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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

jeudi 2 juin 2022

À propos, que s’est-il passé à Davos.

Je n’y étais pas, mais on m’a raconté…
 
D’abord parce que plus personne ne me paye le ticket d’entrée (et les faux frais), ensuite parce que ces deux dernières années, le forum s’est tenu en « distanciel ».
C’était mieux pour la planète, en revanche c’était une catastrophe pour les « petits commerces locaux » et quelques péripatéticiennes.
Mais ils se sont tous remis de cette période de « vaches maigres ».
En revanche, j’y ai gardé quelques « solides amitiés » qui y sont allées et que j’ai été rencontrées la semaine dernière pour faire un vaste « débrief » entre deux bouteilles débouchées.
C’est donc le jeu de « l’homme qui a vu l’homme qui a vu la bête »…
 
Grosso modo, c’était un Davos différent, semble-t-il : Pour la première fois en un demi-siècle, il se tenait en mai (concurrencé par le festival de Cannes) et non en janvier.
Et cette année (2022) le Forum économique mondial aura été marqué par l’absence des Russes et des Chinois.
On ne sait pas pourquoi : Les chinois sont-ils en guerre sans qu’on ne m’ait averti ?
Oui : La Chine était absente pour cause de guerre épidémique menée par « Xi-ping-pong ».
Et par ailleurs, c’est la guerre en Ukraine et ses conséquences dévastatrices qui ont semble-t-il dominé les débats sur fond de craintes de récession.
Du coup, il y avait environ 2.500 participants au lieu des 3.000 habituels.
Pas l’effectif plein, quoi.
« Lorsque la Russie fait main basse sur le blé ukrainien, cela rappelle la période soviétique », lâche même la présidente de la Commission européenne : Ils n’étaient donc pas les bienvenus.
Morosité de circonstance…
 
Le monde se fragmente, des menaces se profilent à l’horizon comme celle d’une crise alimentaire, mais l’ambiance n’était pourtant pas à la totale-déprime car un immense flux d’innovations est dans les tuyaux : Vaccins, télétravail, jumeaux numériques, énergies renouvelables, etc.
« En 2018, l’armateur Maersk est venu nous demander des navires décarbonés », raconte le patron de Siemens. « Nous ne savions pas comment faire ça. Mais aujourd’hui, il y en a douze en construction ».
Le monde change toujours aussi vite, en somme…
 
Comme chaque année à Davos, un sujet domine les esprits. La « big thing » cette fois-ci, c’est la récession. On joue à se faire peur : Le monde va-t-il connaître une récession ? Et pratiquement tout le monde répond non… en ajoutant que la question se pose, en tout cas pour l’année prochaine. « 2023 sera compliquée », témoigne le patron d’un grand groupe de biens de consommation.
Il faut dire que le défi n’est pas simple pour les gouvernants : Calmer l’inflation qui s’emballe un peu partout sans amputer la croissance.
Et les représentants des banques centrales ont défilé pour expliquer comment ils comptaient relever ce défi.
Globalement, ils ont un plan en deux temps assez simple : Tuer l’inflation le plus vite possible en remontant les taux d’intérêt dans les mois qui viennent et s’occuper de la croissance après.
Je n’aurai pas fait mieux…
Mais j’aurai commencé plus tôt.
 
Bien sûr, il y a des nuances : Pour les Européens, la mission de la Banque centrale est d’éviter l'inflation… à tout prix. La croissance n’est pas son objectif.
Pour les Américains, les deux sont importants. La croissance l’est même davantage car la récession, leur est insupportable.
D’ailleurs, il est recommandé de ne jamais prononcer le mot.
Ainsi, le fondateur du grand fonds d’investissement Carlyle, aura raconté que quand il était conseiller de « Jimmy Carter-la-cacahouète », le chef économiste de la Maison-Blanche s’était fait incendier par le président démocrate : « Ne prononcez jamais le mot en R, ça déprime les gens et ils finissent par y croire. »
C’est pourquoi lorsque Carter lui demanda plus tard comment il voyait les perspectives de l’économie, il lui répondit : « Comme une banane. »
La courbe de la croissance va-t-elle s’infléchir ? « On peut encore l’éviter », estime le même. Mais « il y a maintenant trois mots en R : Récession, Russie et Rate (le taux) et les risques sont là…
Bref, on tourne en rond.
 
Après l’Ukraine, le mot qui est revenu le plus souvent restait « décarboner ».
« Il y a cinq ans, les chefs d'entreprise s’en moquaient. Il y a trois ans, ils ont commencé à basculer. Aujourd’hui, 1.400 entreprises ont défini une stratégie net zéro » carbone.
Les astres se sont alignés : Une lente prise de conscience, la volonté affichée des gouvernements pendant l’épidémie, la guerre déclenchée par la Russie, qui révèle le péril de la dépendance aux énergies fossiles, désormais la « décarbonation » est à la fois « bonne pour le climat, bonne aussi pour l’indépendance », résume « Ursule-la-des-Lyres ».
L’agression russe en Ukraine n’a fait que renforcer la détermination de l’Europe à s’affranchir rapidement des combustibles fossiles russes, a déclaré la présidente de la Commission européenne.
Quelle clairvoyance !
Mais ça ne suffit pas. Il faut aussi beaucoup d’argent et Al Gore, l’ancien vice-président des États-Unis, évoque 5.000 milliards de dollars par an.
Je ne sais pas où il va aller chercher tout ça…
Nombre de techniques émergentes passent mal à grande échelle pour l’instant : « Ce sera possible seulement s’il y a une action publique prévisible, un cadre clair », estime le patron de l’énergéticien hispanique.
Les permis de construire tardent. Et les résistances sont fortes : « On est parfois passé du NIMBY au BANANA », estime le patron du pionnier danois des renouvelables, Orsted.
Du « Not in my backyard » (« Pas de ça près de chez-moi ») au « Build anything anywhere for anybody », que l’on pourrait traduire par « Ne rien construire, nulle part, pour personne ».
Ce n’est donc pas gagné : Il y a encore du pain sur la planche.
 
Par ailleurs on se serait enfin rendu compte, sur le planète sanitaire, que sans confiance, impossible de vacciner à grande échelle.
Impossible également de profiter pleinement de l’immense potentiel du numérique, alors que les scandales se sont multipliés ces dernières années chez les géants des technologies de l’information.
Toutefois, de manière générale, les entreprises rassurent.
Le sondage que publie la firme de relations publiques Edelman depuis plus de vingt ans le confirme : 62 % des sondés dans une quinzaine de pays font confiance aux entreprises (53 % en « Gauloisie-du-labeur »). Ils attendent même de plus en plus d’elles.
Un sur deux des sondés estime que les firmes doivent punir les pays qui violent les droits de l’homme et la loi internationale, rien que ça : Plus de McDo à Moscou, mais toujours autant à Pékin…
Les entreprises ont d’ailleurs quitté en masse la Russie après la déclaration de guerre à l’Ukraine : Elles assument de facto une responsabilité géopolitique.
Mais il semble que le vrai problème de la confiance est ailleurs.
Elle grandit avec le niveau de revenu. Or, c’est le signe d’une société de plus en plus fracturée d’après les analyses entre « riche et pôv’ ».
À Davos, les images des « Gilets jaunes » sont restées dans toutes les têtes…
Et les entreprises n’y peuvent finalement pas grand-chose !
 
À chaque édition, les organisateurs du Forum glissent un débat sur une innovation sociale provocante. Il y a deux ans, c’était le revenu universel, un mirage qui n’a pas bien imprimé.
Cette fois-ci, c’est la semaine de quatre jours chère à « La-roue-tout-roux » et les déclinistes.
Qui « imprimera » peut-être plus.
Tous les participants sont désormais à fond pour, même si eux-mêmes admettent travailler six ou sept jours par semaine.
L’un d’eux aura rappelé la baisse du temps de travail de Henry Ford il y a plus d’un siècle, l’autre une usine de céréales Kellogg qui avait décidé la semaine de quatre jours dans les années 1930.
Dans la salle, un chef d’entreprise a osé évoquer le problème de revenus qui pourrait en résulter.
L’argument est balayé au nom des gains de productivité engendrés par un travail plus supportable !
Un entrepreneur venu de Manille, évoque également les 35 heures en « Gauloisie-laborieuse ». Rire dans la salle…
Son contradicteur démolit ce dispositif de « Titine-Eau-brille » qui n’a jamais permis d’atteindre aucun de ses objectifs (baisse du chômage notamment).
Au contraire, nous avons seulement partagé la dégringolade et accéléré notre désindustrialisation…
Sa conclusion à lui ? « Un échec cuisant » mais qui aura bien profité aux entreprises étrangères.
Pas si facile, finalement.
 
Autre affaire « rigolote » (si on peut dire) : Depuis la chute de l’Union soviétique, la Fédération de Russie louait chaque année un vaste bâtiment en plein centre de Davos pour y installer sa vitrine, « Russia House » et faire la promotion d'une Russie ouverte au capitalisme.
Ce n’est manifestement plus d’actualité pour un long moment.
Et lorsque la direction du Forum a décidé de ne pas inviter de Russes, le milliardaire ukrainien Victor Pinchuk, un familier du Forum, s’est précipité pour louer l’endroit et le rebaptiser « Russia War Crimes House ».
Des milliers de participants ont défilé dans ce bâtiment où étaient exposées des images insoutenables du conflit : Un franc succès !
De plus, intervenant en vidéo, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a enfoncé le clou : « Il faut aller au-delà de l’embargo. Coupez vos liens avec l’agresseur, vos marques ne doivent pas être associées à des crimes de guerre. » L'intervention aurait été saluée par une « standing ovation ».
Et s’ils n’en faisaient pas un peu trop, les ukrainiens ?
 
Autre absent, on l’a dit, pour une autre raison, la politique du zéro « Conard-virus » des chinois, la « pire décision de Xi Jinping » selon George Soros, ont laissé la place aux Indiens, venus en force.
Dans la tech, les Infosys, Wipro ou HCL Technologies rivalisent avec les « Gogol », Meta ou Intel. Et les dirigeants de plusieurs grands États indiens, Tamil Nadu (67 millions d’habitants), Andhra Pradesh (50 millions), Karnataka (64 millions) - chacun de la taille d’un grand pays européen - étaient tous présents.
« L’Inde connaîtra probablement la plus forte croissance des grandes économies cette année », a estimé le patron d’Infosys.
Probablement vrai, à mon sens, puisqu’ils partent de plus loin : Un optimisme qui contraste avec les perspectives chinoises.
Pékin annonce officiellement 5,5 % de croissance, le FMI prévoit un point de moins, mais les rares Chinois présents à Davos sont plus circonspects. « Nous serons plutôt proches de notre croissance de 2020 », a lâché l’un d’eux.
Soit 2,3 %.
 
Et puis le patron de Pfizer a fait un tabac pour n’être pas arrivé à Davos les mains vides.
Il a profité de l’occasion pour frapper un grand coup en annonçant que son groupe allait mettre à la disposition des 45 pays les plus pauvres de la planète tous les médicaments sous licence, actuels et futurs, que son groupe fabrique.
« Nous fournirons tous ces médicaments au coût de leur fabrication, hors frais de recherche. Cela concerne 1,2 milliard de personnes », a-t-il insisté.
D’autres grands laboratoires pharmaceutiques pourraient suivre.
« J’en suis certain, j’ai parlé à plusieurs dirigeants », a-t-il ajouté.
Très bien, d’autant que les 45 pays les « plus pôvres » ne sont pas vraiment solvables et représentent une vraie « bombe virale et bactériologique » pour le reste de la planète et de son humanité.
Le patron du labo américain s’est ainsi montré optimiste sur les promesses de la technologie de l’ARN messager : « Nous travaillons sur un vaccin unique pour le Covid et la grippe, mais une deuxième vague d’innovations arrive dans le traitement des cancers et une troisième s’annonce dans les maladies génétiques », dit-il.
Ça c’est important et il faut en remercier le Pangolin…
Quant aux risques d’une nouvelle pandémie ?
« Il faut s’y préparer sans peur. La science va triompher.
Le problème, c’est plutôt de faire en sorte que tout le monde ait accès à l’innovation. Nous en sommes encore très loin. »
Voilà qui tombe sous le sens.
 
Bref, ils se sont séparés contents d’eux : La cantine était à la hauteur.
Et la cave aussi.
Donc tout va bien dans le meilleur des mondes, n’est-ce pas ?

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