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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 28 juin 2021

Sommet de Genève

Ce qu’on pourrait en retenir…
 
À Genève, les « Ricains » et les « Russkoffs » ont publié une déclaration commune dans laquelle ils disent que « nous réaffirmons le principe selon lequel une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée ».
Ce sont les effets du principe de « dissuasion » : Si on la déclenche, il n’y aura que des vaincus !
Ouh la révélation que voilà…
 
Moscou et Washington se sont également engagés à entamer dans un avenir proche un « dialogue bilatéral intégré sur la stabilité stratégique qui sera délibéré et solide ». Le diable dans les détails est de savoir dans quel « avenir proche » le dialogue progressera.
Une première étape est le retour des ambassadeurs dans les deux capitales.
« Poux-tine » a confirmé que le Ministère russe des Affaires étrangères et le Département d’État « entameront des consultations » à la suite de la prolongation pour cinq ans du nouveau traité START-3.
On revient de loin après que « Baille-dan » ait qualifié son « partenaire » de « tueur » !
 
Autre sujet ? Le protocole de Minsk : C’est l’un des principaux facteurs qui ont incité la Maison Blanche à demander au Kremlin d’organiser le sommet, et non l’inverse.
L’establishment américain a été ébranlé par le renforcement militaire fulgurant sur le territoire russe contigu au Donbass, qui était une réponse aux provocations de Kiev. « Nous menons des exercices sur notre territoire, mais nous ne menons pas d’exercices en traînant des équipements et des armes jusqu’à la frontière américaine » aura affirmé le Russe.
Alors que ce n’est pas le cas pour Washington qui balade des avions et des troupes tout autour de la planète.
Le message aura été dûment reçu. Et il semble que les États-Unis aient changé de position à l’égard de l’Ukraine, ce qui implique le retour du protocole de Minsk.
 
Une lecture anodine révélerait que certaines lignes rouges sont enfin comprises. « Poux-tine » y a fait allusion : « En général, nous comprenons clairement ce dont parlent nos partenaires américains, et ils comprennent ce que nous disons, lorsqu’il s’agit des ‘‘lignes rouges’’. Mais je dois dire franchement que nous ne sommes pas allés jusqu’à mettre l’accent sur les détails ».
Donc pas de détail, du moins pas encore.
Et avant de monter à bord d’Air Force One pour quitter Genève, le « ricain », détendu, semble avoir dévoilé le jeu, à sa manière habituelle de se voiler la face.
Il a déclaré : « La Russie est dans une situation très, très difficile en ce moment… Elle est pressée par la Chine. Elle veut désespérément rester une grande puissance ».
Cela saute aux yeux : Jusque-là, « McDo-Trompe » l’avait remisée au rang d’une puissance régionale, comme l’UE et comme la Chine face au Japon et à la Corée du Sud, à qui il croyait pouvoir dicter leur conduite.
Alors que « Poux-tine » n’a qu’une ambition, rendre à son pays son statut de « puissance mondiale » !
Pékin aussi, d’ailleurs : Et ils y travaillent d’arrache-pied, les chinois…
 
De facto, les élites dirigeantes « ricaines » sont totalement tétanisées par le partenariat stratégique Russie-Chine. Mais leur ultime cauchemar est que les « Teutons » et plus largement les européens, comprennent qu’une fois de plus, ils seront utilisés comme de la chair à canon comme cela a été clairement visible tout au long de la saga Nord Stream 2.
La Charte de l’Atlantique récemment signée indique que le scénario idéal pour les Anglo-saxons consiste à faire de la « Teutonnie » et de la Russie des opposants irréconciliables.
À la grande satisfaction de Londres…
 
Mais, pour l’heure, il n’y a pas eu de fuites importantes à Genève, du moins pas encore. Nous ne savons pas si Lavrov et Blinken ont effectivement beaucoup parlé alors qu’ils n’étaient que tous les quatre – plus les traducteurs – dans la salle de la bibliothèque.
Cela pourrait signifier que même si les États-Unis et la Russie s’accordent sur la stabilité nucléaire, la stabilité régionale reste largement hors de portée.
Le « Ricain » a vaguement fait référence à une éventuelle collaboration entre les États-Unis et la Russie en matière d’aide humanitaire à la Syrie.
C’était un code pour Idlib, où la Turquie de l’OTAN soutiennent activement les djihadistes locaux, ne l’oublions pas…
Pas un mot sur l’occupation « ricaine » du territoire syrien, ni sur le fait que la véritable crise humanitaire en Syrie est le résultat direct des sanctions états-uniennes.
Et aucune de ces questions n’a été posée lors des deux conférences de presse.
Juste un mot sur l’Iran (qui votait ensuite), un autre sur l’Afghanistan, mais pas même une mention de Gaza !
 
« Poux-tine » s’est montré clairement conciliant, soulignant « l’absence d’hostilité » et « la volonté de se comprendre mutuellement ». « Baille-Dane » aura déclaré que les désaccords n’étaient pas traités dans une « atmosphère hyperbolique » et que son « agenda » n’était pas dirigé contre la Russie.
Le russe aura a expliqué de manière extrêmement détaillée comment la Russie « restaure les infrastructures perdues » dans l’Arctique. Et s’est dit « profondément convaincu » que les États-Unis et la Russie doivent coopérer dans l’Arctique.
Nous en parlions la semaine dernière.
En ce qui concerne la cybersécurité, il a insisté sur le fait que Moscou fournit toutes les informations demandées par les États-Unis sur les cyberattaques, mais ne reçoit jamais de réponses des Américains.
Il aura souligné que la plupart des cyberattaques ont pour origine les États-Unis.
Et de rappeler sur les droits de l’homme que « Guantanamo fonctionne toujours, ne respecte aucune loi internationale ».
Et que « la torture a été utilisée dans les prisons américaines, y compris en Europe ».
Aura été évoqué, « en passant », la guerre des vaccins, et la « possibilité » d’une reconnaissance mutuelle des vaccins.
 
Par conséquent, on peut imaginer que « Poux-tine » est reparti avec ce qu’il était venu chercher pour revendiquer une victoire politique dans son pays.
Les analystes moscovites estimeront que Washington a compris qu’il est impossible d’isoler la Russie, que celle-ci est importante, voire indispensable à certains égards, et que, par conséquent, les « Ricains » se remettent sur les rails en matière de stabilité stratégique et probablement même en termes de cybersécurité.
La conférence de presse de 30 minutes de « Baille-Dan » (qui était réservée aux journalistes américains) a confirmé par la suite qu’il s’agissait d’une réunion positive et constructive. Il a estimé que : « Et maintenant, nous avons établi une base claire sur la façon dont nous avons l’intention de traiter la Russie et la relation États-Unis-Russie ».
Mais au jeu des questions/réponses le « ricain » a été mis sous pression pour défendre son ouverture à « Poux-tine » pour le sommet. Il a dépassé l’opinion dominante « ricaine ».
La conférence de presse s’est terminée par une altercation lorsqu’un journaliste s’en est pris à lui : « Pourquoi êtes-vous si sûr qu’il (Poutine) va changer de comportement, M. le président ? »
« Baille-dan » s’est mis en colère : « Je ne suis pas convaincu qu’il va changer de comportement. Où diable – que faites-vous tout le temps ? Quand ai-je dit que j’étais confiant ?… Je ne suis confiant en rien… »
 
Dans ces conditions, la question se pose du « capital politique » nécessaire pour faire avancer un projet visant à créer « stabilité et prévisibilité » dans les relations américano-russes.
De toute évidence, il est trop tôt pour dire que ce sommet a été un succès ou non pour le « président ricain ».
Il faudra peut-être attendre des semaines et des mois pour voir comment les relations entre les États-Unis et la Russie évoluent. Un seul sommet à Genève ne peut pas transformer les relations.
Mais ce sommet a probablement répondu aux attentes des deux parties, parce que la barre des attentes a été volontairement maintenue basse.
Il ne sera probablement pas possible de mettre un terme au dialogue stratégique, même dans 3 à 6 mois, car la conversation porte sur l’aspect central de la relation et, dans le contexte du XXIème siècle, elle concerne également les questions de sécurité cybernétique, spatiale et conventionnelle, l’infrastructure diplomatique, etc.
En d’autres termes, si « Poux-tine » est en mesure de signaler à son gouvernement que le travail productif peut commencer, la question se pose pour « Baille-dan ».
 
D’autant que sur le sujet de la cybersécurité, le dossier est très complexe où une ligne ténue sépare le crime du terrorisme.
« Poux-tine » n’admettra jamais une quelconque faute de l’État russe et ne prendra aucun engagement unilatéral, car la Russie est elle-même vulnérable aux cyberattaques.
Et il se trouve que la cybernétique est aussi une question de sécurité nationale.
Ainsi, même pour commencer, la confiance est nécessaire et c’est la confiance qui fait justement défaut.
 
D’autant que les motivations du « ricain » restent ambivalentes. Il fait un tour au G7 puis se transporte au siège de l’OTAN, avant d’aller rencontrer « Poux-tine » : Une tournée « européenne », régionale en somme.
Et puis trois éléments ressortent de sa conférence de presse.
Tout d’abord, il a cherché à « identifier des domaines de travail pratiques » avec la Russie sur un large front : Outre le dialogue stratégique et la cybersécurité, « Baille-dan » a bien mentionné les « couloirs humanitaires » en Syrie, l’Iran et l’Afghanistan où il a besoin de « l’aide » de « Poux-tine », la coopération dans l’Arctique, etc.
En somme, il a cherché un engagement constructif.
 
Ensuite il espère bien établir une équation personnelle avec « Poux-tine ».
Selon lui, « je veux dire, je – écoutez, les gars, je sais que nous faisons de la politique étrangère cette grande, grande compétence qui est, en quelque sorte, comme un code secret. Tout ce que la politique étrangère est, est une extension logique des relations personnelles. C’est la façon dont la nature humaine fonctionne ».
Enfin il pense qu’il a une approche efficace de la carotte et du bâton avec « Poux-tine ». Selon lui, le russkoff est soumis à une pression énorme : « Je pense que la dernière chose qu’il (Poutine) souhaite actuellement est une Guerre froide. Vous avez une frontière de plusieurs milliers de kilomètres avec la Chine. La Chine va de l’avant, elle cherche à devenir, comme on dit, l’économie la plus puissante du monde et la plus grande et la plus puissante armée du monde ».
Alors que « vous êtes dans une situation où votre économie est en difficulté, vous devez la faire évoluer de manière plus agressive, en termes de croissance. (…) Je ne pense pas qu’il cherche une Guerre froide avec les États-Unis… »
« Mais cela ne signifie pas qu’il est prêt à, entre guillemets, au sens figuré, « déposer les armes » et dire « allez ». Il est toujours, je crois, préoccupé par le fait d’être « encerclé ». Il s’inquiète toujours du fait que nous, les États-Unis, en fait, cherchons à le faire tomber, etc.
Il a toujours ces préoccupations, mais je ne pense pas qu’elles soient la force motrice du type de relation qu’il recherche avec les États-Unis ».
 
Des remarques étonnantes qui soulignent que la compréhension de la Russie de « Poux-tine » par l’administration démocrate est finalement pleine de naïveté et profondément défectueuse.
Moscou et Pékin doivent s’en rendre compte.
Les remarques extraordinaires de « Poux-tine » sur les liens entre la Russie et la Chine lors de son interview sur NBC News lundi en témoignent.
« Poux-tine » aura déclaré : « Puis-je être tout à fait honnête ? Nous pouvons constater des tentatives de destruction des relations entre la Russie et la Chine. Nous pouvons voir que ces tentatives se traduisent par des politiques concrètes. Et vos questions, aussi, ont à voir avec cela ».
C’est probablement là l’autre point saillant du sommet de Genève : Il semble que l’élite de la politique étrangère « ricaine » se méprenne gravement sur la résilience du partenariat stratégique entre la Russie et la Chine.
 
La Russie et la Chine ont un intérêt commun à se soutenir mutuellement afin de créer un espace permettant à l’autre partie de riposter contre les États-Unis.
Le partenariat est accommodant à l’égard des préoccupations fondamentales et des intérêts spécifiques de l’autre partie, mutuellement bénéfiques et gratifiant dans son contenu.
Or, fondamentalement, « Baille-dan » est dépositaire de l’héritage de la campagne « anti-Trompe » du Parti démocrate (et de la présidence « d’Haut-bas-Mât »), qui a créé un récit inventé de « collusion avec la Russie » en 2016 pour faire passer l’ancien président américain pour un candidat mandchou et, par la suite, saper sa présidence.
Dès lors, le « ricain » reste coincé avec ce faux récit. Il ne s’en sert pas comme d’une feuille de route pour s’orienter dans la politique russe, mais il ne peut pas non plus le renier.
Cette contradiction ne peut être résolue que si les relations des États-Unis avec la Russie sont traitées comme une question de politique étrangère et non comme un modèle de politique intérieure.
Mais « Baille-dan » est un président trop faible pour opérer un changement de cap aussi profond.
 
Nous n’avions pas parlé jusque-là sur ce blog « qui prend date », accaparé par les secousses provoquées par les élections territoriales en « Gauloisie-abstentionniste ».
D’ailleurs on y reviendra rapidement pour commenter (un peu) les résultats du second tour…
Mais clairement, le monde se fragmente : Une seule hyperpuissance mondiale qui aura fait « gendarme du monde » au Koweït et qui ne parvient plus à imposer sa « pax americana » pour être contestée par plusieurs « puissances régionales » et « locales » qui restent « actives ».
La Chine, la Russie, l’Europe.
L’Europe doit compter avec le Brexit et la « Gauloisie-impériale » fait un pas en arrière en Afrique. Pour autant, l’UK et la « Gauloisie-navale » restent deux « empires maritimes » sur lequel le soleil ne se couche jamais.
Hors les USA, on ne peut pas en dire autant de tous les autres.
C’est un constat.
 
Du coup, le sommet de Genève aura remis le pied à l’étrier d’un « Poux-tine » au plan géostratégique qu’il avait perdu avec « McDo-Trompe ». Sans avoir été mis au pied du mur d’un choix, son Ouest ou son Est…
Mais c’est bien la route tracée par « Baille-Dan » qui, par deux fois aura resserré les liens de ses alliés contre les sempiternelles velléités de Pékin. Et aura tenté d’en faire autant avec le « Russkoff ».
À mon sens, c’est du temps perdu : « Poux-tine » repart heureux d’avoir retrouvé son statut de « puissance mondiale », mais persistera à poursuivre son agenda personnel qui met Moscou au centre du monde…
Et, forcément, à terme, se heurtera à « l’empire du milieu » qui reste le « centre de tout » vu par Pékin.
Or, la Chine reste un empire aux pieds d’argile, quoiqu’on en dise : La prochaine puissance régionale, de par sa seule dynamique démographique, c’est l’Inde qui va grimper fortement… alors que la Chine deviendra une puissance « épuisée », à l’image de ce que redoutent les « Nippons ».
Et demain les européens… et même les « russkoffs » !
 
Bref, un sommet qui n’est jamais qu’une étape vers des futurs qui ne sont pas encore imaginés, quoique : Justement demain, on verra une des premières conséquences avec la vision « gaulliste de « Poux-tine » qui n'aura pas tardée. Et ça change tout !
Mais c’était important tout de même, notamment en prenant conscience et en le déclarant ouvertement qu’en cas de conflit majeur, il n’y aura que des vaincus : Il était temps de le dire, n’en déplaisent aux eugénistes et autres « déclinistes », plus ou moins « va-t’en-guerre ».

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