Moâ, je n’aime pas…
C’est comme ça.
Probablement que ça me rappelle trop l’huile de foie de morue dont mes parents me gavaient me croyant né-chétif…
Depuis j’ai compensé jusqu’à tutoyer le double-quintal… dans une autre vie.
Bref, les poissons, j’en mange rarement, et encore à condition que ça n’ait pas d’arête.
Les rillettes de poiscaille, c’est parfait.
Les poissons qui poussent sur les arbres et sont cueillis déjà enrobés de panure, c’est encore mieux s’ils ont une forme de parallélépipède, bien entendu…
En revanche, je me régale d’encornet et ma « Nichée », à l’occasion, m’aura fait la leçon d’avoir découvert que les pieuvres sont des animaux « hyper-intelligents », ce qui démontrent quantités d’observations et de tests en laboratoire, car le bestiaux possède plusieurs cerveaux quasi-autonomes.
Belles bêtes qui n’ont de « dur » que leur bec : Tout le reste est flasque !
Personnellement, je savais pour avoir déjà vu, dans mes jeunes-années un reportage à leur sujet, tourné par le commandant Cousteau.
Avec de très belles images…
Et j’ai donc subtilement orienté la conversation sur
la sardine.
Une autre forme d’intelligence qui les pousse à s’agglutiner en bancs serrés.
Il suffit d’avoir vu les poiscailles du jardin du Luxembourg, pas très loin de mon quartier, se réfugier en banc immobile quand planent au-dessus de leur tête des mouettes…
Ça existe même chez les oiseaux, à moins qu’ils ne tiennent « assemblée générale », ou chez les méduses qui passent et disparaissent une fois leurs réunions politiques terminées, ordre du jour épuisé.
Les phoques, les dauphins, etc.
C’est grégaire.
Chaque année, des milliards de créatures marines se
rejoignent ainsi le long de la côte Sud-africaine lors d’un banquet aux
proportions titanesques.
La sardine, puisque c’est le sujet de ce billet, a le dos bleu-vert et le ventre argenté.
Parfois, elle pare aussi ses flancs d’une bande bleue.
Elle a de grandes écailles, mais reste ce que les chercheurs appellent un petit poisson.
Et, en rillettes, en conserve ou fraîche, ce poisson gras est bon à déguster, sauf que je n’aime pas.
Dommage, parce qu’il est riche en oméga 3 et en vitamine D.
Rien qu’en « Gauloisie-prospère », on pêche,
en moyenne et par an, plus de 20.000 tonnes de sardines.
Pourtant, l’espèce n’est pas considérée comme menacée.
Même si la ressource est surexploitée.
En Méditerranée, notamment, loin des côtes « brexitées ».
D’ailleurs, je rappelle, comme vous ne l’ignorez pas que la sardine doit son nom à la Sardaigne sur les côtes de laquelle elle était particulièrement abondante dans l’Antiquité !
Aujourd'hui, les populations de sardine fluctuent
beaucoup d’une année à l'autre.
Pour une ou des raisons qui échappent encore aux scientifiques qui ne cherchent pas vraiment.
D’ailleurs, la potentielle disparition des sardines en inquiète certains : Ils estiment en effet que les sardines sont essentielles à la survie des zones marines.
Et qu’elles pourraient limiter les émissions de méthane attendues dans les secteurs les plus dégradés.
Ce ne sont que des hypothèses…
Mais si nous parlons de sardines ici, c’est pour
évoquer leur intelligence un peu particulière. Que les chercheurs qualifient « d’intelligence
collective ».
Car c’est bien connu, la sardine vit en bancs.
Des bancs parfois extrêmement serrés.
C’est même l’origine de l’expression : « Être serrés comme des sardines ».
Elles ont d’ailleurs mis en exergue « l’instinct
de conservation » qui les poussent à entrer dans des « boîtes de conserve »,
cela va sans dire…
Dans la nature, le spectacle est étonnant.
Parfois jusqu’à un million de ces petits poissons filent à vive allure.
En totale harmonie.
Sans jamais se heurter.
En restant en bancs, les sardines apparaissent plus impressionnantes aux yeux de certains prédateurs des mers.
Non plus comme des milliers de petits poissons, mais presque comme un individu unique et gigantesque.
Or, se déplacer en banc permet aussi aux sardines d’économiser de l’énergie.
En profitant des courants créés par leurs voisines.
Les hirondelles font pareil…
Cette aptitude incroyable a rapidement intrigué les
chercheurs en éthologie qui cherchent.
L’éthologie, c’est l’étude des comportements des espèces animales.
Les végétaux, ils s’en foutent.
Mais il a aussi attiré l’attente de spécialistes de la robotique qui aimeraient doter leurs minirobots de la même intelligence.
Et ils se sont aperçus que deux ou trois règles suffisent aux sardines pour coordonner leurs mouvements dans la masse.
Première règle : Il est interdit de s’éloigner à plus
de dix centimètres de ses voisines.
Deuxième règle : Il est aussi interdit de s’approcher à moins de dix centimètres des autres sardines.
Bref, distance constante… dans les trois dimensions de leur « espace de nage ».
Les chercheurs « qui trouvent » observent
par ailleurs que toutes les sardines ne se mettent pas en mouvement de manière
simultanée.
Le déplacement du groupe est amorcé par seulement quelques-unes.
Puis l’impulsion se diffuse aux autres.
Ce serait la conséquence d’une troisième règle : Il faut imiter en permanence le comportement moyen de la dizaine de sardines les plus proches !
Résultat, des bancs entiers de sardines parfaitement coordonnés par la force de l’intelligence collective !
Fabuleux pour qui cherche à comprendre.
Chez les sardines, pas besoin de chef pour diriger les
troupes.
Personne ne commande.
Si une sardine, quelle qu'elle soit, aperçoit un prédateur qui l’effraie, elle se mettra en mouvement.
Entraînant, par imitation, le mouvement de l’ensemble de ses copines en seulement quelques millisecondes.
Et, aussi basique qu’elle puisse paraître, nous envions cette intelligence collective. Elle est donc étudiée en matière d’intelligence artificielle, dans l’espoir de connecter des voitures autonomes, par exemple.
Vous voyez, pas si bête la sardine : On va avoir des voitures (et même des avions) plus intelligents grâce à la sardine !
Ceci dit, je ne comprends pas trop ces chercheurs-là.
Pas la peine de faire des plongées subaquatiques, sauf pour le plaisir, pour comprendre comment fonctionne une foule d’humains, voire seulement de bestiaux en troupeau.
Une foule, ça suit toujours l’élément le plus bête qui la compose.
Le jard chez les « bestiaux »…
Et quand une foule « panique », même pour un motif stupide ou anodin, c’est une catastrophe assurée.
Vous avez déjà vu ces images de stades pris de folies furieuses : Ils parviennent à s’écraser contre les obstacles !
Pareil que pour une file de voitures sur une autoroute…
Si on préconise des « distances de sécurité », ce n’est pas pour les chiens.
On en a même « les gestes-barrière » depuis peu…
Essayez d’évacuer une salle bondée dans le calme. Pas
de problème, ça ne prend que quelques minutes, quand il n’y aucune urgence.
Mais vous mettez quelqu’un au milieu qui crie très fort, comme un hystérique, l’évacuation va demander beaucoup plus de temps et vous ramasserez des blessés par pelletées entières.
Idem chez les sardines : C’est comme ça qu’on les pêche plus facilement !
Bref, l’intelligence collective « anticollision »
de la sardine, je veux bien.
Mais pour le reste, je reste dubitatif.
Probablement parce que je n’aime pas les sardines : Cuites en grillade, en plus, ça a une odeur très forte, presqu’insupportable…
Mais bon, la science avance et c’est bien là l’essentiel, n’est-ce pas ?
Finissez de passer un excellent week-end déconfiné :
Il est possible qu’à l’avenir ils soient moins nombreux qu’on nous laisse le
supposer.
Bien à toutes et tous !
I3
Probablement que ça me rappelle trop l’huile de foie de morue dont mes parents me gavaient me croyant né-chétif…
Depuis j’ai compensé jusqu’à tutoyer le double-quintal… dans une autre vie.
Bref, les poissons, j’en mange rarement, et encore à condition que ça n’ait pas d’arête.
Les rillettes de poiscaille, c’est parfait.
Les poissons qui poussent sur les arbres et sont cueillis déjà enrobés de panure, c’est encore mieux s’ils ont une forme de parallélépipède, bien entendu…
En revanche, je me régale d’encornet et ma « Nichée », à l’occasion, m’aura fait la leçon d’avoir découvert que les pieuvres sont des animaux « hyper-intelligents », ce qui démontrent quantités d’observations et de tests en laboratoire, car le bestiaux possède plusieurs cerveaux quasi-autonomes.
Belles bêtes qui n’ont de « dur » que leur bec : Tout le reste est flasque !
Personnellement, je savais pour avoir déjà vu, dans mes jeunes-années un reportage à leur sujet, tourné par le commandant Cousteau.
Avec de très belles images…
Une autre forme d’intelligence qui les pousse à s’agglutiner en bancs serrés.
Il suffit d’avoir vu les poiscailles du jardin du Luxembourg, pas très loin de mon quartier, se réfugier en banc immobile quand planent au-dessus de leur tête des mouettes…
Ça existe même chez les oiseaux, à moins qu’ils ne tiennent « assemblée générale », ou chez les méduses qui passent et disparaissent une fois leurs réunions politiques terminées, ordre du jour épuisé.
Les phoques, les dauphins, etc.
C’est grégaire.
La sardine, puisque c’est le sujet de ce billet, a le dos bleu-vert et le ventre argenté.
Parfois, elle pare aussi ses flancs d’une bande bleue.
Elle a de grandes écailles, mais reste ce que les chercheurs appellent un petit poisson.
Et, en rillettes, en conserve ou fraîche, ce poisson gras est bon à déguster, sauf que je n’aime pas.
Dommage, parce qu’il est riche en oméga 3 et en vitamine D.
Pourtant, l’espèce n’est pas considérée comme menacée.
Même si la ressource est surexploitée.
En Méditerranée, notamment, loin des côtes « brexitées ».
D’ailleurs, je rappelle, comme vous ne l’ignorez pas que la sardine doit son nom à la Sardaigne sur les côtes de laquelle elle était particulièrement abondante dans l’Antiquité !
Pour une ou des raisons qui échappent encore aux scientifiques qui ne cherchent pas vraiment.
D’ailleurs, la potentielle disparition des sardines en inquiète certains : Ils estiment en effet que les sardines sont essentielles à la survie des zones marines.
Et qu’elles pourraient limiter les émissions de méthane attendues dans les secteurs les plus dégradés.
Ce ne sont que des hypothèses…
Car c’est bien connu, la sardine vit en bancs.
Des bancs parfois extrêmement serrés.
C’est même l’origine de l’expression : « Être serrés comme des sardines ».
Sans jamais se heurter.
En restant en bancs, les sardines apparaissent plus impressionnantes aux yeux de certains prédateurs des mers.
Non plus comme des milliers de petits poissons, mais presque comme un individu unique et gigantesque.
Or, se déplacer en banc permet aussi aux sardines d’économiser de l’énergie.
En profitant des courants créés par leurs voisines.
Les hirondelles font pareil…
L’éthologie, c’est l’étude des comportements des espèces animales.
Les végétaux, ils s’en foutent.
Mais il a aussi attiré l’attente de spécialistes de la robotique qui aimeraient doter leurs minirobots de la même intelligence.
Et ils se sont aperçus que deux ou trois règles suffisent aux sardines pour coordonner leurs mouvements dans la masse.
Deuxième règle : Il est aussi interdit de s’approcher à moins de dix centimètres des autres sardines.
Bref, distance constante… dans les trois dimensions de leur « espace de nage ».
Le déplacement du groupe est amorcé par seulement quelques-unes.
Puis l’impulsion se diffuse aux autres.
Ce serait la conséquence d’une troisième règle : Il faut imiter en permanence le comportement moyen de la dizaine de sardines les plus proches !
Résultat, des bancs entiers de sardines parfaitement coordonnés par la force de l’intelligence collective !
Fabuleux pour qui cherche à comprendre.
Personne ne commande.
Si une sardine, quelle qu'elle soit, aperçoit un prédateur qui l’effraie, elle se mettra en mouvement.
Entraînant, par imitation, le mouvement de l’ensemble de ses copines en seulement quelques millisecondes.
Et, aussi basique qu’elle puisse paraître, nous envions cette intelligence collective. Elle est donc étudiée en matière d’intelligence artificielle, dans l’espoir de connecter des voitures autonomes, par exemple.
Vous voyez, pas si bête la sardine : On va avoir des voitures (et même des avions) plus intelligents grâce à la sardine !
Pas la peine de faire des plongées subaquatiques, sauf pour le plaisir, pour comprendre comment fonctionne une foule d’humains, voire seulement de bestiaux en troupeau.
Une foule, ça suit toujours l’élément le plus bête qui la compose.
Le jard chez les « bestiaux »…
Et quand une foule « panique », même pour un motif stupide ou anodin, c’est une catastrophe assurée.
Vous avez déjà vu ces images de stades pris de folies furieuses : Ils parviennent à s’écraser contre les obstacles !
Pareil que pour une file de voitures sur une autoroute…
Si on préconise des « distances de sécurité », ce n’est pas pour les chiens.
On en a même « les gestes-barrière » depuis peu…
Mais vous mettez quelqu’un au milieu qui crie très fort, comme un hystérique, l’évacuation va demander beaucoup plus de temps et vous ramasserez des blessés par pelletées entières.
Idem chez les sardines : C’est comme ça qu’on les pêche plus facilement !
Mais pour le reste, je reste dubitatif.
Probablement parce que je n’aime pas les sardines : Cuites en grillade, en plus, ça a une odeur très forte, presqu’insupportable…
Mais bon, la science avance et c’est bien là l’essentiel, n’est-ce pas ?
Bien à toutes et tous !
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