Le mariage de la carpe et du lapin
C’est un peu comme si « Mes-Luches »,
« Marinella-tchi-tchi » et « Dupont-Gnagan » avaient réussi
à se mettre d’accord sur un programme de gouvernement entre les deux tours des
présidentielles…
De toute façon, à quelques nuances près, ils
avaient le même programme (cf. les huit posts de la série : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/06/lavenir-vu-par-un-quart-des-electeurs.html) ; ils avaient
le même électorat, surfaient sur le même rejet « de classe », seule
leur haine dogmatique les a séparés (hors la « manif pour Mireille Knoll » qui ne serait finalement pas un meurtre antisémite, mais reste un meurtre tout de même, parfaitement inutile et ignoble).
La « Gauloisie-jupitérienne », face
à ses « carences-imbéciles », aura préféré « Manu-MacRond »
et celui-ci s’est mis « En Marche » pour faire le programme du « Chi »
de 1986… avec 31 ans de retard !
Alors que les « ritaliens » ont su,
après moult rebondissements et pour éviter d’avoir à retourner aux urnes,
trouver un accord de gouvernement par le Mouvement 5 étoiles de Luigi di Maio
et la Ligue de Matteo Salvini qui doit permettre au pays de sortir de l’impasse
politique dans laquelle elle est empêtrée depuis le mois de mars dernier. Pour finalement aller devoir y retourner : Ils sont splendide !
Car leur programme proposait des mesures controversées même si une sortie de l’euro semblait (semblait seulement) pour finalement être désormais exclue.
Car leur programme proposait des mesures controversées même si une sortie de l’euro semblait (semblait seulement) pour finalement être désormais exclue.
Un « mariage du siècle »
qui ne tiendra même pas le temps de se mettre au travail, finissant en quenouilles avec de nouvelles élections à la clé : Je vous avais
prévenus, ils ont l’habitude…
Dans un document de 58 pages, les deux forces
politiques ont apporté des précisions sur les 30 principales mesures qu’elles
veulent mettre en place au cours de leur mandat. Et la Bourse de Milan a
accueilli froidement la publication de ce programme élaboré par les deux
formations politiques, en vue de présenter le premier exécutif antisystème dans
un pays fondateur de l’Union européenne.
J’en reprends quelques mesures phares (avant
d’y revenir probablement une prochaine fois), pour mémoire :
1 – Réduction de la dette par une politique
de soutien à la croissance.
Confrontée à un ratio de dette important
(plus de 130 % du PIB), le pays fait régulièrement l’objet de critiques de la
part de l’Allemagne et des partisans de la rigueur budgétaire sur le Vieux
Continent. Dans leur programme commun, la Ligue et le Mouvement 5 étoiles
mettent en avant une réduction de la dette par une politique de soutien à la
croissance, sans passer par une augmentation de la fiscalité ou des mesures d’austérité.
Pour favoriser l’investissement public, ils
défendent la modification des règles européennes afin que les dépenses engagées
dans l’investissement public ne soient pas prises en compte dans le déficit
budgétaire. Un scénario qui présente rapidement des limites au vue du
fonctionnement des institutions européennes. S’il est bien sûr possible de
réviser les traités européens, le processus de modification prend généralement
du temps au regard des révisions précédentes.
Notez que c’est une des conséquences de l’idée
d’une « règle d’or » un temps chantée sur tous les tons par « Bling-Bling » :
Zéro déficits de fonctionnement, hors l’endettement à valeur d’investissement.
On y viendra tôt ou tard, car ce n’est que « logique »,
qui interdirait donc « l’emprunt à consommation » pour les États mais
assurerait l’investissement « pour l’avenir » (puisque vous en avez pour 56,3 milliards [http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/ca-devient-agacant-la-longue.html] sans compter les 35 de la SNCF).
2 – Donc, pas de sortie de l’euro en vue
Le programme ne comporte effectivement aucun
élément relatif à une sortie de l’euro, ce qui a satisfait les autres bourses, restées
presqu’insensibles. Ce n’est plus vecteur d’inquiétudes quant au maintien de l’Italie
au sein du bloc monétaire. Ils ont toutefois évoqué la volonté des deux partis
de demander l’effacement de 250 milliards d’euros de dette et de réclamer des
procédures permettant aux États membres de sortir de l’union monétaire avait
ébranlé mercredi en huit les marchés transalpins, faisant plonger la Bourse de
Milan et grimper les rendements de la dette souveraine ritalienne.
Le programme entend « revoir, avec les partenaires européens, le
cadre de la gouvernance économique », y compris la monnaie unique,
pour « revenir à la situation des
origines dans laquelle les États européens étaient mus par une intention
sincère de paix, de fraternité, de coopération et de solidarité ».
C’est beau comme un camion de pompier tout neuf.
Même si les populistes proposent également
une renégociation des traités européens.
Les peuples n’en font qu’à leur tête, c’est
sûr, depuis que les outils de micromarketing de « Cambridge-analytica »
ont fait leur travail, mais les responsables ne vont pas au bout de leur
démagogie depuis le pétrin dans lequel se sont engagés les Britanniques.
Et encore, eux ont toujours gardé leur Livre-Sterling…
Même « Marinella-tchi-tchi » semble
y renoncer, « Dupont-Gnagan » également et « Mes-Luches »
ne l’a jamais souhaité.
Il n’y avait bien que « Monte-et-bourre-la »
qui vous avait proposé de « toute revoir » sans sortir de l’euro…
3 – Simplification de la fiscalité
Au niveau du Trésor public, les deux
formations proposent une réforme de la fiscalité « courageuse et révolutionnaire » !
J’aime bien ce genre de slogan…
Elles veulent simplifier la fiscalité sur le
revenu des personnes et celle sur les entreprises avec deux barèmes de 15 % et
20 % par le biais d’une « flat tax ».
Plus fort que « Jupiter » qui s’en
tient à 30 % pour l’IR et fera du 25 % pour l’IS. Notons que les tranches
actuelles sont taxées entre 23 % et 43 % (sauf sur les revenus monégasques :
Je sais, j’en ai bénéficié quelques temps).
Les futurs dirigeants veulent encourager la
politique familiale en accordant une déduction fiscale de 3.000 euros pour les
familles (alors qu’en « Gauloisie-des-naissances », elle a régressé
depuis des années…)
Le programme propose la mise en place d’un
revenu de citoyenneté d’un montant de 780 euros par mois aux personnes en
situation de précarité, pour faciliter leur réinsertion et stimuler la
consommation (du « Âme-mont »). En revanche, les bénéficiaires ne
devraient pas avoir le droit de refuser plus de trois offres d’emploi en deux
ans (du « Jupiter »).
Les deux partis sortis victorieux du dernier
scrutin veulent ouvrir un dialogue avec l’Union européenne dans le but d’utiliser
20 % du fonds social européen pour aider l’Italie à installer un revenu
universel.
Pas bien sûr que ça plaise « outre-alpinisme »…
Sur le plan économique, le document signalait
le développement de la « green-economy » et des voitures électriques
(du « Sœur-Âne », la parigote).
Au niveau de l’emploi, l’accord propose l’instauration
d’un salaire minimum et une enveloppe de deux milliards d’euros dans les
dispositifs d’aide à la recherche d’emploi.
Ils me font marrer : Ils ont tous « un
emploi », parfois plus, mais ça n’entre pas forcément dans l’économie « officielle »,
un des échecs de « Matteo-Rhin-zi ».
4 – Recul de l’âge de départ à la retraite
Au niveau des retraites, le futur
gouvernement propose un recul progressif de l’âge de retraite, qui doit passer
à 67 ans en 2019 alors que la quatrième économie de l’UE est déjà confrontée au
vieillissement de sa population.
Du « Fifi-le-souteneur » repris et
bientôt en accélération par « Jupiter »…
L'âge de départ est actuellement fixé à 66
ans. Le projet affirme que ces mesures coûteront 5 milliards d’euros d’après
des chiffres rapportés par Reuters.
La coalition veut également introduire un
nouveau système de points permettant d’ajouter l’âge au nombre d’années de
cotisations (du « Jupiter »), avec pour but d’arriver à 100 points.
Par exemple, une personne qui a cotisé 35 ans devra attendre 65 ans pour partir
à la retraite. Une option permettra aux femmes qui ont cotisé 35 ans de partir
à la retraite dès 57 ans.
5 – Création d’une banque publique d’investissement
Pour doper l’activité, le programme prévoit
la création d’une banque publique d’investissement (vous l’avez déjà avec la
BPI et elle est refinancée à travers des « fonds
venus de nulle-part »).
Au niveau bancaire, la coalition défend une
réforme « radicale » du
système européen de sauvetage des banques pour améliorer la protection des
avoirs financiers des épargnants. Elle plaide en faveur d’une séparation entre
les métiers de banque d’affaires et de détails, ce qui était déjà dans le
programme de « Tagada-à-la-fraise-des-bois » en 2012 (mais qu’il n’a
pas fait).
Naturellement, ça ne va pas plaire, puisque « Trompe »
a été élu pour éviter cet écueil. Vous aurez noté d’ailleurs que « Tsi-tsi-Prass »
y aura renoncé en Grèce et que même l’Islande qui a failli être mise en
faillite en 2008, s’est mangée une crise politique majeure entre les dents (la « Révolution
des casseroles ») pour cause de confusion des deux métiers, ne l’a pas
mise en place.
Alors que ça a existé aux USA durant
plusieurs décennies après la crise de 29…
Quant à « Jupiter », il connaît « ses
devoirs » et sait ce qu’il doit à ses mentors : Ça n’existe même pas
dans son programme.
Enfin, la formation « ritalienne »
suggère de maintenir l’actionnariat public au sein de la Monte dei Paschi qui a
récemment traversé une grave crise et failli jeter l’éponge.
De quoi rassurer « les marchés » du
pays.
6 – Réforme des institutions
Comme en « Gauloisie-démocratique »,
la coalition propose une baisse drastique du nombre de parlementaires avec 400
députés contre 630 aujourd’hui.
Une lubie contemporaine.
Pour le Sénat, leur nombre serait limité à
200 contre 318 actuellement. Tous les parlementaires seraient élus au suffrage
universel direct avec interdiction de changer de groupe politique pendant la
mandature. Et le futur exécutif veut multiplier les référendums d’initiative
populaire et favoriser la décentralisation en renforçant l’autonomie des
régions, qui est bien plus forte qu’en « Gauloisie-autonomiste ».
La coalition veut enfin instaurer un code
éthique qui interdirait les personnes condamnées d’entrer au gouvernement, même
lorsque leur condamnation fait l’objet d'un appel. Cette interdiction cible des
individus visés par des enquêtes pour des délits graves comme la corruption.
Un fléau endémique.
7 – Symbolique : L’exclusion des
francs-maçons !
Les meks, ils touchent du doigt un « non-dit »
qui a fait bondir le « Grand-Orient-ritalien ».
Comment ça ? Les « francs-maks »
des citoyens de seconde zone, exclus et interdits de mandat (et demain d’emplois-publics),
eux qui « portent les lumières », mais vous n’y pensez pas ma bonne
dame !
Il faut dire qu’en Ritalie, les frontières
sont floues et changeantes dans le fonctionnement de « L’État-invisible »
(pour ne pas dire « l’État-profond » qui s’y acoquine mais n’est pas
totalement la même chose).
Personnellement, j’y vois un retour à notre IIIème
République et « ses chasses » (souvenez-vous des campagnes
antisémites suite à l’affaire Dreyfus qui a pourri un demi-siècle de vie
politique en passant par l’affaire Stavinski, et des « frangins-trois-points »
jusque sous l’occupation…)
Ça m’a toujours choqué, mais je n’ai jamais
su si c’était un signe de « toute-puissance » de ceux qui édictent ce
type de mesure, ou un « formidable aveu de faiblesse »…
Conclusions (provisoires) : Le pays replonge
dans sa crise (politique) après plus d’un an, pour rentrer dans une crise-future (économique) : Aucune de ces mesures (150 milliards d’euros) n’était de toute façon financée !
Comme quoi, après les Belges (qui détiennent le record) les Espagnols et les Catalans (plus quelques autres), démonstration est faite, une fois de plus, qu’un pays n’a pas besoin d’un gouvernement qui gouverne pour « tourner » quand même.
Comme quoi, après les Belges (qui détiennent le record) les Espagnols et les Catalans (plus quelques autres), démonstration est faite, une fois de plus, qu’un pays n’a pas besoin d’un gouvernement qui gouverne pour « tourner » quand même.
Et démonstration est faite, une fois de plus,
qu’après la démagogie, le retour « aux affaires » oblige forcément à
des concessions… pragmatiques.
Qu’en restera-t-il ? Probablement rien
si « ça aurait douré ». Si ça ne durera pas plus que ça comme c’est désormais le cas, ils seront repartis pour un tour
par les urnes. Et comme « Cambridge-Analytica » a déposé son bilan
pour éviter d’être salement mis en faillite, alors même que « Jupiter »
recevait « Montagne-de-Sucre », officiellement pour causer d’avenir
(plus probablement pour faire suite à leurs entretiens de Vegas d’il y a plus d’un
an : C’est comme ça qu’on lui a présenté « Cambridge-Analytica »
et son savoir-faire sur invitation du Groupe Bilderberg), normalement, ça
finira par durer, autrement, pour ne pas être certain d’y revenir au prochain coup : C’est ce qu’on va découvrir.
Et c’est « Mère-Quelle » qui va
faire la tronche avec pour contrecoup évident un « ralentissement »
de la construction européenne voulue par « Jupiter ».
Pas bien grave : Les Russes ont six ans,
avec « Poux-Tine » à leur tête, pour vous l’imposer, avec l’aide
involontaire de « Trompe » et les courbettes des chinois !
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