qui usent déjà de l’IA dans leurs laboratoires de recherches. »
« En aura-t-il seulement le loisir ? »
Réponse pour le moins ambigüe…
Rédigé par Alexis, fin mars 2023
à Courances ;
Autorisé par I3 à
Pâques 2023 à Paris ;
Validé par Charlotte en mai 2023
à « Chagos-City ».
Éditions I3
[1] Comprendre le palais de l’Élysée…
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