Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 23 octobre 2022

On s’attaque aux choses sérieuses…

 L’inattendue histoire du baiser
 
Oui, avant de traiter « le » sujet en profondeur, il convient de faire un détour par les « préliminaires », dont « le baiser » fait partie obligée.
Ce que voàus ne saviez peut-être pas, c’est qu’on s’est longtemps embrassé sur la bouche pour marquer son appartenance à un même groupe social.
Puis les religieux, les artistes et le cinéma s’en sont mêlés.
 
Le baiser de l’hôtel de ville de Doisneau ou celui de la peinture de Klimt, les bécots sur les bancs publics, celui dans le film Casablanca entre Vivian Leigh et Clark Gable… Toutes ces images peuplent notre imaginaire amoureux !
Et nous confortent dans l’idée ― fausse ― que le baiser sur la bouche, le « french kiss », serait banal, universel, pratiqué depuis la nuit des temps, tel un instinct inné.
Tu parles !
 
En réalité, le « french kiss », sa perception et sa pratique à travers les siècles et les peuples du monde ont connu des changements.
« C’est une illusion naïve de penser qu’il serait un geste naturel biologiquement, et non un fait culturel et géographique », avance l’auteur de « Contribution à la théorie du baiser ».
« On pense que le baiser n’a pas d’histoire. Ce n’est pas le cas. »
 
D’abord, « il existe une géographie du baiser assez précise. Depuis l’Antiquité, on s’embrasse dans la zone indo-européenne mais pas en Afrique subsaharienne, ni en Asie. »
Pas fous : Pas question de mélanger les microbes buccaux !
Néanmoins, d’après une étude anthropologique menée en 2015 et publiée dans la revue American anthropologist, 77 cultures sur les 168 étudiées pratiquent ce contact de deux bouches l’une contre l’autre.
Et de préciser qu’avant de devenir l’un des fondamentaux occidentaux de l’amour, le baiser a été, sous l’Empire romain, constitutif d’un code social et politique bien établi.
« Il existe alors trois types de baisers différents avec des termes distincts pour les nommer : Le « basium » se pratique entre parents, « l’osculum » entre personnes du même corps social. Ces deux formes de baisers, qui se pratiquent lèvres contre lèvres, signifient l'appartenance au même corps social ou familial. »
D’ailleurs, l’osculum a perduré longtemps dans le monde russe : Rappelez-vous cette photo, devenue iconique, de Léonid Brejnev embrassant à pleine bouche Erich Honecker à Berlin en 1979.
Enfin, « le suavium » désigne, lui, le baiser avec la langue. C'est le baiser échangé entre amants », continue le « spécialiste ».
 
L’avancée de l’Église chrétienne en Europe détourne les institutions romaines et se les approprie, que ce soit du point de vue du vocabulaire employé (« sœurs », « frères », « sainte famille », « Notre Père ») ou de l’utilisation du baiser.
Les gens d’église adoptent avec enthousiasme le « basium », rebaptisé le « saint baiser », lequel durera 1.000 ans.
Après avoir eu un rôle politique et social, le baiser endosse ainsi une dimension religieuse jusqu’au XIIIèmesiècle.
À ce moment-là, le pape Innocent III décrète une distanciation des corps : C’est la fin du « basium » au sein des membres de l’Église.
Les profanes quant à eux s’emparent du baiser, devenu libre, et qui est intégré à l’amour courtois.
 
C’est le début de la grande célébration du baiser dans les arts.
« Encore chargé d’une aura sacrée, il irradie la Renaissance. Les poètes chantent le baiser et lui confèrent une esthétique et une beauté qu’il n’avait pas jusqu’alors », décrit le même spécialiste.
Parmi les poètes les plus prolixes, il cite Ronsard, et avant lui, celui qui l’a inspiré, Jean Second.
Dans son recueil Basia (« Les Baisers »), ce poète du XVIème siècle fait l’éloge « des baisers passionnés, juteux, fougueux ».
Les écrits de Ronsard seront plus sages.
 
Après la poésie, ce sont la littérature, la peinture et enfin le cinéma qui plébiscitent le baiser romantique.
C'est qu’« instinctivement, on sent que le baiser sur la bouche est un geste plus profond que sexuel. On partage quelque chose avec la personne qu’on embrasse, quelque chose qui nous transcende et de supérieur. »
Le baiser est d’ailleurs, selon une expression imaginée un bon baromètre du couple : « On peut faire l’amour à quelqu’un pour qui on ne ressent plus rien, et prendre du plaisir quand même. L’embrasser lentement, sensuellement, quotidiennement serait un supplice », écrit ainsi l’auteur dans son livre.
D’où son conseil : « Mieux vaut guetter la disparition des baisers, qui présage du pire. »
 
Toujours est-il que dans la première partie du XXème siècle, le baiser va devenir le point culminant des films hollywoodiens. Chaque film contient son baiser langoureux. À tel point que des chewing-gums vont être baptisés du nom de marque « Hollywood », reflétant le lien étroit entre cinéma américain et le « french kiss ».
Pour l’anecdote, cette prolifération de baisers est la conséquence, au départ, d’une autocensure des studios américains, édictée dans le code Hays, qui dure de 1934 à 1966 : Celle-ci intervient après une série de scandales hollywoodiens, liés à des rumeurs d’orgies entre riches producteurs et starlettes, des affaires d’adultère, des cas d’overdoses et de révélations sur la bisexualité de certains acteurs.
Dans les films sont alors proscrits le traitement de l’adultère sous un jour positif, les scènes montrant des danses lascives, un couple dans un lit ou des liaisons interraciales, etc.
Finalement, le seul geste érotique qu’il est possible de montrer à l’écran est le baiser !
 
Hollywood s’n donne alors à cœur joie. Résultat : L’image du French kiss, terme inventé à la même période de l’entre-deux-guerres, est diffusée aux quatre coins du monde.
Et c’est ainsi que le cinéma américain « modifie les mœurs sur toute la planète » : le baiser romantique devient une pratique mondialisée.
Enfin, dans une certaine mesure : « Il reste des zones où le baiser sur la bouche est peu pratiqué », note notre spécialiste. Selon lui, un individu sur dix sur la planète n’embrasse pas !
 
Que reste-t-il du baiser aujourd’hui ?
« Les arts ne célèbrent plus le baiser. Il n’est plus un thème artistique » depuis Rodin.
« L’omniprésence de la culture porno incite à penser l’érotisme uniquement en matière de performances. Il s’agit de pratiquer un maximum de stimuli, le plus longtemps possible. La place du baiser est désormais faible. »
Et d’observer : « Nous perdons une richesse culturelle issue de la tradition érotique au profit d’une culture de l’industrie du porno qui n’est finalement qu’une succession de frottements de sexes et de sphincters. »
J’aime bien l’image…
Pas vous ?
 
Bonne fin de week-end à toutes et tous !
On parlera de choses plus sérieuses une autre fois…
 
I3

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire