La consommation des ultra-riches est-elle morale ?
J’admire être né dans un pays, et à une époque où les questions de survie
quotidienne, si elles n’ont pas disparu, restent anecdotiques…
Car on préfère, dans mon pays (celui que j’aime tant et qui commence seulement maintenant à me le rendre au moins à la marge…) s’étriper sur des querelles absurdes comme savoir s’il faut devenir végétarien ou persister à être un « viandard ».
Ou comment occuper de façon rentable, les journées et heures de labeur supplémentaires pour « sauver le pays »…
De qui se moque-t-on au juste ?
J’avoue que mes journées de travail auront toujours été de l’ordre de 10 à
12 heures par jour, au moins 6 jours par semaine et de toute façon pas loin de
50 semaines par an. Faites le calcul, j’ai largement financé par mon labeur
assidu mes maigres rentes-sociales…
D’ailleurs, je continue, à l’occasion, à reste « actif », comme ils disent.
Et puis moâ, je mange les bêtes qui mangent de l’herbe : C’est ma façon de sauver la planète.
Effectivement, manger de l’herbe, c’est bouffer de jolies fleurs qui fabriquent de l’oxygène (et de bonnes odeurs), alors que manger des bêtes qui pètent du méthane, ça participe directement à la réduction des émissions de « gaz à effet de serre »…
Est-ce donc un luxe ?
Ça va probablement le devenir, nous fait-on comprendre. Car réfléchir et
définir ce qui ressort ou non de cette catégorie « du luxe » pourrait
ouvrir des pistes fécondes pour financer la lutte contre le changement
climatique, pourrait seulement espère les optimistes.
En « Gauloisie-Olympique », on a une dette publique abyssale (pourtant largement inférieure à celle des Nippons et lilliputienne à celle des USA).
D’ailleurs, comme on n’en a pas assez à financer, « Barre-niée » en aura inventé une autre, encore plus colossale (paraît-il) : La dette « écolologique » !
Je ne sais pas, mais la misère au coin de mon boulevard avec des SDF qui dorment encore à la belle étoile, ça ne dérange plus personne…
Et encore, je ne connais pas la misère des kanaks : Ils sont trop loin mais ne veulent pas devenir chinois pour autant…
Parce que si la misère aura probablement reculé en Chine, en Afrique et ailleurs, elle gagne du terrain à Gaza, au Sud-Liban martyrisé et encore en Ukraine… où on annonce désormais la reddition prochaine de leurs forces armées : Bienvenue à la phase d’occupation sous résistance active !
Question bien plus d’importance pour les fats qui nous gouvernent : Toutes
nos consommations se valent-elles ?
Par exemple, le tourisme spatial est en plein essor et son impact sur les émissions de CO2 est de mieux en mieux documenté : Les plaisirs extravagants de quelques-uns réchauffent et dégradent la planète pour tous.
En effet, sur la base des calculs du rapport d’évaluation environnementale du SpaceShip Two, un vol suborbital émet 4,5 tonnes de CO2 par passager : Cela équivaut à plus du double des émissions individuelles annuelles autorisées pour rester sous la barre d’un réchauffement de deux degrés !
Mais quand on étale le même calcul au kilomètre parcouru d’une capsule en orbite, c’est bien moins qu’un troupeau de vaches pétantes !
La multiplication des super-yachts participe de la même logique, le tout dans un contexte bien documenté d’accroissement des inégalités au sein des pays depuis les années 1980. Car de la pollution de la planète, on se déplace insensiblement, sur le plan des inégalités sociales (qui ont toujours existé, même en étant tous « égaux en droit »).
Et on nous montre même que cet accroissement est la parfaite illustration du lien entre le développement des pratiques relevant du luxe et la montée des inégalités environnementales et… climatiques.
On comprend ainsi mieux pourquoi, notamment depuis l’épisode des gilets
jaunes, les politiques environnementales butent systématiquement sur la
question de leur potentielle contribution à l’augmentation des inégalités : Les
« Gauloisiens-olympiques » ne sont pas prêts à accepter des
politiques climatiques jugées injustes et une enquête récente montre que 80 %
des personnes interrogées sont « totalement d’accord » ou « plutôt d’accord »
avec la proposition selon laquelle « ce sont les plus pauvres qui payent la
crise climatique et énergétique alors que ce sont les plus riches qui en sont
responsables ».
Les faits leur donnent d’ailleurs raison, comme le confirment bien les
thèses économiques en cours : Les crises écologique et sociale sont fortement
imbriquées l’une dans l’autre, et aucune des deux ne pourra être atténuée sans
penser leur interdépendance.
Au vu des nécessaires efforts de sobriété devant être demandés à tous, il est compréhensible que certaines pratiques et consommations ne paraissent plus acceptables.
Et j’imagine que « Pique-éthique », notre gôchiste qui pourfend les inégalités de père en fils, ne dira pas le contraire. Il l’a déjà noté, comme d’autres, entre les pays du Sud et les pays industrialisés…
Dans ce contexte caractérisé à la fois par le changement climatique et la
montée des inégalités individuelles et non plus collectives ou géographiques (autorisant
le développement de pratiques et de loisirs de plus en plus luxueux), des voix
s’élèvent pour demander une taxation des produits de luxe.
Ainsi, la très vénérée association Oxfam recommande d’appliquer une taxe carbone sur les produits de luxe, et inclut parmi les produits concernés les SUV, les vols en classe affaires, ou encore les jets privés.
Mais curieusement pas les tomates brésiliennes…
(Alors que les droits de douanes « qualitatifs » et les normes de l’UE sont justement là pour ça…)
On y défend aussi l’idée d’une taxe spéciale sur les émissions de luxe, qui est également plébiscitée par un philosophe, Henry Shue.
Et c’est finalement fort drôle : Je suis comme tout le monde, du moment que je ne suis pas concerné, j’y suis favorable, bien naturellement, n’ayant pas à proprement parlé de « consommation de luxe » (je n’en ai pas les moyens, et même pas l’envie).
Toutefois « Pique-éthique » proposait pour sa part de taxer
davantage les voyages en avion, à hauteur de 180 euros pour un trajet en classe
affaire et de 20 euros pour la classe économique.
C’est sûr que pour ce prix-là, les « Corsi » auront encore moins d’estivants et quand il iront se faire soigner sur le continent, c’est probablement sans espoir de retour…
Et de nous rappeler qu’un déplacement en avion en première classe de « Washington-la-radieuse » à « Paris-olympique » émet quatre fois plus de CO2 que le même trajet en classe économique.
Je ne sais pas où ils ont vu jouer ça, puisque c’est le même avion…
En d’autres termes, c’est « une nouvelle conception des lois
somptuaires » qu’il s’agirait ici de réinventer, dans un contexte qui les
justifie doublement.
Je rappelle ainsi qu’initialement, c’est une mesure fiscale dite « Taxation sur les signes extérieurs de richesse » réservée à ceux qui mènent grand train de vie sans avoir les revenus (déclarés) correspondants…
Ça date de l’entre-deux-guerres et ça existe toujours (Article 168 - Code général des impôts - Légifrance (legifrance.gouv.fr))
Et puis je rappelle que « Mythe-errant » aura réussi à imposer une « Taxe sur les frais généraux » qui aura semé la pagaille dans bien des activités … « récréatives » (De la simple invitation à déjeuner à la participation à un séminaire international).
Personnellement, j’ai contourné le problème quand de dirigeais les boutiques qu’on me confiait : C’étaient les cadres qui invitaient à titre personnel et pour financer ça, ils avaient droit à une grosse enveloppe forfaitaire pour frais (ne dépassant pas 10 % de leur brut et donc restant non imposable). Toujours moins cher que de payer 30 % de plus sur les notes de restaurant…
Le détournement d’un système mis en place par un de mes patrons pour glisser des « enveloppes » à quelques élus pour avoir des marchés… Lesdits « cadres de confiance » faisaient des retraits au comptoir de leur banque qui filaient directement, en un seul bloc regroupé, chez les élus locaux…
Sauf que pour distinguer (pour les taxer différemment) les « émissions de
subsistance » et les « émissions de luxe » comme nous y invite notre philosophe
cité ci-avant, encore faut-il disposer d’une définition ou a minima
d’une compréhension de ce qui relève du luxe !
Or, les économistes ont abandonné leurs travaux sur ce sujet depuis belle lurette…
Pourtant, pour les historiens, une révolution de la consommation s’est produite
en Europe au XVIIIème siècle. La prolifération de biens de tout type
de l’époque s’accompagna de craintes liées à un potentiel désordre social.
La « querelle du luxe » opposa les arguments mis en avant par les apologistes du luxe tels que Mandeville, Melon, Hume, Voltaire, Butel-Dumont et quelques autres, qui mettaient l’accent sur la possibilité que le luxe soit facteur de progrès économique et social (probablement par effet de « ruissellement », suppose-je), aux critiques du luxe développées principalement par le chef de file de la physiocratie de Quesnay et « JJR » (Rousseau).
Trois séries de motifs justifiaient la critique du luxe : 1) Religieux (le luxe étant associé aux péchés du désir temporel, notamment la luxure) ; 2) Sociaux (le luxe constituant une menace grave pour l’ordre social, en bousculant le respect des hiérarchies), et 3) Politiques (le luxe étant responsable d’une corruption des valeurs, en menaçant la vertu).
Ces différentes critiques ne furent guère audibles ni jugées convaincantes
dans la mesure où les pourfendeurs du luxe furent mis en échec sur la question
de sa définition. Les apologistes du luxe vont ainsi mettre en évidence
l’impossibilité de sa définition objective et donc de son identification.
Or, si historiquement et étymologiquement le luxe était associé à l’excès et à la démesure, cette relation étroite entre le luxe et l’excès va être déconstruite.
Dans la mesure où ce qui est considéré comme relevant du luxe dépend des contextes sociaux et historiques, il serait plus cohérent de reconnaître que le luxe n’existe pas en soi, et que seul le critère physiologique ou biologique permettrait de faire apparaître ce qui relèverait du luxe (identifié alors comme tout ce qui sort du cadre de la nécessité) !
D’où la distinction entre le nécessaire et le superflu, l’indispensable et le superfétatoire, en somme…
Toutefois, cette définition extrêmement extensive de la catégorie du luxe
serait l’unique solution pour mettre fin à son caractère contextuel et
subjectif. Au XVIIIème siècle, le luxe va donc revêtir une nouvelle
signification, débarrassée de toute connotation morale, sans lien avec l’excès
et l’ostentation.
Dès lors, si la querelle du luxe eut le mérite de poser la question de la définition des biens de luxe, elle se conclut sur une éviction de la notion, et la question du luxe disparait alors des préoccupations des économistes.
La « querelle du luxe » débouche par conséquent sur la thèse de l’innocuité du luxe mise en avant par une majorité d’économistes : Renoncer à le définir ne serait pas gênant puisque le luxe n’aurait aucun caractère problématique.
Cependant, les économistes peuvent-ils abandonner toute réflexion sur le
luxe, au simple motif qu’il n’y aurait pas d’accord sur sa définition ?
Compte tenu de la variabilité des contextes, un consensus sur ce qui relève du luxe est sans doute impossible, mais il se peut qu’un accord émerge pour considérer qu’aujourd’hui, certains biens précis (SUV, super-yachts, jets et piscines privés, tourisme spatial…) appartiennent sans doute possible à la catégorie des biens de luxe.
Mais certainement pas les antiquités (biens de plus d’un siècle, comme les pièces d’or du second empire…), ni les œuvres d’art – même sans utilité – déjà exclues de l’assiette de l’Impôt sur les Grandes Fortunes inventé par la « gôche-caviar » de « Mythe-errant ».
On peut seulement affirmer qu’il existe des alternatives permettant de sortir autrement de cette « querelle du luxe », sans en refoulant la notion, afin d’en tirer des enseignements davantage pertinents pour le programme de « Barre-niée ».
L’existence avouée et proclamée d’une double crise écologique (et sociale)
et financière est en effet propice à un réexamen des condamnations morales et
environnementales du luxe : Interroger le bilan de cette querelle permettrait potentiellement
de mieux penser théoriquement et de mieux traiter pratiquement la relation
luxe-inégalités-environnement.
Il s’agit aujourd’hui pour la science économique d’accepter un débat autour de ces nouveaux questionnements sur le luxe.
Si étymologiquement le luxe renvoie à l’excès, ce sont bien ces excès qui nous ont conduits à cette double crise sociale et environnementale. Les excès liés au luxe et à sa consommation aggravent les écocides que nous observons et que le réchauffement climatique va encore accentuer, m’a-t-on fait savoir !
En finir avec ce refoulement consisterait à faire du luxe un concept économique qui nous permet d’ouvrir les yeux sur nos consommations excessives.
L’agent économique considèrerait alors que le bonheur (ou le « bien-vivre » dans la novlangue du moment) qu’il obtient d’une consommation modérée est inséparable d’un comportement juste du point de vue de la justice climatique…
Moâ, je veux bien, surtout si ce sont des substances illicites et
dangereuses qui sont visées et n’apporte rien que d’alimenter en espèce les
marchés noirs qui prospèrent sur le terreau fragile de la délinquance parfois
violente …
Déjà, le tabac archi-surtaxé en est un bon exemple…
Et s’interroger sur sa consommation, et sur ce qu’elle a d’excessif, relève immanquablement de ma responsabilité morale !
Ici, il s’agirait donc pour le consommateur de prendre conscience que certaines de ses consommations consistent en un luxe dont il pourrait se passer : Demain, j’arrête de me doucher, parce que ça épuise la nappe phréatique sans me désaltérer, promis craché-juré !
Et je me lave les dents au ratafia de Dumè, ça désinfecte…
De toute façon, comme « le luxe » sera taxé d’une façon ou d’une
autre (la fiscalité « punitive » a de nombreux jours de réussite
devant elle), il faut bien comprendre que tout cela nous mènera à la ruine, tôt
ou tard.
On n’a pas le choix : Si nos « travers » de consommateurs excessifs nous ruineront, ainsi que le planète, pour sauver cette dernière, il faudra nous enrichir encore plus !
Or, comme dans ce bas-monde, on ne s’enrichit pas par son propre labeur, mais par celui d’autrui, il faudra encore paupériser toujours plus les laborieux !
Je trouve que cette revisitation des idéologies marxistes et/ou décliniste reste assez extraordinaire, finalement : Vive les ayatollahs écololos !
Mais quel dommage pour l’espèce humaine…
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT
BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR
UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT «
NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
Car on préfère, dans mon pays (celui que j’aime tant et qui commence seulement maintenant à me le rendre au moins à la marge…) s’étriper sur des querelles absurdes comme savoir s’il faut devenir végétarien ou persister à être un « viandard ».
Ou comment occuper de façon rentable, les journées et heures de labeur supplémentaires pour « sauver le pays »…
De qui se moque-t-on au juste ?
D’ailleurs, je continue, à l’occasion, à reste « actif », comme ils disent.
Et puis moâ, je mange les bêtes qui mangent de l’herbe : C’est ma façon de sauver la planète.
Effectivement, manger de l’herbe, c’est bouffer de jolies fleurs qui fabriquent de l’oxygène (et de bonnes odeurs), alors que manger des bêtes qui pètent du méthane, ça participe directement à la réduction des émissions de « gaz à effet de serre »…
Est-ce donc un luxe ?
En « Gauloisie-Olympique », on a une dette publique abyssale (pourtant largement inférieure à celle des Nippons et lilliputienne à celle des USA).
D’ailleurs, comme on n’en a pas assez à financer, « Barre-niée » en aura inventé une autre, encore plus colossale (paraît-il) : La dette « écolologique » !
Je ne sais pas, mais la misère au coin de mon boulevard avec des SDF qui dorment encore à la belle étoile, ça ne dérange plus personne…
Et encore, je ne connais pas la misère des kanaks : Ils sont trop loin mais ne veulent pas devenir chinois pour autant…
Parce que si la misère aura probablement reculé en Chine, en Afrique et ailleurs, elle gagne du terrain à Gaza, au Sud-Liban martyrisé et encore en Ukraine… où on annonce désormais la reddition prochaine de leurs forces armées : Bienvenue à la phase d’occupation sous résistance active !
Par exemple, le tourisme spatial est en plein essor et son impact sur les émissions de CO2 est de mieux en mieux documenté : Les plaisirs extravagants de quelques-uns réchauffent et dégradent la planète pour tous.
En effet, sur la base des calculs du rapport d’évaluation environnementale du SpaceShip Two, un vol suborbital émet 4,5 tonnes de CO2 par passager : Cela équivaut à plus du double des émissions individuelles annuelles autorisées pour rester sous la barre d’un réchauffement de deux degrés !
Mais quand on étale le même calcul au kilomètre parcouru d’une capsule en orbite, c’est bien moins qu’un troupeau de vaches pétantes !
La multiplication des super-yachts participe de la même logique, le tout dans un contexte bien documenté d’accroissement des inégalités au sein des pays depuis les années 1980. Car de la pollution de la planète, on se déplace insensiblement, sur le plan des inégalités sociales (qui ont toujours existé, même en étant tous « égaux en droit »).
Et on nous montre même que cet accroissement est la parfaite illustration du lien entre le développement des pratiques relevant du luxe et la montée des inégalités environnementales et… climatiques.
Au vu des nécessaires efforts de sobriété devant être demandés à tous, il est compréhensible que certaines pratiques et consommations ne paraissent plus acceptables.
Et j’imagine que « Pique-éthique », notre gôchiste qui pourfend les inégalités de père en fils, ne dira pas le contraire. Il l’a déjà noté, comme d’autres, entre les pays du Sud et les pays industrialisés…
Ainsi, la très vénérée association Oxfam recommande d’appliquer une taxe carbone sur les produits de luxe, et inclut parmi les produits concernés les SUV, les vols en classe affaires, ou encore les jets privés.
Mais curieusement pas les tomates brésiliennes…
(Alors que les droits de douanes « qualitatifs » et les normes de l’UE sont justement là pour ça…)
On y défend aussi l’idée d’une taxe spéciale sur les émissions de luxe, qui est également plébiscitée par un philosophe, Henry Shue.
Et c’est finalement fort drôle : Je suis comme tout le monde, du moment que je ne suis pas concerné, j’y suis favorable, bien naturellement, n’ayant pas à proprement parlé de « consommation de luxe » (je n’en ai pas les moyens, et même pas l’envie).
C’est sûr que pour ce prix-là, les « Corsi » auront encore moins d’estivants et quand il iront se faire soigner sur le continent, c’est probablement sans espoir de retour…
Et de nous rappeler qu’un déplacement en avion en première classe de « Washington-la-radieuse » à « Paris-olympique » émet quatre fois plus de CO2 que le même trajet en classe économique.
Je ne sais pas où ils ont vu jouer ça, puisque c’est le même avion…
Je rappelle ainsi qu’initialement, c’est une mesure fiscale dite « Taxation sur les signes extérieurs de richesse » réservée à ceux qui mènent grand train de vie sans avoir les revenus (déclarés) correspondants…
Ça date de l’entre-deux-guerres et ça existe toujours (Article 168 - Code général des impôts - Légifrance (legifrance.gouv.fr))
Et puis je rappelle que « Mythe-errant » aura réussi à imposer une « Taxe sur les frais généraux » qui aura semé la pagaille dans bien des activités … « récréatives » (De la simple invitation à déjeuner à la participation à un séminaire international).
Personnellement, j’ai contourné le problème quand de dirigeais les boutiques qu’on me confiait : C’étaient les cadres qui invitaient à titre personnel et pour financer ça, ils avaient droit à une grosse enveloppe forfaitaire pour frais (ne dépassant pas 10 % de leur brut et donc restant non imposable). Toujours moins cher que de payer 30 % de plus sur les notes de restaurant…
Le détournement d’un système mis en place par un de mes patrons pour glisser des « enveloppes » à quelques élus pour avoir des marchés… Lesdits « cadres de confiance » faisaient des retraits au comptoir de leur banque qui filaient directement, en un seul bloc regroupé, chez les élus locaux…
Or, les économistes ont abandonné leurs travaux sur ce sujet depuis belle lurette…
La « querelle du luxe » opposa les arguments mis en avant par les apologistes du luxe tels que Mandeville, Melon, Hume, Voltaire, Butel-Dumont et quelques autres, qui mettaient l’accent sur la possibilité que le luxe soit facteur de progrès économique et social (probablement par effet de « ruissellement », suppose-je), aux critiques du luxe développées principalement par le chef de file de la physiocratie de Quesnay et « JJR » (Rousseau).
Trois séries de motifs justifiaient la critique du luxe : 1) Religieux (le luxe étant associé aux péchés du désir temporel, notamment la luxure) ; 2) Sociaux (le luxe constituant une menace grave pour l’ordre social, en bousculant le respect des hiérarchies), et 3) Politiques (le luxe étant responsable d’une corruption des valeurs, en menaçant la vertu).
Or, si historiquement et étymologiquement le luxe était associé à l’excès et à la démesure, cette relation étroite entre le luxe et l’excès va être déconstruite.
Dans la mesure où ce qui est considéré comme relevant du luxe dépend des contextes sociaux et historiques, il serait plus cohérent de reconnaître que le luxe n’existe pas en soi, et que seul le critère physiologique ou biologique permettrait de faire apparaître ce qui relèverait du luxe (identifié alors comme tout ce qui sort du cadre de la nécessité) !
D’où la distinction entre le nécessaire et le superflu, l’indispensable et le superfétatoire, en somme…
Dès lors, si la querelle du luxe eut le mérite de poser la question de la définition des biens de luxe, elle se conclut sur une éviction de la notion, et la question du luxe disparait alors des préoccupations des économistes.
La « querelle du luxe » débouche par conséquent sur la thèse de l’innocuité du luxe mise en avant par une majorité d’économistes : Renoncer à le définir ne serait pas gênant puisque le luxe n’aurait aucun caractère problématique.
Compte tenu de la variabilité des contextes, un consensus sur ce qui relève du luxe est sans doute impossible, mais il se peut qu’un accord émerge pour considérer qu’aujourd’hui, certains biens précis (SUV, super-yachts, jets et piscines privés, tourisme spatial…) appartiennent sans doute possible à la catégorie des biens de luxe.
Mais certainement pas les antiquités (biens de plus d’un siècle, comme les pièces d’or du second empire…), ni les œuvres d’art – même sans utilité – déjà exclues de l’assiette de l’Impôt sur les Grandes Fortunes inventé par la « gôche-caviar » de « Mythe-errant ».
On peut seulement affirmer qu’il existe des alternatives permettant de sortir autrement de cette « querelle du luxe », sans en refoulant la notion, afin d’en tirer des enseignements davantage pertinents pour le programme de « Barre-niée ».
Il s’agit aujourd’hui pour la science économique d’accepter un débat autour de ces nouveaux questionnements sur le luxe.
Si étymologiquement le luxe renvoie à l’excès, ce sont bien ces excès qui nous ont conduits à cette double crise sociale et environnementale. Les excès liés au luxe et à sa consommation aggravent les écocides que nous observons et que le réchauffement climatique va encore accentuer, m’a-t-on fait savoir !
En finir avec ce refoulement consisterait à faire du luxe un concept économique qui nous permet d’ouvrir les yeux sur nos consommations excessives.
L’agent économique considèrerait alors que le bonheur (ou le « bien-vivre » dans la novlangue du moment) qu’il obtient d’une consommation modérée est inséparable d’un comportement juste du point de vue de la justice climatique…
Déjà, le tabac archi-surtaxé en est un bon exemple…
Et s’interroger sur sa consommation, et sur ce qu’elle a d’excessif, relève immanquablement de ma responsabilité morale !
Ici, il s’agirait donc pour le consommateur de prendre conscience que certaines de ses consommations consistent en un luxe dont il pourrait se passer : Demain, j’arrête de me doucher, parce que ça épuise la nappe phréatique sans me désaltérer, promis craché-juré !
Et je me lave les dents au ratafia de Dumè, ça désinfecte…
On n’a pas le choix : Si nos « travers » de consommateurs excessifs nous ruineront, ainsi que le planète, pour sauver cette dernière, il faudra nous enrichir encore plus !
Or, comme dans ce bas-monde, on ne s’enrichit pas par son propre labeur, mais par celui d’autrui, il faudra encore paupériser toujours plus les laborieux !
Je trouve que cette revisitation des idéologies marxistes et/ou décliniste reste assez extraordinaire, finalement : Vive les ayatollahs écololos !
Mais quel dommage pour l’espèce humaine…
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
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