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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 31 août 2019

Chapitre XLII – En route pour Londres

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Il va falloir vous soigner de votre paranoïa ! Et je sais que vous êtes un tchékiste, les premiers à être persuadés que le monde entier veut écraser votre pays, ses institutions et son peuple. »
Ce qui d’un point de vue russe n’est pas faux : les anglo-saxons sont en guerre souterraine ouverte avec ce qu’ils considèrent comme des « pays inamicaux », Russie, Chine, Corée-du-nord, Iran et encore Cuba. Le Président Trempe l’a affirmé : « Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous ».
Et les troupes de l’Otan sont aux portes de Moscou, bloquant l’accès libre à la Mer Baltique au nord, à la Mer Noire au sud…
« Et c’est un « truc » génétique chez vous, depuis la révolution Bolchévique : vous en avez tous après l’Occident en général et l’Angleterre en particulier.
Vous ignorez combien ils en ont tous rien à foutre, seulement si on les laisse eux aussi vivre comme ils l’entendent. »
Paul de Bréveuil devrait toutefois reconnaître que ce n’est pas si simple avec l’actuel président des USA, avec les conflits régionaux au Moyen-Orient, avec les guerres commerciales ici et là, jusqu’en Chine, avec les problèmes de pétrole et de gaz…
 
« Certes, mais vous y prenez mal. Bien des guerres ne se justifient que par la lutte contre le terrorisme barbare et en particulier djihadiste. Vous avez eu l’Afghanistan, vous avez eu les Tchétchènes, vous savez donc quels sont vos objectifs et ils sont communs avec ceux des occidentaux, pas en opposition.
Mais vous ne pouvez pas vous empêcher de manipuler tout ce beau monde pour tirer la couverture à votre avantage, notamment en exportant des djihadistes dans le flot des réfugiés jetés hors de chez eux par les combats.
Dites à vos dirigeants de réfléchir : qui achète votre gaz ? Les Allemands et les Ukrainiens. Qu’est-ce que ça changera de les soumettre ? Ils achèteront toujours votre gaz jusqu’à épuisement.
Vous souhaitez casser l’UE avec le Brexit, mais ça sert à quoi ? L’UE n’en sera que plus forte et continentale, votre premier client, une large porte ouverte pour accueillir vos productions.
Vous cassez Hilary et vous récoltez un agité du bocal qui fout la pagaille jusqu’en Amérique du sud et sur tous les continents, alors que ça devrait être vos premiers fournisseurs de technologies pointues.
Même les Chinois les pillent sans vergogne et sans retour et vous en tirez quels bénéfices ?
Passons, je ne fais pas de politique, et l’essentiel n’est pas là : il est dans l’avenir de l’humanité et là, personne ne fait le poids quand vont débarquer les biotechnologies qui vont « augmenter » le genre humain.
Réveillez-vous ou vous en serez réduits à faire de la figuration jusqu’à devenir définitivement « inutiles » voire traités comme des « nuisibles ». »
Ce n’est pas à un simple capitaine qu’il faut dire ça…
 
« Certainement, mais c’est vous qui venez avec moi chez Lady Joan qui nous reçoit ce soir à Londres. Juste pour vous montrer que je ne bluffe pas.
Deuxième message, parce que celui-là ne passera pas immédiatement : c’est de vous donner une preuve tangible que je ne raconte pas que des bêtises.
En représailles de votre petite opération minable de manipulation me visant, deux officiers de haut-rang de vos services de renseignement décéderont prématurément.
On pourrait viser plus haut, mais je réserve ça pour un coup suivant. »
Qui sera ?
« Vous allez encore faire feu de tout bois et incendier, sous fausse bannière comme à votre habitude, la cathédrale Notre-Dame de Paris. Une belle opération qui ne laissera que des cendres et des pierres noircies, et sans être inquiétés en plus.
Sauf que les autorités, qui n’en diront rien et excluront pour leur public la notion d’attentat, ne seront pas dupes.
Et là, ça ne me concerne plus : à elles de décider de la suite que vous découvrirez tôt ou tard.
Je préfère être à ma place plutôt qu’à la vôtre : les services de mon pays ont fait beaucoup de progrès au contact des Seal et des SAS depuis l’affaire du Rainbow Warrior. Vous verrez et tout ça vous exclut forcément, pour le moment, de mes projets spatiaux. »
Des menaces ?
 
Le convoi a ralenti l’allure à l’approche de l’entrée du Tunnel sous la Manche.
« Non pas du tout : une simple réaction de bon sens. Et dans votre paranoïa sempiternelle, c’est un peu ce qui vous manque le plus…
Tenez, essayer de réfléchir à ce petit mystère : vous, vous personnellement, convoyez deux échantillons de Novichok jusqu’à Salisbury. Vous vous faites substituer pour la tâche suivante par les bœufs du GRU. Comment se fait-il qu’avec les doses remises, il n’y ait eu qu’un seul décès, et encore, trois mois plus tard et par accident, alors qu’il y avait de quoi tuer toute la ville, vaches, couvées et cochons dans le même lot ? »
Tout simplement qu’ils n’ont pas su l’utiliser.
« Non, franchement, vous croyez vraiment qu’un militaire ne sait pas se servir d’une arme, même aussi simple qu’un spray ? »
Et Paul en rit bruyamment, très content de sa saillie.
Alexis, elle, elle est complétement perdue et persiste à griffonner son cahier avec ardeur.
 
« Bon réfléchissez un peu, je vous dirai quand nous nous séparerons… bons amis, j’espère, puisque vous serez confirmé comme mon officier traitant après votre court séjour chez les sujets de sa royale majesté… »
Comment sait-il ce que lui-même ignore ?
C’est vrai ça qu’il y avait de quoi tuer, sinon tout ce qui bougeait dans la ville, au moins un bon quartier.
Comment se faisait-il que ça n’avait pas été le cas ?
« Je sais parce que votre première démarche, l’initiateur de cette démarche, c’est la CISA et son logiciel « BBR » qui vous intrigue tant. »
C’est exact !
« J’en suis l’inventeur, l’initiateur, le co-concepteur et le premier financeur. Et c’est lui qui m’a rendu aussi riche que Crésus.
Mais au démarrage, il n’en était même pas question puisque le développement m’a coûté « chaud » sans espoir de se refaire.
On cherchait seulement à tracer et identifier des menaces autour de personnes cibles, nos clients, disons à 3 à 5 minutes autour d’eux.
Et puis on s’est rendu compte que ça pouvait servir à autre chose à l’époque des attentats parisiens… Encore une belle opération sous « fausse bannière », mais je ne sais pas si c’était initié par vous, par le Mossad, ou par d’autres encore : je ne sais pas à qui a profité ces crimes, sinon à préparer la future dictature qui menace mon pays et ses institutions.
Ce qui élargit la liste des commanditaires jusqu’à travers ses alliés traditionnels et les mondes souterrains des « Maîtres du monde ».
Mais tout le monde saura à un moment ou à un autre même si ça n’a finalement aucune importance… »
Question de temps.
 
« Et puis ce logiciel nous a permis de retracer dans les documents archivés vos propres trajets en Angleterre et même celui qui vous a fait venir dernièrement jusqu’à Paris depuis Munich. Une belle machine qui ne se fatigue jamais, mais qui demande quelques délais. »
Il aura fallu une journée et une nuit complète à Dimitri pour « tracer » le trajet du capitaine Igor jusqu’à la rue Saint-Placide.
« Et une fois « ciblé », vous pouvez faire l’objet d’une traque en continue et en direct. C’est comme ça qu’on a pu objectivement tracer Charlotte et Aurélie, sauf qu’il a fallu qu’on comprenne ce qu’elles foutaient dans votre « baignoire » installé au cœur de Paris en allant rechercher les plans de votre cathédrale.
Ceci dit, forcément, je savais puisque mon biographe « officieux » en fera une relation l’été prochain… »
Alexis et Igor sont totalement perdus…
« Eh oh, je ne vais pas non plus me répéter. Vous écoutez une fois, pas deux. Nous n’avons plus qu’une heure vingt devant nous avant d’arriver à Saint-Pancrace. »
L’Eurostar venait de s’engouffrer dans le tunnel sous la Manche.
 
« J’anticipe votre prochaine question, puisque vous ne la posez pas : non, le logiciel n’est pas disponible pour vos services. C’est désormais la propriété exclusive de la NSA des américains qui ont payé très cher pour ça ! »
Même pas une licence à espérer ?
« Vous demandez à votre pote le Président Trempe. Mais il va vous la refuser, votre « grand-ami ». En revanche, vous pourriez faire comme nous. »
C’est-à-dire ?
« En fabriquer un à l’identique ! Nous, on fait déjà tourner la version « 2.0 » en mode bêta. Les chinois expérimentent quelque chose d’encore plus vaste, de contrôle social des masses et vos glorieux militaires du GRU phagocytent vos meilleurs ingénieurs pour infiltrer les populations avec des trolls et influencer les échéances électorales : un peu débile de gâcher autant de talents pour si peu de chose. Vous le découvrirez avec le prochain scrutin européen. Car ils ne peuvent s’empêcher de troller ! »
Pour un résultat tellement insignifiant…
« Mais comme c’est votre grand manitou qui décide, c’est lui qui perd son temps et l’argent du contribuable russe, c’est lui qui paiera les dégâts à un moment ou à un autre. »
Les attaques informatiques et le « trolling », c’est effectivement de la compétence du GRU.
 
« Justement, votre rêve de Tchékiste de ficher tout le monde comme la Stasi en son temps en RDA, c’est nous qui l’avons réalisé malgré nous et en avance sur tout le monde.
Quand même con, non ? »
Igor est bien obligé d’imaginer le reconnaître, mais il ne va pas jusque-là : rien n’est encore prouvé ou démontré.
L’une des raisons originelles de sa mission, justement.
« Vous le voyiez, il n’y a pas qu’une seule raison pour remettre de l’ordre dans les têtes du GRU. Ils ont proposé cette stratégie de déstabilisation à votre Président, il a foncé tête baissée et pendant ce temps-là, vous n’avez pas les moyens de développer votre réseau de surveillance !
Dommage… »
Une raison de plus pour que les militaires russes ne soient toujours pas en odeur de sainteté au Kremlin : le pouvoir central s’est toujours méfié de l’armée…
 
Peut-être qu’ils peuvent rattraper leur retard… « Notamment si votre version 2.0 est développé en Russie… »
« Ne me faites pas insulte, s’il vous plait ! J’ai une chaîne de commandement à respecter. »
Quelle est-elle ?
« Officier de réserve, je n’obéis plus à personne. Ce qu’a pu oublier votre ingénieure Irina Dichinikov il y a encore peu. Toutefois, je reste mobilisable à tout moment par mon ministère qui reçoit en général ses ordres et instructions me concernant depuis Matignon, voire depuis l’Élysée et personne d’autre… »
« Et encore », précise Paul, « il faut me le demander gentiment et que ça ne perturbe pas trop mon emploi du temps du moment ni mon honneur de militaire au service de mon pays. »
Les deux « écoutants » de Paul apprennent comme ça que c’est sur demande du ministère de l’industrie britannique qu’il a réalisé une enquête « off » en compagnie de Lady Joan à la rencontre de laquelle ils cheminent sous le soleil de l’après-midi vers Londres.
« Tout le monde voulait savoir ce que faisait un vieux Lord, héros de la dernière guerre mondiale, dans les douves de son castel en Écosse. Il claquait un pognon monstrueux et cherchait le graal des machines surnuméraires… »
C’est quoi ça, questionne Alexis ?
 
« Une machine qui produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme, en violation des principes de la physique. »
« Ce n’est pas possible », interrompt Igor.
Naturellement !
« Il y a toujours une énergie primaire qui habilement exploitée parvient à dégager plus d’énergie mécanique qu’il n’en a fallu pour la démarrer. Le moteur de votre BM fonctionne de la sorte : il puise son énergie dans le carburant injecté dans ses cylindres ! »
Rien de miraculeux en juge Alexis.
« Sauf que, jeune-fille, Minato, un japonais fait tourner un rotor qui produit du courant rien qu’avec des aimant permanents.
D’accord, ça épuise les aimants qui sont la source d’énergie primaire. Plus exactement les différentiels d’énergie entre leur propre champ magnétique et celui de la Terre.
C’est pareil dans une centrale nucléaire où on exploite l’énergie de désintégration d’atomes instables à en être radioactifs.
Sauf que les chercheurs cherchent désormais à exploiter la force du vide à travers l’effet Casimir, sans même savoir qu’elle n’est jamais que de nature quantique et que le fameux Lord tentait de faire une machine exploitant la « micro-fusion » nucléaire contrôlée. »
Et ça marche ?
 
En théorie, bien sûr. « C’est même le projet Iter et de tous les tokamaks de la planète où il s’agit de confiner assez fort et assez chaud des plasmas pour reproduire l’effet d’une bombe H dans un réacteur. »
Pour l’heure, c’est le contrôle du plasma et de ses sursauts électromagnétiques qui posent problème…
En plus de l’usure des matériels soumis à des conditions, c’est le cas de le dire, infernales.
« Pour la machine de McShiant, sur le papier, il n’y a pas de problème : il compresse mécaniquement le plasma dans un cylindre rotatif. D’autant qu’en réalité il a repris vos travaux, en Russie, sur les éclateurs de Marx et l’usage qu’en font les Américains dans leur « Z-Machine » pour monter une sorte de gros moteur diesel qui est finalement bien trop complexe pour s’autoentretenir.
Donc, ça ne marche pas… »
 
Ce que ne dit pas Paul, c’est que dans la droite ligne de ces travaux, lui s’achemine vers une autre solution, celle des réacteurs au thorium et « aux sels-fondus » pour ses futures navettes. Une technologie déjà éprouvée par les chinois, à un stade expérimental en Inde, et créée pour le réacteur Superphénix qui a été sacrifié à l’autel de la doxa écologiste par une infirmière devenue ministre de l’environnement en France à l’occasion de la dernière cohabitation qu’aura connue le pays.
La verte campagne anglaise fait place à des lotissements et des zones commerciales et d’activité de plus en plus denses : leur convoi arrive bientôt à destination.

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