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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 18 juillet 2022

La croisière d’Alexis (6)

Sixième chapitre
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Ce mât est effectivement équipé de feux rouges tournés vers l’arrière qui servent à guider les hélicoptères : si le pilote en voit cinq, c’est qu’il est sur la bonne pente de descente. S’il en voit moins, c’est qu’il est trop bas ou trop haut.
S’il n’en voit pas du tout, c’est qu’il n’est pas dans l’axe !
Mais il peut aussi se guider avec les feux portés par les deux mâts équipés de manche à air des plus classiques. Plus petits, ils se trouvent à l’arrière, près de la piscine, derrière les deux cheminées qui aspire aussi l’air pour les turbines et la climatisation du bord et un à côté du mât principal.
En fait, la passerelle, c’est le seul endroit qui fait « marin » : la salle des machines fait centrale électrique à gaz, l’aire d’appontage fait héliport.
Les autres ponts font hôtel de luxe avec tous leurs équipements.
Et la passerelle n’est occupée que par un « numéro 16 » qui fait de la présence.
Où est donc le reste de l’équipage ?
« Mais je vous l’ai déjà dit. Hors les clients, nous sommes les trois seuls humains à bord. Tous les autres vont et viennent en hélicoptère… »
Paul aura fait vraiment de très lourdes économies sur les frais de personnel : impressionnant !
 
Le tout fait 146 mètres de long pour 22,5 mètres de large. Le tirant d’eau est de 4,75 mètres, et les turbines peuvent assurer une vitesse maximale de 16 nœuds.
Mélanie nous précise que le voltage en cabine est de 220 volts, 50 hertz pour les prises « continentales », 110 volts 60 hertz pour les prises anglo-saxonnes et 24 volts pour l’éclairage.
On ne les a qu’entre-aperçus, mais dans la salle de remise en forme du pont 3, il y a 3 tapis de course, 2 rameurs, 1 vélo, 3 vélos elliptiques sous 24 volts, 1 banc de musculation, des haltères, et plusieurs tapis de mousse, plus une barre de danse et encore quelques équipements et agrès rangés dans les armoires.
 
Avant de séparer, notre commandante nous signale que le restaurant propose une cuisine savoureuse et raffinée à la carte, servie à l’assiette au dîner, ou en libre-service en continue. Les plats principaux sont préparés à la commande pour garantir une grande fraîcheur et la meilleure adaptation possible à nos souhaits.
Mais, compte tenu de l’épidémie de Covid, elle nous reconseille de nous faire servir dans nos chambres. Ce qu’elle n’anticipe pas, c’est que quand on se fait un chou farci, de la viande grillée, des frites, de la choucroute, du cassoulet ou des choux de Bruxelles, ça sent fort dans les cabines durant un bon moment…
Idem pour les petits-déjeuners et les déjeuners qui sont généralement servis sous forme de buffet à déguster à l’intérieur ou à l’extérieur, selon le temps et nos envies. « Dans les après-midis, une collation peut être servie avec un assortiment de biscuits et de pâtisseries gourmandes.
Les boissons chaudes sont en libre-service à tout moment de la journée. Par ailleurs, le vin et l’eau sont offerts lors de vos repas. La carte propose une cinquantaine d’étiquettes.
Ah… je vous précise qu’on peut vous livrer sous 24 à 48 heures toute sorte de vêtements, sweat-shirts, polos, tee-shirts, coupes-vents…, des cartes postales, des produits de première nécessité, du maquillage, des produits d’hygiène, des médicaments et aussi quelques objets ludiques et autres souvenirs.
Un service postal est assuré et l’internet satellitaire est illimité ».
Elle nous rappelle qu’au même niveau, devant le restaurant panoramique, de l’autre côté des ascenseurs centraux, le navire offre la possibilité de se restaurer dans un snack qui fait buffet permanent.
« Assortiment d’entrées, de plats chauds et de desserts… »
 
Je lirai plus tard sur la plaquette de présentation du bord, qu’à l’arrêt près des côtes, un système de stationnement dynamique permet au navire de rester en place sans utiliser les ancres afin d’optimiser la préservation de la flore sous-marine et la protection des écosystèmes.
Sa nouvelle technologie de stabilisateurs permet également de maîtriser au mieux l’équilibre du navire et de limiter ainsi sa consommation en mer.
À bord, tout est mis en œuvre pour limiter au maximum le gaspillage : la consommation d’eau, les objets en plastique sont bannis, la gestion des stocks optimisée…
Les informations sont diffusées par voie digitale sur des écrans, pour limiter l’usage du papier et ses encres qui salopent l’environnement.
 
Nous rentrons dans nos cabines, sans se perdre, surveillées de loin en loin par des numéros 16 et probablement des caméras dissimulées, avec des portes qui s’ouvrent toutes seules à notre approche, et déjà c’est le premier « drame ».
Minouche m’attendait derrière la mienne et se carapate aussitôt entre mes jambes pour galoper dans le couloir central.
Persuadée qu’elle n’ira pas très loin, je la suis des yeux et découvre horrifiée que les portes du couloir s’ouvrent aussi devant elle !
Je prends mes jambes à mon cou et galope derrière elle, mais elle est nettement plus rapide que moi et j’ai à peine le temps de la voir enfiler l’escalier que je n’ai pas parcouru le quart de la distance qui me sépare dudit escalier central.
Un « numéro 16 » me barre le chemin et tente de me calmer de sa voix douce perchée sur des octaves un peu graves : « Ne vous en faites pas. Elle va revenir. On vous la rapportera.
Avait-elle son équipement de géolocalisation sur elle ? »
Bé non justement. Je n’ai pas eu le temps de le lui fixer.
« Donnez-le-moi. Je lui mettrai comme il convient… »
S’il la rattrape, peut-être.
Et je reste interdite…
Comment la retrouver sans « sa puce » sur le dos ou, si les « capteurs » du bord peuvent la localiser sur le champ, à quoi peut bien servir cette « puce » ?
Décidément, ce navire recèle bien des mystères…
 
Je m’en retourne dans ma « chambre » très contrariée pour découvrir que Minouche a désormais une litière posée en face de ma salle de bain et deux gamelles, une plein de flotte et l’autre avec des restes de son dernier repas. Des croquettes de viande, à ce qu’il me semble, avec des petits cubes de jambon : elle adore ça !
À côté, un pot d’herbe à chat que je m’empresse de déplacer sur la terrasse. Un chat c’est carnivore, mais pour se purger, ça mange de « l’herbe à chat ». Une sorte de gros gazon bien vert dont Minouche raffole : quand elle en croque, elle ronronne de plaisir !
Sauf que ça la fait vomir et je préfère qu’elle dégueule sur les planches du balcon plus facile à nettoyer que sur la moquette : je sais, j’ai des tapis à la maison.
Une précaution inutile, mais à ce moment-là je ne le savais pas. Ils ont à bord des grosses machines sur roulettes ; qu’on croise rarement, capables de shampouiner toutes les moquettes au sol : ce sont des « caisses jaunes » avec un gyrophare sur le dessus, probablement aveugles puisqu’elles œuvrent assistées d’un numéro 16 qui les font passer et repasser là où le cyborg détecte de la poussière ou une tâche.
Et le résultat est impeccable. Il m’en faudrait une comme ça à la maison.
 
Si Minouche ne vole pas dans la cambuse, forcément, elle va revenir.
Il y a même un grattoir en carton de l’autre côté, derrière un des fauteuils du coin salon et un petit « arbre à chat » où elle pourra faire ses griffes et s’étendre les muscles de l’échine.
C’est comme ça que je découvre le petit-coffre à bijoux, porte ouverte. Je n’ai pas de bijou… mais j’y pose mon chéquier, ma carte bleue, ma carte vitale, mon portable et mes papiers. Je ferme avec en tête un code qui n’est autre que ma date de naissance.
Ma valise et mon sac sont rangés et mes affaires pendues dans le placard ou délicatement rangés et empilées sur ses planches ou dans la commode.
Ma trousse de toilette est sagement posée dans la salle de bain.
Je n’en reviens pas…
Je décide, encore dépitée, de prendre un bol d’air non sans avoir ouvert une boîte de coca-cola que je me verse dans un grand verre. On trouve même des glaçons dans le haut de ce réfrigérateur !
Au loin défile la côte qu’on peut deviner sous les nuages bas et je repère encore notre hélicoptère qui fuit vers elle : je ne l’ai même pas entendu décoller !
Ou alors c’est un autre.
L’affaire de Minouche me contrarie.
Je vais me débarbouiller de l’air marin alors que le ciel s’obscurcit et décide d’aller chez Aurélie.
 
Je sonne, elle m’ouvre sans se lever, en claquant probablement dans les mains, même si je n’ai rien entendu.
Elle est devant son écran d’ordinateur et me fait : « Viens voir ! »
Elle fait défiler le catalogue des « poupées » disponibles ce soir à bord.
Que des noms de pute et des visages souriants : Lola, Shamia, Sophia, Greta, Carla, Rama, Rêna, Aurélia, Amélia, Éva, etc., se terminant par « a ».
Et que des gamines, parfois très « en forme », qu’on peut visionner nues ou vêtues d’uniforme du bord, de tenues légères, en maillot de bain ou en robe longue, voire avec de vêtement encore plus élaborés ou carrément « décalés » et futuristes ou encore historiques, avec différentes teintes de peau et de couleur de chevelure.
« Tu crois qu’elles sont bi ou seulement hétéro ? »
Elle n’a qu’à essayer, elle verra bien…
« Et pourquoi pas !
Tu veux laquelle ? »
Euh… Je lui rappelle que ce n’est pas mon « truc ».
« Je suis venue pour dîner avec toi. Si tu n’as pas faim, tu me le dis. »
 
Elle ferme son ordinateur et nous filons au-dessus par l’escalier tout proche.
Pour déboucher sur la salle à manger où quatre hommes se lèvent d’un seul mouvement pour nous saluer, étonnés de nous voir entrer dans « leur club » de mecs.
Ils sont entourés à distance par plusieurs « numéro 16 » en livrée impeccable et quelques robots plateau qui s’occupent des verres et des assiettes.
Ils n’ont pas de masque. Nous leur rendons leur salut et on s’avance vers la proue en profitant des larges baies vitrées qui domine la mer sur presque 360°.
Devant, après avoir passé la seconde batterie d’ascenseur, il y a le salon qui s’ouvre sur les bords sur la mer, et plus loin le « snack-buffet ».
Nous croisons notre capitaine qui vient dans l’autre sens sans même nous regarder.
Elle répond seulement à notre bonsoir, sans nous demander si notre installation s’est bien passée.
Curieux.
 
C’est le buffet qui intéresse Aurélie.
Elle le mire, bien garni, où sont étalés plein de hors-d’œuvres tous plus alléchants les uns que les autres, des plats en sauce gardés au chaud, puis une palanquée de desserts.
Elle se sert de tout ce qui passent à sa portée, une grande assiette dans chaque main : je me demande où elle va stocker tout ça dans son estomac : elle est grande, c’est vrai, mais elle est assez mince.
Je me contente de composer une assiette de charcuterie et vais me poser sur la table la plus éloignée du buffet, pour voir comment Aurélie va se débrouiller pour ne rien renverser de ses gamelles.
Mais elle parvient sans accident à me rejoindre.
Un « robot-buffet » s’approche et nous propose des apéritifs.
J’opte pour un Spritz alors qu’Aurélie porte son choix sur un mojito-maison.
Elle va avoir mal aux cheveux demain si elle picole fort et à jeun.
 
Un numéro 16 lui tire son fauteuil, pendant qu’un autre nous apporte la carte des vins.
« Ce sera un Val de Loire rouge et frais, s’il vous plait », dit-elle en s’adressant à la machine qui s’incline respectueusement.
« Idem pour moi ».
C’est propre, c’est impeccablement bien rangé, bien léché, pas un pli de travers sur la nappe et un autre numéro 16 nous demande ce que nous prendrons comme plat principal, puisque nous ne nous sommes pas servies de ce qui était proposé au buffet.
« Un sauté de veau pour moi » commande Aurélie.
« Un tournedos bleu, avec de la sauce à l’échalotte pour moi », précise-je après que notre « numéro 16 » nous ait détaillé ce que comporte « la carte » d’un ton apaisant.
Si après ça elle avale ne serait-ce qu’une bouchée de quelques desserts, elle aura bien un bol alimentaire qui va dépasser le kilo !
 
« Tu ne trouves pas qu’elle a été très curieuse, notre commandante, tout-à-l’heure quand on l’a croisée ? »
Si !
On aurait dit qu’elle avait un balai dans le trou du cul.
« Mais elle doit avoir des préoccupations et responsabilités de chef de bord… » fis-je pour tenter d’expliquer que cette femme-là, même si elle nous avait dit qu’elle n’appréciait pas de nous voir à son bord, s’était montrée si aimable quand elle nous avait fait ce long tour des équipements du bord.
« Moi, ce que je ne comprends pas c’est pourquoi Paul l’a choisie elle… »
Parce que ? me demande Aurélie qui a déjà attaqué une de ses assiettes de hors-d’œuvre sans même attendre son apéritif.
Qui d’ailleurs arrivent sur un « robot-roulette » qui pose nos verres chamarrés à portée de main, l’un dans un grand verre à pied, l’autre dans un verre à whisky où flotte de gros glaçons.
Il nous sert ensuite à chacune une coupelle d’amendes et de noisettes salées.
« Bé, tu imagines, toute une armée de clients couillus et elle la seule vraie femme à bord, elle risque le viol en permanence.
D’autant qu’elle est assez mignonne, non ? »
« Je ne vois pas ça comme ça. D’abord nous sommes aussi toutes les deux des femmes et nous serions également en danger de viol, si on suit ton raisonnement ! Tu te sens menacée, toi ? »
Elle n’a pas relevé que je nous sous-entendais conséquemment comme moins jolies et moins sexy que notre commandante…
« Des femmes-robots, il y en a bien plus que de passagers. Si tous les mecs qui monteront à bord ne sont là que pour éjaculer, je t’assure qu’ils ont des choix bien plus dociles, apparemment, que notre commandante qui peut se faire aider par une armée de numéro 16…
Elle est intouchable… Aucun danger ! »
 
Orgasmer, orgasmer, il semble que les quatre britishs que nous avons croisés en arrivant n’avaient pas forcément que ça en tête, semblant plutôt en train de poursuivre leurs travaux de congressistes en aparté.
« Oui, probablement, ou préparer les interventions de demain » me fait-elle entre deux bouchées et une gorgée de son breuvage.
« C’est délicieux… »
J’en suis encore aux noisettes & amendes grillées…
« … tu noteras qu’on nous a dit qu’ils étaient une quarantaine et là, il n’y a en a plus que quatre. Les autres doivent être dans leurs cabines, si non en train de dîner dans leur bocal, peut-être déjà en train de piner… »
Les jeux de mots d’Aurélie, tout un poème !
« Fine observation, madame la détective-privée ! »
Et j’attaque mon assiette d’entrées alors qu’on remplit nos verres d’un Sancerre rouge, bien frais.
Celui-là, il est vraiment bon. Léger et parfumé à souhait…
Je vais finir alcoolique avec ce régime-là durant un mois.
En tout cas très avinée.
 
Nos assiettes disparaissent une fois qu’elles sont vidées ou repoussées. Aurélie laisse ce qu’elle n’a pas apprécié.
Et nos verres sont en permanence remplis jusqu’à la moitié. Après chaque gorgée…
Encore un peu et les robots les boiraient à notre place.
« Et puis tu vois, un équipage de mecs à bord, même très professionnels, à mon avis, il ne serait pas long à abuser de toutes les poupées mises à disposition à bord.
Au moins, avec Mélanie, il y a une personne responsable en état de commander ! »
Pas idiot.
« Sauf si elle est comme toi. Lesbienne ! »
La réponse fuse entre deux gorgées : « D’abord, je ne suis pas lesbienne mais bi ! Moi j’aime bien aussi les bras d’un mec velu qui ne pense qu’à te trouer le cul.
Sauf que c’est vrai, ça fait longtemps que ça ne m’est plus arrivé. Je dois leur faire peur.
Et puis je peux te dire que Mélanie n’est pas lesbienne du tout.
Ou alors elle cache très bien son jeu ! »
Si l’experte le dit…
 
« Et je peux même t’affirmer aussi que parmi les quatre gars qu’on a vu, il y en a au moins un qui n’est pas pour toi… »
Mais comment sait-elle ce genre de chose ?
« Je l’ai senti. À sa façon de nous regarder… »
Ils avaient surtout l’air très surpris de nous voir traverser leur horizon visuel…
« Oui, ils ne s’attendaient pas à trouver des femmes de nos âges apparents dans leur salon, c’est vrai.
Mais le rouquin, celui qui s’est levé en premier, lui il est de la jaquette. »
Ah… Pour moi, ils s’étaient tous levés en même temps. Enfin, passons…
Il doit s’emmerder sévère sur ce navire où il n’y a que des sex-toys féminins.
« Oh ne t’en fais pas : il a dû amener son partenaire qui campe quelle que part et donne le change dans sa cabine.
Là, c’était une réunion des chefs. Le plus âgés, un peu impotent pour avoir eu du mal à se lever, un peu chauve et bordé de cheveux blancs, doit être leur patron.
Les autres ne sont pas de la même génération. Il doit y avoir son fils et en face de lui il y avait probablement son bras droit dans leur business, à sa droite. »
Et le rouquin ?
« C’est un « junior », celui qui bosse pour les autres… »
Pas d’alliance aux doigts.
« Remarque le plus âgé non plus, mais lui c’est parce qu’il a les doigts palmés. »
Ouh la, les détails qui passent inaperçus et qu’elle est capable de relever en un seul regard…
« L’habitude de faire de la photographie… »
Et ils font dans quoi, eux ?
« Ils avaient des têtes et des tenus de banquier. Ou d’assureurs, je ne sais pas…
Bref ils font dans des métiers d’argent, de la finance et là, ils font une petite croisière de motivation-formation en récompense pour les meilleurs agents. »
Elle est vraiment stupéfiante, quand elle s’y met !
Sauf que je n’ai aucun moyen de vérifier son dire.
 
Une fois son assiette léchée, elle se précipite vers le buffet de desserts poursuivie par un robot-table à roulette qui ne se laisse pas surprendre par la voltige de la double assiette, car elle revient avec deux assiettes de gourmandises et pâtisseries, là où je me contente de commander à notre « numéro 16 » un tiramisu-maison.
Si ce sont ceux qui sont concoctés par Mylène, je sais qu’ils sont délicieux…

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