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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 21 juin 2021

À vous qui êtes de fins observateurs…

Il ne vous a pas échappé les enjeux cachés…
 
… Autour de l’océan arctique… Bé oui, la presse occidentale vous aura abreuvé d’informations et d’analyses à propos de la « tournée européenne » de « Joe-Baille-Dan » qui se sera terminée par une rencontre « au sommet » avec « Poux-tine » à Genève.
Pour lui, c’était enfin la reconnaissance que la « Sainte-Russie » est désormais un partenaire majeur de ce monde qui tourne d’Ouest en Est (au contraire du Soleil… et de la lumière de la journée !)
Bref, il fait ce qu’il veut avec ses « partenaires » et même ses adversaires !
Mais pas seulement.
 
Personne ne vous aura causé du « Sommet des 8 » qui s’est tenu à Reykjavik et qui se sera soldé par une déclaration commune le 20 mai dernier, passé quasi-totalement sous silence, en tant que « Conseil de l’Arctique ».
Il faut dire que cette déclaration juxtapose des lieux communs et des autocongratulations qui ne changeront probablement pas l’avenir de la planète, de l’humanité ni des ours polaires.
Autant causer pour rien, alors que…
L’article de réchauffe plus vite que prévu par les « scientifiques » du GIEC (qui ne savent pas expliquer pour quelle raison, eux qui savent tout de l’avenir de la planète) et l’Arctique ne passionne sans doute pas grand monde, pas même « Ségololo » notre ex-ambassadrice des pôles.
Alors que cette réunion avait surtout pour intérêt de permettre à MM. Blinken et Lavrov de préparer une rencontre entre leurs présidents respectifs la semaine passée.
 
On a ainsi vu fleurir quelques déclarations péremptoires qui ne mangent pas de pain et ne coûtent pas cher aux égos, l’un affirmant par exemple que l’Arctique est « une zone d’influence légitime », l’autre qu’il faut « éviter une militarisation de l’Arctique ».
Ce qui me fait rire grassement : Cette militarisation est déjà bien engagée !
C’est le cas depuis longtemps au Groenland puisque les États-Unis, après y avoir conclu un accord en 1941 et établi un point d’appui en 1943, y ont installé à partir de 1951 des bases et stocké des missiles nucléaires.
Plus récemment, la Russie a construit ou modernisé plusieurs sites militaires en Arctique et déployé systèmes de défense et lanceurs de missiles.
La Suède a rétabli le service militaire et des bombardiers américains se sont entraînés en Norvège après que les deux pays aient signé un accord de coopération.
Alors que le Danemark se dote de stations radar et de drones de surveillance.
Des navires américains ont navigué en mer de Barents dans la zone économique exclusive (ZEE) de la Russie et dans l’océan lui-même des exercices militaires ont lieu régulièrement.
Même la « Gauloisie-impétueuse » a, en 2018, envoyé un bâtiment militaire de soutien, non doté d’artillerie, traverser l’Océan Arctique jusqu’au détroit de Béring…
Tout va donc bien au pays des ours-polaires.
 
Le réchauffement climatique n’aura pas, dans le Grand Nord, pour seuls effets de déstabiliser les fondations d’immeubles ou d’installations industrielles, de révéler quelques squelettes de mammouths ou de réveiller quelques virus endormis dans le permafrost et prêts pour de nouvelles pandémies : On n’a plus besoin des chinois pour ça !
Il a aussi pour effet de diminuer sensiblement la surface du « continent de glace » et de rendre plus aisée la circulation maritime.
Des navires lourdement armés pourront donc plus facilement faire des ronds dans l’eau glacée, gesticuler ici ou là et éventuellement débarquer quelques fantassins chaudement vêtus.
 
En bref, le débat surréaliste sur la militarisation ou non de la zone m’aura un peu surpris. S’il est fréquent que des pays frontaliers n’aient pas les uns pour les autres une confiance absolue, les sous-marins russes et américains savent depuis longtemps naviguer sous la banquise, les Russes n’ont pas besoin de passer par le pôle Nord pour envahir les Pays baltes ou la Finlande et les bombardiers stratégiques comme les missiles intercontinentaux sont généralement indifférents à l’épaisseur de la couche de neige ou de banquise qu’ils survolent.
L’important est forcément ailleurs.
En effet, n’oubliez pas qu’il sera désormais possible de relier autrement l’Europe au Pacifique, par une route, dite « northern sea route » (NSR), qui, d’une part sera beaucoup plus courte (de 40 % m’affirme-t-on) que la route actuellement utilisée, passant par le canal de Suez et l’océan Indien.
D’autre part elle évitera de dépendre de la bonne volonté de pays souvent en crise (Moyen-Orient) ou connaissant la guerre civile ou l’anarchie et le banditisme (Corne de l’Afrique).
Et tout cela ne manquera pas d’abaisser les coûts du commerce international, même si le transport maritime est une composante mineure du coût total de l’acheminement des marchandises dans un monde « globalisé ».
 
Il faut bien reconnaître que la Chine, dont l’essor économique dépend en partie du commerce avec l’Europe, est sans doute le pays susceptible de tirer le plus profit des nouvelles possibilités offertes par la « NSR », alors qu’elle se surprend à « dénataliser » à outrance, perdant des « bouches à nourrir » pour le futur au risque de connaître le même sort économique que les « nippons » en « stagflation » depuis des années.
Son appareil industriel, habitué à utiliser la voie maritime et très connecté à un système portuaire extrêmement efficace, peut rapidement se brancher sur la « NSR » ce qui accroîtra son avantage compétitif.
Et ça leur reste précieux pour répondre aux velléités actuelles de réduire la dépendance vis-à-vis de l’industrie chinoise…
 
La Russie, au contraire, n’a implanté au pourtour de l’océan Arctique que des industries extractives ou de l’industrie lourde et ne pourra vraiment utiliser la « NSR » qu’à la condition de réaliser préalablement d’importants investissements, nécessairement coûteux compte tenu des conditions météorologiques en voie d’amélioration.
Mais elle effectuerait déjà 10 % de ses investissements dans la zone arctique !
Rien ne pourra se faire dans la zone arctique sans la Russie et M. Lavrov a posé un autre « principe » en déclarant que « pour nous, la NSR est une artère de transport nationale ».
Point-barre.
 
La Chine l’a d’ailleurs bien compris et a signé en avril 2019 avec la Russie un accord de coopération, à vocation paraît-il « scientifique », visant à réaliser une « Route polaire de la Soie ».
Ils sont obsédés par la soie que tout le monde sait cultiver…
L’important, c’est donc le commerce international, mais c’est aussi l’accès aux richesses du sous-sol arctique.
L’existence de ressources en hydrocarbures (pétrole et gaz) est aujourd’hui bien connue et les ONG qui combattent leur exploitation nous la rappellent régulièrement : Il est généralement admis, à partir d’une étude de 2008, que la zone arctique recèle de 20 à 30 % de leurs réserves mondiales.
Mais l’on fait moins état des ressources minières, bien que celles-ci soient sans doute plus stratégiques : La zone arctique recèle en effet de très grandes quantités (127 millions de tonnes) de « rare earth oxides » (REO), autrement dit de « terres rares », dont les nouvelles technologies, en particulier les énergies renouvelables et le numérique, sont très friandes. Inutiles de dire que tout ce petit-monde se frotte les mains à voir et écouter tous nos « écololos » dont les thèses sont reprises par l’Occident en recherche de « transition énergétique » : Que du bonheur !
Si la Chine possède les gisements mondiaux les plus importants (161 Mt), l’Arctique russe vient au deuxième rang (72 Mt), le Groenland au cinquième (42 Mt) et l’Arctique canadien au sixième (14 Mt).
Vous avez tout compris des travaux du GIEC et des subventions qui pleuvent comme à Gravelines ?
C’est bien…
 
Certains de ces gisements sont d’ailleurs déjà exploités, notamment ceux d’hydrocarbures, mais de nombreux projets sont en cours de lancement au Canada, en Russie, au Groenland.
Si la Russie affiche clairement sa volonté de tirer profit de ses atouts miniers, si le Canada a une activité extractive importante (en 2017, 8,6 % de son PIB industriel), le Groenland a lui aussi des ambitions dans ce domaine : Il avait prévu de lancer cette année son premier appel d’offres d’hydrocarbures onshore et d’exploiter un très important gisement de terres rares (11 Mt) et d’uranium (270.000 t).
Mais les étranges « bidouilleries » politiques issues des élections du 6 avril dernier rendent l’avenir de ces projets incertain.
Au moins pour un temps.
Au Groenland rappelez-vous aussi la Chine est aux avant-postes : Les compagnies chinoises CNPC et CNOOC, l’une et l’autre contrôlées par l’État, seraient sur les rangs pour répondre à l’appel d’offres d’hydrocarbures et le projet minier est entre les mains d’une entreprise australienne détenue en partie par des capitaux chinois.
 
Il est bien sûr exclu qu’un pays puisse contrôler toutes les rives de l’océan Arctique pour en faire, comme l’Empire romain de la Méditerranée, sa « mare nostrum ».
Même si la proposition faite par « McDo-Trompe » en 2019, consistant à acheter le Groenland, avait fait beaucoup rire dans les chaumières et hurler dans les igloos, elle ne faisait que reprendre celle faite en 1946 par M. Truman, lequel avait offert 100 M$ en échange. Après tout, les États-Unis ont bien acheté la Louisiane en 1803 et l’Alaska en 1867, pourquoi ne pas continuer ?
Les Russes, pour leur part, regrettent sans doute amèrement d’avoir vendu l’Alaska mais le délai de rétractation est écoulé et ils doivent se contenter de n’occuper « que » 53 % des côtes arctiques, ce qui n’est quand même pas rien.
Alors, faut-il souhaiter une internationalisation de l’océan Arctique ?
 
Le traité du Spitzberg, signé en 1920, pourrait donner des idées : Les îles de l’archipel, administré par la Norvège, sont démilitarisées et les ressources naturelles peuvent être exploitées par différents pays : Mais il s’agit essentiellement de charbon, qui n’intéresse plus grand monde.
À l’autre bout du monde l’Antarctique est, depuis 1961, régi par un traité qui interdit l’usage militaire du continent mais ce traité, d’une part est muet sur la haute mer, d’autre part n’implique pas la renonciation des États signataires à leurs revendications de souveraineté.
Surtout, le Spitzberg et l’Antarctique sont des terres recouvertes de glace alors que le « continent » arctique n’est que de l’eau gelée et de l’eau, même à l’état solide, ne peut pas faire l’objet d’une appropriation nationale : Les situations ne sont donc pas comparables.
 
La « Gauloisie-internationaliste » avait émis en 2009 l’idée de conférer à l’océan Arctique un statut international mais s’était heurtée à l’opposition conjointe du Canada, du Danemark, des États-Unis, de la Norvège et de la Russie !
N’en jetez plus…
Et il est peu probable que ces pays aient changé d’avis depuis.
Quant à faire du Conseil de l’Arctique, créé en 1996, une instance de régulation internationale ou interétatique, cela impliquerait d’en transformer profondément la nature : Il n’a aujourd’hui aucune compétence, ni juridique ni, a fortiori, militaire, c’est surtout un lieu d’échanges permettant la participation d’entités représentant les populations autochtones et de diverses ONG, les premières ayant un statut de participant permanent et les secondes d’observateur.
 
En toute hypothèse se pose la question du rôle des pays qui, bien que n’étant pas riverains de l’océan Arctique, y ont des activités ou des intérêts majeurs, en premier lieu la Chine.
Celle-ci a le statut d’observateur auprès du Conseil de l’Arctique, mais au même titre que douze autres pays dont la légitimité arctique n’est pas aussi évidente, comme l’Helvétie, l’Inde ou Singapour par exemple.
Quoique…
Et plutôt que de rechercher des solutions spécifiques, pourquoi ne pas appliquer simplement le droit international qui a depuis longtemps défini les droits et obligations respectifs des États côtiers, des États tiers et les conditions dans lesquelles la liberté de circulation maritime peut s’exercer ?
L’océan Arctique n’est pas la première étendue d’eau salée dans lesquels les humains ont envie d’aller barboter, après tout.
 
Au regard de ces différents constats, plusieurs conclusions peuvent être tirées :
1 - La fonte de la banquise arctique est désormais un fait acquis et la circulation maritime sera dorénavant possible sur des espaces plus vastes et durant des périodes plus longues.
Le « réchauffement global » est loin de contrarier tout le monde, au contraire…
2 - Les principaux enjeux ne sont pas d’ordre militaire mais d’ordre économique.
Il faudrait prévoir que l’Europe puisse profiter des opportunités offertes par la « NSR » et accéder aux ressources minières rares qui seront nécessaires à la transition écologique et à l’essor des industries du futur.
On nous bassine assez avec « ça » et l’UE est le client « solvable » que chacun s’arrache.
3 - N’en déplaise à M. Blinken, en Arctique la menace pour les pays européens ne vient pas de la Russie, mais de la Chine. Celle-ci est beaucoup mieux positionnée pour profiter des nouvelles opportunités que crée l’émergence d’un Océan Arctique navigable et agit avec ordre et détermination pour utiliser ces atouts (accord avec la Russie pour créer une « Route polaire de la Soie », développement de liens avec le Groenland, prise d’intérêts dans des projets d’extraction minière permettant d’accroître son contrôle sur les terres rares, rénovations d’aéroport, etc.).
4 - L’Europe devrait peut-être comprendre que le meilleur moyen de contrebalancer cette pression chinoise est d’attirer la Russie pour éviter que ce pays développe de manière exclusive ses liens économiques avec la Chine.
Mais bon : La Russie de « Poux-tine » n’est pas vraiment très fréquentable non plus.
Et ajouter des sanctions aux sanctions plaît peut-être aux opinions mais sert surtout les intérêts chinois.
Mais c’est une autre histoire.
 
Pour ma part, je constate que nous restons absents de ces enjeux.
L’arctique est une « mer intérieure » partagée entre la Russie et le Canada, et un petit-peu la Norvège et le Groenland, autrement dit le Danemark.
C’est en effet un territoire danois autonome. Une sorte de TOM.
Bref des « possessions otanesques »…
Si demain le canal de Suez est bloqué durablement par des bourrasques de sable, si demain l’océan Indien ou le détroit de Malacca s’enflamment pour une raison ou une autre, clairement, le détour par l’océan arctique vaut mieux que le transsibérien pour livrer la riche et enviée UE affamée de ce qu’elle n’a pas et qu’on lui fait adorer alors qu’elle n’en a jamais eu besoin auparavant : La transition énergétique !
C’est un peu pourquoi le sommet de l’Arctique aura précédé celui du G7 de la semaine dépassée et la rencontre de Genève…
J’espère que vous avez alors mieux compris les enjeux du « réchauffisme » et de vos « écololos-bobos » : Vous faire tirer la langue et passer « à la caisse ».
 
Je ne sais pas ce qu’en diront les historiens du prochain siècle : Mais on a là, l’air de rien, tous les ingrédients des futurs conflits à venir.
Ce que j’en dis… n’est-ce pas.
D’autant que je ne serai plus là pour le déplorer.
Mais au moins, les générations suivantes sauront que nous n’étions pas tous dupes, loin de là ! 

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