Clavreul,
préfet « engagé » à la manœuvre.
Là, c’est franchement trop drôle : Alors que le premier sinistre (« Ed.
Fil-Lip ») présentait son plan de lutte contre la radicalisation vendredi
dernier, un rapport administratif commandé par le sinistre de l’intérieur (et
sa tronche caricaturale du fossoyeur de Luky-Luke) a été remis.
L’auteur, ce n’est pas n’importe qui. Ex-conseiller à l’Élysée de « Tagada-à-la-fraise-des-bois »
où il suivait les dossiers de politique intérieure, il est devenu au fil des
mois un proche de « Menuet-Valse », dont il partage aujourd’hui les
combats. C’est d’ailleurs ce dernier qui l’avait nommé à la tête de la « Dil-crash »,
la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme
et la haine anti-LGBT (tout moâ, ça), où il est resté en poste jusqu’au
changement de majorité de mai/juin dernier.
Sortant volontiers de son devoir de neutralité, il s’est rapidement attiré
les foudres sur les réseaux sociaux de nombreuses associations comme le
Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), mais aussi du journaliste « Ed-vie-Plein-Aile »
ou du chercheur Pascal Boniface, mais là, rien.
C’est par ailleurs l’un des membres fondateurs du mouvement « Printemps
républicain », avec le politologue Laurent Bouvet, qui bataille pour une vision
stricte de la laïcité.
Ses prises de position s’inscrivent dans une ligne plus dure que celle
portée par l’Observatoire de la laïcité, de « Gens-luit-Bord-L’Eau ».
Ce dernier a d’ailleurs vivement réagi dès jeudi après-midi, dans un communiqué
au vitriol publié sur Twistter : « Je
regrette le manque de rigueur méthodologique de ce rapport (…) et la méconnaissance d’actions déjà mises en
œuvre par les pouvoirs publics », assène-t-il notamment, estimant que le
travail de « Clave-Reul » « ne
répond pas directement à la demande » de la place Beauvau.
Il faut toutefois lui reconnaître que pour élaborer son rapport, il s’est
déplacé entre le 22 octobre et le 15 janvier dans des départements à « dominante urbaine », à savoir les
Bouches-du-Rhône, l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, le Nord, le Bas-Rhin,
le Rhône, les Yvelines, et un département rural, la Meuse, au contact des
acteurs associatifs et des agents de l’État.
Son constat est clair : Les « manifestations
d’affirmation identitaire se multiplient et se diversifient », avec, sur
certains territoires des « contestations
de la laïcité ».
Marrant, les valeurs de la République, il n’est pas allé voir en
« Corsica-Bella-Tchi-Tchi »…
Ces troubles sont majoritairement le fait d'un « islam rigoriste voire radical » et concernent également des
mouvements de « catholiques intégristes
», et « évangéliques et juifs orthodoxes
» : Il y en a pour tout le monde !
Ils ont été identifiés dans le cadre d’activités scolaires, culturelles et
sportives.
Mais pas dans les théâtres de « Dieu-a-donné »…
Ce sont, par exemple, des assistantes maternelles exerçant à domicile qui
portent le voile (je ne vous dis pas les bonnes-sœurs à cornette…) et refusent
parfois de remettre l’enfant au père (eh, quand il y a motif impérieux, même
les grands-parents ne peuvent pas sans une autorisation de la mère), le cas d’auxiliaires
en milieu scolaire « faisant acte de
prosélytisme » (c’est quoi ? On fait un « repas de Noël » à
la cantine ?), des célébrations « spectaculaires
» de certaines communautés juives, l’organisation de prières collectives
chrétiennes et musulmanes (« spectaculaire » pour faire un
« spectacle-thématique » ?).
En ce qui concerne la restauration collective et le débat autour des
fameux « repas de substitution », il note l’existence de cantines à Strasbourg
qui proposent des menus halal et casher, ce qui peut porter atteinte au
principe de laïcité.
Mais nourrit les gamins même en hiver…
« Dans les lieux où la population de
confession musulmane est présente, parfois de façon très majoritaire, le
rapport à la République se tend sous l’effet d’une foi de plus en plus
ouvertement revendiquée », est-il expliqué, entraînant la « différenciation et séparation croissante
entre les hommes et les femmes » (oui, là, ce n’est pas normal : Ils
sont congénitalement faits pour « zouker »), « le développement d’une offre éducative alternative », « la remise en cause des principes
républicains et plus particulièrement de la laïcité, perçue comme une ‘‘arme
contre les musulmans’’ ».
Oui, forcément : Ce n’est pas du tout téléguidé…
Le phénomène de radicalisation est notamment présent dans les structures
sportives avec des tentatives de prosélytisme mais aussi des « parents qui exigent le voilement de leur
fille ».
C’est sûr qu’apprendre à nager avec un voile, ce n’est pas très catholique…
Ni même très orthodoxe.
« L’adhésion aux principes
républicains recule par endroits », constate-t-il ce qui génère « le désarroi et l’inquiétude parmi de
nombreux agents publics et responsables associatifs ». Ou comment « instrumentaliser »
quelques râleurs…
Autre enseignement notable : La sensibilisation à la laïcité et à la
citoyenneté, qui a progressé après les attentats de 2015, « menace de retomber ».
« Ce fléchissement de la
mobilisation doit être corrigé ».
Ah oui, c’est bin vrai, ça.
C’est effectivement un document explosif d’une quarantaine de pages qui
met en lumière les failles du respect du principe de laïcité dans certains
territoires. Cet état des lieux intitulé « Laïcité,
valeurs de la République et exigences minimales de la vie en société », esquisse
plusieurs mesures choc. Et là encore, personne ne vous en cause : Imaginez
combien cela m’amuse dans ce beau pays (qui est aussi le mien et qui me le rend
si mal) de la Patrie des Libertés…
Lui voudrait :
1 – Conditionner le soutien de l’État (subventions, emplois aidés) au
respect de la laïcité. Estimant qu’il revient aux pouvoirs publics de « promouvoir les valeurs de la République »,
le préfet propose de « conditionner le
soutien de l’État (attribution de subvention, agrément, soutien à un
événement) à l’engagement de respecter et
promouvoir » ces valeurs.
Ainsi, en dépit des « réserves ou
des commentaires » de l’Observatoire de la laïcité, il suggère par exemple
de « faire signer une charte », comme
le font certaines CAF et préfectures, de « conditionner
l’examen de subvention ou d’un emploi aidé à l’engagement de suivre une
formation sur les valeurs de la République et la laïcité », comme le fait
la préfecture des Bouches-du-Rhône ou encore d’« inciter le soumissionnaire ou le partenaire à conduire certaines
actions, à contribuer à un évènement, ou à faire figurer la thématique ‘‘laïcité
et valeurs de la République’’ dans un document partenarial ».
Tu sais, là, le mek, il m’amuse très fort !
Je te vous explique : Je ne suis plus « benêt-vol » dans le
mouvement associatif depuis « mon exil » pour avoir démissionné de
tous mes mandats « participatifs », y compris dans les crèches. Mais
bon, j’ai gardé des contacts « actifs » car on me considère encore
comme d’une « référence » même dans les centres-sociaux…
Bon, il faut dire que j’ai participé à en redresser une série, même si je
ne sais toujours pas à quoi ça sert : Passons.
Et eux, ils sont « vent-debout » quand les CAF ce sont mises à
vouloir conditionner leurs subventions (c’est légalement dans leurs missions) à
ce type d’engagement qui n’a strictement aucune valeur (légale ou
réglementaire).
Non pas que les centres-sociaux soient des ramassis de salafistes en herbe
(ce sont plus probablement des ramassis de trotskistes qui ne comprennent rien
à rien), mais plus « laïcards » qu’eux, on a du mal à trouver…
Or, une des missions qu’ils se donnent tous (alors qu’elle n’est même pas
subventionnée, ou alors juste l’abonnement EDF pour les salles) c’est de
recevoir des « apprenants » où quelques « instits’ » et
autres « profs’ » des ékoles tentent d’inculquer quelques notions de
franciliens-natifs à des migrants.
C’est histoire-double : D’abord, le « migrant », ce n’est
pas que du bon-musulman, loin de là et au contraire. On y trouve pas loin de 92
nationalités, pour la plupart réfugiés « religieux » car massacrés au
fil du temps pour être nés chrétiens.
Et ceux-là s’arrêtent (avec beaucoup de femme) en
« Gauloisie-chrétienne »… sans pour autant être capables, avec un
visa ou une autorisation de séjourner et de travailler sur le territoire en
poche, d’aligner deux mots cohérents, faire une lettre de candidature, comprendre
une facture, etc. (quant à faire un chèque…).
L’apprentissage de la langue, de l’Histoire et des valeurs fondamentales
du pays d’accueil reste leur priorité…
Ensuite, il s’agit parfois de sortir de leur milieu éducatif et culturel
toute une frange de la population que vous ne voyez même pas pour œuvrer dans
les arrière-boutiques ou arrière-cuisines des caboulots que vous fréquentez
sans y penser.
C’est que parfois, leurs gamins, laissés-pour-compte dans les ékoles de la
République, n’ont pas d’autres solutions que d’apprendre à lire et à compter en
lisant le … Coran !
Mais si, figurez-vous : Vachement utile, mais c’est comme ça.
Alors, hein, si on parvient à leur faire lire autre-chose que du
« vermicelle », ce n’est pas plus mal, finalement.
Mais voilà, un « trotskard », ça n’aime pas du tout qu’on lui
dise ce qu’il a à faire, à signer, à « s’engager » : C’est
consubstantiel à son essence…
Alors il ne signe pas, fait une « manif’ » et part sur un ZAD
quand il n’a plus le rond pour payer la lumière de sa salle de classe…
Le préfet, il a tout « pas bien compris », à mon sens : Au
lieu d’éviter à emmerder ceux qui s’emmerdent à se rendre utile, il ferait
mieux de carrément monter « une police » de la pensée unique, au
moins, ça pourra servir à quelle que chose.
Passons.
2 – Former tous les agents de l’État à la laïcité « d’ici à 2020 » : Deux ans pour faire repasser le concours au
trois millions de fonctionnaires (et contractuels, et pourquoi pas aux
« assimilés ») avec un juste un thème « sélectif », la
laïcité.
Moâ (qui ai déjà dépanné à donner des cours « d’instruction
civique » ici et là-bas à l’occasion), j’aimerai bien apprendre de quoi
qu’il s’agit…
Lui entend seulement renforcer le plan de formation déjà déployé par le
Commissariat général à l’égalité des territoires. Il envisage donc d’« élargir encore l’assiette des publics formés
pour l’année en cours », en « réévaluant
» à la hausse l’objectif 2018 qui table sur 13.000 personnes et en ciblant
davantage les publics à former en priorité, à savoir « les adultes-relais, les membres des conseils citoyens, les agents des
collectivités locales, les éducateurs sportifs, les intervenants dans le
secteur périscolaire, les professionnels de la petite enfance, les acteurs de
la prévention spécialisée, les agents du service public de l’emploi, ou encore
les personnels de la fonction publique hospitalière ».
Attend : Il se moque de qui, là, lui ? 13.000 sur 3
millions ? Et pourquoi les « sportifs », la
« petite-enfance » et vos « infirmières » ?
Complètement azimuté, le gusse…
Je ne sais pas ce qu’il a bu (ou fumé), mais c’est clair, il a dû avoir
une illumination !
3 – Autre secteur ciblé par le rapport : La jeunesse, qui constitue l’un
des principaux enjeux en termes de laïcité. Ainsi, pour assurer une meilleure «
transmission des valeurs de la République
», il propose de « renforcer les
exigences de formation à la laïcité et aux valeurs de la République du brevet
d’aptitude à la fonction d’animateur (Bafa) et au brevet d’aptitude à la
fonction de directeur (BAFD) ». Il suggère également de « conditionner l’agrément des centres de
formation au respect de cette exigence ».
Je vois bien qu’il s’agit seulement de donner un « blanc-seing »
à des vieux kons qui encadrent des « d’jeuns » afin de mieux éliminer
les mahométans suspectés de pouvoir faire du prosélytisme religieux.
Mais ce n’est pas dit comme ça, comme pour mieux se foutre de votre
tronche.
Curieuse démarche « laïque & républicaine ».
Au lieu de contrôler et de réprimer les déviances, on met des barrages avec des
« licences », des autorisations : Ou l’avènement d’une société
« administrée » jusque dans sa conscience religieuse.
Heu, les « paroissiens » de M’ssieur-le-Curé sauront-ils être
assez « laïcs » pour être « diplômés »
« colonie-de-vacances » ?
4 – Plus intéressant le rapport stipule la mise en place, « au niveau national, des diagnostics
fiabilisés des incidents relatifs à la laïcité, à la contestation des valeurs
républicaines, et au non-respect des exigences minimales de la vie en société
».
Il s’agit d’établir une cartographie précise des « situations problématiques » rencontrées « dans le secteur sanitaire et social d’une part, et dans le milieu
sportif d’autre part », pour réduire les « zones d’ombre » en matière de connaissance des dérives.
Les « no-go-zones » quoi, mais des plus précises que celles
que nous avons déjà.
Ça peut aider les « tour-operators », effectivement…
5 – Et tout ça pour « mieux établir
un “corps de doctrine” s’agissant des atteintes à la laïcité », car il dit
vouloir « transformer » (mot
« fétiche » avec « en même temps ») les Comités
opérationnels de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Cora) en « comités départementaux pour la laïcité pour
la promotion de la laïcité et des valeurs de la République ».
C’est beau comme un camion-neuf !
Pour ce faire, il entend « constituer,
au niveau régional, une instance auprès de laquelle toutes les administrations
pourraient évoquer des situations conflictuelles ou problématiques et
solliciter un avis de sa part ». Si elle voit le jour, cette structure
nouvelle serait alors « présidée par un
magistrat de l’ordre administratif ».
Ah tiens donc…
Et pourquoi donc ? Des postes en plus pour les désœuvrés « de l’ordre » ?
C’est quand même assez curieux : La laïcité n’a pourtant jamais voulu
dire « anti-religieux », ou alors je deviens plus kon que nature.
Je pensais jusque-là que la Constitution (et son préambule) garantissait
la Liberté religieuse, de pensée et d’opinion (même politique et syndicale…),
enfin encore un peu.
Or, on n’est plus du tout dans cet aspect où la « chose religieuse »
où, après concordat et loi de 1905, elle trouvait sa place sur la place
publique de la « chose politique » et publique…
Bé, il me semble que ça va changer, pardon se « transformer » d’ici
sous peu…
Les « anti », sectaires et dogmatiques, c’est décidément la
plaie de la démocratie, avec leurs remèdes pires que les maux à soigner, et ce n’est pas fini : Un cancer, une grosse tumeur
qui finira par tout bouffer.
Merci pour ces lendemains qui pourraient ne chanter que des cantiques à la
gloire de nos dictateurs : Et vous serez priés de dire « MERCI »
en sortant.
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