Il y
a tout juste dix ans, un lundi…
« Bling-bling » venait de trahir le peuple. C’était le premier à
le faire sous la Vème République. Et avec lui,
« vos-élus » lui ont embrayé le pas sans sourciller, sûrs que le
peuple ne se rebellerait pas.
Le peuple, il a mis 9 ans à les virer à peu-près tous :
« Bling-bling » en 2012 et 2016, le
« Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois » a fait de l’intérim de
2012 à 2017 avant d’être remercié et a fait émerger « Jupiter » (Monsieur
20 %, élu par défaut) et surtout a mis le pied à l’étrier à plus de 300
députés, dont une bonne partie « novices en politique » sur 577
sièges à pourvoir à l’Assemblée Nationale et à ses ordre
« exclusifs ».
Exit tous les traîtes au peuple, mais sans effusion de sang.
Rappelez-vous, mai 2005, référendum en « Gauloisie-réfractaire »
sur la Constitution européenne de « Giskar-A-la-Barre » et de quelques
« eurocrates ». Malgré la position nette du parti au pouvoir,
tendance « Chi-rat-quienne » et une large partie des « soces
d’opposition », et malgré les médias – quasiment tous portent l’étendard
du « oui » – le « non » l’emporte !
15.449.508 (54,67 %) contre 12.808.270 (45,33 %), pour un taux de
participation de 69,34 % (plus 728.620 bulletins blancs ou nuls, 2,51 %).
J’ai fait campagne pour le « oui », une des dernières à laquelle
j’ai participé activement sur les trottoirs de la kapitale et dans la salle
réservée « aux téléphones » dans ma mairie.
Simple dans mon esprit…
D’une part, s’il eut fallu dire « non » c’était au moment du
référendum sur le traité de Maastricht du 20 septembre 1992, pas « au
milieu du gué ».
Mais comme par hasard, nous n’étions pas nombreux à faire campagne pour le
« non » en cette année-là. D’ailleurs on m’avait interdit de faire
campagne, même dans le fief du « cousin –Jean » (Tiberi) : Les
locaux étaient clos et le matériel indisponible…
Mais les konnards « Mythe-errant-diens » étaient encore les plus
nombreux dans le pays : Le mur de Berlin venait de se casser la gueule
sans un coup de feu, la « Guerre du golfe » avait été gagnée sans
même lever un impôt exceptionnel et il fallait financer la réunification
allemande (avec les rapines
faites sur le dos des koweïtiens que les irakiens persistent à rembourser),
l’URSS venait d’être dissoute en décembre 91, j’avais été jusqu’à Berlin en arracher
quelques débris avec ma chignole qui n’en pouvait plus… et il fallait se doter
des outils pour assimiler les pays de l’Est qui cognaient à la porte de l’UE.
Moi, je veux bien : Je reste un démocrate dans l’âme et je me suis
soumis à la loi de la majorité.
D’autre part, je suis probablement un des rares à avoir lu de bout en bout
le traité constitutionnel, annexes incluses – pour ne relever aucun
« faute de frappe » dans la version Gauloisienne – et me rendre
compte que n’importe quelle Nation adhérente au traité pouvait sortir dudit-traité
quand bon il lui semblait et sous un délai de 2 ans.
Bref, un truc qui engage à très court-terme seulement au cas où les choses
tourneraient au vinaigre.
Il fallait donc voter « oui » pour avancer et voir, quitte à se
réserver le droit de reculer… plus tard.
En fait, depuis le « Brexit », on sait désormais qu’il n’y aura
pas de « plus tard ».
Mais là encore, je me suis retrouvé tout seul contre tous : Le peuple
a exprimé, avec plus de 15 millions de « Gauloisiens &
Gauloisiennes » qui ont dit « non » au projet.
Les kons !
Mais je me pliais là encore une à la loi de la majorité.
Arrive « Bling-bling ». Une élection du
« non-choix » : Lui ou la « cruchitude ». Jusque dans
le camp de celle-ci, ils ont été capables de tellement lui savonner la planche
qu’elle ne pouvait que se casser la gueule devant la dernière haie. Déjà une
« élection sous influence ».
« Bling-Bling » avait pour mission de récupérer le pognon des
ricains avancé du temps de « Boubouche-père » avant la fin de la
mandature de « Boubouche-fiston-junior » (ce qu’il a fait, même
si c’était de justesse) et de relancer le projet européen encalminé par
« Le Chi » : Les « Maîtres du monde » ont besoin que
le premier marché du monde soit « unifié » et ait des
« règles-claires » applicables par tous ses membres.
Leur avenir en dépend, au moins pour partie et c’est un gage de paix et de
sécurité pour tout le monde.
(Vous leur direz MERCI plus tard…)
Après une période d’observation, les manœuvres d’encerclement reprennent.
Il s’agit de présenter à l’opinion publique le projet de réunir le Congrès pour
adopter un traité de l’UE d’une part et un traité de fonctionnement de l’UE
d’autre part (en fait la Constitution du TCE scindée en deux parties). Comme
les grands médias sont des organes de promotion du projet aux mains des
« maîtres du monde », les opposants sont inaudibles.
Les grandes manœuvres sont en cours : Souvenez-vous, pour
« purger » les indécis du centre (les radicaux en bisbille avec le
« Mac-MoDem ») on fait une fleur à « Nanar-Tapis » sur le
dos du kon-tribuable : Il veut un arbitrage dans ses dossiers impossibles,
il l’obtient. Le CDR, puis l’EPFR (son organisme de contrôle), votent pour la
mise en arbitrage, qui est adopté à l’unanimité des voix. Cette mise en
arbitrage reçoit alors le soutien du gouvernement de « Fifi-le-souteneur »
par l’intermédiaire de « Krikri-La-Garde-Meurt-mais-ne-se-rend-pas »,
future ex-Ministre des Finances exfiltrée à la place de
« Déesse-Khâ », grand-manitou du « P.Soce » qui a permis
l’émergence de « Bling-Bling » en 2007, quand la trilatérale et la
CIA en auront eu marre de le supporter à Washington.
Une
vraie foirade, mais qui fonctionne : « Bling-Bling » a peur
de lui pour 2012, tel que vous rappelle-je il devait même lancer les missiles
nucléaires contre sa probable candidature, que tout le monde donnait gagnante.
Les missiles sont restés dans leurs silos, prêts pour un usage postérieur.
Arbitrage acquis (hein, un État qui se défausse de son rôle régalien…) au
motif suranné que l’affaire coûte trop cher en frais d’avocats depuis des
années et fait courir un risque de condamnation financière trop élevé à l’État
qui va pourtant se prendre l’addition du siècle entre les gencives : En
juillet 2008, le tribunal arbitral (certes truqué et corrompu) rend une
sentence favorable à « Nanar » : 243 millions d’euros à titre
matériel, 115 millions d’euros au titres des intérêts de majoration du
préjudice datant de 1993, et 45 millions
d'euros de préjudice moral !
Soit 403 millions d’euros au total…
404 avec les intérêts courus dans l’attente d’un remboursement intégral
auquel il a été condamné depuis.
Il faudra attendre l’arrivée de « Tagada-à-la-fraise-des-bois »
pour remettre enfin en cause cette décision totalement indigne…
Un des seuls « trucs » de bien qu’il aura pu faire durant son
quinquennat, celui-là…
Dès lors le lundi 4 février 2008, le Congrès peut se réunir : 560
voix pour, contre 181 têtes de mule seulement !
C’était plié.
Ils ont été 560 à niquer leurs électeurs par tous les orifices et
sans lubrifiant : Comment voulez-vous n’en retrouver qu’une toute petite
poignée encore aux « responsabilités » et avec un mandat, 10 ans plus
tard ?
Ils ne le savaient pas, mais ils se sont suicidés ce jour-là…
La droite et le centre en majorité approuvent le projet, la gauche
socialiste se divise entre pour, contre et abstention. Les opposants sont
minoritaires. Les articles de la Constitution européenne sont ainsi acceptés de
manière détournée par le Congrès, en violant les résultats du référendum de
2005. Le Conseil constitutionnel approuve également (en fait, techniquement, il
ne peut pas faire autrement). Dans les médias, c’est le soulagement de la
revanche.
Le traité de Lisbonne peut prendre toute son envergure et remplace celui
de Nice qui était, il faut le reconnaître, une vraie cagade.
Combien étiez-vous à protester ? Combien ont écrit à leurs représentants
élus, maires, députés, sénateurs, pour les informer de leur opposition à la
censure du vote du peuple par le Congrès ? Combien ont manifesté ?
Pas un seul et même pas moâ-même !
Plus de 15 millions de « Gauloisiens » qui avaient voté « non »,
en acceptant d’être pris pour des irresponsables-acéphales par les quelques
élus du Congrès, ont laissé choir la République dans la foulée.
Mais les 12 millions qui avaient voté « oui » sont eux aussi devenus, par
leur silence, les complices du renoncement au choix démocratique.
C’est vrai : J’étais satisfait quant au résultat, mais pas du tout
quant à la méthode !
On démontrait pour la première fois que quand ils veulent se passer de la
volonté populaire dans un pays dit « démocratique »,
« ils » pouvaient faire.
Le problème, c’est que depuis, ils ne se gênent absolument plus : Dès
que vous demandez son avis au peuple, de toute façon il ne décide que des
konneries (cf. le « Brexit », l’élection de
« Mac-Donald-Trompe », les grecs, les catalans, par exemple…).
Presque dix ans sont passés. Regardez plusieurs décennies en arrière si
vous le pouvez (il fallait avoir été né, c’est vrai, parce que ce qu’on vous en
raconte désormais n’a plus rien à voir avec les « vécus » d’alors).
Voyez combien ce pays était libre, prospère, travailleur, original, sain, avec
son esprit-rebelle et gauloisien-chauvin mais généreux Ô combien ! Regardez ce
qu’il en reste, entravé, muselé, soumis, agité par le tic du « faire américain
» (comme dans « jour de fête » de Tati) écervelé de vérités contre-nature, qui ne peut même plus
payer de sa générosité (toutes les fondations s’en plaignent désormais), la
faute à être racketté sur tout le reste.
Pour réagir, il faudrait d’abord en prendre conscience.
Pourquoi ne pas commémorer chaque année le 4 février (même si c'est seulement aujourd’hui que nous frôle l’astéroïde AJ129), non pas comme mon anniversaire
personnel (j’étais alors et encore un jeune-kon il y a 10 ans, je suis devenu
un « vieux-kon » depuis désormais), mais comme celui du coup d’État
parlementaire ?
Et attention, il en est d’autres qui se préparent : Demain vous
n’aurez plus que le choix de dire « MERCI » et payer ce qu’on vous
demande sur ce qui vous restera encore, ou de prendre vos-clics-et-vos-clacs et
faire comme les allemands de l’est en 1990 : Voter avec les pieds.
Triste journée, finalement…
J’en suis encore désolé.
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