La recherche fondamentale persiste à votre bonheur !
Par exemple, vous qui avez (forcément,
puisque vous venez lire mes « posts », même le Dimanche, ce qui reste
réservé à une « petite-élite-élitiste » entre toutes), noté (tout
comme moi-même) qu’on ne compte plus le nombre d’articles tout plein de bons
conseils pour briller en société… et surtout se soustraire aux moments gênants :
Éviter les silences trop longs, (re)lancer une conversation, l’achever en
beauté, affuter sa répartie, faire preuve d’assurance, etc…
Pour ma part, je vous confesse qu’il n’y en a
qu’un qui vaille en ce domaine : Arthur Schopenhauer, ou l’art d’avoir
toujours raison.
Un maître en la matière avec sa « dialectique
éristique » où, de façon à la fois sarcastique et pragmatique il y expose
une série de stratagèmes permettant de l’emporter lors de controverses,
indépendamment de la vérité du point de vue que l’on soutient. Ce travail, il le
considère comme le premier essai d’une « dialectique scientifique » n’ayant pas
d’équivalent à son époque qui a pour but avoué de bien distinguer ces
stratagèmes afin de pouvoir les dénoncer.
La dialectique éristique, constituée de la
dialectique et de la sophistique, s’opposerait ainsi à la logique, à l’analytique,
et à la philosophie dont le but est la recherche objective de la vérité.
Je dois vous avouer que par la suite, j’ai
été formé à bonne ékole (stalinienne) de la « dialectique-tout-court »
(la marxiste), avant de prolongé par un retour à la maïeutique socratique…
Une bonne ékole pour détecter les sophismes
de tous les « fats-impétueux » qui vous en impose systématiquement et
de façon puérile telle que je ne peux pas faire autrement que de « synthétiser »
en les qualifiant « d’autistes-trisomiques ».
Mais j’admets aussi une certaine sympathie
pour Schopenhauer pour avoir « dépassé » à la fois le kantisme et le
spinozisme.
Pour moâ, c’est un des fondateurs du
pessimisme qui est quand même assez extraordinaire à une époque où le « scientisme »,
qui perdure toujours de nos jours (et c’est tant mieux) régnait en maître-à-penser.
N’oublions donc pas d’où l’on vient et nos propres
limites liées à la piètre « condition humaine ».
Passons : Là n’est pas le propos.
Donc, des « scienteux » qui n’ont
rien d’autres à faire avec les larges subventions reçues de toutes parts,
financées avec l’impôt sur les fruits de votre labeur, viennent de nous donner
de petites leçons d’étiquette à grand renfort de schémas et formules aux
allures de science-appliquée, histoire de crédibiliser leurs prétentions en s’appuyant,
une fois de plus, sur une étude quelconque, pour mieux l’estampiller « recette
infaillible ».
On apprendra ainsi qu’un silence qui dépasse
les quatre secondes est gênant…
Pour ne pas gêner (un sommeil), faut-il
ronfler au moins une fois toutes les quatre secondes ?
En bref, il est une science de la « clôture
de conversation polie » qui se transcrit par une équation aussi seyante tel
que : [Sc] → [J] → [SaP] → [C] → [W].
Simple, non ?
Mises en pratiques, ces petites astuces
tombent souvent à l’eau. Melissa Dhal, éditrice du magazine Science of Us et
auteure de Cringeworthy (A Theory of Awkwardness, autrement dit « Une
théorie de la maladresse »), s’interrogeait ainsi encore récemment dans
les colonnes du New York Times : « Si
vous vous concentrer si attentivement sur
vos mouvements et vos mots, ne vous rendrait-il pas simplement bien plus
conscients de vous-mêmes ? »
Et elle dressait une comparaison avec la
pratique athlétique : « Se concentrer sur
les détails est un bon moyen pour les débutants d’apprendre les bases d’une
certaine compétence ou d’un sport. Mais quand les athlètes experts
réfléchissent trop à ce qu’ils font, cela peut les amener à m… (étronner). »
La minutie a beau être importante pour les
premiers pas dans une situation nouvelle, de même que les pense-bêtes et « antisèches »
peuvent être utiles, ces logiques ne sont pas censées s’appliquer au long terme
dans les situations sociales, où un certain nombre de paramètres qui entourent
et composent nos interactions finissent par devenir des automatismes.
C’est le lieu commun de l’apprentissage :
Apprendre à conduire en formant ces réflexes…
C’est tellement plus efficace.
« Nous
n’avons qu’une capacité limitée à nous concentrer sur les choses, ce pourquoi
conduire et parler au téléphone n’est pas une bonne idée, car cela détourne
notre attention. Essayer de faire quelque chose en se souciant de la façon dont
on la fait est comme faire deux choses à la fois. Une de ces choses en pâtira
», explique par ailleurs Sian Beilock, présidente de Barnard College et
spécialiste en sciences cognitives.
Plutôt que de s’interroger sur le moyen de
résoudre notre maladresse, Dhal suggère quant à elle qu’il serait plus
productif de se demander pourquoi nous avons tendance à nous focaliser dessus :
« La plupart du temps, notre maladresse
est auto-induite parce que nous sur-analysons notre comportement, à tel point
qu’il devient notre seule préoccupation. »
Personnellement, je connais bon nombre de « personnes
publiques » qui en font trop pour ne pas fournir de bons exemples.
Mais il y a tellement de « contre-exemples »
dans ce monde-là qui finissent par dire des âneries sans même sans rendre
compte, que ce blog qui leur est finalement dédié, n’est pas prêt de
disparaître (hors décès de son administrateur, le seul encore à avoir les codes
d’accès, hors les « robots » de « Gogol-blog »…).
La belle-Ellen Hendrickson, une psychologue
clinique du Centre pour l’anxiété et les troubles liés de l’université de
Boston – une ville de pudibonds où, hors la large communauté « black »,
loger avec plus de deux personnes de sexe opposé est un délit – a ainsi mis en
place une expérience avec ses patients, qui consiste à avoir deux conversations
séparées avec des personnes quelconques. Lors de la première, elle demande à
ses patients de ne se concentrer que sur eux, et lors de la seconde,
exclusivement sur leur interlocuteur. Il en ressort que la seconde conversation
est considérablement plus aisée et agréable : Plutôt que de se demander quelles
mimiques on fait ou comment on dispose nos mains, l’attention se fixe sur le
fond de la conversation.
Et plutôt que d’interagir avec autrui à l’aune
d’un cahier des charges des convenances, le plus efficace serait donc de s’en
préoccuper le moins possible : Faire abstraction du poids des situations
formelles pour les aborder avec plus de spontanéité, et, in fine, plus de succès.
Dès lors, elle note que certaines classes d’énoncés
récapitulatifs sur le comportement verbal (Sc), quelques déclarations
récapitulatives affectives (Sa), plus des énoncés de continuité (C), voire de
justification (J), une certaine bonne volonté (W) et des énoncés de l’affect
positif (P) finissent par être supposés des constituants des échanges interpersonnelles.
Ces déclarations sont montrées pour augmenter pendant la phase terminale d’une
rencontre sociale en fonction de si la conversation est entre amis ou étrangers
et si elle est structurée ou non structurée.
L’hypothèse posée et appliquée sur la séquence
dans laquelle ces cinq classes d’énoncés se produiront au cours de la fin d’une
interaction, à savoir, [Sc] →
[J] → [SaP] → [C] → [W], est dès lors testée
et confirmée.
Et plus ce déroulé est bien noué, bien amené,
énoncé de façon fluide, plus vous serez convaincant, source d’un ego de
suffisance qui vous aura auréolé d’un bonheur sans borne.
Fabuleux…
Je sens que je vais essayer, moi qui en ai
ras-la-casquette de me faire interrompre à tout-bout-de-champs par quelques
impétueux-dévergondés toujours « hors-sujet » du moment et qui
pensent que parce que j’ai maigri, quand je marche sur les pieds, ça ne fait « pas
si mal » que ça aux orteils…
C’est terrible de perdre du poids, finalement :
Personne ne sait vraiment autant que moâ-même !
Ce qui m’inquiète, c’est de savoir ce que
devrait en penser Schopenhauer, lui qui a si magnifiquement démontré – pour mieux
les dénoncer – les sophismes perpétuels dont on nous bassine en permanence.
Aurait-il l’outrecuidance « d’interrompre »
les fameux « déroulé » qui rendent les choses dites si « attrayantes » ?
En attendant, depuis presque « tout-jeune »,
personnellement, je ne me gêne pas : C’est agaçant à souhait pour le
locuteur qui, tout à son dire, en reste inopérant à répondre, ou encore pire, n’arrive
plus à suivre.
Et plus je vieillis, plus je le fais de façon
audible afin de faire marrer tout le monde et pas seulement mes seuls voisins
immédiats.
Une de mes premières réussite en la matière
(totalement improvisée), ça aura été mon prof’ d’histoire-géo (marxiste
convaincu et payant sa cotisation au Parti) qui nous avait annoncé que le mur
de Berlin avait été bâti pour empêcher l’exode des élites : « Dix millions de médecins et d’avocats ».
« Putain
(Gourgandine) ! Sur 16 millions d’habitants, ils faisaient quoi les autres ? »
Je m’étais fait virer du cours et j’ai évité
le conseil de discipline : Le proviseur ne pouvait pas prendre le risque
de noter le motif de « désordre dans la classe » dans le PV de
décision…
Une autre fois, c’était en cours de maths
(les histoires de patates) : Je tombe par hasard sur le bon résultat et le
prof’ me demande comment j’ai pu faire. Je lui réponds tout de go d’un mot que
j’avais appris quelques jours auparavant sans en connaître la définition :
« Par les Logs ! »
Stupeur généralisée et fou-rire de quarante
bambins imberbes et agités…
Vous voyez le genre.
Bref, la « miss Ellen », il faut
que je la rencontre pour lui « apprendre la vie ». Et lui dire que je
ne supporte plus qu’on use des mêmes techniques de déstabilisation à mon
encontre que les miennes.
Ou alors, je vais faire payer des droits d’auteur…
En attendant, après la vie de couple, il
fallait bien que je vous délivre « sa » vérité cosmologique : Ça
fait avancer la science « En Marche ! ».
Et on ne sait pas encore où ça va nous
emmener.
De toute façon, c’est plus drôle que ceux-là
qui pèsent l’univers ou d’autres qui envoient des bagnoles rouler autour de
Mars…
On y viendra peut-être, mais une autre fois :
On n’a que les plaisirs qu’on peut se donner.
Bonne fin de week-end à toutes et tous !
I3
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