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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 30 juillet 2022

La croisière d’Alexis (18)

Dix-huitième chapitre
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Naturellement, je n’en parle à personne sauf à Aurélie, le lendemain matin devant le petit-déjeuner matinal (avec des flageolets à la sauce tomate !) : de chez elle on aperçoit les reflets de la côte ibérique derrière la brume.
Elle est comme une puce qui aurait vu un chien pouilleux : on lui a volé un soutien-gorge, celui à fleur, justement, qui va avec sa culotte qui joue à cache-cache.
« Tu racontes des blagues ! »
Mais non. Pas du tout.
« Jules, le fantôme du bord, te le rapportera ! »
Non mais ne trouve-je pas bizarre ces disparitions de fringues qui reviennent après quelques jours d’absence ?
« Si, mais s’il n’y avait que ça, ça irait… »
Et je lui raconte ma découverte de la veille.
« Comment ça une anomalie ? » me questionne-t-elle.
Alors je lui montre mes sauvegardes.
« Ah oui… Il y a deux anomalies sur tes prises de vue. La première est bien sur la caméra embarquée, mais la seconde est sur celle de la caméra de surveillance… »
Quoi ?
Je n’avais rien remarqué…
« Si, regarde comment ton chat grimpe avec souplesse et sans à-coup l’escalier vers le pont de l’équipage. »
Oui, bon et alors ?
Minouche fait ça lentement, avec précaution, sans doute pour avoir peur de glisser ou de se prendre des embruns voire encore de marcher dans de l’eau résiduelle sur le pont ou les marches.
« D’accord, mais elle apparaît sous la caméra de surveillance du bord comme si elle avait bondi d’un coup. Or, ce n’est pas le cas : elle a manifestement pris son temps pour venir poser ses quatre pattes sur le pont de l’équipage. Une ou deux secondes, je dirai d’après ses images à elle. »
Ah oui, effectivement.
Ça ne colle pas.
 
« Je vais te dire Alex, notre fantôme, c’est un membre d’équipage qui s’est enfermé quand il l’a vu apparaître alors même que ta Minouche ne regardait pas encore dans la bonne direction.
Or, d’équipage, mis de côté tous les robots qui peuplent ce rafiot de luxe, je n’en connais qu’un membre : Mélanie ! »
Notre fantôme-Jules ?
« C’est peut-être elle qui est notre fétichiste… »
Tu parles : elle doit avoir sa propre garde-robe.
Ou alors elle est aussi lesbienne !
« Ah non, ça je l’aurai « senti ». Or, on ne sent pas grand-chose quand on la croise.
Hormis le premier jour. Pas homo ni bi, ce jour-là.
Depuis, on a un peu l’impression d’avoir à faire à une de ces machines qui pullulent sur ce rafiot.
Mais j’ai peut-être l’imagination qui galope.
Souviens-toi comment elle nous a aimablement accueillies avec cette pointe de contrariété à notre arrivée.
Depuis, elle est pète-sec et ne supporte plus nos remarques éventuelles. »
 
Oui, admettons, mais ça veut dire qu’elle est alors capable de manipuler l’IA pour pouvoir effacer les images intermédiaires entre ce que montre la caméra de Minouche et ce que l’IA veut bien nous dévoiler.
« Deux secondes, pas plus. Un bug. Ne t’emballe pas Alex ! »
Tout de même curieux que ce « bug » se produise justement à ce moment-là.
« Ça arrive : les mystères de l’informatique… »
Sauf que, sauf que, si quelqu’un est capable de « manipuler » l’IA du bord qui contrôle tout, ce n’est même plus la peine de chercher comment le soutien-gorge à fleur d’Aurélie aura disparu…
« Tu as raison Alex.
Moi, je serai toi, j’en avertirai Paul et notre capitaine. »
Non.
« Elle m’a déjà dans le pif. Ça ne va pas arranger les choses. »
Ça pourrait être cohérent, pourtant, la mettant ainsi sur ses gardes à ne plus faire l’andouille avec les sous-vêtements d’Aurélie.
« Sauf que justement si c’est elle notre « fantôme Jules », elle va se sentir piégée. Or, nous devons nous supporter encore quelques semaines.
Demande donc des instructions à Paul. »
Mon « Charlotte » ne répond pas à mes messages et aujourd’hui c’est Noël pour de bon : il a autre chose à faire, probablement.
 
C’est comme ça que je me précipite sur l’ordinateur pour détecter où notre capitaine de bord se trouve être.
Probablement « en apnée » sous la coque du navire, puisque l’IA ne répond pas à ma requête, alors que je peux géolocaliser n’importe lequel des croisiéristes du bord.
Tout de même curieux.
C’est la deuxième fois que ça arrive.
Et je décide de lui laisser un message sur l’intranet du bord.
Globalement je lui indique que le soutif d’Aurélie a disparu et que j’ai découvert une anomalie dans le fonctionnement de l’IA du bord.
À ma grande surprise, elle répond dans les deux minutes alors que je m’apprêtais à me doucher.
« Des anomalies, il y en a quantité et pas seulement une seule. Je passe une grande partie de mon temps à y remédier.
Pour le sous-vêtement de votre amie, je m’en occupe également : il doit être à la lingerie. »
Aurélie l’y aurait mis au linge sale sans s’en souvenir, nécessitant une intervention du service ?
Je ne peux pas lui poser la question : elle est déjà « en mains » pour le reste de la matinée.
Mais j’envoie un texto et un courriel à Paul pour lui signaler ces petits-détails-là !
Il répondra à ce denier quelques jours plus tard.
« Ne vous inquiétez pas, Alexis. Tout est sous contrôle à bord : j’ai une équipe complète qui veille sur vous 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. »
Quant au texto, je reçois une réponse automatique : « Indisponible pour l’instant de donner suite à votre message dont je vous remercie. Il sera traité dès que possible ! »
Malin le déni de réponse à mes inquiétudes du moment…
Mais il y en aura d’autres.
 
Je file à la salle de gym perdre quelques calories emmagasinées durant mes agapes « réveillonnesques » et je déjeune au self, seule, la seconde fois.
Aurélie est encore avec son « cas-contact » du moment à soigner son spleen hardiment et avec constance.
Il y a du caviar et du foie-gras au buffet. Je vais être pompette pour avoir abuser de la vodka glacée et du champagne.
Drôle de jour de Noël dont j’aurai passé l’après-midi à pioncer sur le transat de mon « balcon-sur-mer » personnel, emmitouflée jusqu’au soir dans une couverture pour me protéger des morsures du vent.
Arrivée au soir, c’est Aurélie qui me sort de ma torpeur pour venir dîner au coucher du soleil sur ledit balcon.
« Je t’ai commandé du foie-gras et du caviar ! »
Encore !!!
Je fais finir étouffée par ces délicieux petits grains noirs !
Mais je ne lui dis pas que j’en avais déjà pris à midi…
Je reste seulement modérée sur la vodka et le champagne…
« Tu sais quoi ? »
Bé non, mais je sens que je vais savoir incessamment sous peu …
« Il paraît qu’il y a un cas de Covid à bord. Il a été évacué dans l’après-midi. »
Je n’ai rien entendu…
J’étais pourtant dehors.
« On débarque tout le monde aux aurores demain, sauf nous. »
Il va y avoir une « rotation » de passagers, c’était prévu.
« Ne me dis pas que notre capitaine aura été contaminée… »
Ça, elle ne sait pas.
« Je ne crois pas. Je l’ai croisée quand je suis allée sur le pont supérieur, celui de l’équipage pour vérifier l’emplacement des caméras de surveillance du bord.
Il n’y a personne là-haut mais elle sortait de sa passerelle de commandement sans son masque. »
Lui a-t-elle causé de son affaire de soutif disparu ?
« Non, il est revenu dans la nuit. Là où je ne le mettais pas d’ailleurs : une nouvelle fois dans le tiroir de ma table de nuit avec mon thermomètre…
Tout de même curieux les habitudes du fantôme-Jules ! »
Deux fois, ce n’est plus un hasard ou un oubli, effectivement.
 
Pour ma part, je m’interroge également sur le fait d’avoir pu embarquer une personne contaminée, alors que les tests PCR sont exigés à l’embarquement.
Aurélie et moi avons échappé au goupillon nasal, mais il semble que nous soyons les seules.
Paul m’expliquera bien plus tard, que les tests négatifs ne sont pas nécessairement « absolutoires » et fiables. On peut très bien être testé faussement négatif puis développer la maladie pour avoir été contaminé juste avant, dans la file d’attente pour faire le test, justement…
Et que le pseudo-cluster du bord aura été mis en quarantaine à son débarquement par les autorités castillanes.
Toutefois, la dame, parce qu’il s’agissait d’une dame, aura eu une fièvre carabinée dès le premier soir de son arrivée et sera restée alitée la journée suivante : des fêtes gâchées pour elle et son entourage.
Un « numéro 12 » lui aura prodigué les premiers soins, réalisé un nouveau test qui a pris l’hélicoptère pour être validé positif. Et ainsi provoquer le rapatriement de tout le groupe un peu en avance sur l’horaire de la croisière réservée à l’avance.
« Pas bien grave. Elle n’aura contaminé personne d’autre, mais il nous fallait un peu de temps pour décontaminer tout le navire et nos « poupées » avant l’arrivée du groupe suivant.
Ça s’est bien passé, même si c’est un Noël perturbé pour tous ceux-là… »
 
Effectivement, le lendemain, on a vu des « tables-de-nuit » à roulettes se promener un peu partout, y compris dans nos cabines à nettoyer de fond en comble les couloirs et cabines en dispersant en plus une espèce de gaz qui puait la javel-fleurie.
Pas très agréable.
Aurélie et moi avons passé la journée suivante ensemble. D’abord dans sa cabine, puis très vite en plein-air au solarium, près de la piscine à remous.
« Et si on faisait un peu de jet-ski ? » comme elle en avait fait la demande précédemment.
Demande si tôt émise, un numéro 16 nous conduit au niveau « technique » où se trouve le garage à jet et à hors-bord.
On s’équipe de combinaisons isothermiques et voilà mon Aurélie qui enfourche un jet, se retrouve à l’eau en le chevauchant, et met les gaz.
Personnellement, je n’ai jamais conduit un engin aussi puissant et très vite, je « tape » tel que j’ai failli décoller.
Une fois ça va, mais à la seconde fois, je rentre prudemment alors qu’Aurélie, les cheveux au vent, poursuit ses cabrioles autour du navire jusqu’à plus soif.
Un « numéro 18 », préposé aux manœuvres, me propose de piloter pour moi.
« Et si vous me proposiez un peu de ski-nautique ? »
Ça, je sais faire.
Tout est question d’équilibre entre la traction et la masse à répartir sur la longueur des skis.
Naturellement, nous sommes suivies dans nos évolutions par deux drones volants.
Le démarrage est toujours un peu hasardeux, mais une fois que la traction est régulière, cela devient un jeu d’enfant. On peut même accélérer en faisant des virages de plus en plus accentués soulevant des gerbes de flotte hautes comme une maison.
Saluant ainsi la ronde des hélicoptères et suivies par nos drones qui prennent de belles images et veille à notre sécurité.
Quand nous rentrons, passablement épuisées, c’est pour déjeuner.
 
Le restaurant et le self étant encore en train d’être traités aux antiviraux et produits d’encaustique qui sentent bon la cire d’abeille, nous déjeunons chez Aurélie.
« J’ai vu qu’ils ont des planches à voile et des kit-surfs à bord. Ça te dirait, puisque la mer est belle et le vent pas trop fort ? »
Ça ne lui dit rien : elle préfère essayer « Éva ». Ce qu’elle fera jusqu’au lendemain matin, heure du petit-déjeuner.
Alors je passe l’après-midi devant un beau film et à éplucher l’activité du bord à travers les capteurs de l’IA.
Mélanie dit qu’elle passe son temps à en corriger les « anomalies », mais en fait elle ne fait rien depuis sa passerelle où elle censée se trouver.

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