Fêter « le travail », une ânerie !
Ça, en « bon corsu », je n’ai jamais bien
compris. Surtout quand ladite fête consiste à « ne rien faire » ce
jour-là. Et payé, en plus… Le « Club-Med » sur boulevards.
Ils devraient bosser pour rien (on te vous parlait
déjà d’une seconde journée « de solidarité » pour compenser la CSG sur
la retraite des « petits-vieux » qui ne font plus rien…), ne
serait-ce que pour « gratifier » les employeurs, pourvoyeurs d’ouvrage.
Néanmoins, je comprends parfaitement qu’on commémore
en cortèges serrés les trois décédés du 3 mai 1886 (sauf que ce n’est pas la
bonne date) lors d’une manifestation états-unienne. Souvenez-vous, le lendemain
d’une grève « maltraitée » par les forces de l’ordre, a lieu une
marche de protestation et dans la soirée, et tandis que la manifestation se
disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à
autant de policiers.
C’est alors qu’une bombe explose devant les forces de
l’ordre. Elle fait un mort dans les rangs de la police. Sept autres policiers
sont tués dans la bagarre qui s’ensuit.
À la suite de cet attentat, cinq syndicalistes
anarchistes sont condamnés à mort (Albert Parsons, Adolph Fischer, George
Engel, August Spies et Louis Lingg). Quatre seront pendus le vendredi 11
novembre 1887 (connu depuis comme Black Friday ou « vendredi noir ») malgré
l’inexistence de preuves, le dernier (Louis Lingg) s’étant suicidé dans sa
cellule.
Trois autres sont condamnés à perpétuité.
Mais au-delà de « se compter » (entre 140 et
200.000 sur tout le pays), franchement…
Enfin, passons.
Sauf qu’avant-hier, 1.200 membres de la mouvance « Black
Bloc » cagoulés ont perturbé le cortège syndical et causé des dégradations :
Une première pour cette fête du muguet (avant, c’était l’églantine… mœurs et
usages…)
Deux cent personnes étaient en garde à vue mardi soir
après des dégradations commises en marge du défilé syndical émaillé de violents
incidents avec des militants d’ultra-gôche, aura annoncé la préfecture de
police de Paris.
« Ultra-Gôche » ou « Ultra-droâte » ?
« Mes-Luches » a accusé « des bandes d’extrême droite » d’être l’auteur
des dégradations et heurts de mardi.
Il sait tout cet homme-là.
En réalité, un « black bloc » désigne une
tactique de manifestation, une forme « d’action directe » collective,
avec un ou des groupes d’affinité : Avant et après une action, un black
bloc n’existe pas formellement.
Sans organigramme, ni figures centralisées, il est
constitué d’individus et de groupes d’individus organisés ou non, sans
appartenance formelle ni hiérarchie, tout de noir vêtus et masqués pour l’anonymat.
Et il est en principe formé principalement d’activistes issus des mouvances
libertaires et anarchistes.
On en a déjà vu lors des manifestations contre la
Première guerre du Golfe en 1991, puis en 1999 à Seattle lors du contre-sommet
de l’OMC, des manifestations contre les G8 à Gênes en juillet 2001, à Évian en
2003, à Heiligendamm en 2007, contre-sommet de l’OTAN à Strasbourg en avril
2009 ou encore à Hambourg pendant le G20 en 2017, etc.
Sûr que le « pingouin-Mes-Luches », il a
vraiment du cambouis dans les yeux…
« 276 personnes
ont été interpellées, 31 commerces
ont été dégradés dont deux incendiés, 6 véhicules ont été incendiés et 10
autres ont été dégradés ; du mobilier urbain a également été dégradé », en
dit la préfecture. Quatre personnes ont été blessées légèrement, dont un CRS
qui a reçu un pavé dans le dos.
Des fachos ?
Bé voyons…
Parti de la place de la Bastille, le cortège syndical
a été ralenti au niveau du pont d’Austerlitz, bloqué par des centaines
d’individus cagoulés, ont constaté des journalistes sur place.
Rassemblés autour de banderoles comme « Premiers de cordée, premiers guillotinés
» ou « Cette fois, on s’est organisé
», ces individus masqués criaient « Tout
le monde déteste la police », « Paris,
debout, soulève-toi » ou encore « Zyed,
Bouna, Theo et Adama, on n’oublie pas, on pardonne pas ».
C’est qui ceux-là ?
J’ai entendu dire (en « francilien-natif » à
la télé anglaise) de la bouche d’un éminent syndicaliste que les forces de l’ordre
« ont laissé faire », n’ayant
pas reçu d’ordres. Une « Fake-news »
(un « hoax ») : Avant même le début de la manifestation, deux
personnes ont été interpellées en possession de burins et de marteaux. Au cours
de la manifestation, un groupe d’environ 200 « Blacks Blocs » a été
maîtrisé par les forces de l’ordre…
Peu avant 17 heures, le préfet de police de Paris a
demandé au cortège d’emprunter un autre itinéraire que celui prévu
initialement. Au lieu de se rendre place d’Italie, les manifestants rejoignent
la gare de Lyon.
Lundi, la préfecture de police avait déjà évoqué un
risque de débordement par « des groupes
extrémistes » voulant faire de cette journée « un grand rendez-vous révolutionnaire », et prévoyant de « s’en prendre violemment aux forces de
l’ordre ainsi qu’aux symboles du capitalisme ».
Les « RG », tout de même…
En tout cas, ils savent « mieux » que « Mes-Luches »
et celui-ci ne reçoit donc plus les « notes-blanches » du service.
Alors quand on vient me dire qu’ils « ont pu détruire des magasins sans la moindre
intervention policière », je me marre. Les commentaires sur les
chaînes d’information reprenaient en boucle trois phrases : La première,
insistante, répétait que le message de la CGT allait être « brouillé » (ce qui est vrai) ; la
seconde rappelait le slogan des vandales promettant l’enfer pour Macron et son
monde (ce qui reste hypothétique) ; la troisième évoquait les craintes de la
préfecture, qui manifestement était bien informée de ce qui allait se passer
(ce qui reste vrai également).
Ce que personne n’a évoqué c’est que ça fait les affaire de « Jupiter » qui va pouvoir descendre de son Olympe pour remettre de l’ordre, façon le Général De Gaulle rentrant de Baden-Baden il y a déjà un demi-siècle.
Bé oui, ils ont été détournés du boulevard de l’hôpital
vers la gare de Lyon…
Les « forces de l’ordre » ne seraient intervenues avec
des moyens proportionnés qu’après les « débordements » et dans la fumée
spectaculaire des incendies.
Le McDo auraient été nécessaire (pour certains) pour
les images du JT du soir, afin de montrer que les mouvements sociaux génèrent
la chienlit, et qu’il faut qu’ils cessent.
Le slogan qui cible « Jupiter » et son monde
permet de globaliser le désordre et la manifestation, les « Black Blocs »
et la CGT en un même tout.
Il est donc temps que « Jupiter » revienne
du Pacifique pour rétablir le calme, n’est-ce pas…
Lui, il n’en a rien à foutre, il a des larbins de
sinistre pour faire le sale boulot de terrain…
Notamment la tête de croquemort qui occupe le
ministère de l’ordre intérieur (et des cultes).
Parce qu’on sait que ces « black blocs »
sont des militants, souvent jeunes, souvent sans travail, qui vivent dans des
squats. Ils appartiennent à des groupuscules radicaux de l’ultra-gôche, à des
mouvements anarchistes, à des mouvements anarcho-autonomes…
Ils profitent du désordre qui peut exister dans une
manifestation pour commettre des dégradations de biens qu’ils considèrent comme
symboliques. Le restaurant McDonald’s d’Austerlitz était en fait une cible
parfaite pour dire tout le mal qu’ils pensent du capitalisme. Mais cela peut
aussi être des distributeurs de billets, des agences immobilières…
Pour eux, la violence est la seule réponse possible
face à ce qu’ils considèrent comme de la violence d’État. En clair, puisque l’État
est violent, ils n’ont pas d’autre choix que d’être violent, c’est leur dogme.
Ce qu’ils veulent, c’est simplement de créer de la
tension, du chaos.
Et ce qui reste impressionnant pour une fois (même si
c’est tout relatif), c’est qu’en 2016, on parlait de 200 ou 300 individus, pas
plus. Cette fois, la préfecture de police de « Paris-sur-la-plage »
évoque 1.200 personnes.
Du jamais-vu…
Il y a encore quelque temps, dans leurs rangs on
comptait des Allemands, des Hollandais, des Britanniques notamment…
J’attends de savoir qui est qui parmi les mis en
garde-à-vue.
Le moins kon cette fois-ci (il faut le noter,
tellement c’est rarissime), c’est « Deux-noix-Âme-Mont » qui aura déploré
sur « Twister », « le fracas
des violences » qui « contraint au
silence les milliers de manifestants démocrates et pacifiques qui avaient tant
à dire, tant à revendiquer et à défendre légitimement ».
Notez que ce n’était pas difficile à trouver d’autant qu’il n’est pas allé au bout de sa pensée.
Ah bé dites donc, ne serait-il pas là, « le
complot » ?
Museler les discours et mécontentements, pour ne pas
dire la rage des « combattants-salariés », noyant les « convergences »
dans un « melting-pot » de violences aveugles ?
1.200 konnards font plus de bruit « médiatique »
que les 20.000 personnes (comptées par ma préfecture, plus 14.500 personnes
hors du cortège déclaré) !
Fabuleux…
Moâ, j’adore ces « paradoxes » qui devraient
nous interpeler. Est-ce qu’on va voir les mêmes saboter la fête « Bleu-Blanc-Rouge »
de Jeanne-d’Arc, ou seulement les commémorations de la fin de la seconde guerre
mondiale (en Europe seulement parce que sur le pacifique, il faudra attendre le
2 septembre…).
Peut-être que ce sera les mêmes « Black Blocs »
d’extrême-droâte qui viendront perturber « Marinella-tchi-tchi »…
Ils viendront peut-être rappeler les 45.000 morts à
Sétif, Guelma, Kherrata et dans tout le Constantinois…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire