42 – Une agression qui n’a jamais eu
lieu.
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de
neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
Reste à définir la bonne attitude : une riposte
est malvenue sans préparation préalable de l’opinion publique et surtout sans
victime, pas même le bruit du moindre pétard !
Et Biden ne veut pas devenir celui qui appuiera le
premier sur « le bouton » alors même qu’on ne déplore justement
aucune victime américaine : ce serait indécent, illogique et
catastrophique !
On peut comprendre…
Varsovie, non-tenu au courant de l’agression manquée
contre San Francisco ― il n’y a que le canadien, le britannique et par la force
des choses le français qui sont au courant, plus le japonais qui aura été
informé à cause d’une erreur de communication, tellement il insistait à
comprendre tout d’un coup le changement d’humeur de ses collègues ― affirme que
l’engin ayant frappé pour la première fois le sol de l’Otan depuis le début du
conflit est de fabrication russe, mais tente encore d’identifier son origine.
Voilà la belle opportunité d’embrouiller
définitivement la presse et les observateurs, laissant libres les autorités
pour écrire au mieux une « story » qui préserve leurs intérêts et
embarrasse les russes par la même occasion !
Car quelle leçon infligée aux russes, dont désormais
chacun mesure toute la nocivité flagrante, létale et absurde, la dangerosité,
la toxicité infernale et l’impérialisme sans limite qui les anime, mais qui ne
savent pas encore ce que tous les dirigeants du G7 savent déjà tous !
Une fois passée la première heure de stupéfaction
teinte d’incrédulité bien normale…
Le drame qui se joue sous les projecteurs en Pologne,
a failli se jouer sur un tout autre registre sur côte Ouest des USA, et après
quelques réflexions, peut très bien être dissimulé par la crise
« polonaise », qui expliquerait ainsi presque trop facilement le
changement d’ambiance des membres du G7 au sein du G20… si tout le monde tient sa
langue !
La décision de bon sens est donc vite prise : on
va offrir ce « faux-nez » à la presse mondiale sans affoler le public
et l’opinion publique mondiale.
L’autre solution, celle de dévoiler l’attentat russe,
l’agression pour tout dire, même en montrant la torpille Poséidon capturée,
pourrait peut-être mettre en difficulté Moscou qui de toute façon niera toute
implication, comme d’habitude, parlera d’un « fake » monté par la
CIA, et le doute subsistera définitivement.
De plus, ça révélerait aux russes que les
spécialistes américains sont en train de démonter ce bijou de la technologie
russe, révélant tous ses secrets. Déjà qu’ils ne font pas voler leur dernier
chasseur multi-rôle de cinquième génération, le Soukhoï Su-57, pour éviter d’en
perdre un au-dessus de l’Ukraine, ça serait dévoiler inutilement une
« avance tactique » qui pourrait s’avérer importante par la suite.
En synthèse, ce n’est peut-être pas le bon schéma,
d’autant qu’il obligerait à une escalade que tout le monde veut éviter actuellement…
Aussi, le secret le plus absolu doit être retenu pour
cette affaire d’autant que le missile polonais peut facilement servir de
plastron à expliquer le début de panique, tous qu’ils sont coincés dans des
hôtels étrangers.
C’est facilement jouable et pour tout le monde, passé
le temps de l’incertitude, puis le temps de la confirmation des faits par
plusieurs voies, la réponse sera claire et même à double tranchant.
« Nous offrons notre plein soutien et notre
assistance à l’enquête en cours en Pologne », ont déclaré les dirigeants de
l’Otan et du G7 auxquels se sont joints Charles Michel, le président du Conseil
de l’UE, ainsi qu’Ursula von der Leyden, la présidente de la Commission, tenus
à l’écart du développement du volet californien de ce début de semaine… pour
faire plus crédible. Ils n’ont pas, en principe, accès au « secret
défense ».
Et Biden devenu « cynique » sous sa
casquette assumée de « chef de guerre », de présenter ses
condoléances aux victimes de l’incident survenu alors que la Russie menait des
frappes massives contre le territoire Ukrainien.
Invité, le président Turc Recyep Erdogan ne s’est pas
déplacé à ce rassemblement d’urgence des dirigeants de l’alliance atlantique
après une courte nuit d’intenses échanges téléphoniques avec les capitales
européennes et c’est presque tant mieux : le secret de l’échec des russes
ne pourra qu’en être mieux gardé !
La France en rajoute même en réclamant également du
temps pour qu’une enquête établisse la réalité des faits. « Il faut regarder
les faits de manière très précise », explique-t-on à l'Élysée. « C’est
une affaire sur laquelle on ne peut pas se tromper (…) Compte tenu des enjeux,
il est logique que l’on aborde la question avec la plus grande prudence », a
déclaré un conseiller diplomatique à Nusa Dua, la péninsule barricadée au Sud
de Bali où se déroule ce sommet des vingt premières économies mondiales. Un
langage maîtrisé qui sonne juste quelle que soient les options ultérieures.
Ou de l’utilité de quelques « idiots de
Lénine »…
La « vérité officielle » prend racine dans
les esprits et sera que ces missiles anti-aériens de conception russe ont été
tirés par les Ukrainiens et auront raté leur cible pour aller s’écraser en
Pologne : pas question de parler de l’interception d’une torpille nucléaire
russe en direction de la baie de San Francisco, ni même d’une agression russe
de la Pologne, même par inadvertance !
Ça aurait bien entendu affolé inutilement les
populations, aurait peut-être précipité une escalade que tout le monde redoute,
puisque tous ces tirs visent délibérément à faire surréagir les dirigeants
occidentaux qui ne tombent pas dans le piège tendu par Moscou.
Au grand désespoir de Poutine qui, sur le coup, ne
comprend pas pourquoi son plan d’escalade sous fausse bannière s’est effondré
dans la pacifique ni pourquoi on ne parle que de ce missile qui aura été dévié
dans le ciel ukrainien par la DCA locale…
Pas plus que son compère, le ministre de la défense,
toujours en attente d’un message du Belgorod qui ne vient pas.
Ni même le chef de la diplomatie russe, qui du coup
s’en rejette une rasade derrière la cravate : mais lui, il tient bien
l’alcool… qu’il a un peu plus triste que de coutume.
Il sort d’un « piège impossible » dans
lequel son président l’aura entraîné contre son gré, sans rien avoir fait pour
ça, alors qu’il s’apprêtait à rentrer en urgence dans ses meubles après sa
conférence de presse…
Ce qu’il fait rapidement, de toute façon, mais sans
avoir délivré son message préparé à l’avance.
Et puis comment cette interception du drone russe
pourrait être accueillie par la presse et l’opinion publique nationale
américaine ?
Elle ressort du rocambolesque : comment
expliquer que cette interception ce n’est même pas du fait de l’action de l’US
Navy aux aguets, laissant supposer de larges trous dans la raquette de la
défense du territoire, comme en 2001 ?
Une catastrophe après les élections aux résultats
jugés mitigés des « midterms » !
On aurait revu les « néo-cons » surréagir
et exiger bruyamment de profondes réformes de l’appareil militaire : un
désastre politique !
En surjouant le discours officiel pour enfoncer le
clou des « certitudes officielles », Paris appelle de son côté à
replacer l’incident du missile polonais dans le contexte d’une vague de frappes
russes contre l’Ukraine après le retrait des troupes de Kherson : « Nous
nous prononcerons sur l’objet, sur son origine, sur les modalités de la frappe
une fois que nous aurons les résultats de l’enquête », ajoute-t-on alors depuis
l’Élysée.
Il ne sait rien passé d’autre : si une
révélation sur l’interception d’une torpille Poséidon, qui d’ailleurs était
armée d’une munition « H » dont la puissance sera évaluée entre 50 et
60 mégatonnes de TNT, une « fourchette » large car un doute subsiste
sur la qualité du matériel russe pour les experts US, au large de San Francisco
devait un jour sortir, devait « fuiter », il serait assez simple de
la taxer de « fake-news » et tout le monde la considérerait comme une
« nouvelle théorie du complot ».
Les « fuitards » seraient désignés immanquablement
comme de grossiers « complotistes », même si l’information venait des
autorités russes.
Parfait, en l’occurrence.
Ce missile « polonais » est une véritable
aubaine, avec désormais deux scénarios principaux clairement envisagés aux
conséquences fondamentalement différentes : une frappe Russe « débordant » sur
le territoire de l’Otan, avec à la clé une possible escalade, mais on saura se
montrer intelligent et l’iviter, ou un engin tiré d’Ukraine qui aurait atteint
le territoire Polonais, à la suite d’une manœuvre accidentelle. « On n’imagine
pas que l’Ukraine tire sur la Pologne » délibérément, pointe alors le palais de
l’Élysée.
Les Occidentaux jouent sciemment la prudence,
analysera-t-on postérieurement, alors même qu’une réunion des ambassadeurs de
l’Otan examine la situation à Bruxelles.
Le recours à l’article 4 du Traité de l’Otan exigeant
des « consultations » entre alliés, où le 5 obligeant à venir en défense d’un
état agressé n’a rien « d’automatique » pointe même un diplomate, et nécessite
une demande formelle d’un État membre.
On ne va tout de même pas entrer dans une guerre
mondiale nucléaire et globale pour deux morts polonais alors qu’il n’y a aucun
dégât sur la côte Ouest des USA…
Une fois suffit avec l’assassinat de l’Archiduc à
Sarajevo : on aura retenu les leçons de l’Histoire dans les
états-majors et chancelleries !
À aucun moment il ne sera fait mention de l’action de
« Charlotte », jamais, même à l’occasion de la visite du Président
Makarond chez son homologue américain en janvier 2023 et plus tard encore lors
d’une discrète rencontre qui aura lieu à San Diego au mois de mars suivant.
Pourtant Paul était présent dans la délégation
française, invité par les deux présidents…
En réalité, on aura dissimulé une vraie attaque nucléaire
sous une fausse agression au missile anti-aérien et tout le monde s’en
contente !
De retour de Kherson, ville du Sud de l’Ukraine tout
juste reprise par son armée, Volodymyr Zelensky aura été l’un des premiers à
s’exprimer par visioconférence devant ce qu’il appelé le « G19 »,
excluant la Russie.
Lui n’est pas tenu au courant de
l’agression avortée en Californie. Il n’a pas à savoir !
Dans la salle était pourtant présent le chef de la
diplomatie russe, Sergueï Lavrov, par lequel Vladimir Poutine s’est fait
représenter : « Je suis convaincu qu’il est temps à présent que la
guerre destructrice de la Russie s’arrête », aura déclaré le président
ukrainien, dans son désormais familier t-shirt kaki.
Elle « doit et peut être arrêtée », selon
la traduction en anglais consultée par l’AFP, ou l’art de la nuance…
Les responsables occidentaux s’accordent depuis à
dire que les missiles S-300 de fabrication russe ont été lancés par les forces
ukrainiennes dans le cadre des opérations qu’elles déploient pour contrer les
attaques de la Russie contre leurs infrastructures et leurs épaves sont tombés
malencontreusement en territoire polonais.
Mais cette conclusion n’est intervenue qu’après une
longue journée d’accusations, où de nombreux dirigeants politiques et médiatiques
ont profité de l’explosion pour condamner Moscou et appeler à une réponse
rapide, pouvant aller jusqu’à demander l’application de la clause de défense
collective de l’OTAN : pile dans ce qu’on attendait d’eux !
Pour dire les choses plus crûment, beaucoup de gens
ont passé leur journée du 15 novembre 2022 à appeler à une guerre entre les
deux plus grandes puissances nucléaires du monde.
Et il y avait de bonnes et sérieuses raisons pour ça,
mais à part une poignée, personne ne savait rien de la véritable raison !
L’incident donne toutefois un aperçu unique de la
façon dont les moments de crise, qui sont souvent marqués par des informations
peu nombreuses et des réactions émotionnelles fortes, peuvent créer les
conditions d’une escalade fulgurante.
« Nous vivons tous à deux doigts d’un désastre, et
les États-Unis ne devraient pas être aussi convaincus que des forces que nous
ne pouvons pas contrôler ne les feront pas basculer », a déclaré Beebe, qui a
précédemment dirigé le groupe d’analyse Russie de la CIA.
Il rapporte qu’on eut la première indication que
quelque chose n’allait pas en Pologne, lorsque Reuters a rapporté que le
Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki avait convoqué une réunion
d’urgence de son équipe de sécurité nationale. Peu après 13 heures, heure
locale, un grand nombre de médias polonais ont révélé que des missiles étaient
à l’origine de cette réunion d’urgence.
On a rapidement vu les premières images de
l’explosion, ce qui a amené certains analystes à faire remarquer que les débris
ressemblaient beaucoup à un missile S-300, qui fait partie d’un système de
défense antimissiles de l’ère soviétique et que Kiev continue d’utiliser
aujourd’hui…
Après la crise du sabotage des gazoducs Nord-Stream
en mer Baltique, c’est au tour des dirigeants de l’Otan de montrer qu’ils ne
s’alignent pas au premier prétexte venu sur la pente d’une soudaine escalade
nucléaire.
La leçon aura probablement des conséquences à moyen
terme.
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
Éditions I3
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