Une occasion de reparler de toi !
Je vous bassine parfois avec « Ma Grand-mère »
vous renvoyant à un post mis en ligne le 12 juin 2010.
Comme aujourd’hui on commémore « le fils de l’Homme » retournant auprès du Père-éternel. C’est l’occasion pour que je vienne (au moins par le souvenir) jusqu’à elle :
Ma Grand-mère !
Une place de choix, dans « mon cimetière » personnel…
Comme aujourd’hui on commémore « le fils de l’Homme » retournant auprès du Père-éternel. C’est l’occasion pour que je vienne (au moins par le souvenir) jusqu’à elle :
Ma Grand-mère !
Une place de choix, dans « mon cimetière » personnel…
J’en ai eu deux, à peu-près comme tout le monde. Ma
grand-mère paternelle était une grande femme blonde, fine et distinguée.
Une femme que je n’ai connue que sourde et effacée,
mais qui pensait à venir voir ses petits-enfants par l’escalier de service, en
cachette, sans se faire remarquer, pour leur refiler des pièces de 5 francs en
argent massif.
Ces pièces-là, je les ai toujours. Et aussi bien
enfoui au fond de mon cœur, comme d’un éternel remerciement, de son amour de
grand-mère, dans une famille où les gestes de tendresse à l’égard de « petiots
» étaient si rares pour prohiber toute « animalité bestiale » et indigne, avec
tous mes remerciements pour tous ces témoignages qui restent incandescents.
Celle dont je veux parler aujourd’hui, c’est l’autre.
« Mamy ». La Corse, née dans un village accroché sur la montagne face à la mer
Tyrrhénienne, dans un autre siècle où je n’étais pas encore né, lors du
millénaire précédent.
Une grande femme, blonde, au regard bleu, aux formes
sensuelles, mais que je n’ai connue qu’âgée, déformée par l’arthrose, suant dès
potron-minet dans les jardins de la maison du village, un autre village, celui
de son époux, mon « Papy ».
Je n’ai que peu de souvenirs de celui qui a épousé ma
grand-mère à Paris, alors que tout deux trainaient à Bastia où ils ont grandi
pour partie.
C’était entre-deux guerres. « Papy » se promenait
depuis la « der des ders » avec un rein en moins, alors que son frère a vécu
l’enfer toute sa vie d’avoir été gazé sur le front, crachant ses pauvres
poumons durant de si nombreuses décennies…
Ils n’ont jamais parlé de leur guerre, ni l’un ni
l’autre.
Ma Grand-mère non plus.
Ce devait être terrible.
Tout ce qu’on sait, c’est qu’elle a longtemps pleuré
son « grand frère Maxime » : elle était la petite dernière d’une nombreuse
fratrie et « Maxime » devait être ce second père qu’elle a connu dans sa prime
jeunesse, à la mort de mon arrière-grand-père, alors qu’elle a été exilée à
Calvi, chez sa sœur aînée.
Un phénomène, la sœur aînée.
Une petite-vieille rabougrie dans son fauteuil, à
l’esprit vif, au regard plein de tendresse, la Signoria Maria, épouse de Sghio
Alexandre !
Quand mon « papa à moi » (celui qui…) débarquait, il
allait droit au placard où se tenait « sa » bouteille, la seule qu’il
partageait avec elle : une liqueur fortement distillée des orangers amers du
domaine d’un peu plus haut !
Un secret de famille que je ne goûte plus : les oranges
ne sont plus ramassées par personne. Tout juste les citrons payent le type qui
les vend et encore : C’est parce qu’ils poussent tout seuls.
Maxime, chirurgien dans le civil, officier mobilisé,
il est tombé en faisant son devoir pour la patrie lors d’un assaut à la tête de
sa compagnie alors qu’il l’emmenait sous le feu ennemi, le crâne déjà pris dans
le pansement d’une première blessure.
Il est revenu, oui revenu, presque quatre-vingts ans
plus tard sur le tapis de ma grand-mère…
Sous la forme d’une minuscule photo de médaillon !
Soixante ans qu’elle nettoyait ce tapis tous les jours
et tout d’un coup, un « papier » iconoclaste apparaît au beau milieu.
Elle va pour le jeter, ce papier, le met dans la poche
et pris d’une subite impulsion, le retourne et reconnaît son frère bienaimé
perdu depuis si longtemps !
Le choc…
Le cliché a été agrandi. Il trône désormais en bonne
place dans la bibliothèque de ma « Môman » auteuse de mes jours.
Mais on ne sait toujours pas d’où il vient : Ma
Grand-mère n’avait pas de médaillon à photo.
Jamais eu…
Ma grand-mère, elle s’est donc mariée, a vécu entre
Paris et la « Corsica-Bella-Tchi-tchi », a eu deux enfants. L’un, mort-né
étouffé par le toubib qui l’a étranglé avec le cordon ombilical, l’autre, bien
plus tard, ma « Môman à moi » (et à ma sœur…), auteuse de nos jours !
J’étais le premier et le premier, un garçon en plus,
c’est beau comme un camion neuf dans ces familles où il n’y a que des veuves,
saignée par les combats.
Un amour né instantanément ce jour-là, que je ne
méritais même pas, et qui perdure encore !
Je lui ai tout fait avalé : mes caprices de sale môme,
mes raccourcis à la noix, mon esprit frondeur, mes effronteries, mes désordres
légendaires, ma crasse sous les ongles, mes doigts dans le nez et j’en passe…
Elle avait une âme de poète dans son long veuvage,
écrivait des acrostiches, des alexandrins, ventant son petit-fils, sa fille, ma
sœur, son mari, son fauteuil, ses meubles, ses plantes, que sais-je encore !
« Mamy, tu
racontes toujours les mêmes choses ! Et en plus c’est triste ! » lui ai-je
fait un jour où je passais la journée avec elle…
Sale môme : Elle s’est arrêté d’écrire dans la seconde
et aujourd’hui, que je regrette, mais que je regrette la bonne odeur de
l’encre, le crissement de la plume Sergent-major sur son papier jauni.
Elle avait tant de choses à nous dire !
Au village en été et les jeudis à Paris que nous
passions avec elle, on faisait « dictée ». Une corvée.
Mais tes leçons d’orthographe et de grammaire, je n’en
ai pas prises assez : Je faute encore à tire-la-Rigault, alors que tu
maîtrisais si bien le « francilien natif » et le Corsu.
Tes études, tu les as regrettées quand ton père t’a
affirmé que le Certificat d’études, c’était largement suffisant « pour une
fille ».
Tu as travaillé « aux écritures » dans une grande
banque, forçant « la rage » de ton frère survivant, pour qui une femme devait
se consacrer exclusivement à tenir son foyer.
Sacré « Tonton », celui-là ! Réputé impotent, la
casquette vissée sur le crâne, le kul coincé dans son fauteuil assis derrière
ses lunettes épaisses, j’ai connu sa voix rocailleuse dirigeant « sa nichée »
depuis le fond de son salon avec sa canne.
Mais quand il a cru qu’il se faisait cambrioler, le
gendre a failli en recevoir un coup sur la tête au milieu du vestibule !
Ton autre sœur était de la même veine : Des âmes bien
accrochées à leurs certitudes, le caractère flamboyant et noueux comme des pieds
de vigne, la verve haute.
L’invention du téléphone a été une horreur, pour toi,
ma grand-mère : Vous y passiez des journées entières. Elle, à déverser ses
commentaires sur untel ou unetelle selon la mode du moment, toi, à en attraper
des boutons de fièvre à lui donner la réplique.
Tes certitudes ? Vivre dans l’Honneur et la Probité !
Toute une vie et quoiqu’il en coûte…
Tes doutes ? Je sais ! Tu me l’avais promis, à moi : «
S’il y a quelque chose après la mort, je
te le ferai savoir ! »
Euh… Pas la nuit et pas avec un drap sur la tête, hein
! Et tu laisses les chaînes au vestiaire, s’il te plaît…
Sale môme, affirme-je.
Et puis la vie a passé.
Tu es d’abord tombée une première fois. Impossible de
te relever. Justement, sur le fameux tapis.
Pas grave, tu savais que comme tous les soirs, quand
je rentrerai du boulot, je formerai ton numéro de téléphone, laisserai sonner
deux coups et raccrocherai.
Toi, tu devais former mon numéro en réponse, laisserai
sonner deux coups et raccrocherai.
Tu le faisais tellement rapidement que je me suis
toujours dit que tu attendais cette heure-là de la soirée à côté de la machine
à coudre Singer, meuble sur lequel était posé l’appareil à se sonner.
Et si nous avions des choses à nous raconter, on se
rappellerait après le dîner.
Ce soir-là, tu n’as pas fait le signal.
Et je suis parti en catastrophe à ton secours,
laissant tout en plan et tout le reste, conduisant comme un dingue dans mes
raccourcis parisiens, laissant la voiture sur le trottoir, moteur tournant au
ralenti, portière ouverte, arrachant la poignée de la porte de ton immeuble qui
ne voulait pas s’ouvrir et à grimper quatre à quatre ton escalier, la clé de ta
porte en main.
Il faisait noir. Tu n’as pas répondu à mon
interrogation.
Grosse frayeur.
Et je t’ai trouvée allongée sur ton tapis, restée là
depuis le matin, ankylosée, frigorifiée.
Tu es aussi tombée, bien avant, dans la rue. Tes
beignets au chocolat que tu cherchais à ramasser sur la chaussée, achetés comme
d’une gourmandise pour te régaler au soir, c’est moi qui les ai mangés. Quand
je t’ai retrouvée alitée à la clinique locale, les deux poignets cassés.
Je m’en souviens : C’était un week-end du premier
novembre et nous devions exporter la voiture de ma mère jusqu’à Calvi en
passant par Ajaccio.
Le petit week-end d’amoureux, « Môman » l’a passé à
ton chevet, pendant que nous descendions la voiture à Marseille avec « mon Papa
à moi » (celui qui…).
La forêt de Vizzavona était magnifique, sous les
châtaigniers qui perdaient leurs feuilles dans tous les tons du jaune/vert au
marron/ocre. Un vrai beau et grand souvenir, pendant que tu souffrais…
Nous sommes même passés par le Village et le petit
rosé de la cave, picolé sur le balcon au soleil était tellement bon, que « mon
Papa à moi » (celui qui…), il a failli roupiller au volant sur la route menant
à Belgodère : J’ai fini le trajet à sa place depuis Ponte-Leccia.
Tu en as gardé le souvenir de nombreuses et
douloureuses séances de rééducation, après le martyre d’avoir dû attendre que
le toubib local rentre de son week-end de la toussaint pour te remettre tes os
en place avec ses broches qui dépassaient de ton derme.
Et tu n’as plus jamais pu tricoter, de ces pulls que
j'ai encore, bien rangés au fond de l'armoire, car ils grandissaient avec moi…
Il devenait de plus en plus évident que, par la suite,
tu n’avais plus faim, plus soif, faisais n’importe quoi avec tes médicaments,
que ma sœur, habitant à proximité et en charge de son aîné à elle ne pouvait
pas non plus tout faire.
« Môman », « au grand cœur et au petit appartement »,
s’est débrouillée pour te trouver une « maison » pour vieux. Au diable Vauvert.
On a pu te ramener rapidement sur Paris grâce au «
cousin Tiberi ».
Merci à lui et pour l’éternité : J’ai pu te visiter
sur le chemin du retour du boulot, presque tous les soirs.
Et tu es tombée une troisième fois. Devant l’ascenseur.
Col du fémur rompu.
Pour finir par t’éteindre en une lente agonie dans
l’enceinte d’un hôpital de long séjour, où je passais tous les soirs pour
t’entendre râler à propos du service et de ta voisine de chambrée.
Même Pau-Mi a fait le détour pour venir à tes
obsèques.
J’étais si triste en ce jour de printemps.
Mais ta vie a continué. La mienne aussi. C’était
l’année de la naissance de l’aînée de « ma nichée », et je ne savais pas qu’un
jour j’allai raconter la suite comme d’un témoignage urgent à laisser à la
postérité.
Son prénom, c’est le tien.
Il s’est imposé à moi dans la minute qui a suivi sa
conception. Ça m’a refait le coup deux autres fois…
Depuis, plus rien.
Ta maison a été vidée, avant : Tu sais que j’ai
récupéré tous tes meubles que tu souhaitais me voir « garder ». Les
dictionnaires de Papy, ses livres d’histoires, des bibelots et chandeliers.
C’est petit chez moi, j’ai bien eu du mal à tout caser.
Ma sœur a pris ton fauteuil. Et longtemps elle ne s’y
est pas assise : Tu étais déjà dedans à regarder sa télé, comme tu le faisais
devant la tienne.
Tu ne m’as pas fait ce coup-là avec tes bergères,
heureusement.
Mais tu m’en as fait un autre, encore plus totalement
pendable !
Depuis quelques mois, je sortais avec mon aînée dans
sa poussette pour aller aux Halles où elle était tombée amoureuse du cheval
noir du manège dominical.
Tous les dimanches ou presque, après ou avant avoir
été voir les animaux en cage sur front de Seine.
Ça ou les balades en forêt : C’était l’occupation des
week-ends. Quel que soit le temps.
Pas très loin, il y a un marchand de confiserie au
kilo.
En face, il y avait un marchand de vieilles cartes
postales, disparu depuis fort longtemps maintenant.
Tu me connais, moi et les vieilleries, ça fait deux :
Enfant du consumérisme, quand ça ne marche plus, c’est bon pour la poubelle,
même les miettes de pain. Ne râle pas ! Je sais que tu les ramassais pour les
oiseaux. Pas moi.
Pourtant, au fil des passages, je me mets plus ou
moins à fouiner dans cet amoncellement de vieilles choses, même pas dignes de
brocante.
Je commence par des vieilles images de Paris, puis
passe à la Corsica.
Ajaccio, Corte, les rivages, Bastia, Calvi. La Scala de la Santa Regina, Saint-Florent, le tout
venant tout droit de l’entre-deux guerres, en noir et blanc, donc, mais jauni.
À aucun moment, je n’ai imaginé en acheter une : Vraiment
trop moches et assez loin des photos que je peux ramener de mes étés successifs
sur place.
Dix fois, vingt fois, plus d’une année durant, j’ai
cette même carte-postale en main, que je replace consciencieusement dans
l’ordonnancement du vendeur à l’étalage.
Arrive mai. Je me dis que ça peut éventuellement faire
un cadeau de fête des mères. Mais franchement, mettre 10 balles pour une
vieillerie sans aucun charme, ce n’est même pas un cadeau décent.
Et je repose le paquet calvais à chaque passage.
La date approche et je n’ai toujours pas d’idée de
cadeau. Et je repasse avec mon ainée devant le marchand de bon-becs et, pendant
qu’elle fait son choix, je fouille les carte-postales déglinguées.
Je retrouve les mêmes. Je repose les mêmes.
Je reprends « LA » carte postale. Je la repose. Je la
reprends et la retourne une première fois. Je la reprends en regardant la date
: Août de l’année de naissance de ta fille. Avant sa naissance donc.
Mais aucun intérêt pour la fête des mères : Vraiment
trop moche.
Même chose le week-end suivant. J’hésite. Le texte n’a
aucun intérêt : « Bon souvenir de Calvi ! » adressée à une inconnue.
M’en tape. Je range, m’en vais et reviens : Elle est
signée de ton nom.
Sur le coup, je pense immédiatement à mon cousin,
celui qui fait « facho mégrétiste » dans le civil, et que je me vois bien la
lui refiler, puisque, dans mon esprit, ce ne peut-être que sa grand-mère à lui
qui peut signer ça et ayant les mêmes initiales.
Et puis non, ce serait trop. De toute façon, je
cherche une ânerie, n’importe laquelle, mais pour la fête des mères.
On s’en va.
Je retourne sur les lieux. Pas possible qu’il ait pu
vendre en broc’ un truc envoyé par sa grand-mère à une inconnue : Si c’est bien
dans son esprit de radin, il n’a jamais eu la possession de cette carte !
Je la reprends. C’est bien la bonne signature. Mais
pas celle de sa grand-mère : la tienne !
Et dire que je n’ai pas reconnu ton écriture !
Moi qui peux l’identifier à tous les coups entre mille
pour t’avoir vu tracer tant de poèmes !
LE cadeau pour ma « Môman » ! Drame : Je n’avais plus 10
balles sur moi…
Panique, les dabs dans le quartier sont vides ou
défoncés… Je cours dans tous les sens jusqu’au centre Beaubourg, pour en
trouver un de valide.
Et je rentre avec la carte.
Et tu sais quoi « Mamy » ?
Il a fallu que ma « petite sœur à moi », celle que si
elle n’existait pas, il faudrait quand même l’inventer, de me donner bien plus
tard la signification de ce dernier épisode pour le moins absolument hasardeux.
Là, comme ça, un jour à table où nous mirions de loin
« TA » carte postale trônant à côté de la photo de Maxime elle me sort l’air
vachement sérieux : « Elle t’a toujours
dit qu’elle te ferait savoir, à toi et rien qu’à toi ! »
Savoir quoi ?
S’il y avait quelque chose après la mort, bien sûr.
Sacrée « Mamy » ! Une parole de Corsu… L’honneur !
Tout ça, même au-delà de la mort !
Il t’en a fallu des manœuvres invraisemblables pour
que cette carte-postale reviennent dans la famille plus de soixante-dix ans
après que tu l’aies touchée !
Et que ce soit moi, qui résistais tant pour ne pas la
reconnaître, qui ai pu mettre la main dessus à force de croiser et recroiser ma
vie…
Chapeau !
Franchement, je t’adore.
Puisses-tu voir la lumière divine pour l’éternité.
Je n’y aurais pas accès, mais au moins, je sais que
toi tu l’as.
Merci à toi pour tout cet amour (que je ne mérite même
pas !).
Et que de toute façon, je ne pourrai jamais rendre à
qui que ce soit, tellement c’est trop gros.
Curieusement, j’ai récemment parlé de cet épisode,
comme d’un « impératif », à l’aumônier de l’hôpital qui visitait ma Môman.
Très attentif, j’ai vu son visage s’illuminer au fil de mon récit.
Il nous a salués avec un large sourire en partant.
Il fallait que ce post revienne sur ce blog.
Cette fois-ci, c’est fait.
Bien à toutes et tous !
I3
Je porte aussi ma grand-mère dans mon cœur et ce post m'a émue aux larmes. Merci de votre témoignage et de me faire croire que l'impossible et possible.
RépondreSupprimerCher "anonyme", si vous saviez...
SupprimerIl y en a d'autres dans ma besace, des comme ça !
Mon "papa-à-moi" (celui qui me fait pleurer quand je l'évoque) persiste à signaler sa présence par des "signaux-faibles" encore ce matin...
Annonçant peut-être votre commentaire ?
Mais lui est devenu "archange" : Je le sais, parce qu'il me l'a dit alors que je rêvais que j'étais avec ma grand-mère alitée après son décès.
Ca secoue au réveil.
Ma "Tata-gâteau", le jour de ses obsèques a été capable de faire bouger un lustre de plusieurs centaines de kg dans l'église calvaise : Personne n'avait jamais vu ça ! Un phénomène inexplicable : Il tournait sur lui-même, même pas un mouvement de balancier...
Et encore, ce jour-là, l'aéroport par lequel j'arrivais était fermé pour cause d'orage violent : Atterrir à Bastia et j'aurai été en retard, mais il a fait "soleil" éclatant juste à temps : Le cimetière était inondé de lumière en fin de matinée.
Et puis encore d'autres moins spectaculaires...
Alors, des certitudes sur "l'impossible", je vis avec, bien obligé.
Mais comme disais "ma grand-mère", on a chacun "un chemin à faire". Le mien aurait du s'arrêter à plusieurs reprises (j'en compte trois, quatre peut-être). Et elle rajoutait en "croyante" que "Dieu ne met sur ta route que des épreuves que tu es capable de surmonter"...
Dans quel dessein ?
Bonne journée à vous, "Anonyme".
Et merci d'avoir réagi : Cette reprise n'aura pas été inutile...
I-Cube
Je deviens une assidue de votre blog, et cette rubrique cimetière a attiré mon œil comme pour répondre à mes questionnements personnels.
RépondreSupprimerVous semblez être quelqu'un de brillant au vu de votre esprit critique envers ce pays que j'aime tant. Mais au-delà de ça, vous semblez être quelqu'un de sensible et prompt à déceler "l'impossible"....
Merci! prenez soin de vous et de votre "nichée"
Bonjour "anonyme" !
SupprimerEt merci pour ce que je prends pour des "compliments" (forcément immérités...).
Bien sûr, "ma nichée", qu'on ne s'en approche pas pour lui nuire (même les microbes) je deviendrai très, très méchant. Sans limite.
Mais comme tout le monde imagine-je.
Moâ, je suis en sursis : Je "fais du rab" depuis l'âge de trois ans (cf. http://flibustier20260.blogspot.com/2015/11/hommages-mon-ange-gardien.html), alors bon, on s'habitue à la longue.
Mon pays, je l'adore (mais il me le rend si mal...) : Il a tellement fait pour moâ que je ne sais même plus si je pourrai jamais "restituer".
Mais je ne dois pas être le seul : La preuve, vous même...
De toute façon, il est "perfectible", mais ce n'est pas si simple que ça à faire, hélas !
Quant au reste, c'est peut-être mon seul talent, celui d'observer et de "comprendre" rapidement. A une époque de ma vie, j'entrai dans n'importe quelle "boutique", je savais en moins d'une heure d'observation son CA, sa marge, ses points de coulage, ses atouts exploités ou non, en une journée (de huit heures), j'avais le topo des dysfonctionnements et si je restais, en 8 jours, je savais à peu près 98 % de ses "petits-secrets" inavouables. Les 2 % restant, ça demande entre 3 et 18 mois.
Un atout quand il s'agit de redresser une activité en préservant les emplois, savoir-faire et les intérêts des patrons, croyez-moi !
Facile de transposer à n'importe quelle organisation, y compris étatique et supranationale (même si c'est plus long et que ça change tout le temps...). Les fameux "fils-rouges" qui s'assemblent et se dénouent sous votre nez.
Passons : Ca fait peur et j'ai loupé plusieurs embauches aux moments où je cherchais du boulot de façon urgents dans le passé à cause de "ce talent"...
Je suis très fier d'avoir remis en ligne ce vieux post-là. Quand je l'ai écrit, c'était une "nécessité". Maintenant je sais aussi qu'il aura été utile à au moins une seule personne : Vous !
Peut-être plus, mais Vous avez réagi, parce qu'il vous a touché à un moment qui vous était important pour progresser.
C'est le plus important : Porter le relai, "restituer"...
Vous savez, j'ai enseigné la fiscalité au niveau doctorat durant des années (et d'une façon générale les "prélèvements obligatoires : Douane, Charges sociales, etc., même si ce n'est pas mon métier, loin de là.
J'ai dû voir passer des centaines et des centaines d'étudiants. On ne leur dit même pas 10 % de ce qu'on en sait. Ils ne retiennent même pas 10 % de ce que vous leur dites et sont à peine capables de "reproduire" 10 % de ce qu'ils ont retenu.
Mais quand vous en touchez un, un seul par promotion, qui vous dépasse à la fin de l'année, quelle fierté : Ca vaut tous les efforts consentis durant l'année !
Restituer, ni plus ni moins.
Bien à vous et bonne journée, Anonyme !
I-Cube