Une
information que je n’avais pas encore commentée.
Et comme les choses ne se font jamais comme il est prévu qu’elles se
fassent, l’info est tombée juste après que « Jupiter » vous ait
raconté, sûr de lui, que le niveau probable du « chômage structurel »
était de 9 % : Boum, il est désormais de 8,9 %, avec une baisse de 0,7 point
au quatrième trimestre 2017 !
C’est dingue comme les éléments persistent à être
« contrariants ».
Après avoir augmenté de 0,2 point au troisième trimestre 2017 à 9,4 %, le
taux de chômage au sens du BIT recule en fin d'année pour passer sous la barre
des 9 %, selon les données provisoires
publiées par l’Insee. Au quatrième trimestre, le pays aura enregistré son plus
bas niveau depuis début 2009 nous assure-t-on !
Sur un an, la baisse atteint 1,1 point, soit la baisse la plus forte
depuis le premier trimestre 2008 : La crise est enfin dépassée !
Et rien qu’en « Gauloisie-métropolitaine », il atteint 8,6 %.
Au total, sur le dernier trimestre de l’année 2017, « Lyne-sait »
a comptabilisé en moyenne 2,5 millions de chômeurs en métropole, soit 205.000
chômeurs de moins, et 2,66 millions pour tout le pays-politique.
Toutes les tranches d’âge sont d’ailleurs concernées par cette diminution,
mais la baisse la plus forte du taux de chômage concerne les jeunes (15-24 ans)
et les 25-49 ans. Pour les premiers, le taux de chômage baisse de 2,8 points
sur un an mais atteint tout de même 20,7 % tandis que pour les seconds, le recul
est de 1,1 point à 8 %. Pour les séniors (50 ans et plus), la baisse est plus
légère : – 0,5 point à 6,1 %.
Quant au nombre de chômeurs de longue durée (à la recherche d’un emploi
depuis au moins un an), il atteint 1,05 million au quatrième trimestre, soit un
taux de seulement 3,6 % de la population active.
Triple bravo !!!
D’après « Lyne-sait », le taux d’emploi des 15-64 ans a atteint
en fin d'année dernière son niveau le plus élevé depuis le début des années
1980 (avant les années « Mythe-errant ») : « Il augmente de 0,6 point par rapport au
troisième trimestre, et de 1 point par rapport à fin 2016. Sur le trimestre, le
taux d'emploi s’accroît pour toutes les tranches d’âge, notamment les jeunes et
les 50-64 ans », constate l’institut. Dans le détail, le taux d’emploi en
contrat à durée indéterminée (CDI) augmente de 0,2 point sur le trimestre à
49,1 % tandis que le taux d’emploi en contrat à durée déterminée (CDD) ou en
intérim grimpe de 0,3 point à 8,1 %.
OK : 49,1 + 8,1 = 57,2 %. Mais alors d’où vient cette affirmation que
le taux d’emploi (part de la population en âge de travailler qui est en emploi)
atteint, lui, 65,7 %, « son plus
haut niveau depuis le début des années 80 » ?
Y aurait-il 8,5 % (plus d’une personne sur 11) qui peuvent encore vivre
« normalement » sans avoir d’activité lucrative ?
Ils sont où ? C’est qui ?
Étonnant paradoxe, mais passons…
Reste, paraît-il, un point noir : La hausse du « halo autour du chômage ».
Une notion qu’on n’avait pas encore
croisé dans les dires des spécialistes-experts en la matière. Il s’agit des
personnes qui souhaitent un emploi sans être comptées comme chômeurs au sens du
BIT. Ah bon, ça existe encore…
Les catégories D et E plus les meks
radiés qui en ont marre de perdre leur temps à la chasse aux illusions, ceux-ce
qui n’en ont déjà plus ?
Au quatrième trimestre, elles étaient 1,5 million : « Après avoir diminué de 65.000 au troisième
trimestre 2017, leur nombre augmente de 77.000 au quatrième trimestre. Il est
quasi stable sur un an (+ 12.000) », explique l’institut.
Oui, ouiiii…
Car il est vrai qu’on n’est plus du tout dans les chiffres mensuels de
« Paul-Emploi », sommé de se taire (c’est beau comme un camion-neuf,
cette « démocrature » de la « transformation » du
« en-même-temps » !).
Et qui eux comptent leurs fichiers.
Alors 2.663.000 catégories A (pas du tout d’activité et toujours en
recherche à se recaser) avec les DOM, plus environ 1.500.000 de
« halo », ça fait tout de même 4,163 de personnes contraintes à se
tourner les pouces en espérant des jours meilleurs…
Et bien entendu, comme vous n’avez pas non plus les chiffres des autres
catégories (B et C qui ont travaillé un peu mais pas à temps-plein), donc vous
ne savez rien des « glissements » des uns vers les autres et
réciproquement.
Ni du poids des « emplois aidés » qui vont disparaître (mais qui
seront remplacés par le service national obligatoire sous peu…)
Autrement dit, on n’a pas beaucoup avancé, d’autant mieux – c’en est même
fabuleux – que il s’agit là de « chiffres provisoires » avec un
taux d’erreur de l’ordre de 0,3 point (constaté ex-post), soit l’équivalent d’environ 12 à 13.000 personnes…
Comme quoi, on fait dire ce qu’on veut à n’importe quel chiffre !
Re-passons…
Imaginez bien que tout ça me fait tirer le zygomatique un peu plus
sérieusement que d’habitude.
Un : La bonne nouvelle (création de plus de 250.000 emplois dans le
secteur privé en 2017) est un peu « floue » à mon sens. Même si on
peut la saluer.
Ce qui m’étonne tout de même, c’est que je n’ai pas vu de traces
d’euphorie ni dans les entreprises (mais j’y vais moins en
« Gauloisie-du-labeur »), ni de sourire sur les visages des gens
croisés « au pays ».
Au contraire : Tout le monde râle, y compris chez « les
riches ». Pour eux, plus de « prélèvements obligatoires » =
moins de dépenses courantes. Ou baisse obligée du pouvoir d’achat (et
d’épargne). Je ne vous dis pas pour les « pas riches »…
Or, justement, on ne note pas non plus vraiment une explosion de
l’épargne, même « de précaution », ce serait plutôt l’inverse.
Et, d’un autre côté, si j’ai bien compris, la saison des soldes a été une
des plus déprimantes de ces dernières années : C’est le concert du
« petit-commerce » qui fait une partie de son beurre à cette
occasion.
Un peu surprenant, parce que moins de dépenses, c’est mécaniquement moins
de boulot pour lesdits chômeurs…
Et un paradoxe inexpliqué, un de plus !
Que j’en conclus que si le « ruissellement » existe, s’il
fonctionne de « haut en bas », ce n’est pas dans la répartition des
« richesses », mais dans celle de la pôvreté…
Là, ça devient une certitude.
Re-re-passons…
Car, deux, on a du mal à l’expliquer…
Jusqu’à présent, « Lyne-sait-tout » tablait sur un taux de 9,4
%… pour la mi-2018.
Alors 205.000 emplois de plus en trois mois, c’est du dopage !
Et il faut effectivement relativiser les chiffres de
« Lyne-sait » et c’est elle-même qui l’affirme par la bande (quand on
sait compter) : La création de 253.000 emplois dans le secteur privé en
2017, ce n’est que 53.000 sur les trois derniers mois de l’année. Un chiffre
meilleur que celui de 2016, année pendant laquelle le secteur marchand avait
généré… 234.000 emplois de plus qu’il n’en avait détruits.
Autrement présenté, à période saisonnière égale, ce n’est plus que 19.000
emplois de mieux…
Peanuts et quasiment pile-poil dans les « 0,3 point »
d’incertitude…
D’ici qu’on ait pu « trafiquer » le baromètre, il n’y a donc pas
loin.
Et puis y’a un « truc » qui me chiffonne au passage : Si tout
le monde s’accorde à dire qu’on commence à créer des emplois au pays à partir
de + 1,5 % de croissance, on présume bien (et par voie de conséquence) un taux
fixé a priori qui atteint 1,9 % en
2017, celui d’une croissance revenue portée par la conjoncture mondiale et
celle de la zone euro, où l’activité a progressé de… + 2,5 %.
Il n’y a donc aucune raison pour que le rayon de soleil ait eu lieu avec
six mois d’avance… Un « loupé » à vouloir faire « trop
bien ».
Soyons honnêtes : Il faut quand même dire que les prévisions de
croissance n’ont cessé d’être revues à la hausse tout au long de l’année 2017.
Le PIB devrait ainsi progresser de près de 2 % sur l’ensemble de l’année
passée.
Mais ça reste à voir et à confirmer.
Bref, tout le monde est content (et même un peu trop), tel qu’une fois
l’information « sortie », au lieu de faire polémique comme durant
tout le quinquennat de « Tagada-à-la-fraise-des-bois » et
pratiquement tous les mois, elle a été vite fait enterrée : Un scoop le
matin, une « sortie » l’après-midi, le gouvernement se relaie pour occuper
les médias (et les journaux télévisés), ce qui permet de faire disparaître tout
ce qui pourrait fâcher en moins de 24 heures depuis le mois de juin dernier…
Et on passe à autre chose.
Du coup, plus personne pour s’interroger sur la pertinence de telle ou
telle info…
Y compris relative au niveau du chômage.
Ceci dit, justement on préfère souligner que l’effort porté par le
gouvernement pour réformer le marché du travail peut aussi commencer à porter
ses fruits.
En effet, les effets positifs des ordonnances de « Jupiter » sur
le droit du travail, en particulier sur l’assouplissement de certaines règles
concernant la procédure générale de licenciement ne serait pas étranger à
l’entrée sur le marché des plus jeunes entendons-nous dire depuis Bruxelles ou
ailleurs…
Je demande à voir : C’est seulement maintenant que ça entre en
vigueur. Il ne peut pas y avoir d’effet remontant la flèche du temps (hors dans
« mes romans »).
Et des « sachants » de venir faire entendre leur petite-analyse estimant
même que « 2 millions d’emplois ne voient
pas le jour par crainte des dirigeants de ne pouvoir licencier en cas de recul
de la conjoncture. »
Ça veut dire quoi sinon exactement le contraire ?
Tout ça pour vous dire que ce ne sont pas les « bonnes
explications ».
Personnellement, je suspectais dès l’annonce qu’il n’y aurait plus
d’annonce mensuelle des chiffres de l’emploi, mais seulement trimestrielle et
venant exclusivement de « Lyne-sait-tout » (mais qui se trompe
quotidiennement), il y avait déjà comme une odeur de « on casse le
thermomètre »…
Ça n’aura pas été la première fois dans l’Histoire du pays depuis
« Pompon-Pie-Doux » et le baromètre de la CGT/PCF.
(Vous n’étiez pas nés, vous ne pouvez pas savoir, mais c’était un peu
comme pour les manifs’, avec le chiffre de la préfecture et celui des
organisateurs… Depuis qu’il n’y a plus de manif’, le savoir-faire s’est
perdu : Le dernier qui savait faire, il est mort et depuis, plus personne
ne sait…).
Une manip’ assez subtile pour ne pas être encore détectable, même si on va
finir par se savoir tôt ou tard.
Alors oui, c’est un « bon » chiffre, à n’en pas douter :
Disons que c’est probablement le premier depuis très longtemps à ne pas être
catastrophique, je n’en doute pas.
Mais comme il est « presque trop beau » pour être vrai, c’est
qu’il est « trafiqué » : Question de « tarage »,
d’ajustement des outils de mesure.
Le gouvernement veut un chiffre qui ne soit pas négatif. On règle la
machine sur l’objectif de juin 2018. La machine mouline. Et pan, elle sort un
chiffre inespéré avec six mois d’avance (et une balance commerciale
catastrophique, signe de la dégradation évidente de la performance économique
du « Made-in-Gauloisie »).
Alors on prend – il est trop tard pour un réglage in extremis – et on n’en dit rien.
C’est à peu près ce qui vient de se passer.
D’ici là, on aura peut-être un « second-jet » un peu plus
correct, pour un objectif de juin qui confirmera que vos « sachants »
qui vous gouvernent maîtrisent totalement le « bidule » (c’est le
point important : Montrer qu’on domine même l’avenir pour être en position
de se faire renouveler en 2022, sans omettre de dire « MERCI » pour
ces « bons moments »).
Vous verrez ça à l’été 2018 avec les chiffres du second trimestre.
On prend les paris ?
Celui que je tiens volontiers, c’est que ce quinquennat aura finalement
démontré qu’il n’est qu’un faux-nez, de A (l’élection surprise) à Z (le
prochain coup-d’État institutionnel).
Merci, de nous faire bénéficier de votre science......
RépondreSupprimerScience, je ne sais pas, mais conscience, c'est plus certain !
SupprimerOn y reviendra, parce que d'un autre côté, on sait (mais c'était postérieur à la rédaction de ce post-là) que les arrêts-maladie ont flambé.
Or, un type malade plus de quelques jours, il faut parfois embaucher en CDD pour le remplacer...
C'est d'ailleurs ce que l'on voit dans la stat fournie par "Lyne-sait" (tout de vous), mais probablement pas jusqu'à hauteur de 5 % des effectifs tout de même...
A suivre !
Bien à vous, Anonyme !
I-Cube