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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 4 août 2019

Chapitre XV – Sergeyevovich

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Un dénommé Denis Vyacheslavovich Sergeyevovich, né le 17 septembre 1973 dans une ville militaire située dans l’actuel Kazakhstan.
Il a servi dans l’armée du sud de la Russie avant d’étudier à l'académie de diplomatie militaire de Moscou, le « conservatoire du GRU », qui forme chaque année quelques 100 officiers pour le GRU.
Préparé pour une carrière militaire dès son enfance, même le FSB a un dossier incomplet sur son sujet : les autorités militaires russes semblent avoir déjà tenté à plusieurs reprises d’éliminer le nom de ce Sergueïevovich des informations accessibles : par conséquent, c’est une « forte pointure ».
Toutefois, il est enregistré dans la base de données à l’adresse du conservatoire GRU.
Une femme portant le même nom de famille née en 1971, probablement l’épouse de Sergueïevovich, a immatriculé une voiture Lada à la base militaire à la même adresse. Lui-même a immatriculé une Volkswagen Passat en 2010, l’année même où il est entré au service d’infiltration.
Plus de 300 agents présumés ont ainsi bêtement enregistré des véhicules à l’adresse d’une base du GRU…
C’est dire l’amateurisme des militaires !
 
Car il est marié et père d’une fille adulte. Sergueïevovich a effectivement étudié à l’académie militaire Suvorov d’Ekaterinbourg, fondée lors de la Seconde Guerre mondiale, préparant les garçons au service militaire à partir de la cinquième classe.  En 1990, l’année où il a été diplômé, il a été nommé à la meilleure des académies Suvorov de l’Union soviétique.
Sergueïevovich aurait étudié les langues étrangères dès son plus jeune âge : le site de l’académie indique qu’un des aspects uniques de son programme est que chaque étudiant apprend l’anglais et l’allemand avec une troisième langue optionnelle.
L’école se concentre également sur le sport et une « éducation patriotique militaire ».
Igor sait aussi que douze de ces diplômés de l’académie d’Ekaterinbourg ont été déclarés héros de l’Union soviétique ou de la Fédération de Russie, le plus grand honneur du pays.
 
Il ressort des archives qu’en 2010, Sergueïevovich a déjà reçu son faux passeport au nom de « Fedorotov » et en fait un premier usage en Bulgarie. Arrivé dans la station balnéaire de Burgas le 24 avril 2015, il détenait alors un vol retour depuis Sofia, la capitale, le 30 avril, qu’il n’a jamais pris. À la place, il a embarqué pour Moscou via Istanbul le 28 avril au soir.
Concomitamment Emilian Gebrev, patron de l’usine d’armement bulgare Emco, qui a fourni du matériel aux Ukrainiens, avait été hospitalisé en urgence après un mystérieux malaise.
Tombé dans le coma, alors qu’il dîne dans un restaurant de Burgas, il s’effondre brutalement.
Son fils, ainsi qu’un collaborateur, sont également contaminés mais plus légèrement.
Monsieur Gebrev avait été traité pendant plusieurs semaines pour empoisonnement à l’hôpital militaire de Sofia.
 
Après des analyses, le parquet bulgare avait d’abord affirmé que cet empoisonnement provenait « selon toute probabilité » d’un insecticide, et avait refermé le dossier en 2016, faute de pouvoir en identifier l’origine.
Des dates officiellement confirmées par le parquet bulgare.
Mais l’enquête des services de contre-espionnage de Bulgarie, le VGOU, ont persisté à le remettre en haut des piles « en attente », sans le classer définitivement…
D’autant que Sergueï Fedorotov aurait de nouveau été présent en Bulgarie fin mai 2015 quand Gebrev est sorti de l’hôpital brièvement, avant d’y être réadmis en raison d’une réapparition des symptômes.
Cette fois-ci, l’agent aurait quitté la Bulgarie en voiture avant de prendre un avion pour Moscou via Belgrade, en Serbie.
 
L’espion a pu ainsi voyager en Europe sans problème sous cette identité. En général, il s’enregistre avec ses bagages lors du vol de retour pour la Russie mais il saute fréquemment les vols retour et rentre chez lui en empruntant des itinéraires alternatifs détournés, tentant apparemment d’échapper à toute détection : déjà à Barcelone sous couverture lors du référendum sur l’indépendance de 2017, ou à Paris en novembre 2014…
Il est venu à Londres au moins cinq fois, notamment avant le référendum sur le « Brexit ».
Rappelons aussi que le GRU reste « en pointe » sur le renseignement militaire : les Pays-Bas ont extradé quatre agents du GRU pour avoir tenté de pirater le réseau du siège de l’organisation chargée de tester de contrôler les armes chimiques.
Et le GRU a déjà été associé à des opérations très médiatisées à l’étranger, notamment le piratage électoral américain et l’annexion de la Crimée.
Un service qui, décidément, « fait beaucoup trop de l’ombre » au SVR…
 
À peine quelques jours après son dernier rapport, le « feu vert » moscovite arrive au service : manifestement le haut du Kremlin laisse le SVR donner une « petite-leçon » de savoir-faire aux collègues de l’armée.
La « Tcheka » est de retour 16 mois après avoir été saisie !
Le temps de l’élaboration, de la préparation de l’opération « Novichok » et d’avoir les autorisations…
 
Igor « bouge » ses « illégaux ». Il lui faut deux échantillons d’une molécule proche du « Novichok » à prélever sur les stocks du service. Dissimulés dans des vaporisateurs de grande marque de parfum avec leur emballage cadeau.
Et il se précipite le soir même avec son faible bagage d’homme d’affaires occidental dans un avion en partance pour Saint-Pétersbourg, puis de là à Helsinki, afin de rejoindre Schiphol puis Londres, le tout avec des billets aller-retour pour ne pas éveiller les soupçons immédiatement.
Des détours pour mieux brouiller les pistes, d’autant qu’il dispose de plusieurs jeux de papiers d’identité, les uns avec une moustache, les autres sans.
À Heathrow, il loue une voiture et file à Salisbury par la route.
 
Son contact, « un illégal », est rapidement briefé. Elle, puisqu’il s’agit d’une aide-soignante de l’hôpital de la ville, doit remettre une des deux fioles de « Novichok » à un agent russe qui va se présenter dans les jours qui viennent et garder l’autre pour un usage ultérieur.
Elle sera prévenue 24 heures avant par SMS.
C’est un agent « sûr » : d’origine Tamoul et veuve d’un militaire du comté mort en opération, élevant seule ses deux garçons. Elle estime n’avoir pas été traitée correctement par les autorités et n’a jamais assez d’argent pour faire ses fins de mois.
Elle passe ses soirées comme serveuse dans une pizzeria de la ville pour mettre du beurre dans ses épinards et offrir des vacances à ses gamins, et elle ne refuse pas de « rendre service » à qui la paye.
C’est d’ailleurs comme ça qu’elle a été recrutée par un agent du consulat. Moyennant une « petite-rente » mensuelle payée en liquide, elle tient pour le service une petite revue des potins de la ville, les opérations de police, les transferts de militaires, l’activité de l’hôpital, l’ouverture de nouveaux commerces, les mariages, baptêmes et enterrements, etc.
Moyennant une rallonge, elle se dit prête à rencontrer Igor. Le rendez-vous est arrangé depuis une des officines « discrètes » de l’ambassade qu’elle loue en ville.
 
La rencontre se passe dans un pub situé à proximité de la Cathédrale Sainte-Marie qui est vraiment superbe.
Il n’a aucun mal à la reconnaître avec son uniforme d’aide-soignante de l’hôpital voisin.
La fille est plutôt mignonne et verrait bien de passer un bout de la nuit dans la chambre d’hôtel d’Igor, histoire de gagner quelques billets supplémentaires.
Il n’en a pas prise : il repart aussitôt après. Ce n’était pas au programme.
Il lui remet son enveloppe et ses deux flacons de « parfum » et lui explique qu’elle va rencontrer successivement deux « correspondants » dans les semaines, peut-être seulement les jours qui viennent à qui elle remettra à chacun un des flacons avant de reprendre ses activités habituelles.
Pas bien compliqué ni rien de très risqué.
Pas d’échange : juste un nom de code, « Ninja ». Deux phases : la première par texto, elle devra aller prier dans la cathédrale vers 18 heures le lendemain. La seconde, elle remet un des deux paquets à un homme (ou une femme) qui s’approchera d’elle et prononcera le mot « Ninja ».
Et de devoir probablement recommencer sous deux ou trois mois pour l’autre paquet selon le même procédé.
 
Sitôt séparés, Igor file rendre sa voiture de location, prend le métro, se perd un peu dans les correspondances et s’engouffre dans le TGV à Saint-Pancrace pour se retrouver à Bruxelles dans la nuit.
De là, avec ses billets aller-retour, il file à Varsovie en avion, de Varsovie à Helsinki et boucle tout naturellement son retour sur Saint-Pétersbourg avec ses vols retenus, avant de rentrer à Moscou.
Pas le moindre problème aux différents points de contrôle.
L’opération « Novichok » peut démarrer.
Le lendemain soir, Igor restitue ses faux papiers et fait son rapport à son colonel.
« Parfait. Il ne reste plus qu’à faire sortir de leur trou les militaires. »
Et comment va-t-il s’y prendre ?
« Oh, là, mais c’est très simple : demain matin je fais savoir « en haut lieu » qu’un de nos « illégaux » codé « Ninja », sis à Salisbury, est en possession d’un échantillon du dernier gaz britannique sorti des laboratoires de Porton Down et que je demande l’autorisation d’organiser une opération de récupération… On attend que ça remonte de ministère en ministère et les militaires feront des pieds et des mains pour le faire eux-mêmes. »
Oui, mais il faut que « Ninja » soit au rendez-vous et pour cela il faut leur indiquer comment la convoquer.
« Ne vous en faites pas, mon petit Igor, ils vont bien se démerder pour trouver la solution ! »
Et s’ils ramènent l’échantillon sans en faire l’usage escompté ?
« Mais dites donc, capitaine, c’est vous qui avez eu l’idée de faire parvenir sur place non pas un mais deux échantillons, non ? Un autre de nos illégaux sur place fera le travail à leur place s’ils rentrent benoîtement… Vous aviez déjà pensé à tout ! »
Effectivement : il faut tout prévoir avec ces militaires au cerveau creux…
Et l’homme du service est « opérationnel » à tout moment, sous 24 heures dans la région. Mais à condition qu’il ne se montre pas avec les agents du GRU.
 
L’opération est attribuée au GRU qui se démène pour devancer les agents du FSB sur cette opération improvisée.
Par sécurité, ils décident d’envoyer trois agents, dont deux officiers chargés de certifier de la nocivité et l’authenticité du produit à leur remettre et un chargé de leur protection « avancée » : on ne sait jamais avec ces diables de britanniques.
Dubitatifs sur leur possibilité de faire un diagnostic sur place, le troisième agent pourrait être chargé de « tester » le produit sur une cible « inoffensive ».
Or, justement, le ministère bassine l’état-major avec les transfuges issus de leurs rangs qui vivent une paix royale, en toute quiétude, en Angleterre, notamment à Salisbury où devrait être livré l’échantillon, d’après les renseignements recueillis par ailleurs.
L’un d’eux vit scandaleusement dans cette ville de province, alors même que sa fille va le rencontrer dans les jours qui viennent : elle a reçu un visa et prépare déjà son voyage, ce qui a permis de le localiser de façon certaine.
C’est la cible parfaite.
Et l’envol de sa fille donne le « top départ » pour que la capitaine Igor envoie son texto à « Ninja »…

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