Les histoires de gros-sous
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit
de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
Et il sera plus précis sur cette question de fortune quand, aux Chagos, il
nous fait visiter ses installations et nous dévoile les plans et dessins de ses
projets pharaoniques.
« C’est vrai que j’ai parfois mangé de la vache enragée. Mais comme je dis toujours, l’argent n’est jamais qu’un moyen, un outil. Quand on en a besoin, on le trouve.
Florence a son gagne-pain. Vous avez vu Mylène, elle l’a
aussi. La Cisa tourne toute seule et n’a plus rien à faire. Quant à Charlotte
et Aurélie, elles n’en font qu’à leur tête. Ma compagnie de croisière
fonctionne encore sous son ancien schéma et, une fois « revisitée » et
redressée, elle versera des dividendes.
Et vous n’avez peut-être pas encore vu au Kremlin-Bicêtre (je connais pourtant les locaux), ma première boîte à millions récurrents, « Prestige spirits », montée quand j’ai eu à écluser les stocks de whisky écossais d’une copine de Lady Joan, que vous connaissez, les sœurs McShiant, que vous ne connaissez pas encore. Ça marche si bien que je ne m’en occupe même plus : son gérant, Loïc, embauché d’abord comme stagiaire, si emploie très bien tout seul. »
Il m’avait promis de m’emmener voir cette écossaise, puisque ça a un
rapport, je ne sais alors pas lequel, avec la compagnie croisiériste rachetée à
Londres en fin d’année.
Et il précise que « ses hôtels », Kotor, Château-sur-Cher et la Normandie,
ne parviennent pas à payer un loyer et encore moins à sortir un dividende : « C’est
juste un patrimoine de précaution, comme le Livret A de la caisse d’épargne.
Rien de plus et ça ne rapporte pas plus ! »
Auxquels il faut rajouter les locaux de la Cisa…
« Après avoir résolu l’affaire des bijoux volés à Calvi, j’ai pris une mission de contre-espionnage dans l’Ardèche. Là encore, salarié détaché d’un major de l’aéronautique : après tout je suis ingénieur « sup-aéro ». Et je me suis retrouvé à réorganiser la boîte d’Isabelle Nivelle, la patronne des lieux, en qualité de directeur-général.
Vous irez la rencontrer, puisqu’il est question de remettre
en activité l’usine pour le troisième projet en cours… »
De quoi s’agit-il ?
« Ici, on fabrique un gigantesque accélérateur pour de gros
vaisseaux-cargos spatiaux, façon Hyperloop de Musk. Mais aucun homme ne peut
rentrer dedans sans être écrasé par la force centrifuge qui s’y développe. Et
monter une station-orbitale sans pouvoir y envoyer le moindre touriste ou
astronaute, c’est une idée con. »
J’en conviens…
« Alors on va créer un engin réutilisable pour le rejoindre en orbite et en revenir… »
Façon SapceX, BlueOrgin et quelques autres encore ?
« Effectivement, c’est un peu comme ça, mais en plus élaboré. »
Il raconte alors, que pour commencer, il a gagné ses ailes d’aviateur au moment même où se terminait l’opération de promotion sur l’hôtel de la tante Jacqueline. Son « premier million de dollars ».
« J’ai investi chez un copain de promotion à Kotor et avec le reste, je me suis payé mon premier voilier hauturier, le Lisbeth à Papeete, alors que j’étais encore sous l’uniforme. Puis je suis passé chez les Veyle et quand ça a tourné au fiasco, avec Charlotte et Aurélie que vous connaissez, on a su récupérer les bijoux volés de la biennale, ce qui nous a permis de rebondir avec la prime d’aviseur due par les compagnies d’assurance. »
Ils créent alors tous les trois une agence d’enquêtes privées (CAP Investigations) et lui fait sa mission à la MAPEA.
« La boss, elle réfléchit avec son portefeuille et elle m’a gardé pour
que je développe l’activité des poudres et explosifs de son aïeul. Comme les
gars savaient broyer et moudre finement des poudres, j’ai tenté l’expérience de
leur faire faire des céramiques réfractaires pour les propulseurs des missiles
de l’armée.
Ça a marché et j’ai construit avec ça mon premier prototype
hypersonique, un démonstrateur, celui sur lequel j’ai fait mon premier tour du
monde. »
Ce prototype été financé sur les deniers personnels de Paul avec une autre
prime d’aviseur reçue d’une mission « top-secret » absurde pour la Présidence
de la république (cf. « Opération Juliette-Siéra »).
Par la suite, Paul aurait été en disgrâce et ruiné, sortie de la MAPEA comme un malpropre par les « minoritaires » qui voulaient probablement récupérer le prototype hypersonique.
Ce qui lui aura coûté de l’argent pour les évincer à leur tour et relancer l’activité ardéchoise avec une activité d’enduits spéciaux pour l’aéronautique…
« Ce sont des têtus qui nous auront fait les pires difficultés.
En revanche, historiquement, j’ai fait ma première dizaine
de millions d’euros avec les Ladies, Joan, Margareth et Catherin sur leurs
stocks de whisky. Ce qui a aidé.
Vous savez quoi ? » demande-t-il avec une franchise déconcertante.
Non, pas encore.
« Eh bien au bout du bout, le fisc m’en a piqué plus des deux tiers. Ce qui explique que désormais je ne vis plus en France ! » en rit-il.
Sur le coup, j’ai du mal comprendre le raccourci qui le fait s’esclaffer ainsi.
Lui un « exilé-fiscal » ?
« Moi, je veux bien payer des impôts, ce n’est pas le problème : on reçoit tellement en retour. Des taxes et des impôts sur nos consommations avec de l’argent déjà imposé sur les revenus, c’est déjà la double peine. Triple quand comme pour le commun des mortels on paye aussi des charges sociales qui paient encore un peu le système de santé et pour quelques-uns devenus « sans-dent » qui survivent jusque-là de maigres pensions de retraite.
Mais pas sur nos « non-consommations », autrement dit sur
notre épargne, notre patrimoine : ce serait payer une quatrième fois
inutilement. »
Le Président Makarond a réformé l’ISF…
Et prépare une réforme des retraites.
« Oui, mais ça va revenir tellement c’est emblématique et il a gardé
l’IFI et la taxe sur les yachts en plus de la francisation du pavillon : deux
taxes pour le même navire !
Or, mes biens immobiliers, détenus par des SCI interposées,
sont en France sauf l’hôtel de Kotor, mais comme l’impôt est mondial si on est
fiscalement domicilié au pays, il serait soumis à l’IFI si je résidais en
France plus 183 jours.
Je payerais même sur Kotor et les installations d’ici, sauf si, bien évidemment, je ne suis plus fiscalement domicilié en France, même si les SCI sont détenues par une fondation luxembourgeoise que gère Lady Joan.
Fabuleux, non ? »
Elles payent une « compensation », les SCI françaises, non ?
« Naturellement, mais c’est peu de chose d’autant que c’est sous-évalué dans la mesure où les loyers ne rentrent pas. Ce n’est pas ça le plus important. »
Il explique : « J’ai récupéré 57 milliards d’euros pour mon pays qui ont financé les trois Plan d’investissement successifs pour l’avenir. J’ai laissé à mon pays un prototype hypersonique et en ai construit un second en Chine sous la houlette d’Airbus, parce que personne ne voulait le financer. Le pays ne veut ni de l’un ni de l’autre. Alors…
Le troisième, celui qui fera navette-spatiale, il sera
élaboré en France en pièces détachées pour redonner un peu de boulot aux
anciens de la MAPEA, mais il sera monté ici, en territoire de droit britannique
à travers la fondation luxembourgeoise, c’est-à-dire sans impôt… Sauf si je
rentre en France plus de 183 jours par an pour me faire tondre. Où si je m’y
marie à une femme fiscalement domiciliée en France… »
Pauvre Florence… Elle serait redevable de son IFI à lui ou devra rester «
mère-célibataire » à vie !
Situation qui démultiplie les effets de levier financiers.
« Idem pour la compagnie de croisière alors que c’est justement celle-là qui financera mes vieux jours. Si je laissais les goinfres de Bercy m’en amputer ne serait-ce que la moitié comme ils en ont l’habitude, je ne pourrai pas financer mes projets. Et comme par ailleurs, c’est parfaitement légal, même pas l’once d’une ombre de fraude fiscale, puisque ces mécanismes d’évasion ont été inventés pour ça, je serai vraiment le dernier des cons de ne pas en profiter.
Nos messieurs des impôts savent très bien tout ça : ils ont
conscience qu’ils taxent tellement que sans ces outils inventés par eux-mêmes
pour fuir l’impôt, on tuerait définitivement tout initiative privée dans le
pays… »
Ce qui les obligerait à subventionner les activités innovantes, et pour y
parvenir, augmenterait par conséquent le poids des prélèvements obligatoires
déjà existants.
Et Florence, justement, dans tout ça ?
« Elle fait ce qu’elle veut, ma chérie. Mais elle ne manquera de rien.
»
Celle-ci opine du chef comme pour approuver, sans un mot…
« Le problème des États, c’est qu’ils ne peuvent pas faire faillite : ils sont indéfiniment solvables tant qu’ils sont capables de lever des impôts. C’est d’ailleurs pour ça qu’existe le FMI qui leur prête de quoi faire les défauts et ruptures de trésorerie moyennant conditions quand ils ne sont plus capables de le faire.
Mais comme les uns et les autres jouent avec leur monnaie,
par exemple les Chinois vont dévaluer leur Yuan au fil de la montée des droits
de douane imposés par l’américain, que celui-là impose au reste du monde
l’extraterritorialité du droit américain, portant sur tout un tas de choses, et
y compris leur fiscalité fédérale et le dollar, le dollar va finir par perdre
de sa puissance de référence : ce sera devenu le problème des USA alors qu’il
était jusque-là le problème des autres pays. »
On va se servir de quelle devise ?
« En partie de l’Euro, avec lequel je « travaille », notamment dans le commerce Est-Ouest, du Yuan et du Yen, mais plus tard surtout des cryptomonnaies. »
Plus la Livre Sterling ?
« Avec le Brexit, elle est en perdition… Mais comme il y en a bien moins que du dollar, ça ne se verra pas tout de suite. Et ils ne le sauront pas avant longtemps. »
Personnellement, je n’y comprends rien : je rapporte seulement les propos tenus ce jour-là…
Et probablement en en oubliant une bonne partie.
Une autre fois vraisemblablement, Florence voulait rajouter son couplet
sur « l’homme de sa vie », éléments que j’ai reçus en « pièces détachées » au
fil du temps et de nos dialogues. Et qui auront été sévèrement censurés par
Paul.
Pour ce qu’il en reste, elle s’est faite kidnapper en Normandie, sur le parking d’un hypermarché de Caen (qui n’est pas à Caen, mais en périphérie).
Par un commando de salafistes algériens menés par Miho, l’espionne coréenne et leur gouvernante de l’époque.
« Une période douloureuse. J’étais enceinte de Louis sans le savoir et j’ai souffert le martyre d’une jambe cassée qui n’était pas soignée, de la chaleur le jour et du froid la nuit. Je délirais en permanence en raison de mes accès de fièvre. »
Et elle raconte son calvaire dans sa prison miteuse et pouilleuse, ses angoisses de perdre sa vie et de ne pas pouvoir dormir à cause de sa blessure ouverte qui suintait de pue jusqu’à redouter que la gangrène ne se déclare.
« C’est Paul qui est venu me délivrer. Je ne sais pas comment, mais il s’est fait tirer dessus à cause de moi, pour me sortir de ma prison. »
Voilà l’explication probable d’une autre de ses cicatrices…
« Et puis comme je suis rentrée avec une jambe plus courte que l’autre
et un peu tordue, Paul m’a fait opérer en Californie. Maintenant, elles sont
toutes droites et de même longueur toutes les deux : je ne boitille même plus. »
Et elle aura aussi fait une connerie.
« Je reste impardonnable : j’avais Papa-Maman en Californie avec moi qui s’occupaient de nos gamins, dans une belle maison louée par Paul.
Moi, je suis alitée et je trouve le moyen de me laisser
séduire par un beau mec milliardaire californien, enfin, ce n’est pas
tout-à-fait ce que je voulais dire… Disons qu’il était charmant alors même que
finalement il nous facilitait notre séjour.
J’ignorais qu’il était déjà marié et j’ai brisé son ménage…
C’était de sa faute : il était tellement convaincant. Et mon couple a failli chavirer par la même occasion. »
Elle se fait ensuite plus directe et personnelle : « Nous avons une
sorte de pacte depuis que Paul m’a reprise à ses côtés. Je ne pouvais pas non
plus séparer mes enfants de leur père… Enfin, ce n’est pas ce que j’ai voulu
dire : s’il n’est pas assez souvent à la maison en raison de « ses affaires »,
il est quand même très présent et attentif.
Avez-vous couché avec Paul ? » me fait-elle alors tout de go…
Tu parles d’une question surprenante !
Je n’ai pas eu besoin de mentir pour lui répondre : « Non !
Je crois que je suis sa fille et il doit me le dire quand
j’aurai terminé le premier volume de sa biographie… »
Non : il n’est pas son père et pour deux raisons.
« Sans vouloir vous décevoir, je ne crois pas. Vous êtes trop âgée pour être sa fille et je suis la seule femme avec laquelle il ne se protège pas ! Je l’ai vu faire… »
Deux assertions étranges.
Pas celle concernant nos âges respectifs, effectivement teinte de bon sens, mais l’autre.
« Comment ça « vu faire » ? »
« Oh c’est très simple : Paul était un coureur insatiable et l’est resté longtemps, même après la naissance de mes enfants. J’ai même dû le « prêter » à quelques-unes de ses ex qui me suppliaient. C’est d’ailleurs très drôle de voir leurs airs déjantés quand elles s’abandonnent. On doit toutes avoir l’air stupide et ravie en même temps, j’imagine, dans ces moments-là. »
C’est bien ce qu’elle voulait dire…
Mais voilà de quoi totalement étonner !
Un couple « moderne » ?
« Non même pas. Mais du moment qu’il revient… C’était la femme de l’amiral Gustave qui me l’a appris : les enfants réunissent ceux qui s’aiment. J’aurai voulu être « moderne », comme vous dites, je collectionnerais les amants. Mais d’abord, ça ne me tente plus – ils n’ont rien à apporter de plus que les autres – et aucun ne sera à la hauteur de Paul.
Enfin, ce n’est pas non plus ce que j’ai voulu dire… Plutôt
que de toute façon il revient et sait se faire tendre à chaque fois.
Alors que demander de plus quand finalement ça vous fait des vacances et que les « retours » vous font frémir comme à la première fois ? »
Si ce n’est pas « moderne », c’est quand même très « avancé » comme
attitude : moi, si je prends mari, ce sera pour l’éternité, mon unique usage
personnel et surtout exclusif…
« Nous ne sommes pas mariés. Il ne veut pas et je crois que c’est parce qu’il l’a déjà été. »
Tiens donc !
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
« C’est vrai que j’ai parfois mangé de la vache enragée. Mais comme je dis toujours, l’argent n’est jamais qu’un moyen, un outil. Quand on en a besoin, on le trouve.
Et vous n’avez peut-être pas encore vu au Kremlin-Bicêtre (je connais pourtant les locaux), ma première boîte à millions récurrents, « Prestige spirits », montée quand j’ai eu à écluser les stocks de whisky écossais d’une copine de Lady Joan, que vous connaissez, les sœurs McShiant, que vous ne connaissez pas encore. Ça marche si bien que je ne m’en occupe même plus : son gérant, Loïc, embauché d’abord comme stagiaire, si emploie très bien tout seul. »
Auxquels il faut rajouter les locaux de la Cisa…
« Après avoir résolu l’affaire des bijoux volés à Calvi, j’ai pris une mission de contre-espionnage dans l’Ardèche. Là encore, salarié détaché d’un major de l’aéronautique : après tout je suis ingénieur « sup-aéro ». Et je me suis retrouvé à réorganiser la boîte d’Isabelle Nivelle, la patronne des lieux, en qualité de directeur-général.
J’en conviens…
« Alors on va créer un engin réutilisable pour le rejoindre en orbite et en revenir… »
Façon SapceX, BlueOrgin et quelques autres encore ?
« Effectivement, c’est un peu comme ça, mais en plus élaboré. »
Il raconte alors, que pour commencer, il a gagné ses ailes d’aviateur au moment même où se terminait l’opération de promotion sur l’hôtel de la tante Jacqueline. Son « premier million de dollars ».
« J’ai investi chez un copain de promotion à Kotor et avec le reste, je me suis payé mon premier voilier hauturier, le Lisbeth à Papeete, alors que j’étais encore sous l’uniforme. Puis je suis passé chez les Veyle et quand ça a tourné au fiasco, avec Charlotte et Aurélie que vous connaissez, on a su récupérer les bijoux volés de la biennale, ce qui nous a permis de rebondir avec la prime d’aviseur due par les compagnies d’assurance. »
Ils créent alors tous les trois une agence d’enquêtes privées (CAP Investigations) et lui fait sa mission à la MAPEA.
Par la suite, Paul aurait été en disgrâce et ruiné, sortie de la MAPEA comme un malpropre par les « minoritaires » qui voulaient probablement récupérer le prototype hypersonique.
Ce qui lui aura coûté de l’argent pour les évincer à leur tour et relancer l’activité ardéchoise avec une activité d’enduits spéciaux pour l’aéronautique…
« Ce sont des têtus qui nous auront fait les pires difficultés.
Vous savez quoi ? » demande-t-il avec une franchise déconcertante.
« Eh bien au bout du bout, le fisc m’en a piqué plus des deux tiers. Ce qui explique que désormais je ne vis plus en France ! » en rit-il.
Sur le coup, j’ai du mal comprendre le raccourci qui le fait s’esclaffer ainsi.
Lui un « exilé-fiscal » ?
« Moi, je veux bien payer des impôts, ce n’est pas le problème : on reçoit tellement en retour. Des taxes et des impôts sur nos consommations avec de l’argent déjà imposé sur les revenus, c’est déjà la double peine. Triple quand comme pour le commun des mortels on paye aussi des charges sociales qui paient encore un peu le système de santé et pour quelques-uns devenus « sans-dent » qui survivent jusque-là de maigres pensions de retraite.
Et prépare une réforme des retraites.
Je payerais même sur Kotor et les installations d’ici, sauf si, bien évidemment, je ne suis plus fiscalement domicilié en France, même si les SCI sont détenues par une fondation luxembourgeoise que gère Lady Joan.
Fabuleux, non ? »
« Naturellement, mais c’est peu de chose d’autant que c’est sous-évalué dans la mesure où les loyers ne rentrent pas. Ce n’est pas ça le plus important. »
Il explique : « J’ai récupéré 57 milliards d’euros pour mon pays qui ont financé les trois Plan d’investissement successifs pour l’avenir. J’ai laissé à mon pays un prototype hypersonique et en ai construit un second en Chine sous la houlette d’Airbus, parce que personne ne voulait le financer. Le pays ne veut ni de l’un ni de l’autre. Alors…
« Idem pour la compagnie de croisière alors que c’est justement celle-là qui financera mes vieux jours. Si je laissais les goinfres de Bercy m’en amputer ne serait-ce que la moitié comme ils en ont l’habitude, je ne pourrai pas financer mes projets. Et comme par ailleurs, c’est parfaitement légal, même pas l’once d’une ombre de fraude fiscale, puisque ces mécanismes d’évasion ont été inventés pour ça, je serai vraiment le dernier des cons de ne pas en profiter.
Et Florence, justement, dans tout ça ?
Celle-ci opine du chef comme pour approuver, sans un mot…
« Le problème des États, c’est qu’ils ne peuvent pas faire faillite : ils sont indéfiniment solvables tant qu’ils sont capables de lever des impôts. C’est d’ailleurs pour ça qu’existe le FMI qui leur prête de quoi faire les défauts et ruptures de trésorerie moyennant conditions quand ils ne sont plus capables de le faire.
« En partie de l’Euro, avec lequel je « travaille », notamment dans le commerce Est-Ouest, du Yuan et du Yen, mais plus tard surtout des cryptomonnaies. »
Plus la Livre Sterling ?
« Avec le Brexit, elle est en perdition… Mais comme il y en a bien moins que du dollar, ça ne se verra pas tout de suite. Et ils ne le sauront pas avant longtemps. »
Personnellement, je n’y comprends rien : je rapporte seulement les propos tenus ce jour-là…
Et probablement en en oubliant une bonne partie.
Pour ce qu’il en reste, elle s’est faite kidnapper en Normandie, sur le parking d’un hypermarché de Caen (qui n’est pas à Caen, mais en périphérie).
Par un commando de salafistes algériens menés par Miho, l’espionne coréenne et leur gouvernante de l’époque.
« Une période douloureuse. J’étais enceinte de Louis sans le savoir et j’ai souffert le martyre d’une jambe cassée qui n’était pas soignée, de la chaleur le jour et du froid la nuit. Je délirais en permanence en raison de mes accès de fièvre. »
Et elle raconte son calvaire dans sa prison miteuse et pouilleuse, ses angoisses de perdre sa vie et de ne pas pouvoir dormir à cause de sa blessure ouverte qui suintait de pue jusqu’à redouter que la gangrène ne se déclare.
« C’est Paul qui est venu me délivrer. Je ne sais pas comment, mais il s’est fait tirer dessus à cause de moi, pour me sortir de ma prison. »
Voilà l’explication probable d’une autre de ses cicatrices…
Et elle aura aussi fait une connerie.
« Je reste impardonnable : j’avais Papa-Maman en Californie avec moi qui s’occupaient de nos gamins, dans une belle maison louée par Paul.
J’ignorais qu’il était déjà marié et j’ai brisé son ménage…
C’était de sa faute : il était tellement convaincant. Et mon couple a failli chavirer par la même occasion. »
« Sans vouloir vous décevoir, je ne crois pas. Vous êtes trop âgée pour être sa fille et je suis la seule femme avec laquelle il ne se protège pas ! Je l’ai vu faire… »
Deux assertions étranges.
Pas celle concernant nos âges respectifs, effectivement teinte de bon sens, mais l’autre.
« Comment ça « vu faire » ? »
« Oh c’est très simple : Paul était un coureur insatiable et l’est resté longtemps, même après la naissance de mes enfants. J’ai même dû le « prêter » à quelques-unes de ses ex qui me suppliaient. C’est d’ailleurs très drôle de voir leurs airs déjantés quand elles s’abandonnent. On doit toutes avoir l’air stupide et ravie en même temps, j’imagine, dans ces moments-là. »
C’est bien ce qu’elle voulait dire…
Mais voilà de quoi totalement étonner !
« Non même pas. Mais du moment qu’il revient… C’était la femme de l’amiral Gustave qui me l’a appris : les enfants réunissent ceux qui s’aiment. J’aurai voulu être « moderne », comme vous dites, je collectionnerais les amants. Mais d’abord, ça ne me tente plus – ils n’ont rien à apporter de plus que les autres – et aucun ne sera à la hauteur de Paul.
Alors que demander de plus quand finalement ça vous fait des vacances et que les « retours » vous font frémir comme à la première fois ? »
« Nous ne sommes pas mariés. Il ne veut pas et je crois que c’est parce qu’il l’a déjà été. »
Tiens donc !
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