Vers la fin de la démocratie ?
Depuis l’investiture de « McDo-Trompe » et
ses premières mesures de gouvernement, émerge le nom d’un mouvement
intellectuel (et de philosophie politique) qui serait l’inspiration secrète de
la nouvelle administration : La « néo-réaction », aussi désignée par
l’expression « Lumières sombres » (Dark Enlightenment).
À la tête de ce mouvement, le blogueur « Cure-tisse-Yard-Vin », très proche de Peter Thiel, de Marc Andreessen (milliardaire et conseiller informel du président), mais aussi des cadres politiques comme le Vice-Président « J’y-vais-Danse » et autre Michael Anton.
« Yard-vin » aurait ainsi favorisé l’ascension politique d’« Élan-Must » dans l’équipe de « Trompe » et serait celui qui aurait été à l’origine du plan Gaza fantasmagorique transformée en riviera pour richissimes clients.
Il semble difficile, à brûle-pourpoint, de déterminer
avec précision l’influence des idées néoréactionnaires sur la nouvelle
administration, ce qui supposerait de mener une enquête de terrain que je n’ai
pas l’intention ni les moyens de mener.
Néanmoins, on peut dès maintenant s’intéresser à la pensée « néo-réactionnaire » puisqu’elle se donne l’ambition de gouverner le monde, et à défaut les USA pour encore quelques mois.
D’où vient donc la « néo-réaction » ? Pour saisir toute la spécificité de ce courant néo-réactionnaire, il faut accepter de la voir comme une véritable contre-culture intellectuelle.
La « néo-réaction » émerge d’abord sur Internet, à travers des blogs et des forums, mais aussi à travers la rencontre virtuelle de deux figures clés : « Cure-tisse-Yard-vin » et « Nique-Langue ».
En avril 2007, « Cure-tisse-Yard-vin », un
ingénieur « ricain », lance son blog Unqualified Reservations sous le
pseudo « Mention-Mold-bug ». Le « mole-duc », quoi…
Son premier texte, « A Formalist Manifesto », annonce avec grande clarté son projet politique. « Cure-tisse-Yard-vin » se présente comme un libertarien convaincu, mais déçu.
Le libertarianisme, qui vise la limitation ou la disparition de l’État au profit d’un libéralisme dérégulé, est « une idée évidente » qui « n’a jamais pu être appliquée en pratique » (tellement ça coule de source).
L’erreur des libertariens est, selon lui, de voir leur idéologie comme « l’apogée de la démocratie », alors que celle-ci est fondamentalement « inefficace et destructrice » (« Cure-tisse-Yard-vin » reconnaitrait à ce titre sa dette à l’égard de Hans-Hermann Hoppe, disciple de Rothbard : Admettons…).
Entre 2007 et 2008, grâce à un style provocateur et
une grande productivité, « Cure-tisse-Yard-vin » se constitue un
contingent de lecteurs – principalement issu des cercles libertariens « ricains ».
Rejetant avec fermeté le progressisme comme étant l’une des raisons pour lesquelles nous ne parvenons pas à nous défaire de l’absurdité démocratique, « Cure-tisse-Yard-vin » se définit lui-même comme réactionnaire, ou même néo, post ou ultraréactionnaire.
C’est le terme néo-réactionnaire qui sera repris, à partir de 2010, pour décrire la « néo-réaction » comme un mouvement intellectuel à part entière.
Le second moment tient à la découverte de « Cure-tisse-Yard-vin »
par « Nique-Langue ».
Ce dernier est un ancien philosophe (déchu…) de l’Université de Warwick, figure de proue du CCRU, un collectif intellectuel d’avant-garde.
Défendant une perspective « accélérationniste », « Langue » critique le « misérabilisme » d’une gôche qui essaie vainement de contenir les effets néfastes du capitalisme, alors qu’il faudrait au contraire épouser son mouvement et l’accentuer.
J’adore et les « sans-dents » argentins aussi, je suppose !
Son accélérationnisme inconditionnel le pousse ainsi à adopter une position pro-capitaliste et à s’intéresser à la pensée de « Yard-vin ».
Et c’est à partir de mars 2012 que, sur son blog Urban Future (depuis supprimé), il lui consacre une série d’articles intitulée « The Dark Enlightenment ».
Cette série d’articles va conférer à la « néo-réaction » une véritable notoriété en ligne et lui permettre de se constituer comme une contre-culture intellectuelle.
S’il est une théorie politique néo-réactionnaire, elle
est à trouver sous la plume de « Yard-vin » qui annonce son ambition,
dès son premier article, de « construire une nouvelle idéologie ».
(Punaise de gourgandine, comme si on n’en avait pas assez soupé depuis Socrate !)
Si « Yard-vin » la présente comme un dépassement du libertarianisme, il la décrit comme formaliste et néo-caméraliste.
L’élément fondamental de la pensée de « Yard-vin »
est la question de l’efficacité des systèmes politiques. Pour lui, un modèle
politique est bon s’il parvient à éviter la violence, c’est-à-dire l’apparition
de conflits dont l’issue est incertaine.
En cela, la politique n’est jamais qu’une lutte entre ordre et chaos au sein de laquelle « le bien, c’est l’ordre ».
C’est un peu réducteur, mais ça peut toujours servir de postulat pour progresser, un peu comme la règle qui veut que « par un point ne passe qu’une seule parallèle à une droite » (postulat uniquement valable dans un espace euclidien, parfaitement plat, ce qui reste l’exception dans l’univers…)
Dès lors, toute autre question, comme la pauvreté et
le réchauffement climatique, est insignifiante. Il ne s’agit pas de réimaginer
un ordre social plus juste, mais d’affermir l’ordre existant.
Cette approche, que « Yard-vin » nomme « formalisme », n’a d’autre souci que de construire une ingénierie politique efficace.
Et c’est dans cette perspective formaliste que « Yard-vin » analyse l’État « ricain » comme une gigantesque entreprise complètement engluée dans son inefficacité.
Parce que le personnel politique est enferré dans une mystique démocratique et dans une obsession de justice sociale, la politique « ricaine » manque de cohérence.
Et personne ne sait vraiment qui est aux commandes, ni dans quel but.
Afin de régler le problème, « Yard-vin »
propose d’en finir avec l’idée démocratique et de restructurer le gouvernement
sur le mode d’une entreprise souveraine (une SovCorp) dont la direction serait
confiée à un PDG.
Celui-ci prendrait les décisions gouvernementales les plus efficaces pour assurer la prospérité de l’État.
Et si vous n’êtes pas satisfaits du service que propose ce gouvernement, vous n’avez qu’à vous en trouver un autre.
J’en causerai à mon ami « Trompe »…
Pour « Cure-tisse-Yard-vin », cette réponse « formaliste »
revient tout simplement à rétablir la monarchie absolue.
En ce sens, il se déclare « royaliste », ou plutôt « restaurationniste », et considère que le PDG du gouvernement-entreprise n’est rien d’autre qu’un monarque.
Selon lui, la monarchie est d’ailleurs une forme politique extrêmement stable, contrairement à la démocratie.
(On en reparlera à Louis XVI et quelques autres depuis…)
« Yard-vin » nomme son modèle le « néo-caméralisme », en référence au caméralisme de Frédéric II de Prusse (et sa théorie mercantiliste, adossée à la monarchie, visant à accroître la prospérité économique de l’État).
Néanmoins, le caméralisme n’est pas le seul modèle
auquel « Cure-tisse-Yard-vin » se réfère. Les cités-États comme Dubaï
ou Singapour sont, selon lui, des prototypes des futurs États néo-caméralistes.
Et afin de ne pas se méprendre sur la nature idéologique de la pensée néo-réactionnaire, il est important d’éviter certaines confusions intellectuelles.
Tout d’abord, bien que « Yard-vin » soit un défenseur de l’ordre, nous n’avons pas affaire à une simple pensée conservatrice.
« Yard-vin » ne promeut pas la préservation de valeurs morales ou religieuses. Il se présente d’ailleurs comme athée, ou non théiste.
Il condamne violemment les conservateurs qui, en miroir des progressistes, sont incapables de penser le pouvoir tel qu’il est.
Selon lui, les conservateurs sont consubstantiellement arrimés à la démocratie ! Ce qui n’est pas faux.
Le caractère réactionnaire de la pensée de « Yard-vin »
se traduit en fait dans une volonté de dissoudre le politique dans une
ingénierie économique autoritaire.
Ainsi il loue à ce titre, la prospérité et l’« absence de politique » à Singapour, à Dubaï et à Hong-Kong.
Disons que dans ces villes-nations, les problèmes politiques n’ont pas non plus disparu et que les prisons politiques fonctionnent toujours aussi bien…
Il n’est pourtant pas censé l’ignorer.
Si la néo-réaction et l’alt-right partagent le refus
du conservatisme traditionnel, ces deux courants ne nous semblent pas non plus se
confondre pour autant.
L’alt-right est populiste, à tendance suprémaciste, dans le sens où certaines composantes affirment clairement l’idée d’une supériorité raciale blanche.
La « néo-réaction » est, quant à elle, essentiellement formaliste et élitiste.
Les néo-réactionnaires méprisent le populisme comme étant, on vient de le voir, fondamentalement d’essence démocratique (voire démagogique, de mon point de vue) : S’il y a un changement politique, il ne pourra donc venir que d’en haut.
À la façon de Lénine… rajoute-je.
Bien entendu, ces deux constellations intellectuelles
ne sont pas imperméables et peuvent converger stratégiquement.
Ainsi, lorsque « Yard-vin » se défend de compter parmi les suprémacistes, il s’empresse de préciser qu’il les lit avec attention.
Par ailleurs, la « néo-réaction » est
parfois assimilée à l’« accélérationnisme » du fait de ses liens avec « Nique-Langue ».
Si ces tendances convergent, il faut néanmoins être précis. « Langue » est accélérationniste avant d’être néo-réactionnaire. S’il considère la « néo-réaction » comme un instrument efficace de destruction du « grand mécanisme de freinage » qu’est le progrès (tiens, un retour prévu vers l’obscurantisme ?), elle reste un « accélérationnisme avec un pneu à plat ».
Inversement, si « Nique-Langue » a incontestablement contribué à la popularité de « Yard-vin », celui-ci ne le cite pas mais reste perméable à une perspective accélérationniste.
Car la pensée néo-réactionnaire est avant tout une pensée de l’ordre, sans plus.
Voilà en deux mots les ressors dogmatiques qui
conduisent le peuple « ricains » à avoir élu un Président et son
équipe qui décoiffent depuis leur entrée en fonction.
« Trompe » est loin d’être un imbécile : Il décrète à tire-larigot et tous azimuts se sentant légitime à réaliser les promesses qui l’ont porté à la Maison-Blanche.
Et il n’a d’idéologie que dans les rapports de « clients à fournisseurs », la seule façon qu’il connaisse de « dealer » et n’a pas l’habitude qu’on lui dise « non ». Quand il veut le Groenland, le Canada ou le Canal de Panama, il fera tout pour en disposer à sa guise…
Il dit vouloir la paix en Ukraine, un accord sur le nucléaire iranien et écraser les Houthies yéménites, il ne renoncera pas à obtenir ce qu’il veut et a promis d’avoir !
Nous y reviendrons probablement, mais sa façon de
considérer ses homologues n’est pas que le fruit d’une éducation ratée, mais aussi
celui de son entourage qui croit que l’heure est venue de diriger un pays d’une
autre façon et selon d’autres schémas que ce qui a toujours été fait.
Avec un peu de volonté, après tout l’Argentine s’en sort très bien, pensent-ils… en ignorant le sort des « sans-dents » de Buenos Aires…
Une leçon de « sciences-politiques » ?
J’avoue que je ne regrette pas d’être venu jusque-là pour assister à la destruction d’un ordre démocratique qui a mis des siècles à émerger et que ses héritiers veulent détruire… parce qu’ils le renient vertement, le jugeant incapable et « pire que tout autre ».
La grande question – et hélas je ne sais pas si je
pourrai le voir avec toutes les ALD que je traîne sur les épaules – c’est à partir
de quand que tous ces « néo-kons » vont s’écraser sur le mur des
réalités ?
Au même titre que les « philosophes » semblables, mais russes cette fois-ci, qui alimentent la chaudière « nationale-populiste » post-soviétique, vont finir par la faire sauter à leur nez & barbes…
Mais nous verrons cela une autre fois.
Pour mémoire (n’en
déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE
PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE »,
REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
À la tête de ce mouvement, le blogueur « Cure-tisse-Yard-Vin », très proche de Peter Thiel, de Marc Andreessen (milliardaire et conseiller informel du président), mais aussi des cadres politiques comme le Vice-Président « J’y-vais-Danse » et autre Michael Anton.
« Yard-vin » aurait ainsi favorisé l’ascension politique d’« Élan-Must » dans l’équipe de « Trompe » et serait celui qui aurait été à l’origine du plan Gaza fantasmagorique transformée en riviera pour richissimes clients.
Néanmoins, on peut dès maintenant s’intéresser à la pensée « néo-réactionnaire » puisqu’elle se donne l’ambition de gouverner le monde, et à défaut les USA pour encore quelques mois.
D’où vient donc la « néo-réaction » ? Pour saisir toute la spécificité de ce courant néo-réactionnaire, il faut accepter de la voir comme une véritable contre-culture intellectuelle.
La « néo-réaction » émerge d’abord sur Internet, à travers des blogs et des forums, mais aussi à travers la rencontre virtuelle de deux figures clés : « Cure-tisse-Yard-vin » et « Nique-Langue ».
Son premier texte, « A Formalist Manifesto », annonce avec grande clarté son projet politique. « Cure-tisse-Yard-vin » se présente comme un libertarien convaincu, mais déçu.
Le libertarianisme, qui vise la limitation ou la disparition de l’État au profit d’un libéralisme dérégulé, est « une idée évidente » qui « n’a jamais pu être appliquée en pratique » (tellement ça coule de source).
L’erreur des libertariens est, selon lui, de voir leur idéologie comme « l’apogée de la démocratie », alors que celle-ci est fondamentalement « inefficace et destructrice » (« Cure-tisse-Yard-vin » reconnaitrait à ce titre sa dette à l’égard de Hans-Hermann Hoppe, disciple de Rothbard : Admettons…).
Rejetant avec fermeté le progressisme comme étant l’une des raisons pour lesquelles nous ne parvenons pas à nous défaire de l’absurdité démocratique, « Cure-tisse-Yard-vin » se définit lui-même comme réactionnaire, ou même néo, post ou ultraréactionnaire.
C’est le terme néo-réactionnaire qui sera repris, à partir de 2010, pour décrire la « néo-réaction » comme un mouvement intellectuel à part entière.
Ce dernier est un ancien philosophe (déchu…) de l’Université de Warwick, figure de proue du CCRU, un collectif intellectuel d’avant-garde.
Défendant une perspective « accélérationniste », « Langue » critique le « misérabilisme » d’une gôche qui essaie vainement de contenir les effets néfastes du capitalisme, alors qu’il faudrait au contraire épouser son mouvement et l’accentuer.
J’adore et les « sans-dents » argentins aussi, je suppose !
Son accélérationnisme inconditionnel le pousse ainsi à adopter une position pro-capitaliste et à s’intéresser à la pensée de « Yard-vin ».
Et c’est à partir de mars 2012 que, sur son blog Urban Future (depuis supprimé), il lui consacre une série d’articles intitulée « The Dark Enlightenment ».
Cette série d’articles va conférer à la « néo-réaction » une véritable notoriété en ligne et lui permettre de se constituer comme une contre-culture intellectuelle.
(Punaise de gourgandine, comme si on n’en avait pas assez soupé depuis Socrate !)
Si « Yard-vin » la présente comme un dépassement du libertarianisme, il la décrit comme formaliste et néo-caméraliste.
En cela, la politique n’est jamais qu’une lutte entre ordre et chaos au sein de laquelle « le bien, c’est l’ordre ».
C’est un peu réducteur, mais ça peut toujours servir de postulat pour progresser, un peu comme la règle qui veut que « par un point ne passe qu’une seule parallèle à une droite » (postulat uniquement valable dans un espace euclidien, parfaitement plat, ce qui reste l’exception dans l’univers…)
Cette approche, que « Yard-vin » nomme « formalisme », n’a d’autre souci que de construire une ingénierie politique efficace.
Et c’est dans cette perspective formaliste que « Yard-vin » analyse l’État « ricain » comme une gigantesque entreprise complètement engluée dans son inefficacité.
Parce que le personnel politique est enferré dans une mystique démocratique et dans une obsession de justice sociale, la politique « ricaine » manque de cohérence.
Et personne ne sait vraiment qui est aux commandes, ni dans quel but.
Celui-ci prendrait les décisions gouvernementales les plus efficaces pour assurer la prospérité de l’État.
Et si vous n’êtes pas satisfaits du service que propose ce gouvernement, vous n’avez qu’à vous en trouver un autre.
J’en causerai à mon ami « Trompe »…
En ce sens, il se déclare « royaliste », ou plutôt « restaurationniste », et considère que le PDG du gouvernement-entreprise n’est rien d’autre qu’un monarque.
Selon lui, la monarchie est d’ailleurs une forme politique extrêmement stable, contrairement à la démocratie.
(On en reparlera à Louis XVI et quelques autres depuis…)
« Yard-vin » nomme son modèle le « néo-caméralisme », en référence au caméralisme de Frédéric II de Prusse (et sa théorie mercantiliste, adossée à la monarchie, visant à accroître la prospérité économique de l’État).
Et afin de ne pas se méprendre sur la nature idéologique de la pensée néo-réactionnaire, il est important d’éviter certaines confusions intellectuelles.
Tout d’abord, bien que « Yard-vin » soit un défenseur de l’ordre, nous n’avons pas affaire à une simple pensée conservatrice.
« Yard-vin » ne promeut pas la préservation de valeurs morales ou religieuses. Il se présente d’ailleurs comme athée, ou non théiste.
Il condamne violemment les conservateurs qui, en miroir des progressistes, sont incapables de penser le pouvoir tel qu’il est.
Selon lui, les conservateurs sont consubstantiellement arrimés à la démocratie ! Ce qui n’est pas faux.
Ainsi il loue à ce titre, la prospérité et l’« absence de politique » à Singapour, à Dubaï et à Hong-Kong.
Disons que dans ces villes-nations, les problèmes politiques n’ont pas non plus disparu et que les prisons politiques fonctionnent toujours aussi bien…
Il n’est pourtant pas censé l’ignorer.
L’alt-right est populiste, à tendance suprémaciste, dans le sens où certaines composantes affirment clairement l’idée d’une supériorité raciale blanche.
La « néo-réaction » est, quant à elle, essentiellement formaliste et élitiste.
Les néo-réactionnaires méprisent le populisme comme étant, on vient de le voir, fondamentalement d’essence démocratique (voire démagogique, de mon point de vue) : S’il y a un changement politique, il ne pourra donc venir que d’en haut.
À la façon de Lénine… rajoute-je.
Ainsi, lorsque « Yard-vin » se défend de compter parmi les suprémacistes, il s’empresse de préciser qu’il les lit avec attention.
Si ces tendances convergent, il faut néanmoins être précis. « Langue » est accélérationniste avant d’être néo-réactionnaire. S’il considère la « néo-réaction » comme un instrument efficace de destruction du « grand mécanisme de freinage » qu’est le progrès (tiens, un retour prévu vers l’obscurantisme ?), elle reste un « accélérationnisme avec un pneu à plat ».
Inversement, si « Nique-Langue » a incontestablement contribué à la popularité de « Yard-vin », celui-ci ne le cite pas mais reste perméable à une perspective accélérationniste.
Car la pensée néo-réactionnaire est avant tout une pensée de l’ordre, sans plus.
« Trompe » est loin d’être un imbécile : Il décrète à tire-larigot et tous azimuts se sentant légitime à réaliser les promesses qui l’ont porté à la Maison-Blanche.
Et il n’a d’idéologie que dans les rapports de « clients à fournisseurs », la seule façon qu’il connaisse de « dealer » et n’a pas l’habitude qu’on lui dise « non ». Quand il veut le Groenland, le Canada ou le Canal de Panama, il fera tout pour en disposer à sa guise…
Il dit vouloir la paix en Ukraine, un accord sur le nucléaire iranien et écraser les Houthies yéménites, il ne renoncera pas à obtenir ce qu’il veut et a promis d’avoir !
Avec un peu de volonté, après tout l’Argentine s’en sort très bien, pensent-ils… en ignorant le sort des « sans-dents » de Buenos Aires…
Une leçon de « sciences-politiques » ?
J’avoue que je ne regrette pas d’être venu jusque-là pour assister à la destruction d’un ordre démocratique qui a mis des siècles à émerger et que ses héritiers veulent détruire… parce qu’ils le renient vertement, le jugeant incapable et « pire que tout autre ».
Au même titre que les « philosophes » semblables, mais russes cette fois-ci, qui alimentent la chaudière « nationale-populiste » post-soviétique, vont finir par la faire sauter à leur nez & barbes…
Mais nous verrons cela une autre fois.
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
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