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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 9 août 2023

Menaces de chaos (47/54)

46 – Vol sur le « démonstrateur 003.1 »
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Et chacun poursuit sa route jusqu’à se retrouver début janvier de l’année suivante aux Chagos, par le vol hebdomadaire de ravitaillement depuis les ateliers de catering de Mylène, situés en bord de piste-Nord de Roissy-Charles-de-Gaulle.
En tout cas Alexis, Florence, Julie et Gustave, Paul étant déjà arrivé sur place.
C’est à cette occasion que Gustave tente d’avoir des précisions d’Alexis sur les promoteurs « écologistes-radicaux » de l’opération sur Vladivostok, sans pour autant aboutir à quelque chose de convaincant[1].
Car manifestement la « gamine » aura travaillé son problème depuis l’été dernier, avec quantité d’entretiens et de recherches livresques et de coupures de presse.
 
Un vol sans histoire avec une escale de ravitaillement en fin de nuit à La Réunion… pour arriver en début de matinée locale.
C’est mieux que de voir faire une escale sur la base militaire américaine et finir en hélicoptère à l’allure d’un escargot.
Dans l’après-midi, Alexis, Gustave et Serge escortent Paul jusqu’au port après avoir revêtu chacun une combinaison anti-G et où ils « s’enfilent » tous les quatre dans l’étroit cockpit du prototype sous son hangar avant qu’il ne s’enfonce une peu plus dans l’eau : ses réservoirs sont chargés jusqu’à la gueule et il porte sur tribord un long canon tournant sur lui-même équipé d’une « grosse bosse » qui contient une centaine d’obus de 30mm.
« Une récupération ! C’est un GAU-8/A Avenger. Un canon automatique de calibre 30 mm construit sur le principe de la mitrailleuse Gatling habituellement monté dans le nez de l’avion A-10 Thunderbolt, qui lui est en fait entièrement construit autour de cette arme. »
 
Il est énorme pour le prototype de Paul est fait presque le tiers de la longueur de l’appareil.
D’une dimension totale de 6,06 m dont 2,85 pour le canon lui-même, d’une masse à vide de 281 kg pour les 7 tubes qui le compose. Il a été développé spécifiquement durant la guerre froide pour détruire les chars d’assaut soviétiques dans les plaines d’Europe de l’Est dans l’éventualité d’une guerre « haute intensité ».
Et il n’a même pas été déployé en Ukraine, ne serait-ce que pour être testé en condition réelle.
Serge précise qu’ils vont en faire l’essai, sur rien, lors de ce vol.
« Lors du tir, le recul est équivalent à la poussée d’un des réacteurs de l’A-10, mais l’effet est trop bref pour impacter significativement la vitesse de l’avion. Nous nous allons l’essayer à vitesse subsonique. ».
 
Originellement ce canon était conçu pour fonctionner à deux cadences de tir, une rapide de 4.200 tirs par minute, 70 par seconde, et une plus lente à 1.800 tirs/min.
Cette dernière est apparue inutile en combat, il faut juste plus de temps pour tirer un nombre donné de projectiles, ce qui n’a que des inconvénients, et elle fut supprimée au début des années 80, tandis que la cadence haute fut légèrement réduite, à 3.900 coups par minute.
À ce rythme, les 1.100 munitions embarquées sont consommées en environ 17 secondes, ce qui est en fait un temps assez long et laissant la possibilité de viser de nombreuses cibles, car il suffit en principe d’une poignée d’impacts au but pour détruire une cible.
Le A10, un tueur de char !
 
Les bandes de munitions qui dépassent dans son capot sur le côté et sous l’aile principale entre les deux coques du catamaran que représente le « 003.1 » alimentent l’arme de charges explosives-incendiaires de 29 cm de long pour 267 ou 319 g. Originellement, dans la plupart des cas, 6 obus anti-blindage parviennent à percer le blindage d’un char moyen de conception soviétique. Ces obus contiennent de l’uranium appauvri, l’uranium étant l’un des métaux possédant une masse volumique les plus élevée, de 19,050 kg/dm3.
La portée efficace avec les munitions développées dans les années 2000 est de 3.220 m avec une portée maximum d’environ 6 km.
« Ça va être court pour ajuster notre tir, à la vitesse où nous voleront… »
Ah ? s’étonne pour elle-même Alexis, alors que Gustave ne relève même pas.
Elle s’empare de son téléphone et pianote sur la calculette : ça fait tout de même 350 kilos d’obus et un poids total de 632 kg accroché le long du cockpit et son espace de vie.
 
Les pleins de kérosène ont été fait dans les ailes et une partie des « flotteurs », mais surtout l’avion embraque de l’oxygène liquide, un tout petit peu plus dense que l’eau de mer, dans ses réservoirs cryogénisés qui lui sert également de lest, à fond de quille des deux flotteurs…
« On attend le passage d’un satellite espion russe et on décolle. »
Les séances d’essai et de validation de l’appareil se seront faites entre deux passages desdits satellites, les nombreux russes et les quelques chinois.
Le top n’est pas long à venir.
Serge manœuvre le curieux avion en forme de catamaran pour le sortir de son hangar à reculons, tiré par l’hydrojet fixé sur l’empennage immergé, ou ce qui en fait office quand l’appareil vole, au même titre qu’il fait également hydrofoil arrière contrôlant l’assiette de l’ensemble, quand il est sous l’eau.
Puis ils gagnent la rive Ouest du lagon à l’hydrojet et petite allure pour ensuite faire un demi-tour pour se mettre face au vent qu’on repère grâce aux petites vaguelettes qui parcourent la surface du lagon en risettes nombreuses, serrées et paresseuses.
 
Le curieux avion déploie alors ses ailes rangées sous l’aile principale, dans les coques du catamaran, descend becs et volets, abaisse ses foils principaux sous la coque et Serge ouvre les trappes d’alimentation de l’air pour lancer les réacteurs.
L’engin sort de l’eau très rapidement grâce à ses foils, ça « farte » en quelques secousses propres aux hors-bords de compétition, il prend un peu de cabrage pour décoller dans un souffle et beaucoup d’éclaboussures. C’est presque comme dans un avion de ligne, sans trop de secousses, car l’eau du lagon est calme.
Il survole le côté Est du lagon et prolonge tout droit en prenant de l’altitude, sans aucune embardée.
 
Et puis, au fil du gain de vitesse et d’altitude, c’est « l’enfer » des statoréacteurs qui démarrent dans un puissant vacarme, ailes à géométrie variable partiellement repliées, pour une montée beaucoup plus rapide vers les limites supérieures de l’atmosphère : le temps est splendide, le ciel seulement pavé de quelques nuées… en bas, rapidement très loin en bas !
Et les vibrations sont à peine sensibles.
Les contacts radios se succèdent.
Paul fait faire un demi-tour à l’appareil qui écrase les passagers dans leur siège, replie les ailes totalement, à les ranger : l’avion vole uniquement en glissant sur son fuselage si particulier et il accélère.
Alexis se sent plaquée sur le dossier de son siège tout comme Gustave tout au long de cette phase de montée, et ils commencent à avoir des gouttes de transpiration qui leur dégoulinent sur visage.
L’avion grimpe encore, les tympans souffrent un peu et Paul annonce dans les écouteurs : « Voilà, en route pour la stratosphère ! » alors que l’avion revient à l’horizontale.
Puis relève rapidement le bout de son nez au moment où Serge déclenche les moteurs-fusées.
L’accélération est encore autrement plus vigoureuse à en faire mal aux dos écrasés contre les dossiers des sièges-baquets.
 
« Quel engin ! » s’exclame Gustave, admiratif.
C’est que pour lui et Alexis, c’est probablement leur premier vol au-delà de 60.000 pieds. Pour Alexis, c’est certain : un avion civil ne vole pas aussi haut. Habituellement entre 30 à 35 voire 40.000 pieds dans certaines circonstances particulières et à vitesse subsonique.
Or, là, le Machmètre dépasse la barre des 5…
Pour Paul, déjà auteur de 3 tours du monde dont deux à 70.000 pieds et un à la voile, au ras de la surface des océans, c’est quasiment coutumier désormais…
Quant à Serge, il aura déjà fait quelques essais encore un peu plus haut.
Mais équipé d’un scaphandre avec casque, sur sa combinaison anti-G pressurisée, alors que là, ils n’ont pas de casque étanche : juste un protège crâne, comme ceux des cyclistes, pour s’éviter les bosses.
Et l’avion continue de grimper. Niveau 1.100, 1.200, 1.500, 1.800 et jusqu’à 20.000… 66 km d’altitude !
Le ciel est devenu tout noir, quelques étoiles s’allument en plein jour et on distingue parfaitement la courbure de la planète.
 
L’appareil est hypersonique et cabré pour pouvoir se maintenir dans cet air si ténu des très hautes altitudes.
Il ne vibre qu’à peine, à cause du vacarme des moteurs-fusées et il n’y a pas de trou d’air comme après le décollage, dans les couches venteuses de l’atmosphère.
Pas besoin de combinaison spéciale, tout de même ?…
« En cas de dépressurisation accidentelle, on descend rapidement. Vous avez un masque à oxygène à disposition pour ne pas tomber en hypoxie. Mais là, l’étanchéité a été vérifiée et d’après les instruments du bord, il n’y a pas de fuite dans la cabine. »
Petit moment d’angoisse tout de même.
« On rentre : c’est l’heure avant le prochain passage d’un satellite… »
Ouf ! Alexis cherche le regard Gustave, installé comme elle à l’arrière des sièges des deux pilotes.
 
La descente est aussi rapide que la prise d’altitude, sauf que là, le sang cogne aux tempes en G négatif durant les quelques secondes de la manœuvre, la combinaison anti-G ne pouvant pas grand-chose pour éviter le phénomène, le temps de reprendre une trajectoire rectiligne en profondeur.
Plusieurs minutes plus tard, on dépasse l’attol, les ailes sont redéployées, les aérofreins également, tirant fort et longuement sur les sangles de sécurité des passagers, sur les épaules.
La vitesse tombe rapidement tout comme l’altitude et l’avion est secoué de haut en bas, de droite à gauche, des écarts que le directeur de vol automatique, Pedro, corrige rapidement.
Paul ajuste une cible imaginaire et tire au canon sur rien pour vérifier qu’il fonctionne bien : ça fait un boucan infernal et tout le monde est secoué 65 fois par seconde…
Comme dans une décharge de courant électrique.
Toutes les demi-secondes, un trait de feu jaillit bien droit devant la route de l’engin : Ce sont les obus « traçants » qui s’enflamment au contact de l’air… et descendent loin devant vers la mer.
 
À l’approche de l’attol les foils principaux sont déployés et c’est à petite vitesse que la côte est sautée pour amerrir devant le hangar où l’avion s’enfile à vitesse réduite, non sans avoir fait monter de l’écume jusque sur le parebrise du cockpit de pilotage et probablement au-delà, tel qu’il faut vite refermer les trappes d’alimentation en air des réacteurs pour les protéger et du coup les étouffer.
Le personnel du port s’active à amarrer l’engin. Une vedette escorte jusqu’au bout, prête à le remorquer, mais le « 003.1 » n’en a pas besoin.
« Sacrebleu, quel piège ! » s’exclame Gustave. « Il est au moins aussi puissant que le 001 ».
Et Paul de le reprendre : « En fait, il l’est bien plus ! Il peut voler à plus de Mach 5 à 30.000 mètres et grimper à 200 km d’altitude.
Mais vous verrez, le prototype définitif sera capable de se mettre en orbite à 300 kilomètres…
En revanche, il lui faudra refaire le plein pour redescendre dans des délais compatibles avec les réserves de nourriture… » plaisante Paul, pendant que Serge débriefe et consigne sur le journal de bord les paramètres de ce vol…
Fantastique…
« Vous savez quoi, mon petit-vieux… tout cela n’est plus de mon âge : je laisse volontiers ma place pour le vol prévu au large de Vladivostok ! »
Ce sera le siège du colonel de la NSA.
Alexis n’en dit rien, mais elle ne se sent pas très chaude non plus…
 
Tout le monde se retrouve sur le ponton, l’équilibre pas très assuré, accueilli par Julie curieuse et enthousiaste.
Mais elle déchante très vite en voyant la pâleur du teint d’Alexis.
D’autant que Gustave manque de glisser et de se flanquer à l’eau.
« Bé dites donc ! Vous en faites une tête… »
« Oh non, ce n’est rien » corrige Gustave qui a du mal à se redresser alors que Paul saute sur le ponton comme un gardon qui se sentirait mieux sur terre dans une épuisette que dans l’eau…
Florence questionne : « Alors, pas trop dur ? »
Non : « Une vraie savonnette ! »
Et qui file droit, en plus : « Pas de surprise : conforme aux calculs et simulations. On est près. »
 
Et tout le monde, sauf Serge qui finalise de consigner l’inspection des paramètres du vol dans le carnet de bord, rend sa combinaison anti-G et file à l’hôtel pour se rincer le gosier.
« Mais dites-moi, mon petit-vieux » fait Gustave une fois confortablement installé dans un large fauteuil du salon-bar de la demeure… « Quelle est la prochaine étape ? »
« Si vous venez avec nous, vous le verrez bien… » la réponse habituelle de Paul.
« Euh, je ne crois pas, finalement. Je laisse ma place au Colonel Riverside… S’il arrive à temps.
Il sera mieux à même d’apprécier ce que vous faites pour la paix dans le monde, mon cher Paul. »
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
 

 
Éditions I3

[1] Cf. chapitre précédent…

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