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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mardi 27 août 2019

Chapitre XXXVIII – La cathédrale de la Sainte-Trinité

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Elles reviennent avec quelques couleurs et quelques courbatures.
« Bon, et notre visite chez les popovs, on y va quand alors ? »
C’est Noeline qui s’impatiente lors de cette réunion « de reprise » où reste absent Gustave.
« Attendez, une chose à rajouter, » intervient Dimitri qui y participe. « Vous savez ce que vous avez à faire, Alex ? »
Bé oui : passer un message à l’adresse du capitaine Igor Valantinovich…
« Ne comptez pas qu’il réponde immédiatement. En revanche, le logiciel que je vous ai présenté précédemment va « tracer » le trafic téléphonique, Internet, le câble diplomatique et les canaux radios.
Je vous rappelle qu’on n’écoute rien, c’est interdit et on n’est pas équipé. Mais ça va nous permettre de compléter nos données, mais pas seulement. »
Comment ça ?
« Normalement, ils vont réagir. C’est pourquoi on veut des « visuels » avec la « sphère de sécurité » autour de vous. Alors ne quittez pas des yeux le groupe ADN et réciproquement.
Je vous signale que votre domicile est déjà sous surveillance et qu’on va voir combien de temps ils vont mettre à vous identifier… »
Très instructif, finalement : elle joue le rôle de la chèvre dans les plans du « Big boss » !
 
« Exactement. Ça va nous permettre de détecter le moment idoine pour déclencher la phase II de notre opération. »
Qui consiste en quoi ?
« Mais tu es bien curieuse, Alex… »
Elle a le droit de savoir, puisqu’elle joue un rôle inattendu dans toute cette affaire.
Dire qu’au démarrage, il n’était que question de retrouver son père…
C’est Dimitri qui répond posément.
« Une fois qu’on aura tracé tous les agents « actifs » des russes sur le territoire, on libère Charlotte et Aurélie ! »
Comment ça, à Mourmansk ? Elles ne sont donc pas rentrées ?
« Mais non ! Et toujours pas d’activité traçable. Ce sont les russes qui nous l’amèneront sur un plateau et nous on va juste la « cueillir » d’après le « big-chief » ! Vous allez voir… »
Ah bé ça, pour sûr qu’elles ont envie de voir ça !
« C’est que nous avons travaillé pendant vos « vacances ». Enfin surtout le groupe HLM. »
 
Le périphérique est bouché à cette heure-ci de la journée et les filles mettent un peu de temps à rejoindre la porte d’Issy-les-Moulineaux. Mais après, ça roule. Elles enfilent le boulevard Exelmans puis font un détour à la Muette pour arriver par le boulevard Flandrin sur la rue Dufrenoy où elles posent leur véhicule sur un passage piéton.
Le 45 est juste sur la droite, caché par les arbres.
« Bien c’est là. On laisse un peu de temps à Dimitri pour nous verrouiller. Nous on te couvre à droite et à gauche et moi, je reste au volant. Vu ? »
Vu.
Alexis sort gaillardement une fois que Noeline et Delphine textotent qu’elles sont en place aux coins de la bâtisse au style imposant, entourée d’un parc arboré et de doubles grilles de faible hauteur.
Tout est fait pour que rien ne filtre depuis l’intérieur du bâtiment. La porte est étroite et le chemin qui mène à l’entrée est cerné par des caméras bien visibles, pour déboucher sur une porte vitrée à travers de laquelle on ne voit rien. Même pas moyen de voir les portes d’entrée du parking souterrain qui se situe à l’arrière. Juste l’allée gravillonnée qui mène à la porte principale.
Elle sonne à l’interphone, sous le regard muet des caméras qui l’épient.
À la seconde tentative, on lui répond. Une voix d’homme : « Da ! » et une suite de syllabes sans signification pour Alexis.
« Je suis Alexis Dubois et je suis envoyée par Paul de Bréveuil qui propose de rencontrer le Capitaine Igor Valantinovich du KGB… »
Rien…
« Oh, vous avez compris ? »
« Da ! »
Et puis plus rien.
« Ah ça alors, les goujats ! Ils ne m’ont même pas ouvert ! »
 
Les filles se replient en ordre dispersé pour éviter d’aller directement vers la voiture qui va les ramener, chacune chez elle, Noeline et Alexis chez cette dernière…
« Toi, tu as une idée derrière la tête ! »
Quoi, elle, Noeline ?
« Pourquoi tu les as ramenées ? Vous ne deviez pas assurer ma sécurité ? »
Parce que l’une a son gamin à occuper et à faire manger, que l’autre va faire la cuisine pour son mec et qu’avec le logiciel et sa présence à ses côtés, la « sphère de sécurité » est assurée du moment qu’on ne coupe pas les portables.
Pas suffisant…
« Et toi… pas de mec à satisfaire ? »
Il faut au moins une personne connectée pour assurer la protection « sphère de sécurité »…
« Dis donc au fait… tu as ramené des photos de ton séjour aux îles Maurice ? »
Ah, c’est donc ça !...
« Je vais te dire, c’est un pays magnifique et j’ai des tas de photos sur mon téléphone. Je vais te montrer quand tu auras fini de conduire. Mais si c’est ce que tu cherches, je n’en ai prise aucune de ton boss ! »
Pas possible ?
« Ce n’est pas croyable ! Tu le vois, tu lui parles, tu le touches, tu lui fais la bise et tu ne penses même pas à faire un selfie ? Non mais tu n’es pas possible, toi ! Allo quoi ! Tu vis dans quel monde ? »
C’est qu’elle serait presqu’en colère, la Neoline.
« T’es sa biographe, il t’envoie en pigeon devant l’ambassade russe, et toi tu ne te poses aucune question, pas même un cliché pour souvenir ou t’inspirer ! »
Vénère…
Effectivement, alors qu’Alexis va faire pipi après avoir remis son GMS à Noeline, elle constate qu’il n’y a pas une seule photo de mec !
Incroyable…
Une vraie nonne !
 
En fin d’après-midi, Dimitri laisse un message : « RAS pour la SdS d’A et N. Pensons qu’ils ont mordu à l’hameçon ! »
C’est un SMS commun à toute l’équipe ADN, copie à Gustave et à Paul.
En fait, l’analyse des archives de la data-base du logiciel BBR permet d’identifier le trafic-communication cryptée de tout ce qui réseaute en France. Les Russes ont un trafic habituel « entrant » tous les jours à heures fixes, codé, crypté. Une routine.
Eux-mêmes émettent trois fois par jour, matin, midi et soir selon le même mode et plusieurs canaux habituels.
De vrais messages mélangés à plein de faux pour mieux brouiller les pistes d’un espionnage éventuel.
Mais là, le volume est sensiblement un peu plus important dans l’envoi du soir : probablement des images vidéos compressées prises par une des caméras, probablement pour identification d’Alexis.
Et le câble aura été distribué jusqu’au FSB dès le lendemain.
 
« Ah ça, c’est nouveau ! » s’exclame le capitaine Igor quand il reçoit l’information de son colonel. « Qu’est-ce que ça veut dire ? »
Que « la cible » prend les devants. Elle devient active.
« Il aurait compris, là, tout de suite ? Ce n’est pas possible ! »
Et comment il l’aurait identifié si directement ?
« On n’a même pas repéré la moindre tentative d’intrusion dans nos fichiers. »
Il est vraiment très fort, le « Charlotte » !
« J’en réfère à notre directeur. Ça contrarie nos plans ! »
Et comment…
Normalement, c’était à Igor de prendre contact dès que Paul de Bréveuil était signalé en Europe, pas l’inverse.
« Remarquez que notre rencontre n’en sera que plus facilitée. S’il se jette lui-même directement entre mes pattes, c’est qu’il ne se méfie pas. »
Ou au contraire qu’il contre-attaque d’une façon imprévisible.
« Qu’est-ce qu’on a à risquer le coup ? »
Que le « plan A » est éventé…
« Reste le « B ». On détient toujours la fille ! Et elle est bien planquée. »
En est-on si sûr ?
« Je pencherai pour que vous alliez coordonner son exfiltration. Ce n’est peut-être pas une si bonne idée que de l’avoir mise dans « la baignoire ». »
Mais on ne pouvait pas faire autrement au moment où il a fallu improviser et prendre plus de risques qu’il n’a déjà été pris avec la diplomatie française…
L’effet des « autres dossiers » en cours qui nécessitent tant de « doigté ».
 
« Bon, c’est fait, c’est fait. Ça a été validé et l’exécution s’est passée sans difficulté : il n’y a même pas d’avis de recherche lancée par les policiers français. Black-out total sur sa disparition. »
Justement, ça, ce n’est pas normal. Ça devait inquiéter Paul de Bréveuil et son personnel, or là, rien, jusqu’à cette invitation improbable.
Et on fait comment pour y répondre ?
« Vous avez raison, capitaine. Je n’aime pas ça. Je prends langue avec la hiérarchie. Vous, de votre côté, préparez une escapade en France ou ailleurs dans les meilleures conditions de sécurité. Moi, j’envoie des instructions et du personnel sur place pour vous fournir un support technique. »
Il se peut qu’il en ait besoin, effectivement.
Parce que pour un « dérapage » dans le scénario originel, s’en est un et tout-à-fait imprévu.
Mais qui est-ce donc que cette fille sans forme qui passe par là en venant à pied de nulle part et en repartant de la même façon ?
C’est qui cette Alexis Dubois ? Elle n’est même pas fichée dans le dossier « Charlotte »…
Un piège ! Mais alors il est grossier…
 
Igor obéit aux instructions reçues et se prépare avec de nouveaux papiers pour le premier vol de la matinée pour Munich. De là, il louera une voiture « entrée de gamme » pour finir le chemin vers Paris par la route…
Arrivée probable en milieu d’après-midi à son hôtel du quartier Saint-Germain dans l’après-midi.
Il a l’avantage de se situer à proximité d’un parking sous-terrain où il réserve une place par Internet.
Un détail qui n’échappera pas Dimitri et son logiciel BBR, mais qui reste pour l’heure noyé dans le reste de l’immense trafic du Web.
 
De toute façon, l’heure est plutôt à la phase de libération de Charlotte et Aurélie.
L’équipe des garçons ne s’est pas faite repérer à desceller durant l’été les cloisons de parpaing qui relie les égouts, dans lesquels ils ont pataugé plusieurs jours, pour s’ouvrir un passage praticable dans les sous-sols bétonnés de la cathédrale de la Sainte-Trinité.
À la lance à plasma : une chaude épreuve, même si la lance était « miniaturisée ».
Un projet lancé en 2007 par les présidents Krasosky et Vladimir Poutine, et par le patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Alexis II de Moscou.
L’église-cathédrale inclut un complexe culturel orthodoxe russe, une maison paroissiale, un auditorium, un centre culturel, une école bilingue franco-russe, une librairie, des salles d’exposition, une cafétéria, et se situe sur les quais de Seine du quartier du Gros-Caillou, entre le palais de l’Alma et l’ambassade de Bulgarie, aux angles du quai Branly, de l’avenue Rapp et de la rue de l’Université.
La Russie achète le terrain de 4.000 m² en février 2010, situé dans un secteur protégé qui est également convoité par l’Arabie saoudite qui y aurait prévu l’édification d’une imposante mosquée.
Le 15 octobre 2010, Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France, donne le coup d’envoi du concours international d’architectes lancé pour la construction d’un nouveau centre spirituel et culturel orthodoxe russe.
Ce n’est que le 17 mars 2011 que le jury composé à parité de Russes et de Français couronne l’architecte espagnol Manuel Núñez Yanowsky devant ses homologues français Jean-Michel Wilmotte et Frédéric Borel. Le projet, audacieux si ce n’est exubérant, déplaît fortement au maire de Paris du moment qui le considère inadapté aux rives de la Seine, classées au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1991.
Il s’oppose fermement au projet, allant jusqu’à faire appel à l’UNESCO et en invoquant un risque de « sécurité nationale ».
Ce qui n’empêche pas, dès que Météo-France quitte les lieux, de commencer à déblayer le terrain, à faire de profondes excavations pour préparer le terrain à recevoir des fondations.
Devant la polémique, le ministre de la culture Fred Tiersmirant confessera avoir « laissé pourrir » le dossier jusqu’à l’élection présidentielle de 2012.
 
Dès septembre, une fois le Président Landau élu, le service territorial de l’architecture et du patrimoine (STAP) rend un avis défavorable au projet initial et la Russie finit par retirer sa demande de permis de construire deux mois plus tard. Or, pendant une visite du président français à Moscou en février 2013, engagement est pris de faire avancer le sujet, cher aux yeux de Poutine.
Le dauphin du concours de 2011, Jean-Michel Wilmotte, apparaît comme la solution de compromis idéale et il est chargé du projet, dont le permis de construire est délivré le 24 décembre 2013 et les travaux commencent presque immédiatement.
Le 19 mars 2016, l’évêque russe de Chersonèse, Nestor Sirotenko, procède à la bénédiction de la croix du dôme principal, accompagné par la chorale du séminaire orthodoxe Sainte-Geneviève d’Épinay-sous-Sénart.
Les 23 et 24 août 2016, les quatre petites coupoles sont mises en place et elle est inaugurée en octobre de la même année en pleine « tourmentes » diplomatiques…
 
Pour autant, si le projet retenu ne fait pas l’unanimité, on parle ici et là d’un outil de propagande qui contribue à un large projet « d’embrigadement des diasporas russes », l’ouvrage fera même l’objet d’une tentative de saisie-judiciaire, il est parfois surnommé par ses détracteurs le « Kremlin-sur-Seine », « Saint-Vladimir » ou encore la « cathédrale Poutine ».
 
Tout autant, l’architecture s’inspire de la cathédrale de la Dormition de Moscou de 1475, la plus ancienne, la plus grande et la plus imposante cathédrale du Kremlin, mais avec des façades en empilement horizontal de pierres de différents tons blanc. Le bâtiment principal mesure finalement 450 m². Il y en a quatre. Une rue piétonnière, bordée d’arbres, permet l’accès au palais depuis l’Alma et le bâtiment cultuel est surmonté de cinq bulbes fabriqués à Vannes (Morbihan) constitués de vingt pétales de fibre de verre, recouverts de 90.000 feuilles d’un alliage d’or et de palladium, ce qui leur confère un aspect relativement mat.
Ces cinq bulbes symbolisent le Christ et les quatre Évangélistes du Nouveau Testament : Jean, Luc, Marc et Matthieu. Le plus grand mesure 17 m de circonférence et pèse 8 tonnes.

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