Non
mais, qui l’eût cru ?
Attend, ce n’était pas encore venu à l’esprit de nos « poètes-climatologues »
que bazarder des gaz chauds (800° C) à la limite de la stratosphère, bourrés de
dioxyde de carbone était sans effet ?
Ah bé non, pas jusque-là, semble-t-il…
Et alors la meilleure, ce n’est pas tant que de
bazarder des tonnes gaz chauds dans une atmosphère raréfiée et gelée qui est le
plus grave pour le climat, mais non : Ce sont les nuages de fumée (d’échappement)
qui ont un impact encore plus important que le carburant brûlé par les
appareils !
Magnifique…
Les traînées de condensation qui s’étirent derrière
les avions à réaction accentuent le réchauffement climatique de façon
importante – probablement davantage que le carburant brûlé pour faire voler les
appareils – nous affirme-t-on. On le savait depuis quelques années, mais une
synthèse très complète sur les « contrails » (contraction de
l’anglais condensation-trails), parue la semaine-dépassée dans la revue Nature
Communications, vient vous rappeler ce constat.
Et ils vont même plus loin, car cette publication fait
aussi le point sur quelques solutions envisageables.
À l’heure actuelle, l’aviation est responsable de 4 %
du « forçage radiatif anthropogénique
», c’est-à-dire du déséquilibre d’origine humaine entre l’énergie entrante et
sortante dans l’atmosphère terrestre.
Franchement, j’ai l’air d’un petit-kon avec mes petits 100 g/km…
Ce pourcentage se partage entre les nuages générés par
les avions et le CO2 issu des réacteurs.
« C’est environ
moitié-moitié, ou peut-être même un peu plus pour les nuages », nous
faisait savoir Bernd Kärcher, l’auteur de ladite étude et physicien au Centre
allemand pour l’aéronautique et l’astronautique (DLR).
« Il est
important de remarquer que le CO2 persiste beaucoup plus longtemps
dans l’atmosphère que les nuages produits par les avions. Empêcher la formation
de ces nuages pourrait donc constituer une solution rapide pour ralentir le
changement climatique, et nous donner un peu de temps pour arriver à réduire
les émissions de CO2. » »
Hein comme quoi, le CO2, le plus lourd que
l’air, qui soi-disant « fait couvercle » à infrarouge et réchauffe
les basses couches de l’atmosphère où nous vivons (et où on mesure le « réchauffement-global »
tous les jours), c’est de la gnognotte.
Le drame, ce sont les nuages…
Notez que j’avais déjà remarqué qu’il faisait parfois
plus chaud sous une épaisse couche de nuage de vapeur d’eau que par ciel
dégagé, mais ça, les « scienteux » ne l’avaient probablement pas noté.
Et puis on m’avait appris qu’un gaz chaud dans un air
froid, ça monte. Puis, quand il est plus lourd que l’air ambiant et une fois qu’il
a refroidi, il plonge vers le sol, jusqu’aux tréfonds des caves et des puits
(et autre abysses océaniques). C’est le théorème d’Archimède : « Tout corps plongé dans un fluide au repos, ressort
entièrement mouillé par celui-ci »… ou traversant sa surface libre,
subit une force verticale, dirigée de bas en haut et opposée au poids du volume
de fluide déplacé.
Les plus lourds-cuirassés et pétroliers peuvent ainsi « flotter »
sans encombre.
Des conclusions qui tombaient la même semaine que la
publication, dans Nature Climate Change, d’une étude affirmant que les
émissions de gaz à effet de serre causées par le tourisme, dont le transport
aérien constitue une large part, sont passées en quatre ans, entre 2009 et
2013, de 3,9 à 4,5 milliards de tonnes équivalents de CO2…
Marrant, les « globe-trotteurs ».
Mais pour juger de leur impact réel sur le climat, il
faudrait cependant ajouter l’effet des nuages produits par l’aviation, exclus
de cette dernière analyse.
Ah, les meks, quand ils te vous disent « la
science » et qu’ils restent incomplets, décidément…
Or, on sait aussi que comme tous les nuages, les
traînées de condensation – ou « cirrus
homogenitus », le joli nom que leur a donné en 2017 l’Organisation
météorologique mondiale – naissent quand de la vapeur d’eau se condense sur de
fines particules en suspension dans l’air.
Les réacteurs d’avion facilitent le phénomène en
rejetant des poussières de suie dans un environnement autrement dépourvu de
particules. De la vapeur d’eau provenant du réacteur s’agglutine sur les
poussières pour former des gouttelettes. Plus loin dans le sillage de
l’appareil, où le souffle du moteur s’est refroidi, les gouttelettes gèlent et
forment de microscopiques cristaux de glace. Dans les minutes et les heures qui
suivent, l’humidité naturellement présente dans l’air fait croître les cristaux
et en décuple la taille.
Et sous certaines conditions, les traînées de
condensation peuvent subsister dans l’atmosphère pendant des heures. Certaines
perdront leur forme longiligne et deviendront alors des cirrus, ces nuages
rappelant les cheveux d’ange qu’on voit très haut dans le ciel.
Presque transparents, les cirrus absorbent tout de
même une partie de la radiation provenant de la Terre et la réémettent vers le
sol. L’autre est renvoyée vers l’espace.
Les rayons du Soleil, eux, traversent les cirrus sans
trop de mal, le reste est renvoyé à l’expéditeur. L’effet net serait donc au
total un net réchauffement de la température de surface, contrairement aux
nuages plus bas, opaques et blancs, qui la diminuent.
Ah, tout de même…
La multiplicité des variables impliquées a beau
compliquer la tâche des scientifiques qui veulent comprendre comment les avions
génèrent des nuages, elle leur offre aussi beaucoup de pistes pour réduire leur
impact délétère sur le climat.
Parmi les solutions à court terme, le Bernd Kärcher
pense aux combustibles synthétiques, dérivés du charbon, du gaz naturel ou de
la biomasse, ou encore aux biocarburants, dont la combustion entraîne
l’émission de beaucoup moins de particules dans l’air que le kérosène.
L’hydrogène liquide ou le gaz naturel liquéfié
représentent également des options prometteuses, mais plus difficiles à mettre
en place car elles nécessitent d’autres types de moteurs.
Naturellement, les avions électriques régleraient
évidemment aussi le problème, mais demeurent pour l’instant un « rêve lointain
», selon le même Bernd Kärcher.
Personnellement, je note que de l’électricité d’avion
fabriquée à partir de la combustion de lignite, tourbe, fioul-lourd ou charbon,
serait géniale…
Pas polluant du tout, le nucléaire serait pas mal,
mais les « écololos-éclairés » n’en veulent pas.
On n’est pas « anarchiste » pour rien dans
ces sectes-là : Le nucléaire impose une gestion de ses déchets, donc une « autorité »
coercitive a minima étatique, ce qui
est inconcevable, non pas quand on est « écololo », mais quand on est
« anar »…
De même, un détournement du trafic aérien pourrait
réduire la formation de nuages produits par l’aviation. « Voler plus haut, où l’air est froid est sec, pourrait réduire la
formation de traînées », précise Bernd Kärcher. Toutefois, les trajets
actuellement empruntés minimisent les temps de vol et les coûts, et les
compagnies aériennes seront réticentes à les modifier, estime le scientifique.
Y’a que plus un avion « monte », plus il a
besoin de l’énergie pour monter et pour… rester en l’air.
Le Concorde ne pouvait atteindre Mach 2 qu’à 20.000
mètres d’altitude et s’y maintenir : À Mach 1,8, il tombait. À 10.000
mètres, il faisait à peine Mach 1,5…
Mais à 20.000 mètres, il se goinfre d’ozone (O3),
une fragile barrière chimique anti-UV.
Conclusion : Avant toute action, une plus grande
reconnaissance du problème sera essentielle. Dans son article de synthèse,
Bernd Kärcher note que l’Organisation de l’aviation civile internationale a
adopté en 2016 un plan de compensation et de réduction des émissions de carbone
dans le but de réduire son impact sur le changement climatique, mais qu’elle
n’y considère pas les nuages générés par l’aviation, qui constituent pourtant
la moitié du problème.
Dommage…
Notez que n’en rien faire, c’est déjà faire quelque
chose.
Bonne fin de journée à toutes et tous !
I3
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