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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

vendredi 15 juillet 2022

La croisière d’Alexis (3)

Troisième chapitre
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existantes par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Eh bien, nous n’aurons rien vu d’Édimbourg ! Sitôt le pied posé au sol, nous sommes prises en charge par un beau-mec en veste en cuir de pilote, aux Ray-ban collés sur le nez et posées sous sa casquette d’aviateur, qui nous guide vers un hélicoptère stationné un peu plus loin, après nous avoir collé notre première dose d’AstraZeneca.
Un vieux Sea-King qui n’a l’air de tenir en un seul morceau que parce que la peinture a été refaite et que c’est la mode du moment.
Aux couleurs de « Paradise airways », la peinture. Superbe avec des dorures partout !
Il nous largue là dans la cabine qui compte dix sièges exigus aux ceintures de sécurité monstrueuses et repart s’occuper de nos bagages.
Qu’il mettra un peu de temps à récupérer.
Le temps est tout de même un peu au « fog » réputé dans ce pays-là, gris et humide, mais il devrait se lever avec la marée. On sent que le soleil n’est pas très loin derrière la couche de grisaille.
 
Et puis nous décollons, ma chatte toute recroquevillée au fond de son sac ajouré.
Notre pilote, après le décollage, nous vante les mérites et qualités de sa machine volante.
C’est un Sikorsky S-61 dont le premier vol remonte au 11 mars 1959 : je n’étais même pas née !
Il en a été monté 1.473 et ce type d’engin reste encore en service dans pas mal d’armée du monde.
Doté de 2 turbines, General Electric Aviation T58-GE-10 d’une puissance unitaire 1.400 ch qui animent 5 pales du rotor principal et 5 du rotor anti-couple, il mesure 19 m pour le rotor, 16,70 m de long pour 5,13 m de large : une belle bête.
L’engin pèse 5.382 kg à vide, soulève 2.779 kg de charge utile pour un poids maximum de 10 tonnes. Je sais comme ça que sa vitesse maximale est de 267 km/h avec un plafond de 4.481 m pour une vitesse ascensionnelle de 400 à 670 m/min et une distance franchissable de 1.000 km.
Je mourrai plus savante.
« Mais nous n’aurons que quelques 20 minutes de vol pour rejoindre le « Paradise-Cruise III ». Il ne croise pas très loin des côtes. »
 
Comme notre pilote est disert et semble en savoir énormément sur sa machine, il parvient à nous affirmer qu’en 1957, Sikorsky fut choisi par la marine américaine pour développer un hélicoptère amphibie tout-temps. Il devait combiner traque anti-sous-marine et destruction des submersibles.
Il devient opérationnel au sein de l’United States Navy en juin 1961 sous l’appellation de HSS-2. La désignation de l’appareil fut changée avec l’introduction du nouveau système de désignation des aéronefs en 1962 pour devenir SH-3A.
Et de préciser que, bien qu’initialement destiné à la lutte anti-submersibles, d’autres missions furent confiées au SH-3, entraînant l’apparition de nombreuses versions.
Parmi ces missions, on peut citer la lutte antisurface, la recherche et le sauvetage, le transport, les communications, le transport de personnalités, et l’alerte avancée.
« Nous, on s’en sert que pour les transbordements de nos passagers et l’avitaillement en mer de produits frais. »
Bien… S’il tombe en panne, on mangera des biscottes !
 
Le Sea King a donc été conçu pour être un appareil embarqué de l’aéronavale. Le rotor principal, à 5 pales, et la queue de l’hélicoptère peuvent en effet être repliés pour faciliter le stockage dans les hangars d’un porte-avions.
Grâce à sa coque amphibie, le Sea King peut également amerrir. Cependant, cette opération est particulièrement périlleuse du fait des vagues, notamment, et n’est utilisée qu’en cas d’urgence. De plus, la coque n’aurait qu’une étanchéité limitée. De la sorte, les flotteurs ont été conçus avec des aides à la flottabilité gonflables, des bouées comme pour les gamins qui apprennent à nager, quoi.
Et globalement l’appareil peut accueillir 22 rescapés ou 9 civières et deux médecins.
« Nous, on se contente de 10 passagers et de leurs bagages.
L’helicopter number 66 reste le plus connu de ces appareils, puisqu’il a participé en tout à cinq récupérations de capsule spatiale américaine. »
Et de nous certifier que des Sea King sont utilisés en tant qu’hélicoptères officiels du Président des États-Unis d’Amérique, conjointement avec des Black Hawk, tous deux opérés par le Corps des Marines des États-Unis.
« Même que l’hélicoptère présidentiel est appelé « Marine One » lorsque le président est à bord. »
Voilà qui me fait une belle jambe…
« Et vous savez où vous allez, dans cette purée de pois, captain’ ? »
Naturellement et il nous la fait : « Je vais tout droit vers le PC3. Vous voyez, il y a une lumière rouge à gauche et une verte à droite, sur les bords des capots de roues.
Eh bien moi je pilote exactement au milieu ! »
Le con…
 
En fait il aligne les aiguilles de ses instruments sur le cap à suivre pour rejoindre notre embarcation.
Qui finit par apparaître relativement proche dans la lumière post-méridienne.
Il est tout blanc. Avec une signalétique minimale qui annonce le nom de sa compagnie : « Paradise Cruise ».
La mer a l’air calme et le sillage du navire est bien visible.
Le pilote s’aligne par l’arrière du navire qui grossit à vue d’œil, passe au-dessus de ses deux petites cheminées rases, vise le mat qui surplombe la passerelle sur lequel sont allumés cinq feux d’approche qui lui indique qu’il est sur la bonne pente de descente et dégringole lentement sur le pont supérieur équipé d’un vaste cercle vert bordé de jaune où est peint un « H » également en jaune au milieu…
Impeccable.
Là, surprise : des robots à chenillette, des droïdes, de sorte de grosses caisses se déplaçant de façon autonome, dotés de plusieurs « bras mécaniques » et d’une paire de caméras montées sur un mât télescopique, se saisissent de nos bagages grâce à leurs bras articulés et rétractables, qu’ils posent sur leur dos, alors que sur l’autre bord de l’hélicoptère, les mêmes machines vident le reste du chargement…
On descend et nous sommes saisies par la température fraîche du large et le vent qui secoue nos cheveux.
Surtout ceux d’Aurélie qui sont longs.
Minouche, ma chatte ne dit toujours rien, mais je sens qu’elle se blottit au fond son sac de voyage.
 
Nous sommes accueillies par une sorte de cyborg en uniforme blanc-boutons dorés qui nous fait signe de le suivre vers l’un des bords de la plateforme en nous faisant faire attention aux pales de l’hélicoptère qui continuent de tourner.
On ne peut pas se tromper : son visage ne ressemble à rien. Comme un masque vénitien, de forme ovale, pas de cheveu sous sa casquette blanche (qui doit être vissée), mais deux globes oculaires qui le rende sympathique, parce qu’il a l’air souriant.
Ils ont tous environ 1,78 m de haut, mais on découvrira plus tard que ça ne veut rien dire car leurs jambes sont télescopiques ainsi que leur bras et avant-bras, ce qui peut leur donner une envergure extravagante, notamment dans leurs déplacements rapides !
Il nous parle distinctement sans ouvrir ce qui serait l’équivalent d’une bouche et on ne détecte pas l’ombre d’une émotion sur ses traits qu’il a figé.
Pour le reste, le nôtre se déplace sur deux pattes de façon souple et précise, malgré le vent qui nous pousse un peu vers le bout de la plateforme.
On aura à peine le temps de parcourir les deux dizaines de mètres pour arriver sur une sorte de monte-charge avec rambarde qui nous descend au niveau inférieur à l’abri du vent apparent, que les turbines de notre hélicoptère s’emballent dans un hurlement strident et que notre pilote aura décollé.
 
Nous entrons dans le navire… Si à l’extérieur, c’est de l’acier recouvert d’une épaisse couche de peinture blanche, à l’intérieur, ce n’est que boiserie vernissée et boutons, mains-courantes et source de lumière de cuivre et laiton astiqué ou de bronze étincelant !
Du meilleur effet, vraiment : On entre dans le luxe, à l’ancienne.
« Numéro 16 pour vous accueillir et vous conduire à vos cabines : bienvenue à bord, mesdames ! »
C’est notre cyborg dans son uniforme cintré et ses allures douces derrière son masque humanoïde inexpressif.
« Le commandant Mélanie Bruyère viendra dans environ une heure à votre rencontre pour vous faire visiter notre navire.
Installez-vous et restaurez-vous au lounge-bar si vous le souhaitez. Une collation vous sera servie. »
Fort aimable…
Parce que j’ai un peu les crocs, pour tout dire.
On descend de trois niveaux dans un ascenseur laqué et couvert de miroirs, pour déboucher sur de la moquette profonde de couleur bleu sombre avec de petit motifs blancs, précédées par nos bagages posés sur les « robots-chenillettes » et poursuivies pas de petits robots « aspirateurs » tout jaune qui virevoltent dans le couloir central pour effacer nos traces de pas…
De sacrées machines, que j’en volerai bien une pour faire la corvée de ménage chez moi.
 
C’est un navire curieux : hors le vent relatif dû à l’avancement du paquebot quand on est à l’extérieur, on a l’impression qu’il ne bouge pas. Ni roulis, ni tangage, même pas le bruit du vent dans les drisses ou les fanions et pavillons, et seulement celui, éthéré, de la climatisation qui souffle doucement quand on est à l’intérieur.
Pas âme qui vive dans les coursives. Que des robots à roulettes, à chenillettes, ou sur patte qui s’affairent à des tâches mystérieuses, avec parfois des chargements sur le dos, comme ceux qui nous attendent devant nos portes de cabines avec nos bagages.
Moi, j’ai gardé mon chat avec moi…
Les portes vitrées en travers des coursives s’ouvrent toutes seules à notre approche et se referment derrière nous. La lumière est douce et chaude, inonde le couloir, d’un éclairage indirect sur des cloisons en lambris et un plafond beige probablement « tendu », avec au sol une moquette également bleue plus un guide en LEDs bleus.
« Quand vous l’avez sur votre droite, vous vous dirigez vers la poupe, l’arrière du navire, et inversement, si vous l’avez à votre gauche, vous allez vers l’avant, la proue du navire » nous expliquera la machine. « Mesure de sécurité. »
Aurélie a la cabine opposée à la mienne, au fond du couloir qui débouche au-delà sur une autre batterie d’ascenseurs, séparées que nous sommes par l’unique couloir central large de pas tout-à-fait trois bons mètres. Et nos portes s’ouvrent toutes seules à notre arrivée.
« L’ouverture des portes est automatique grâce à la reconnaissance faciale si vous restez stationnée devant une paire de seconde.
Pour verrouiller les serrures, il vous faut claquer deux fois dans vos mains. Pareil pour déverrouiller de l’intérieur. En revanche vous pouvez programmer l’ouverture automatique à un visiteur autorisé.
Pour accéder à un service quelconque, il vous suffit de demander à haute voix depuis l’intérieur de vos chambres ou d’utiliser les terminaux informatiques disponibles dans vos cabines.
Je suis votre numéro 16 et je suis le responsable de votre confort.
Vos chambres, mesdames. Je vous souhaite un excellent séjour parmi nous. »
On se regarde avec Aurélie, toutes les deux très étonnées de ce qui nous arrive.
Et nous rentrons chacune dans notre cabine, suivie par nos bagages qui trouvent rapidement leur remplacement.
Je peux libérer ma chatte, la porte s’étant refermée toute seule.
 
Une chambre, une chambre… c’est presque plus grand que mon salon !
Le sol est moquetté d’un rouge profond, lie de vin, presqu’apaisant, avec toujours les même petits motifs blancs et le même éclairage lénitif.
À gauche, la salle de bain tout de suite derrière un grand placard.
Vaste salle de bain, avec douche légèrement surélevée d’un côté, complété par un WC fermé, baignoire de l’autre côté, deux lavabos au fond, le tout en marbre blanc/gris.
Sont accrochés quantité de serviettes de plusieurs tailles et deux peignoirs immaculés.
Le sol est carrelé, les murs également quand ils ne sont pas habillés de larges miroirs.
Et l’éclairage est automatique quand tu ouvres la porte, composé de lumière douce et indirecte, sauf autour des lavabos où sont installées des rampes lumineuses verticales.
 
Plus loin s’ouvre la pièce principale barrée par un vaste lit recouvert d’un édredon moelleux et épais, posé sur une literie dont le matelas doit bien faire 40 cm d’épaisseur et le sommier au moins 20 cm de haut.
Minouche, ma chatte s’engouffre dessous. Ça ne va pas être commode de la rattraper, parce que ce lit fait un carré d’au moins 2,20 mètres de côté et je n’ai pas les bras assez longs.
En face, un canapé et un guéridon où sont posées des fleurs séchées et un pose-valise qui aura reçu mon unique bagage.
Plus loin, une table basse ornementée d’une corbeille de fruit, entourée de fauteuils confortables en tissu à motifs roses et à proximité une table de bureau avec un grand écran d’ordinateur qui fait face à son frère jumeau qui doit être une télévision murale où est dissimulé, en dessous, un petit frigidaire de salon.
Aux murs tapissés de boiseries, sont accroché des cadres où s’affichent des images différentes à un rythme lent : des marines, des natures mortes, des paysages, des villes.
J’ouvre le frigidaire : quantité de canettes de soft-drink et de mignonettes d’alcools divers…
Dans un coin, une théière, une machine à café à capsule, des tasses et des verres y sont posés.
 
L’ensemble doit bien faire 5 mètres de large sur 8 de longueur et 2,60 de haut (plafond de larges lamelles blanches ornées ici ou là de tête de sprinkler), débouche sur une terrasse, oui une véritable terrasse de parquet vernis à larges lames, directement ouverte sur la mer et d’environ 2 mètres de profondeur.
On y accède par deux baies vitrées qui coulissent et la rambarde extérieure escamote une fermeture vitrée qui peut clore la terrasse ainsi mise à l’abri des intempéries.
Y sont posés deux transats, une table octogonale et deux chaises en bois.
D’autres, repliables sont posées dans deux coins.
Un plafonnier, deux éclairages muraux et quelques cactus miniatures pour tout décor sur ce « balcon sur mer » où le vent signale qu’on avance.
En dessous aussi, on voit la mer défiler… Je suis manifestement côté tribord.
On sonne à ma porte, ce qui me fait sursauter !

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