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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 24 octobre 2022

Karl Marx, Venezuela et Keynes.

Il n’y a plus de boussole…
 
En tout cas dans les « grands classiques » qui ont enfermé nos meilleurs cerveaux dans les dogmatismes mortifères prompts à la critique du libéralisme et de la bourgeoisie, qui montrent leurs limites et qui disparaissent peu à peu sous l’impulsion des « politiques »… formés justement aux « grandes théories ».
Du « Manifeste communiste », on retient généralement les antagonismes de classe, le matérialisme de Marx et de l’exploitation du prolétariat.
Lumineux pour le lycéen que j’ai pu être à une époque (très) reculée, même si je préférai Platon et quelques autres…
Mais, à l’âge adulte-déprécié, plus la crise actuelle au Venezuela aidant, après celle de la chute de l’URSS, on peut être conduis à réfléchir une fois de plus à la philosophie « soce & coco » qui se cache derrière les crises en cours.
Et je ne parle même pas de « géopolitique » ou de « pétrocratie »…
N’en déplaise à « Mes-Luches ».
 
Avec ses 60 pages seulement, le Manifeste est étonnamment léger par rapport à la plupart des textes philosophiques. Après avoir exposé le rôle historique des antagonismes de classe et la nature formatrice de la production au sein de la société, Marx (Karl, Pas Groucho) entre dans les détails de ce qu’il faut faire pour former une nouvelle société « soce » de pur bonheur du genre humain.
C’est dans la deuxième section du Manifeste que Marx note dix mesures nécessaires à l’instauration d’un État « soce ». Parmi celles-ci figurent l’abolition de la propriété privée et l’abolition des droits de succession.
Marx appelle ensuite à la centralisation de la production et du crédit entre les mains de l’État.
Plus encore, il demande que l’État exerce un « monopole exclusif » sur tous les crédits et tous les moyens de production.
Le point six de la liste affirme que toutes les communications et tous les « transports » doivent être centralisés et contrôlés par l’État.
Enfin, la mesure huit note qu’il y a une « obligation égale de tous à travailler » avec des « armées industrialisées » établies pour l’exécution du travail nécessaire.
 
Marx reconnaît que ces mesures ne peuvent être réalisées pacifiquement : « Bien sûr, au début, cela ne peut être réalisé que par des atteintes despotiques aux droits de propriété ».
En d’autres termes, par la force et la contrainte. La force est concentrée dans les mains de l’État, puis utilisée pour instaurer un nouvel ordre « soce ».
Mais quels sont les droits dont disposent les individus pour les protéger de tout le pouvoir qu’exerce l’État de Marx ?
Au-delà du rejet du droit à la propriété, du droit à la liberté d’expression, du droit à l’information non contrôlée par l’État, du droit de choisir son travail ou de l’accumulation de la richesse individuelle, Marx ne dit rien sur les droits dont disposent les citoyens de ce nouvel État.
Il n’offre qu’une vague allusion à une « vaste association de toute la nation » qui, d’une certaine manière, nie la nécessité de droits garantis par la Constitution ou de processus démocratiques.
Le pire est que l’État « soce » de Marx est si singulièrement puissant qu’il n’existe aucun recours pour les citoyens une fois que le pouvoir a été centralisé.
L’attente de Marx concernant l’abandon du pouvoir à cette « vaste association » n’est pas accompagnée d’un mécanisme par lequel cela est censé se produire.
L’étape cruciale par laquelle le pouvoir « soce » de Marx devient celui du peuple plutôt que celui de l’État n’est même pas décrite sur papier.
 
Les rapports inquiétants sur les violations importantes et généralisées des droits de l’Homme, par exemple au Venezuela, mais on peut rajouter la Chine, la Corée du Nord, voire l’actuelle Russie engagée dans une guerre que le peuple n’a pas sollicitée, ne sont pas le résultat d’une mauvaise application, d’une mauvaise exécution ou d’une mauvaise compréhension du socialisme.
C’était, étape par étape, la mise en œuvre de l’État socialiste de Marx tel que préconisé par Marx lui-même.
Depuis les premières attaques contre la propriété privée et la redistribution des richesses jusqu’à la nationalisation des communications, de l’énergie, des finances et de l’industrie, nous voyons l’appel de Marx à centraliser le pouvoir dans l’État.
La conviction de Marx que l’État « soce » n’exercerait pas ce pouvoir simplement pour le plaisir du pouvoir était en fait une grave erreur de calcul.
Que reproduit « Poux-Tine » à travers son oligarchie.
 
L’appel de Marx à centraliser tant de fonctions clés au profit de l’État donne tellement de pouvoir à celui-ci qu’il n’existe aucun contrôle ou équilibre à ce pouvoir : Il n’en a pas besoin, puisqu’il détient la « vérité historique ».
C’est même « scientifique » !
Dès lors, nous ne pouvons pas être surpris que l’État de Marx n’exerce pas ce pouvoir au profit de quelqu’un d’autre que lui-même. Il n’y a pas d’idéologie qui puisse protéger un peuple des abus d’un pouvoir incontrôlé.
L’Histoire tend à montrer que ni l’idéologie ni les dogmes qui en découlent sont pertinents : Là où le pouvoir a été amassé et incontrôlé, il a toujours abusé.
Ce sont des faits de la nature humaine tellement ancrés dans l’Histoire qu’ils sonnent plus vrais que tout autre.
 
Ainsi, l’appel du Venezuela au travail forcé dans les fermes n’est pas une réponse imprévisible à des pénuries alimentaires imprévisibles. La famine et l’appel au travail forcé, les « armées industrielles » de Marx, sont tous deux explicites dans le texte, intégrés dans l’idéologie dogmatique.
On ne voit pas où les idées elles-mêmes préparent le terrain pour la rétraction, plutôt que l’expansion, de la liberté et de l’épanouissement humains.
 
Mais rappelons-nous que Karl Marx (pas Groucho) se plaisait à déclarer qu’il n’était pas marxiste. De la même manière, il est permis de se demander si John Maynard Keynes, un autre « phare » de la pensée post-contemporaine, était réellement keynésien, ou si sa théorie lui a totalement échappé pour devenir un dogme « soce-démocratouille » destiné à légitimer un interventionnisme permanent de l’État dans les affaires de la cité.
L’objet n’est pas ici de discuter des faiblesses théoriques du modèle keynésien ou de ses forces historiques : De nombreux ouvrages particulièrement documentés se sont penchés sur ces questions complexes.
En revanche il est généralement passé sous silence le côté sombre des politiques keynésiennes appliquées en Europe à partir des années 1960 et 1970, qui ont fonctionné comme un piège à miner de l’intérieur nos sociétés.
 
Les mouvements gôchistes ont l’avantage d’écrire beaucoup et de toujours fortement intellectualiser leurs analyses. Il en résulte une abondante littérature exposant les objectifs et les stratégies de l’extrême gôche qui s’en sont nourries.
En « Ritalie », par exemple, le courant dit « opéraïste », défenseur de l’autonomie ouvrière, a longuement expliqué dès les années 1960 la manière dont il fallait retourner les programmes keynésiens contre le capitalisme.
Le raisonnement peut se synthétiser de la manière suivante : Les syndicats de salariés, contrôlés par la gôche, disposaient à l’époque des moyens de pression leur permettant de se montrer déraisonnables.
La croissance forte et le besoin de main d’œuvre rendaient en effet les entreprises vulnérables aux mouvements sociaux. Il fallait donc pousser, par la grève et les stratégies d’affrontement, à la perturbation du bon fonctionnement des usines dans le but d’obtenir des salaires et des avantages collectifs mettant en danger la rentabilité, et par conséquent l’existence même du monde industriel européen.
Les « pétroleux » en font les frais actuellement en « Gauloisie-pétrolière ».
Et selon cette théorie, sous la pression, le capitalisme réagirait en désindustrialisant partiellement l’Europe.
 
Il chercherait aussi de nouveaux modes d’organisation et de production, notamment par la mise en place de réseaux de sous-traitants flexibles, s’appuyant sur des entreprises secondaires échappant à l’action syndicale.
Cela devait aboutir alors à l’émergence d’un double marché du travail, celui, surprotégé, des grands groupes et celui, précaire, des sous-traitants.
Ainsi serait brisé l’embourgeoisement de la classe ouvrière résultant de l’accroissement global des niveaux de vie durant les Trente Glorieuses.
Et dans les faits, il est apparu progressivement une nouvelle classe prolétarienne aux marges du monde industriel traditionnel, les « oubliés » de la prospérité, mettant en tension l’ensemble de nos sociétés.
 
Mais surtout, selon les idéologues opéraïstes, face à cette situation, l’État, pris au piège du keynésianisme, se retrouverait obligé d’agir dans un sens qui ne ferait qu’accroitre la dynamique de crise : Les pouvoirs publics ne pourraient en effet pas sacrifier facilement l’État-providence, devenu la base de toute notre organisation sociale.
Les coûts politiques électoraux de l’abandon du modèle d’assistanat en place seraient beaucoup trop lourds, particulièrement dans les pays latins où ce système a pris une dimension considérable.
L’État serait d’autant plus paralysé qu’en bonne élève de Gramsci la gôche, profitant de son hégémonie culturelle, universitaire et médiatique, sera parvenue à dénaturer l’idée de justice sociale pour la transformer en un dogme pervers d’égalitarisme morbide, de fiscalisme fanatique, de subventionnisme et d’antilibéralisme.
Il n’y a qu’à suivre le débat public pour le constater…
Les gouvernements se voient par conséquent contraints d’utiliser, face aux difficultés, les outils inadaptés du keynésianisme ― rigidification du marché du travail, défense du pouvoir d’achat ― couplés à la hausse des aides sociales ainsi que des dépenses publiques.
Il s’ensuit alors une sorte de machine infernale où l’État tente de résoudre une crise de « l’offre », tenant aux faiblesses concurrentielles de l’industrie, par des instruments relevant, eux, de la politique de la « demande ».
Et cela ne fait qu’accroître le mal.
L’interventionnisme public serait ici appelé à se retourner tel un boomerang. Il pénaliserait la compétitivité, sans permettre la relance, car nos entreprises ne sont pas en mesure de répondre efficacement à l’accroissement de la consommation dû à leur manque de compétitivité.
Mais les chinois et l’Asie dans son ensemble, savent faire en nos lieux et places.
 
Les déficits conjoncturels de la stimulation keynésienne se transforment alors en autant de déficits structurels et le chômage de masse demeure incompressible.
Les dépenses sociales augmentent, sans que notre économie ne puisse plus parvenir à les financer, créant une sorte de faillite.
La seule issue est donc dans l’inflation, réponse des années 1970, puis l’accroissement frénétique des déficits publics commencée dans les années 1980.
Le but annoncé par les opéraïstes était de parvenir à voir « l’État planificateur » et interventionniste de l’après-guerre se transformer en un « État de crise » permanent, assis sur la poudrière de l’inflation, du chômage et de la dette.
Ce que nous vivons actuellement.
À terme, le caractère insoutenable de la situation ne pourrait selon eux conduire qu’à une crise majeure, propice aux événements révolutionnaires.
 
Il est naturellement exagéré, voire absurde, d’imaginer que quelques groupuscules gôchistes italiens auraient élaborés et conduits un plan général de saccage économique de l’Europe.
Étudiant de très près la situation industrielle, ils ont annoncé et décrit l’Histoire bien plus qu’ils ne l’ont faite. Mais il ne faut pas négliger pour autant le poids actuel de cette idéologie prônant l’autodestruction occidentale par l’interventionnisme étatique.
Tony Negri, l’un des principaux théoriciens opéraïstes, s’est par exemple ensuite imposé en maître à penser du mouvement altermondialiste. Ses ouvrages, tels que « Empire » et « Multitude », tiennent toujours une place très influente au sein de la gôche radicale.
Tout ce à quoi ni Marx, ni Keynes n’avaient pas pu anticiper.
 
L’idée centrale, encore vivace, qu’a magistralement formalisée en son temps l’opéraïsme « ritalien » est que l’interventionnisme étatique, loin de résoudre les crises sociales, peut les pousser au paroxysme.
Certes, aujourd’hui, la situation a radicalement changé : La « Gauloisie-laborieuse » s’est fortement désindustrialisée. Le monde syndical ne parait plus en mesure de pousser la classe ouvrière sur le terrain des demandes salariales « déraisonnables ». Mais, au fond, le problème n’a fait que se déplacer sur d’autres terrains.
Dès la fin des années 1970, il a en effet été théorisé que les luttes pouvaient prendre des visages multiformes et dépasser largement le cadre du monde du travail ouvrier.
L’accent devait désormais être mis sur les réclamations en matière de garanties sociales généralisées, de droit des chômeurs, de prestations permanentes d’assistanat. Il était alors préconisé d’y mêler combats néo-féministes, théorie du genre, défense des migrants, revendications pour la décroissance…
 
Cela s’appelle désormais la « convergence des luttes », concept clé pour des mouvements politiques tels que les « écololos » ou LFI.
Certains avaient même conceptualisé, il y a plus de quarante ans, la notion de « passivité » révolutionnaire, consistant à percevoir un salaire tout en travaillant le moins possible, le fameux « quiet quitting » évoqué jeudi dernier dans ce blog, afin de faire chuter la productivité.
L’idée est de transformer les organisations, particulièrement dans le secteur public où les emplois sont protégés, en des bureaucraties inefficaces constituant autant de gouffres financiers.
 
Globalement, il est évident que les revendications multiples, sociales, communautaires, sociétales, écolologiques, telles qu’elles existent aujourd’hui, peuvent, elles aussi, posséder un caractère totalement « déraisonnable », maintenant les dépenses publiques hors de tout contrôle.
Les possibilités d’alimenter la crise de l’endettement public sont infinies.
Pour bien le mesurer, il n’y a qu’à constater les déboires de la politique dite de « transition énergétique » qui tourne à la ruine sous la pression des oukases des activistes « climatistes ».
Nous sommes toujours sous l’emprise d’un interventionnisme fantasmagorique selon lequel l’action des pouvoirs publics peut s’étendre sans presque aucune limite, à la mode du « quoi qu’il en coûte ».
Nous demeurons soumis aux revendications délirantes d’une gôche radicale qui utilise tous les sujets pour tenter de faire craquer nos sociétés de l’intérieur.
Les deux phénomènes se conjuguent pour aboutir à une fuite en avant de la dépense publique.
Dès lors, nous creusons des abîmes budgétaires prêts à nous engloutir.
Nous resterons par conséquent largement exposés à subir les fracas de cet « État de crise » permanent né d’un keynésianisme hybridé au gôchisme postmarxiste.
Échec des « penseurs » post-modernes et de leurs dogmes.
La boussole est cassée.
 
Car, depuis, nous supportons en plus les « black bloc ».
Ils ne pillent pas. Ils cassent au nom d’une idéologie avec des objectifs ciblés, dont on peut discuter de la pertinence, sans s’attaquer au boulanger du coin.
Ils ne « s’infiltrent » pas comme on l’entend souvent : Ce sont des manifestants qui ont un mode de manifestation radical et violent.
La cerise sur le gâteau !
Nous y reviendrons peut-être…

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