C’était un mardi (je m’en souviens aussi)…
Je rentrais affolé
de voir les
pompiers vénitiens au pied du petit palazzo dans lequel je créchais depuis
un moment à faire le zouave à Venise.
C’était à la fois très
drôle et très épouvantable. Drôle de les voir pomper de la flotte dégueulasse
pour la projeter maladroitement au deuxième étage à travers les fenêtres
éventrées, abîmant ainsi définitivement les façades, mes meubles et tapisseries
divers, bien de mes archives « personnelles », de la flotte qui
ruisselait vers les étages inférieurs que ça avait également tout dévasté.
Ça serait cette
année, il paraît qu’il n’y a plus de flotte dans les canaux… mais de la boue malodorante :
Un vrai bonheur.
Je ne sais pas, je
n’y suis plus.
Épouvantable de
constater le désastre, impuissant à comprendre comment il avait pu être
déclenché : Pas de connectique, pas de prise de courant ni de fil
électrique, pas même un aspirateur ou une télé laissés en marche, pas de poêle
à gaz ou à pétrole dans ce coin reculé de la pièce principale, derrière un
canapé (certes inflammable) qui aurait pu générer la moindre étincelle, devant
et derrière la cloison.
Alors que plus
loin, les équipements de la cuisine, le chauffage en sont ressortis indemnes et
en parfait état de marche…
Incompréhensible et
d’ailleurs resté mystérieux pour les différents enquêteurs qui se sont succédés
(carabiniers, assureurs, etc.…).
Dans l’urgence, j’ai
fait face comme j’ai pu : D’abord se séparer des décombres et de la
puanteur des « choses brûlées » qui empestent à des kilomètres à la
ronde, tel que j’ai eu des voisins qui se sont éclipsés discrètement…
Moâ-même, j’ai déménagé
dans un hôtel libre à Mestre et comme les bureaux de « mon boss-à-moâ »
que j’occupais allaient être en travaux de rénovation, j’ai dispatché la « petite-équipe »
dans des locaux disponibles à Milan et je me suis tamponné l’autostrada pendant
plusieurs semaines pour les « gérer » et suivre les travaux sur place
(en deux lieux et pas un seul) : Infernal.
Un mauvais souvenir
pour une Saint-Valentin qui aura été gâchée : Pas de sortie ce soir-là,
mes vêtements, tous mes vêtements puaient vraiment trop fort !
Et puis tu as beau
laver à grande-eau, même en slip, tu pues quand même…
C’est marrant, mon « boss-à-moâ »
a cru qu’on visait son petit-établissement. Or, son activité est assez petite
pour ne faire aucun envieux et à l’époque, parmi d’autres choses, je « redressais »
l’exploitation d’un petit musée d’art familial afin de préserver le foncier sur
lequel il était assis.
Ça a bien
fonctionné dans la mesure où j’ai pu virer les « bras-cassés » qui
tapaient dans la caisse, à moindre frais, remettre les autres au boulot et les
motiver, préparer les expos-futures en piochant dans la riche collection laissée
à l’abandon et redémarrer sur des bases saines l’exploitation.
Telle était « ma »
mission.
Vu que par la
suite, quand j’ai rendu les clés à ses légitimes propriétaires, ils se sont
écharpés à n’en plus finir tel que « le bidule » a fini par fermer
afin de vendre ce foncier à prix débile, je suis désormais convaincu qu’il n’y a pas de fumée sans feu, c’est le cas de le dire.
Même si je ne sais donc pas
s’il n’y a pas réellement un rapport : En réussissant ce que j’ai pu réussir, je n’ai
finalement fait que reporter, retarder l’opération de promotion immobilière
déjà dans les tuyaux quand je suis arrivé.
Avais-je contrarié
l’un des « héritiers » (ou plusieurs) ? Où le promoteur ?
Ou la mairie locale ? Ou encore un autre « anonyme » dans un
ministère « ritalien » ?
Je ne sais pas.
Et qui de ceux-là
avaient cru pouvoir me faire échouer avec ce qui reste, dans mon esprit,
un attentat ?
C’était
manifestement moi qui étais visé, pas « mon boss-à-moâ », ni sa
boutique et je n’ai rien vu venir : Un travail de « pro », sans
crime de sang en plus…
Parce que bon, des « tueurs »,
j’en ai croisé au moins deux dans ma vie.
Le premier, c’était
il y a bien longtemps (et dans une autre vie…) et j’ai vu son regard me
traverser comme si j’étais déjà un tas de viande-morte, un morceau de
chair-froide !
Effet glaçant.
Mais il m’avait
confondu avec mon père (celui qui me fait toujours frémir quand je l’évoque) et
c’est mon « papa-à-moâ-même » qui a morfler pour des histoires de
contrariétés avérées dans des petites-affaires judiciaires parigotes qui ne valaient
pas la vie d’un homme : Mon « Papa-à-moâ » était magistrat du
siège. Et il est mort loin de sa juridiction et de ses dossiers…
J’ai mis 25 ans à
le comprendre dans le détail, très fouillé, que j’ai pu reconstituer au fil du
temps, à la recherche du « dossier-manquant » que tout le monde
cherchait… Comme à un moment donné, j’ai pu le consulter parce qu’il était
détenu par quelqu’un à qui personne ne l’avait réclamé, pas même les flics, pas
même la chancellerie, pas même les RG, pas même sa hiérarchie, j’ai pu remonter
le fil : Tout s’éclairait à pouvoir remettre toutes les pièces du puzzle,
toutes, dans l’ordre et le bon.
Ce qui est très
drôle – et totalement triste – c’est que pendant ma quête, j’étais aussi en
relation (pro et pour autre chose) avec une consultante d’un des fat-four dont
j’ai appris le décès dernièrement. Elle aussi a eu son père abattu par un
criminel qui lui n’a jamais été identifié. Et encore moins ses commanditaires.
Lui aussi était
magistrat, mais à Ajacciu.
Elle n’a pas eu la
chance de « savoir », même si elle cherchait également et activement :
L’effet sempiternel des blessures qui ne se referment jamais…
La deuxième fois, c’était
alors que je finalisais « Opération
Juliette-Siéra » ou un autre opus. Sur mon trottoir parigot. Là encore, le
même regard.
Inoubliable.
J’en parle, façon « romancée »,
dans ce chapitre-là
(et les suivants).
Comme il n’était
pas très sûr de lui compte tenu de mon « double-quintal » et de mon
air débonnaire, il a engagé la conversation : Roberto.
Venu de « Ritalie »
avec son fort accent, pour exécuter un contrat.
Il ne m’a pas dit
lequel.
Il aurait dû tirer
sans discuter, ou me trancher la gorge, je ne sais pas.
Comme il n’était
pas très sûr de lui, il a cherché à savoir qui j’étais et ce que je faisais là.
J’ai joué au kon comme je sais le faire (un talent-natif), sans forcer ma
nature, pas affolé du tout, presque serein : Après tout, si mon heure
était venue, pourquoi s’y opposer ?
Un mek qui parle à « sa
cible », soit c’est un « costaud », soit il va avoir le doute et
ça se voit dans son regard.
Il a douté, il est
revenu plusieurs fois, à plusieurs semaines d’intervalle, toujours avec ce même regard, mais toujours avec cette
volonté de savoir qui j’étais et ce que je faisais là, et comme je le baladais
à lui raconter des fadaises de mon air le plus naturel possible, un jour, il m’a
demandé de l’excuser.
De quoi grand-Dieu ?
Et je ne l’ai plus
jamais revu.
Même pas à Venise,
beaucoup plus tard…
En bref, la « boutique »
vénitienne a définitivement fermé au profit de son alter-égo milanais et moâ,
je m’occupe désormais des « Gauloisiens-exilés » à London et environs
ainsi que ceux qui voudraient y planquer leurs avoirs.
Y bosser, je n’en
ai pas encore rencontré un seul pour ne pas en connaître (hors peut-être « Vlad »).
Une faune « bizarre »
qui n’a pas eu accès à la carte-verte américaine ou qui a loupé les tirages au
sort canadiens…
Des marrants, les
britanniques et leurs exilés-fiscaux : Pour l’heure, ils ne savent
toujours pas comment ils s’appellent, comment ils vont être bouffés par l’UE,
je veux dire à quelle sauce, et ils se préparent à déménager vers Francfort,
plus ou moins rapidement.
Pour les « pure-souche »
britishs, pas question d’aller jusqu’à « Paris-sur-la-Seine » :
Dublin est bien plus accueillante !
Alors que pour leurs
femmes « nichées & maitresses », Paris, ce n’est quand même pas
le dernier trou de province qui soit, bien au contraire… Y’en a beaucoup qui
vont se retrouver célibataires, à ce que j’en dis.
Et pour l’heure, je
prépare l’avenir, à mon rythme : Premièrement rapatrier « Mein Groβ-Yacht »
de 40 pieds sur la méditerranée. Probablement fin de mois. Une fois de plus, je
serai probablement « en apnée ». L’embouchure de la Tamise,
franchement, c’est exotique peut-être, mais ça pèle.
Deuxièmement,
puisque tout cela est désormais prescrit, j’envisage réellement de publier mes
différents opus des « Enquêtes
de Charlotte », sur du vrai papier.
Une idée venue de
nulle part, comme ça, en grattant mon clavier à l’occasion de de l’écriture du
prochain opus « Ultime récit – suite ».
Vous en avez déjà
eu cinq
extraits (qui seront « améliorés ») qui doivent, puisque c’est le
dernier opus du genre, expliquer de façon logique le rapport de « Charlotte »
et son « biographe », I-Cube.
Je vous ai dit l’été
dernier (dans
le précédent opus) et sans l’avoir prémédité que Paul de Bréveuil avait eu
5 ans de voyage intergalactique pour découvrir tout ce qu’il ne sait pas alors de
lui-même avant de revenir à son époque (contemporaine). Jusqu’à sa biographie
complète et même son éloge funèbre…
Forcément logique.
À lui d’œuvrer pour
qu’I-Cube – qui a quelques prédispositions depuis l’épisode des « On »,
« l’Ami-Râle » et quelques autres savent pour avoir lu ça sur l’ancien
blog – soit mis en relation avec les quelques personnages-clés de ces épisodes.
En fouillant, j’en
ai repéré deux : Le lien avec « l’Ami-Râle », que
je ne savais même pas qu’il existait et sans qui rien n’aurait jamais existé,
ses écrits, ses sites, ses actions, nos échanges et un autre beaucoup plus
discret : L’inconnu qui m’a mis sur la piste du « LLC-Providence »
à l’occasion d’un commentaire « anonyme ». Une information que j’ai
pu ensuite vérifier grâce au matos de « mon Boss-à-moi »…
Là encore, un seul
détail, et tout s’éclaire !
Deux fois dans la
même vie, c’est beaucoup pour un simple hasard…
Et « Charlotte »,
pour savoir, a besoin de lire ce qui est dit sur lui.
Ça se recoupe comme
pour les posts piratés de « Paradoxes
temporels ». Rappelons qu’à l’époque, je n’avais rien compris, ni du
comment, ni du qui, ni du pourquoi (je ne comprends toujours pas tout, notez
bien).
Et pourtant, c’est
la clé de démarrage…
Un troisième hasard
pensez-vous ?
Avec trois points,
on trace une seule et unique courbe… pas seulement un segment de droite :
Logique également !
Je vous laisse ce petit-billet
en guise d’anniversaire : J’ai la chance inouïe d’avoir survécu à tout ça
et jusque-là, uniquement pour comprendre ce qui m’apparaissait obscure.
Il fallait bien que
je vous en fasse part, non ?
Joyeuse Saint-Valentin
à toutes et tous !
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