Magnifique,
les effets du « dégagisme »
C’était la semaine dépassée. Tu en prends d’autres et tu retrouves les
mêmes. « Tagada-à-la-fraise-des-bois » délivrait des autographes et
dédicaces dans les supermarchés, tout rayonnant de bonheur : Son seul
« vrai-succès », ses bouquins !
Un coup, il ne devrait pas dire ça, un coup, il raconte « ses
vérités » dans « Les leçons du pouvoir », distribue les coups de griffes
et « le peuple » aime ça : Du sang, du sang !
Le chaland patienterait jusqu’à cinq heures parfois pour obtenir quelques
mots bleus, griffonnés façon pattes de mouches. Il y a un an, il quittait le
pouvoir, douze mois plus tard, des files de « Gauloisiens-acéphales »
et reconnaissants achètent son récit, et – surtout – lui disent « merci ».
Il n’est pas beau « mon pays » (celui que j’aime tant et qui me
le rend si mal…) ?
Que s’est-il passé ? Réponse à la table de dédicace de l’ex le plus disert
du pays. Trois minutes d’échange en moyenne (selfie compris) avec des lecteurs
de tous les âges.
Y’en a même qui en dise que « si
le pays va mieux, c’est grâce à vous. »
Et le fat acquiesce, comblé. « C’est
vrai que la croissance a été plus importante que prévu en 2017. 2,2 % ! »,
vante le sex-toy en chair et en os de « Juju-Galet ».
« Le temps vous rendra justice ».
C’est déjà fait : Il nous a dégoté « Jupiter » !
(Je rigole…)
Que ça fait même des jalouses : J’ai appris comme ça que
« Ségololo-la-cruchitude » fait déjà imprimer son propre bouquin de
« souvenirs »…
Ceci dit, le plus drôle aura été, à peu près au même moment, l’arrêt
d’appel condamnant « Kaka-zut-hack », son premier ministre de la
« fraude-fiscale », à de la prison ferme (et un bout avec sursis).
Comme quoi, les gens ont la mémoire courte et n’est pas plus sourd celui
qui ne veut pas voir (… ou un truc comme ça…)
Parce que bon, s’il y a eu « erreur de casting », c’est bien
celle-là (parmi toutes les autres).
Et puis générosité impayable des magistrats, ils en profitent pour
désengorger les prisons – la plaie du pays des droits de l’homme.
Quatre ans d’enfermement, dont deux avec sursis, son avocat proférant,
devant les micros très réceptifs, qu’il va s’employer à lui éviter cette
sanction qu’il ne supporterait pas, en plaidant à nouveau devant le juge
d’application des peines. Voire à se pourvoir en cassation, ce qui lui
donnerait un nouveau délai et lui laisserait espérer de nouveaux
assouplissements des si dures pénitences exigées en appel…
Figurez-vous que ça me fait tout drôle : Tu voles un morceau de
barbaque à l’étal parce que tu as faim, on te jette dans les geôles de la
Nation. Tu triches, tu mens (droit dans tes bottes, puisqu’on va bientôt te reconnaître un « droit à l’erreur ») à la représentation
nationale, tu fraudes (c’est voler tout le monde, des dizaines de millions de personnes, pire que le morceau de
barbaque d’un seul qui aurait de toute façon fini à la poubelle…), le tout en qualité
d’élu puis de « sinistre » en charge de lutter contre les fraudeurs,
on ne te félicite pas, mais c’est tout comme !
Il n’est pas beau, mon pays, celui que j’aime tant (et qui te me le rend si
mal…) ?
Notez que ce n’est pas le premier : On cause souvent de
« Bling-Bling » (dont le sort judiciaire reste en devenir), mais on a
eu aussi « Nanar-Tapis » !
Un fameux lascar…
Lui, il avait des avocats encore « plus sérieux », puisqu’après
avoir massacré des milliers d’emplois dans les boîtes qu’il rachetait à la
découpe, il a réussi à être « des-putés », également
« sinistre » (de la ville) et d’avoir eu les félicitations du jury
avec une copieuse indemnisation indue à
la clé qui m’a révolté (et
qu’il continue de crier au « harcèlement-sanitaire »)…
Des « ripoux » pour une République bananière !
Et s’il n’y avait que ça…
Ceux-là sont encore en vie. Ce n’est plus le cas de
« Gross-ouvre », de « Béret-Go-Voix »,
« Bout-Lin », « Deux-breuil » et quantité d’autres qui ne supportaient pas non plus…
Être probablement soumis à des restrictions de liberté sera cependant très
contraignant pour ce citoyen-là, je n’en doute pas, même si se rendre en Suisse
ou à Singapour ne constitue plus, désormais, de vrais voyages d’agrément. En
revanche, pour cet ancien fraudeur qui présente « de vrais gages de réinsertion » – laissez-moi rire… – et s’investit
dans des ONG, ne pas aller dans les nombreux pays nécessiteux pour y exercer
ses talents de médecin – en chirurgie capillaire ? – serait éminemment
dommageable aux populations concernées comme à son avenir…
Mais cette sanction n’est pas la seule. Certes, les 300.000 euros
d’amende, qui constituent la monnaie de la fraude fiscale, s’ils sonnent fort à
l’oreille d’un smicard soumis à l’IRPP ou d’un retraité contraint au supplément
de CSG, devraient être aisément acquittés par cet expert en évasion à rendement
élevé.
Beaucoup plus dommageable, naturellement, que l’inéligibilité de cinq ans
!
C’est un minimum…
Quand bien même ses occupations caritatives offshores ne lui laisseraient
plus de temps à consacrer à ses concitoyens, le symbole est extrêmement brutal
pour un ex-édile apprécié de ses administrés et le très utile serviteur de
l’État lorsqu’il était grand traqueur des fraudeurs. Car ce « pro »
était particulièrement expert en la matière !
Et l’on ne sait jamais, on a vu naguère des électeurs rappeler aux urnes
des élus un moment disqualifiés par quelques petites erreurs de gestion
publique ou abusés par des relations trop influentes ou très puissantes…
Ne vous en faites pas : Ça fait vendre le bouquin de « Tagada-à-la-fraise-des-bois » !
Autre hasard du calendrier, une autre affaire judiciaire met en scène la
mairesse d’Aix-en-la-Provence accusé de prise illégale d’intérêts et détournement
de fonds publics. Si le tribunal correctionnel – de Montpellier, pour cause
prudente de délocalisation – se donne jusqu’à mi-juillet prochain pour se
prononcer, le parquet a requis dix-huit mois de prison, dont neuf avec sursis,
assortis de dix ans d’inéligibilité !
Une bagatelle…
Mazette, cette charge disproportionnée par rapport à l’affaire « Kaka-zut-Hack »
n’aurait-elle pas un petit relent sexiste que les féministes devraient
immédiatement fustiger ?
À moins que la Justice ne prenne, ici, une petite revanche en forme de
boomerang contre cette ex-avocat qui aurait pu déployer de beaux effets de
manche dans sa vie professionnelle précédente ?
Ou que son appartenance au parti « Les Républicains-démocrates »
ait pu un instant forcer le talent, l’objectivité et la conviction des juges…
On verra bien.
En tout cas, constatons-le : Mentir effrontément au pays ceint d’une
cuirasse ministérielle est donc moins grave que pratiquer – si c’est avéré – un
népotisme que l’on sait contagieux et du favoritisme de circonstances auquel il
est parfois difficile de résister…
Qui se souciera du délibéré rendu dans les silences médiatiques de l’été
contre ce pauvre maire provençal mal défendu ?
Et puis encore cette autre enquête pour « abus de faiblesse » visant « Gérard-Dard-à-la-main »
classée sans suite…
Ah mais oui, lui est « sinistre » en exercice et en charge des
affaires du pays : Ça change tout.
Une femme avait porté plainte, disant s’être « sentie obligée » d’avoir des relations sexuelles avec le alors
maire de Tourcoing, pour obtenir logement et emploi.
Y’en a qui vraiment n’ont aucune moralité : Une adepte de la
« promotion-canapé » ?
Le « sinistre de l’action et des comptes publics », un « poids
lourd » du gouvernement, avait été entendu le 12 avril par les enquêteurs
de la police judiciaire dans le cadre de cette investigation. Celle-ci n’a « pas permis de caractériser dans tous ses
éléments constitutifs une infraction pénale », a affirmé le parquet sans
rire : Dont acte.
Une enquête ouverte en février dernier à la suite d’une plainte alors que
la dame de bonne-vertu prétendait s’être « sentie
obligée » (j’adore la formule !) d’avoir des relations sexuelles avec
lui pour obtenir son logement et un boulot.
« Il s’agit là de la troisième
décision judicaire qui rejette les allégations mensongères dont j’ai été
l’objet depuis ma prise de fonction au sein du gouvernement », a réagi l’intéressé.
C’est dingue d’avoir « un passé »…
Probablement que la première plainte pour viol déposée au début de l’été
2017, puis relancée fin janvier par la « jeunette » de 46 ans qui
assurait que l’ancien député lui avait promis d’intervenir dans un dossier
judiciaire la concernant en échange de faveurs sexuelles était mal fondée.
Le parquet avait décidé, le 16 février, de procéder au classement sans
suite de l’enquête préliminaire, estimant notamment que « les actes d’enquête réalisés n’ont pas permis d’établir l’absence de
consentement de la plaignante ».
Euh, il paraît qu’on recherche désormais la preuve du consentement et pas
l’inverse (d’où
l’utilité « juridique » de la cLc : Au moins ça permet d’écarter
les impudentes…)
C’est même l’inverse pourrait-on dire, pas comme ce maire de
« Le-Valois-Paire-hait » qui prend un flingue et l’applique sur la
tempe de la nana pour qu’elle lui fasse une pipe…
Mais tout le monde a oublié cet épisode : Encore un « fraudeur-fiscal »
jamais condamné… et il est toujours maire de son patelin-sur-Seine.
Et l’autre kouillon de « sinistre » d’ajouter : « Aujourd’hui,
je veux dire ma gratitude à tous ceux qui m’ont soutenu. Je laisse ceux qui ont
sali mon nom et mon honneur à leur conscience. J’avais, de mon côté,
immédiatement déposé plainte en dénonciation calomnieuse et il va sans dire que
j’irai jusqu’au bout. »
Euh… à combien estime-t-il le prix de « son honneur » ?
Au tarif de « Nanar-Tapis », va y avoir de l’insolvabilité dans
l’air, et un dossier de plus en « Banque de Gauloisie » pour
« surendettement » : Même « Nanar » n’y coupe pas,
puisqu’il est dans l’impossibilité de rembourser ce qu’il vous doit.
On lui a généreusement donné 6 ans pour ce faire, en espérant qu’il clamse
avant, histoire de saisir ce qui restera de sa succession.
Avouez que tout cela est absolument extraordinaire. Parce que,
naturellement, il y en a, et il y en a eu, plein d’autres – même pas évoqués comme
« Gué-An » et nombreuses compagnies – en commençant par
« Fifi-le-souteneur ». Quoique, lui usait, mais n’abusait pas plus
que ça, juste à la frontière entre ce que tous faisaient et ce qui devient
indécent.
Vous savez, quand on a plein de pognon – pas à soi – parfois (4 %
d’asociaux), le neurone pète et on se sert comme durant l’Ancien régime (il
faudra que je vous raconte les inventions de nos ancêtres, jusqu’au droit de
cuissage des belles à marier…).
Ce qui me fait doucement rire, c’est que « Jupiter » nous avait
promis une « République exemplaire » (comme d’autres me direz-vous,
tel « Tagada-à-la-fraise-des-bois » et son bouquin) luttant contre
toutes les corruptions (comme « Béret-Go-Voix » dans son discours
d’investiture) ; qu’on en arrête pas de vous faire des lois sur « la
transparence », qu’on vous fourbit et affute les outils de lutte contre le
blanchiment (des terroristes, mais vous êtes tous soupçonnés de terrorisme dans
le savoir), qu’on veut leur coller une énième-loi de déontologie des élus,
après leur avoir fait avaler des couleuvres… mais qu’on va vous interdire la
divulgation des « informations financières » des présentement
corrupteurs…
J’admire, parce que le jour où la roue va tourner, même « Jupiter » tombera
de son olympe.
J’espère que l’appareil judiciaire se montrera aussi
« bienveillant » qu’il sait l’être actuellement.
Il n’y a qu’une chose que finalement je regrette : J’aurai peut-être
dû « faire voyou » en col blanc.
Mais kon comme je suis (et ça ne s’arrange pas), je n’y ai jamais pensé alors que ça semble si facile…
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